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smiley : smiley_smile Malade, je ne peux pas encore ouvrir mon nouveau blog...

 

Les examens médicaux que je devais passer n’ont pas donné les résultats attendus.

Cependant, comme il m’est toujours impossible de marcher, on me lance maintenant vers des recherches de maladies plus graves et je suis plutôt désemparée d’autant plus que, selon le spécialiste consulté - et j’en ai vu plusieurs -  il pense à « du grave » mais pas le même « grave » que son confrère…

J’essaie de ne pas perdre courage et vais continuer ces investigations dans les semaines à venir.

Il ne m’est néanmoins pas possible d’ouvrir mon nouveau blog en ce mois de janvier comme je m’y étais engagée.

Mes excuses à toutes/tous mais je pense que vous comprendrez…

Toutes mes chaleureuses pensées.

 

 

 

 

 

 

Tuesday 26 January 2016 à 19h15 par AURORA | # | 20 commentaires

smiley : smiley_mail Beau oui comme Bowie (8 janvier 1947 - 10 janvier 2016).

 

 

 

                    

  

 

                     

 

  

                     

 

 

Ce matin à l’aube, j’ai été réveillée par un sms du père de mon fils. Il avait écrit : « Putain ! Bowie est mort. ». Il est très rare que le père de mon fils m’envoie des sms et je ne l’ai jamais entendu s’exclamer « Putain ! ». Je me suis demandé d’où il sortait ça, pensant qu’il avait mal interprété une « brève » à la radio. Il faut dire que les dernières « nouvelles » que j’avais de David Bowie dataient de deux jours (son anniversaire et la sortie de son album « Black Star »). Je l’ai rappelé (il est aussi très rare que j’appelle le père de mon fils). Il m’a dit qu’il venait de recevoir lui-même un sms. J’étais alors encore plus incrédule. Un sms partant d’un sms pour annoncer la mort de quelqu’un que je croyais aller très bien. Je me suis tirée de mon lit en marchant comme j’ai pu (là, svp, ne me demandez pas pourquoi je ne marche pas en ce moment) et ai dit au passage à mon fils « Ton père délire, il me dit que Bowie est mort, allume-moi l’ordi, si tu veux bien… ».

Trois minutes après, j’étais dévastée et je le suis toujours ce soir tandis que je me rends compte que je tape sur mon clavier pour saluer David Bowie, pour lui rendre hommage…

« Putain ! Bowie est mort. » Ça veut dire que toute ma jeunesse fout le camp.

Bowie ?  Mais il est immortel, merde ! Une icône, une légende, un roi ! Un archange de la galaxie de la musique et du cinéma… Un extraterrestre, un cyborg, un mutant qui n’hésite justement pas à « muer » souvent ! Un enchanteur, un magicien...
Androgyne, dandy, sublime. Un talent d'enfer.

« Mâle au féminin » comme avait fait chanter Gainsbourg à Adjani en 1983 dans la chanson qui donne son titre à ce post…. Je pense que les jeunes d’aujourd’hui auront du mal à se rendre compte combien les maquillages du Bowie des débuts étaient provocants, révolutionnaires alors qu’aujourd’hui les mêmes nous lassent dans les pages de « Elle » mais… sur des femmes !

Ziggy Stardust, The Thin White Duck, Aladdin Sane, il fallait les inventer ces personnages. Bowie devance la mode, il fait la mode, il est la mode…

Dans ses looks mais surtout dans sa musique, underground, glam-rock, soul-funk, pop.

Un artiste polymorphe, visionnaire…

Bowie chante et nous dansons. Bowie joue la marionnette et nous tire par ses fils.

J’ai 15 ans, j’ai 20 ans, j’ai 30 ans… Et je l’aime, le caméléon surdoué, survolté, le beau chanteur aux yeux vairons. Je l'aime inconditionnellement même si quelques albums (l'époque du groupe « Tin Machine » par exemple) sont parfois un peu plus pâlichons que les autres...

Il touche à tout avec génie : à celui qui est venu du mime, le théâtre ne fait pas peur (il reprendra « Elephant Man ») et le cinéma encore moins.

Entre autres rôles (et notamment un petit passage dans « Twin Peaks - Fire walk with me » de David Lynch), il incarnera sous la houlette de Nagisa Oshima, le major Jack Celliers, prisonnier anglais dans un camp japonais. C’est « Furyo »* (Merry Christmas, Mr. Lawrence) en 1983. Le capitaine japonais du camp en tombe amoureux et c’est l’un des baisers de cinéma (sur les joues pourtant) que l’on n’oubliera jamais même si l’amour n’est peut-être pas réciproque et entraîne vers la mort.

Bowie en icône gay… Lui-même bisexuel sans doute mais il épouse les plus belles, de l’ « Angie » célébrée dans la chanson des Stones au mannequin Iman qui sera à ses côtés jusqu’à la dernière heure…

En 2004, un accident cardiaque sur scène l’amène à arrêter les tournées. S’ensuivront des années de silence discographique jusqu’à la résurrection de 2013, « The next day »…

Et avant-hier la sortie de « Black Star »… Bowie ressuscité dans le beau documentaire de la 4, « L'homme cent visages », Bowie plein de projets…

Et puis…
 

Vous voulez que je vous dise un secret ? C’est David Robert Jones qui est mort.

Bowie, lui, est éternel…
 
 
 
 

*Arte diffusera en hommage ce mercredi soir 13 janvier « Furyo » à 20 h 55.






 

Monday 11 January 2016 à 23h34 par AURORA | # | 8 commentaires

smiley : smiley_mail Charlie Hebdo, un an après...Je suis toujours Charlie !

 

 

 

 

 

 

Il y a déjà un an, jour pour jour, avait lieu l'assassinat des dessinateurs de Charlie Hebdo.

Un véritable massacre suivi le 8 janvier par l’agression meurtrière sur une jeune policière puis, le 9 janvier 2015, par la fusillade de l'Hyper Cacher et récemment par les attentats du 13 novembre 2015...

Souvenons-nous pour toujours de ces événements, même si nous aurions préféré qu'ils n'arrivent jamais.

Car pour certains, dessiner, manger casher, aller à un concert ou boire à une terrasse semble être un crime.

Mais les cons ont toujours existé et ils ne nous ont jamais arrêtés.

Depuis la nuit des temps, la liberté a été durement acquise et ils ne nous l'enlèveront pas. Nous sommes libres et nous le resterons, n'en déplaise aux barbares, et ils ne gagneront jamais.

Car tant que quelqu'un sera libre, l'amour sera toujours plus fort que la haine...

#‎JeSuisToujoursCharlie

 

Dans l’attentat meurtrier qui se déroula à « Charlie-Hebdo », nous avons perdu :

– Frédéric Boisseau, agent d’entretien.

– Franck Brinsolaro, brigadier au service de la protection de Charb depuis les menaces de 2011 contre Charlie Hebdo.

– Jean Cabut, dit Cabu, dessinateur.

– Elsa Cayat, psychanalyste et chroniqueuse.

– Stéphane Charbonnier, dit Charb, dessinateur et directeur de la publication de Charlie Hebdo depuis 2009.

– Philippe Honoré, dit Honoré, dessinateur.

– Bernard Maris, économiste et chroniqueur.

– Ahmed Merabet, policier.

– Mustapha Ourrad, correcteur.

– Michel Renaud, ancien directeur de cabinet du maire de Clermont et journaliste.

– Bernard Verlhac, dit Tignous, dessinateur.

– Georges Wolinski, dessinateur.

En plus de ces douze personnes, quatre ont été gravement blessées.

*

Le lendemain succomba dans la fusillade de Montrouge :

– Clarissa Jean-Phillipe, jeune stagiaire policière.

 *

Et le surlendemain, dans la prise d’otages de l’Hyper Cacher de Vincennes, devaient périr : 

– Philippe Braham, cadre commercial.

– Yann Cohen, étudiant travaillant dans le magasin, qui tentait de s’interposer.

– Yohav Hattab, étudiant.

– François-Michel Saada, retraité.

 Et cinq autres personnes furent blessées.

 

 *

En ce jour, ayons tous une pensée à leur mémoire et de l’empathie pour la tragédie que certains subissent encore : ceux qui ont survécu, les familles et les amis de ceux qui ont disparu…

 

 

 

PS : C’est à croire que je ne parviendrai jamais à en finir avec ce weblog !

Dans l’attente d’examens médicaux qui doivent décider pour moi d’une opération ou non, je n’ai pas voulu ouvrir mon nouveau blog que je ne suis pas assurée de pouvoir tenir régulièrement avant je ne sais quand.

C’est donc ici que je rends mon hommage aux victimes de la tragédie de l’an passé…



 

 

Thursday 07 January 2016 à 18h25 par AURORA | # | 5 commentaires

smiley : smiley_birthday_cake Tous mes vœux pour 2016!

 

 

 

 

Au douzième coup de minuit, nous avons laissé derrière nous 2015, l’ « annus horribilis »,  commencé dans un carnage chez « Charlie Hebdo » le 7 janvier, terminé en flots et marées de sang dans les attentats de Paris le 13 novembre….

2015 qui a vu la montée de l’extrême droite, le débat houleux autour de la réforme de la Constitution, toutes choses qui ont déconsidéré la politique qui n’avait pas vraiment besoin de ça…

2015 qui a brisé ma vie amoureuse comme je vous l’ai raconté les soirs précédents.

Je pense ce soir au titre du roman de Malraux, « L’espoir ».

C’est avec l’espoir dans vos cœurs, dans vos âmes, que je vous souhaite d’aborder 2016.

Que cette année vous soit belle, douce, merveilleusement enrichissante, pleine de santé et d’énergie, emplie d’amour, de succès dans tout ce que vous entreprendrez...

Que vous et vos proches soyez protégés de  tout ce qui fait mal, qui blesse.
En peu de mots, je vous souhaite le bonheur…
 
Bonne et heureuse année 2016 !
 
 
 
 
 
 

PS : Je repasse dans quelques jours mettre le mot fin sur ce blog et vous donner l’adresse du KarmaOS nouveau qui m’attend déjà…

 

 
Friday 01 January 2016 à 00h14 par AURORA | # | 7 commentaires

smiley : smiley_mail Une autre fin d'histoire...

 

 

 

 

 

                                                                Image du Blog papillondavril.centerblog.net
 

 

Le 23 décembre dernier, le chat BDSM où mon ancien compagnon et moi-même avions fait connaissance a fermé ses portes sur une superbe image sexy et une allusion métaphorique à la chanson des Doors, « The end ».

Il durait depuis quinze ans et son propriétaire avait déjà plusieurs fois évoqué sa lassitude.

Il y a là une étrange coïncidence, à l’heure où je m’apprête à fermer mon blog.

Je souhaiterais donc rendre hommage à ce site.

Si, sur toutes les copies qu’il a pu engendrer et qui ont essaimé au cours de ces quinze ans, les gens sont d’une grossièreté infinie, là, tout n’était que luxe, calme et volupté…

Je garderai de ce lieu (malgré mes quelques bisbilles « forumesques » du début) un souvenir de tendresse immense. On imagine bien que ce n’est pas pour la rencontre que j’y fis !

Mais l’idée de donner au monde BDSM un « espace » (ce fut le premier nom de ce site) de dialogue fut, en son temps, une véritable révolution.

Je ne peux que remercier l’homme qui eut cette idée.

D’ailleurs, je n’avais jamais cessé d’y passer parfois quelques minutes dans la semaine, juste pour retrouver ce jardin enchanté.

Je n’oublierai jamais les deux gifs animés, le diablotin qui ornait les profils des hommes et la petite abeille qui parait ceux des femmes.

Je n’oublierai jamais que c’est là-bas que j’ai, pour la première fois, écrit et publié sur le BDSM.

En un mot, sans ce chat et sans celui qui le créa, mon blog n’aurait jamais existé.

Par conséquent, c’est avec une grande émotion que je me permets de vous en dédier cette page, C.,  en vous souhaitant pour bientôt de nouvelles aventures prolifiques sur le Web…





 


 

Thursday 31 December 2015 à 03h20 par AURORA | # | 1 commentaire

smiley : smiley_mail Histoire d'une fin (4).

 

En juillet, il avait des examens médicaux de routine à passer.

Il ne fut donc pas là le soir de mon anniversaire mais il me téléphona pour me dire qu’il allait passer la soirée à la mer (chose qu’il n’avait jamais faite) : je lui répondis que je savais qu’il me mentait.

Il ne pensait pas que je chercherais aussi loin que je le pourrais pour connaître la vérité.

Et bien, je sus le soir-même qu'il s’était rendu à un gang-bang prévu de longue date où un mari proposait sa femme à qui la voulait.  

 

Je n’ignorais pas qu’il ne me donnerait aucune explication par téléphone. 

J’attendis son retour et lui dis que là, je ne pouvais plus pardonner. Mais que je voulais qu’il me dise le « pourquoi » puisqu’il jurait m’aimer. En fait, il ne m'aimait plus depuis longtemps et il m'avait fallu cela pour enfin admettre ce que je savais de longue date mais que je me refusais à voir.

A toute question que je posais, il se précipitait sur sa valise pour filer à l’anglaise… Je devais le retenir de force en lui maintenant les bras et lui dire qu’il se dédouanait un peu vite.

C'est là que j'ai cessé de l'aimer. Complètement et d'un seul coup. Un peu comme une horloge qui s'arrête brusquement et dont l'on sait qu'elle sera irréparable.

La nuit, de façon récurrente, je rêvais qu’il m’arrachait le sexe et que je baignais dans une mare de sang.  C’était horrible de vivre ainsi. Et j'avais réellement la sensation de ne plus avoir de sexe, qu'il me l'avait ôté, car je ne cessais d'imaginer en boucle la scène de ce gang-bang qui m'excluait de sa vie intime et affective.
 
Et dire que je lui avais demandé…le bonheur !
 
 

Les vacances furent horribles. C’étaient pourtant les seules pour mon fils. C'est pour lui que j'avais réservé ce deux-pièces l'hiver précédent pendant les mois où mon ex et moi n'avions plus aucune communication.

Mais même là, mon ancien compagnon ne sut pas se tenir.

Il critiqua la location d’été. Il passait son temps là où nous n’étions pas ou bien, s’il était avec nous, il ne disait pas un mot. Et la tête qu’il faisait, mon dieu…

J’avais emporté des livres avec moi et pour deux d’entre eux, je lui dis que cela ne valait pas la peine de les lire tant leur réputation avait été surfaite.

Il m’accusa de ne pas vouloir les lui prêter. Et en fit tout une histoire qui l'amena à se recroqueviller et à fermer les yeux sur la plage durant des heures.
 
Chaque jour, c’était un nouveau scandale, tellement fort qu’un après-midi, la police s’en mêla sur le parking de St Tropez parce que je criais de m’être encore fait mal parler pour avoir refermé la portière « pas comme il fallait ».
 
Une autre fois, il me poussa tellement à bout que je lui dis que puisque mon ordi était verrouillé à la maison sur ma session, il s’était connecté sur celle de mon fils (obsolète puisque celui-ci a son portable perso mais ouvrable sans mot de passe) et avait laissé dans l’historique un site avec des vidéos « Fille de 18 ans avec trois vieillards de soixante ». Quelle pitié !
 
Une fois rentrés, nous eûmes encore une quinzaine de jours ensemble.

Mon fils, qui a beau être une bonne pâte, nous disait de nous séparer car cela lui devenait insupportable de voir son visage fermé et d'entendre les propos désagréables qu’il me tenait.

 

Je savais qu’il allait s'en aller pour ne plus revenir mais qu’il ne nous dirait rien.

Il avait fait quelques lapsus.

Parlant de moi à table : « Quand je dis aux gens que j’ai « une » amie dont la psy… » (je n’étais donc plus « son » amie et c’était vrai. En six mois, nous avions eu un rapport sexuel…et demi !).

Parlant d’une boîte cartonnée qu’il devait rendre à mon père : « Je la lui enverrai » et non « Je la lui ramènerai »…

Et surtout, ayant laissé son mail ouvert sur la session de mon fils, j’y avais vu…des photos du désordre de ma casbah (je l'avais déjà surpris en train d'en prendre avec son portable et le lui avais fermement interdit) à destination de……sa sœur !!!

 

Il partit passer à nouveau des examens médicaux (tout en indiquant la date de son retour, mais si, mais si), me parlant au téléphone le lendemain de son arrivée (il me raconta des histoires drôles, mais si, mais si).

Mais à l’aube du jour suivant, tous ses téléphones étaient coupés et je reçus un mail haineux comme il ne m’était pas possible même d’imaginer que cela m’arriverait un jour, un mail d'une haine incroyable, une haine mortelle doublée d’une violence de mots inouïe, une haine froide et implacable, d’autant plus que certains passages concernaient mon fils.
 
Cela nous permit, à mon fils et à moi, de remettre les pendules à l’heure et de nous apercevoir que nous avions été manipulés : il avait monté mon fils contre moi (celui-ci me raconta les anecdotes) et dans le mail, il tentait de me monter contre mon fils…
 

On appelle cela un manipulateur pervers narcissique.  On en rencontre quelquefois et pas forcément dans le BDSM. Cela n’est pas possible de les distinguer au premier abord. On met des années. J’ai mis des années.

Ces années, je les ai perdues. Pour quelqu’un que j’ai aimé mais que je n’aime plus. Du tout.
Si je devais le croiser, je changerais (comme on dit) de trottoir.
 

Je ne lui ai jamais répondu. Je ne veux plus aucun contact avec lui. Je ne le hais pas mais il m’est devenu indifférent. Il ne pèse que sept ans de vie gâchés. C’est lourd à mon âge, c’est vrai, mais ça ne mérite finalement que du mépris.

Pourtant, cet homme m'a entièrement détruite, aussi bien physiquement que moralement. Aujourd'hui, je ne suis plus que l'ombre de l'ombre de moi-même.

J’ai gardé l’une de ses BAL en changeant son mot de passe, celle du gang-bang de juillet, en me disant qu’un jour, quelque chose y tomberait et que, peut-être, je comprendrais alors.

Je n’ai toujours pas compris.
Mais il y a un mois, c’est un mail d’un forum z******* qui est arrivé.

Je me suis connectée et j’ai découvert qu’à l’époque où il pleurnichait pour que je revienne, il offrait, non pas une mais deux soumises, aux propriétaires de chiens qui les mettent à disposition sur ce site.

Comment ai-je pu aimer cet homme ? Comment avoir été ainsi aveugle ? Et si longtemps ? Comment ai-je pu me laisser démolir de la sorte?
Ce que je désirerais vraiment - et j'ai conscience que je risque d'en choquer beaucoup en écrivant ceci - ce serait de ne l'avoir jamais rencontré.
 

Aux dernières nouvelles, il a mis le harpon sur une sirène de 30 ans dans son entourage immédiat (ne riez pas mais c'est une amie de sa soeur !). Je la soupçonne d’être « vanille » mais d’avoir une maison (bien ordonnée)  pour y faire « vie commune ». Cela ne l’empêche pas de continuer ses virées sur ses sites de prédilection (il s'y est réinscrit au second jour après son départ de chez moi: juste le temps du voyage comme pause!) et d'organiser les orgies qui lui redonnent enfin toute sa virilité (mais si, mais si, pendant sept ans, j'aurais été la seule « intouchable » pour lui). Trop vieille! Et dire que cet homme aura soixante-huit ans dans quelques semaines et que mes parents, lorsqu'ils ont fait sa connaissance, l'ont trouvé bien âgé pour moi...

Moi, j’ai eu une  « aventure vanille » qui a duré un mois et qui m’a permis de « restaurer » ma féminité mais qui s’est achevée entre les deux tours des Régionales lorsque je me suis aperçue que l’homme que je m’étais mise à fréquenter en pinçait pour Marine. J’ai fui sans retour.
J'ai aussi tenté un profil sur quelques sites BDSM mais alors là, quelle abomination! Entre les jeunes qui veulent faire du bizarre pour un soir et les vieux qui marmonnent les douze règles de soumission comme ils prieraient, je ne me sens plus à ma place parmi ceux qui furent pourtant mon monde..

Pour l’instant, je suis en « stand by » amoureux et n’attends que de passer mes examens médicaux fin janvier.

 
Le bonheur finira bien par revenir un jour.
Je crois, je crois sincèrement, que je le mérite.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

NB : Je fais remarquer que je n’ai pas donné le nouveau pseudo de mon ex, souhaitant lui assurer la pleine jouissance de ses manies et voulant montrer que moi, je ne cafarde pas…



 


Thursday 31 December 2015 à 01h39 par AURORA | # | 13 commentaires

smiley : smiley_mail Histoire d'une fin (3).

 

Nous étions en Novembre alors.

Mon fils ne comprenait pas ma douleur, le fait que je ressente ma vie amoureuse terminée à l’âge que j’avais. Il anticipa son cadeau de Noël et m’offrit un abonnement sur un site classique, célèbre et très cher (celui où il faut attendre 15 jours pour être coopté mais où, vu le prix d’ « entrée », on ne risque pas de ne pas l’être !).

Dès mon premier mois de présence, j’eus des contacts en dialogue avec une dizaine de personnes et un rendez-vous avec quatre d’entre elles.

Je jugeai que le troisième pouvait être le bon. C’était un homme raffiné et courtois. Jamais, il ne me fit monter ou descendre de sa voiture sans m’ouvrir la porte. Il était cinéphile, parlait l’italien. Sa compagnie rieuse m’apportait la sensation de revivre. Il me trouvait belle, cultivée et était fier de me présenter à ses amis.

Et, à travers une union sexuelle harmonieuse, il me rendait toute ma féminité.

Il n’avait qu’un défaut : croire qu’Alain Juppé serait notre prochain Président et que la France retrouverait toute sa place internationale avec lui (rires)…

 

Pendant ce temps, mon ancien compagnon hantait les t’chats BDSM à la recherche d’une soumise, jeune et novice.

Il rencontra une jeune femme avec laquelle en tout bien tout honneur il devint ami de plume. Cela ne l’empêcha pas, le jour où je reçus un mail d’une très ancienne lectrice de l’époque d’U-Blog, m’informant qu’il avait déposé mes photos sur son profil, de dénoncer son amie de dialogues comme étant celle qui m’avait renseignée. Il lui fallait toujours un bouc émissaire.

Cette jeune femme, à laquelle il avait donné le nom de mon blog en l’apostrophant quant aux photos, avait un ami qui connaissait tout du BDSM. Dont ces pages dont il était le lecteur privilégié  puisque nous nous écrivions depuis des années. Elle eut mon mail et me proposa de me rencontrer. Je cédai à la seconde demande.

Je fus très surprise d’apprendre que mon ex me démolissait au fil des conversations, allant de reproches antédiluviens (la « vie commune ») en mensonges éhontés (il nia mes problèmes cardiaques) et prétendit même révéler des « secrets de famille » avant qu’elle ne l’arrête.  

Comme nous sortions souvent en quatuor (elle et son ami, moi et celui que je venais de rencontrer), il apprit que je n’étais plus seule.

 

C’était à l’époque des attentats de « Charlie Hebdo ». Nous nous rapprochâmes à cette occasion, et comme j’étais, quelque part, encore amoureuse, je fus ravie.

Mais il avait, durant ces mois qui précédaient, vécu des soirées et s’était relancé dans la vie BDSM et libertine.

La proposition que je lui fis alors était celle-ci : nous nous donnions jusqu’en juillet pour voir si, véritablement, nous étions capables de nous choisir à nouveau. Si tel était le cas, je romprais alors avec mon soupirant et nous partirions ensemble dans ma location d’été où il verrait bien comment se passeraient les choses avec mon fils. Si tout allait bien, nous rentrerions en septembre vivre chez moi dans cette fameuse « vie commune » à laquelle il aspirait tant. Sinon, nous reprendrions nos billes.

Il ne voulut pas. Il prétendait devenir fou de me savoir avec un autre. Il y eut des scènes mémorables. Tant et si bien que je cédai.

 
Et pourtant, tout commença mal.

Il me raconta avoir enterré une de ses amies entre copains de jeunesse alors qu’en fait, il s’était rendu à L. pour s’occuper d’un couple qu’il avait contacté par Internet.

En février, je descendis le voir. Un fouet pendait, accroché à l’armoire, différents instruments étaient répandus sur le bureau de la chambre, comme si quelque chose s’était déroulé là, très peu de temps auparavant. Il me dit avoir voulu ranger ses affaires. Dans la pièce abandonnée par ses fils adultes, il y avait une cage et les prémices d’un donjon.

De plus, dans un souci de clarté et la main sur le cœur, il m’ouvrit sa boîte mail principale. Il en avait mal fait le ménage. Y subsistaient trois mails. Les deux premiers avec les photos très osées d’une fille cambodgienne de 20 ans dont il m’avait seulement dit l’avoir défendue contre…un maître chanteur, mails et photos adressés à son cousin avec le commentaire « Si je la chope, je ne mets même pas 15 jours pour en faire une parfaite sa**pe ! ».

Et le troisième était une autre tentative de contact avec cette même fille mais en lui envoyant la photo de son fils de 29 ans et en prétendant être celui-ci.

 

Je commençais à penser que nous ne sortirions jamais du mensonge. Je n’étais plus convaincue que nous ayons encore une seule chance et je lui fis savoir que rien n’était gagné et que mon seul but étant dorénavant d’être heureuse, il avait quelques mois pour m’offrir le bonheur. Ou rien.

 

Ce fut le moment où l’on me diagnostiqua une maladie de la peau auto-immune et qui plus est orpheline. Comme l’on ne sait rien d’elle, on s’est simplement aperçue qu’elle démarre six mois après un grand stress. Aujourd’hui encore, je me badigeonne de lotion à la cortisone tous les jours, ce qui en a stoppé l’évolution, et, à chaque fois, en moi, je le remercie pour sa première rupture et la lettre écrite avec sa sœur.

 
Revenons à nos moutons.

Il exigea donc, après ma visite, de hâter les événements et de venir s’installer chez moi au plus tôt. Je reposai ma condition : plus de heurts, plus de mensonges et, avant une quelconque décision définitive (du genre donner congé à son propriétaire), je voulais nous revoir heureux.

 

Rentrée chez moi, dans la même journée, je rompis avec mon ami et annonçai au père de mon fils (qui était tout de même propriétaire à un tiers de cet appartement puisqu’il nous avait fallu contracter ainsi pour en avoir le crédit au temps de l’achat) que je voulais y vivre avec un autre.

Les deux hommes pleurèrent et je fus déchirée de tristesse.

Je fis beaucoup de mal à l’ami de cœur en le trahissant ainsi soudainement alors qu’il émergeait à peine d’un divorce douloureux. Je ne devais jamais le revoir.

Tout comme le père de mon fils qui ne revint jamais à l’appartement et qui voit désormais très rarement mon fils chez mes parents.

 

Parlons un peu de mon appartement. C’est un bordel innommable : j’ai des milliers de livres et plus assez d’étagères : ils s’entassent partout. J’ai des centaines de flacons de parfum (la plupart « vintage », une vraie fortune) : ils occupent des cartons dans la seconde salle de bains que je ne chauffe pas à cet effet. J’ai des journaux « collector » en quantité industrielle qui s’empilent eux aussi et mes vêtements qui débordent de mes armoires sont posés sur des chaises. Mon fils a pris le virus : lui non plus n’a pas assez de place pour ranger tout ce qu’il a. Il faudrait jeter, certes, mais quoi ? Et qui devrait en décider?

 

Quand mon ex débarqua dans cet appartement, et bien qu’il connaisse depuis des années son état, nos eûmes un week-end de bon (celui de l’anniversaire de mon fils), puis il commença à tout vouloir changer. Ranger, évidemment, mais aussi retapisser, repeindre, changer les meubles qu’il trouvait vieillots.

Des dépenses que j’étais bien incapable d’assumer. Et lui, encore moins. Des meubles que j’aimais. Il prétendait que c’était parce qu’ils me rappelaient le père de mon fils. Je grimaçai devant tant de jalousie stupide qui ne pouvait me mener qu’à la ruine.

Tout comme lui qui grimaça lorsqu’il découvrit qu’au 1er janvier, il lui faudrait donner une adresse et que, si c’était la mienne, cela augmenterait ma taxe d’habitation à moins qu’il ne fasse une déclaration à part et que dans ce cas, il paye une taxe propre à lui-même.

Il devint très rapidement fort désagréable et je fus certaine que ce n'était pas de l'amour qu'il éprouvait pour moi mais qu'il avait seulement eu le désir de me reconquérir dans la colère de ne surtout pas me laisser appartenir à un autre homme. Il ne voulait pas de moi mais il ne me voulait pas à un autre.

Je ne représentais cependant plus aucun intérêt pour lui. En ce printemps, la mode était aux imprimés provençaux jaunes et bleus et je m'étais acheté une petite robe de ce genre. Comme il me l'avait tachée maladroitement d'eau de javel, je dus la recommander auprès du fournisseur. Pendant que je l'attendais, nous en voyions de semblables mais dans des boutiques nettement plus chères. Et lui, qui n'était jamais capable de m'adresser le moindre compliment, me faisait en revanche remarquer que les dessins sur celles-ci étaient vraiment plus raffinés que ceux de la mienne. Le genre de chose que l'on peut se permettre de dire si l'on a les moyens d'offrir la robe en question !!! Ce qui était très loin d'être le cas...

Par contre, tous les jours, il reprochait de façon virulente que « nous » ne commencions pas à « ranger ». Pourtant, dans le hall, une misérable petite armoire contenant des livres avait dû être enlevée pour des travaux après un dégât des hauts et les livres mis dans des cartons. Il attendit la veille du jour où les tapissiers devaient venir pour réquisitionner mon fils et la déplacer puis, quelques jours après, il fit appel au même pour regarnir l’armoire.

J’avais depuis longtemps compris : il ne voulait rien faire seul, il voulait que mon fils soit sur le coup pour tout.

Or, il n’aimait pas mon fils qui était pourtant très gentil avec lui.

Chaque soir, au lit (nous ne fîmes jamais l’amour car la présence de mon fils dans l’appartement le gênait, alors ne parlons pas même de BDSM…), il m’en disait du mal : mon enfant n’était pas autonome, il n’était pas sportif, il était lymphatique, il ne desservait pas la table, il choisissait les programmes de télé etc.

Je l’avais mal élevé, j’avais compromis son avenir social.

Certes ! Mais mon fils me parle bien alors que les siens le traitent comme un cabot servile et il ne fume ni tabac, ni cannabis alors que dans sa famille, deux d’entre eux y sont complètement accroc.

En fait, mon fils - qui venait de commencer de très longues études - le gênait : il empêchait la « vie commune » et surtout, je le crois très fort, la mise en place de sa tyrannie sur moi.

Comme il ne pouvait compter sur son aide (mon fils passait ses examens) et bien, nous ne le vîmes même pas déplacer une feuille. Pensez aux travaux de « retapissage » et autres évoqués au début !

Bref, il passa quelques mois chez nous (puisqu’il nous appelait « le couple ») sans rien faire mais… en nous accusant de n’avoir rien fait.

 

 

 
(à suivre)

 

 
 
 
Thursday 31 December 2015 à 01h36 par AURORA | # | 3 commentaires

smiley : smiley_mail Histoire d'une fin (2).

 

Durant les vacances de Pâques 2014, mon compagnon d’alors et moi-même partons faire notre « virée » parisienne habituelle avec nos tickets d’expos coupe-file.

Je le trouve fatigué mais je le suis aussi et il fait très froid, bien plus que nous ne nous y attendions.

Nous vivons désormais comme frère et sœur  mais à cette occasion, il se montre très gentil envers moi.

Nous allons même, un soir, faire un tour dans « le club BDSM » de la capitale. Nous trouvons la soirée seulement libertine, pareille à celles qu’on peut voir dans un club quelconque un peu olé-olé mais sans plus.

Le BDSM nous semble bien loin, cela nous déplaît et, comme le patron nous annonce de plus tout vouloir changer du décor, nous nous disons que nous n’y retournerons sans doute pas, l’endroit prenant visiblement une tournure qui ne nous convient plus.

C’est pourtant là que nous pratiquerons, en ce soir d'avril, notre tout dernier bondage dans la salle de l’écritoire du marquis de Sade…

 
Le lendemain, nous « faisons » nos expos.

En remontant les escaliers rudes d’une station de métro (car je veux acheter Rue de Rivoli un petit souvenir à mon fils), mon ami de ce temps me dit faire un malaise.

Il en a fréquemment, des douleurs qui irradient les muscles de sa cuisse, et il est très essoufflé.

Je lui trouve le teint grisâtre et m’inquiète.

Il se repose un instant à la terrasse d’un Mc Do alors qu’il gèle. Je lui dis d’aller à l’intérieur, il refuse, et de renoncer à la dernière des expositions prévues.

C’est celle pour laquelle je suis venue, les photos de Robert Mapplethorpe.

Je pense aujourd’hui qu’il ne veut pas que je la manque car, lorsque je lui propose de rentrer à l’hôtel, il se remet en marche. Il voudra même, le soir venu, aller manger dans notre petit resto de référence. Je lui extorque la promesse d’appeler SOS Médecins à peine regagné notre chambre.

 

C’est le SAMU qui viendra et fera le diagnostic terrible : infarctus.

Je passe une nuit d’enfer et le retrouve au matin : il est parti à ses risques et périls, signant une décharge car il veut être pris en charge chez lui et par ses amis médecins.

Je rentre de mon côté, le temps qu’on lui fasse les examens nécessaires et que je puisse reprendre mon travail une journée.

Comme il fume beaucoup, la pose de stents s’avère impossible : ce sera un triple pontage.

 

Je suis là le lendemain de l’opération dans les couloirs et les salles de l’aile de réanimation.

Il est endormi, cireux. Je suis démolie. Je me sens coupable. J’ai peur qu’il s’en aille, que la vie de mon amour s’arrête là.

Alors qu’il reprend un peu de poil de la bête tombe un autre diagnostic : infection nosocomiale.

 
J’allonge mon séjour grâce à un certificat médical de complaisance.

J’irai tous les jours, avec sa sœur, à l’heure de la visite du médecin, poser la même question : va-t-il s’en sortir ?

Une fois, alors que nous sommes seuls dans sa chambre, il me dit « Tu es la femme de ma vie, je l’ai compris ici et je te demande pardon pour tout le mal que je t’ai fait. ».

J’en prends acte, je pose ma main sur la sienne, pleine de tubes et de fils, je pleure, je suis déchirée et émue à l’extrême et bien au-delà.

 

Je ne repartirai que le jour où lui-même quittera l’hôpital pour entrer dans une maison de rééducation.

 

Pendant tout le temps de son séjour là-bas, il me téléphone, ne me donnant que le détail de ses repas. Son portable ne passe pas et il m’appelle avec un téléphone à carte. Et pourtant son portable passe et je saurai bientôt que s’il ne s’en sert pas pour moi : il a d’autres façons de l’utiliser et réjouit sa journée sur ses sites pornos d’élection que je découvre toujours plus « hards ». Mais ce n’est pas le moment de s’inquiéter de ça.

Je n'ai pas pu reprendre mon travail, je reste chez moi, prostrée, je fais une profonde dépression tant je crains pour lui.

 

Je serai là à nouveau en juillet le jour de sa sortie. Curieusement, son attitude envers moi est franchement inqualifiable : il ne me parle pas, ignore ma présence.

Après son infarctus : mon cœur a trinqué lui aussi et je fais des extrasystoles ventriculaires quotidiennes au nombre de 14000. J’ai même eu une crise de fibrillation auriculaire (qui peut entraîner un AVC).

Il daignera tout de même m’amener faire quelques examens.
 

Pour le reste, nous tentons deux musées : il sort de l’un au bout de dix minutes car il se sent épuisé et il choisit de faire le second dans le sens inverse du trajet indiqué, ce qui lui évite et de me voir et de commenter les œuvres avec moi.

 

Sa fille doit arriver lorsque je partirai : il m’annonce qu’il ira à Marineland avec elle et ses petites-filles.

Marineland, en plein été, c’est de la folie !

Ma belle-sœur, douze ans plus tôt, au cours d’une grossesse sans problème a voulu y amener son aîné : la chaleur lui a provoqué un évanouissement et elle a accouché là, à six mois seulement, d’un grand prématuré qui en a longtemps gardé des séquelles.

Imaginez à trois mois d’un infarctus !
Mais il me faut me taire puisque tout ce que je dis n’est pas entendu.
 

A quarante-huit heures de mon départ, je ressens une brulure sur le côté du ventre, j’appelle immédiatement le médecin de garde qui pense à la même chose que moi : je suis en train de déclencher un zona. Heureusement, il me « charge » lourdement du médicament adéquat et la maladie sera enrayée. Il n'est pas utile de se demander d'où sortait ce zona.

 

Lors de ces « vacances » et plus tard, je lui ai posé souvent la question du comportement qu’il avait eu alors avec moi. Il m’a toujours dit en ignorer les raisons et nous ne sommes jamais allés plus avant, tant il paraissait réellement ne pas avoir de réponse à fournir.

 

J’allais le revoir encore deux fois cette année-là (2014). Il vint me rendre visite un week-end et fut tout sucre et tout miel (mais toujours comme frère et sœur quant à nos rapports).

 
Aux vacances de novembre, c’est moi qui descendis.
Sa contenance fut aussi désagréable qu’en juillet.

Pourtant, lors de ce séjour, je lui proposais enfin de faire « vie commune » tout en insistant bien sur le fait que ce ne serait peut-être pas facile avec mon fils qui venait d’avoir son bac car le père de celui-ci ne vivait presque plus chez nous (une fois par semaine seulement pour le matin où il fallait amener mon gamin à la fac pour huit heures précises) et que mon rejeton voyait donc bien moins souvent son géniteur et se sentait brutalement abandonné totalement.

 

Il ne releva même pas ma proposition alors que je m’attendais à une grande joie.

Par contre, le soir avant mon départ, alors que j’étais assise devant son ordi à surfer de page en page, j’eus une phrase contre Johnny Depp qui avait quitté Vanessa Paradis pour une actrice bien plus jeune.

Il entra dans une rage folle, me reprochant d’avoir eu autrefois, à 24 ans, une liaison avec un homme marié de vingt ans mon aîné et d’être une hypocrite.

Nous étions en novembre, il faisait froid mais cela ne l’empêcha pas de sortir en  claquant la porte, en pyjama bermuda.

 

Je vis bien que cela n’était pas naturel et, tandis que j’attendais qu’il remonte, je fis un tour dans l’historique de son PC.

J’y trouvai des vidéos pornos, de pire en pire, toutes immensément dégradantes pour l’image de la femme (et je me demandai où l’escalade s’arrêterait)  mais surtout deux nouvelles boîtes aux lettres, une Yahoo et une GMX.

 

Je n’eus pas le courage lorsqu’il rentra dans un mutisme total de lui en parler.

Nous dormîmes comme nous pûmes chacun du côté du lit qui lui était habituel mais en restant le plus éloigné possible l’un de l’autre.

 

Je lui passai, le lendemain, de mon train, un coup de fil pour lui demander ce que cela signifiait et où nous en étions.

Il coupa le téléphone, me mit dans ses numéros bloqués après m’avoir envoyé un SMS en lettres capitales : « C’EST FINI. TERMINE ».

 

Je devais recevoir quarante-huit heures plus tard un long mail de lui, très étrange, à la fois de reproches tranchants (la « vie commune » que je ne lui avais pas proposée, tiens donc, alors que je venais de le faire !) et d’un romantisme niais à quatre sous, tant et si bien que j’en « googlais » quelques phrases sur le Net en me demandant d’où il avait bien pu sortir ça.

Sans résultat.

Comme ce fut notre avant-dernière rupture (car, oui, nous allions nous remettre ensemble une ultime fois), je devais apprendre quelques mois plus tard, que ce « poulet » avait été écrit à quatre mains avec sa sœur !!!

 
En attendant, j’étais bel et bien seule.
 
 
(à suivre)


 


Wednesday 30 December 2015 à 02h23 par AURORA | # | 4 commentaires

smiley : smiley_mail Histoire d'une fin (1).

 

 

 

Je suis désolée pour ce texte qui comporte de nombreux liens mais que vous ne pourrez comprendre si vous ne les suivez pas…Toutes mes excuses…

 
 
En 2006-2007, nous étions encore heureux et amoureux. Et je n'aurais jamais cru qu'un amour tel que celui-là pouvait finir un jour...

Il n’y avait qu’une ombre au tableau : nos rapports intimes, si fougueux au début, s’étaient espacés de façon inquiétante.

Mon compagnon d’alors évoquait le médicament qu’il prenait pour sa prostate, parlait d’en revenir aux décoctions de queues de cerises mais il n’en faisait jamais rien.

Le sachant « flemmard » et velléitaire, je ne relevais pas.

Je me disais que l’amour qui vivait entre nous, les affinités électives que nous ne retrouverions plus jamais, valaient bien que l’on n’insiste pas trop sur cette histoire de rapports sexuels laissant à désirer.

Et puis, notre relation BDSM demeurait, elle, inchangée.

Petit à petit cependant, je me suis aperçue que la tendresse et l’intérêt qu’il me portait commençaient à faire défaut eux aussi, que je devenais une transparence. Ma féminité (j’étais encore bien jeune alors) en a pris un coup.

Si je lui demandais le soir comment j'avais été vêtue durant la journée, il ne s'en souvenait plus. Il laissait errer des yeux hagards vers mon manteau comme si celui-ci pouvait lui dire ce qu'il y avait eu sous lui ce jour-là...

C’est à cette époque que j’ai écrit « Lolargentine » qui est, selon moi et toute modestie gardée, mon plus beau texte et que vous pouvez lire ici.

J’espérais qu’en le découvrant sur mon blog, il comprendrait que le personnage, c’était moi, et qu’il ferait des efforts, qu’il se dirait que sa « docile » avait quelquefois des envies de voler.

Il ne m’en a jamais parlé. Un loupé, me dis-je alors. Mais il y avait une telle confiance en nous ! Si j’étais sûre d’une chose, c’est que mon amour ne pouvait (et ne pourrait jamais) me mentir.

 

Le 11/03/2008, voulant publier un article (celui-ci), j’eus besoin d’une copie d’écran assez claire pour la passer dans un post. Je la lui demandai. Il me l’envoya mais ce que je reçus ce n’est pas celle qui orne le post en question : c’est cette image qui est en haut de cette note ce soir.

Et je m’aperçus qu’elle était faite au départ d’une boîte à lettres gmail ouverte sur son écran, BAL que je ne lui connaissais pas. Pas malin, il n’avait pas songé à se déconnecter…

Avant que de demander des explications (bien qu'il ne faille pas avoir fait l'ENA pour comprendre que Redman est l'anagramme de Marden et 13 le numéro du département !), je cherchai ce pseudo sur le Net et il m’apparut comme adhérent d’un site pornographique, un site américain avec une section française, site de candaulisme et autres où il avait initié une discussion « Enceinte de 7 mois et toujours chaude » pour y publier des vidéos, participé au forum « Qui connaît cette s----e ? » (et il la connaissait !), fait le répertoire complet des films de Rocco et sa fiche de membre indiquait qu’il était à l’entière disposition de couples qui cherchaient un « tiers »…

J’allai ensuite sur le site SSM : mon cher et tendre y avait un profil de « recherche soumise », tout comme sur le fameux D---s, premier site BDSM datant du Minitel.

Je suis tombée de très haut. Nos « maîtres mots » (le respect, la confiance, le partage) ont disparu soudainement. J’avais l’impression d’avoir affaire à un inconnu. Et d'être, moi, une pauvre m...e.

Là, j'exigeai une clarification. Il n’y en eut pas d’abord et il coupa son téléphone pour la première fois pendant des jours puis il finit par me répondre que tout était de ma faute, parce que je ne voulais pas d’ « une vie commune ».

Ce reproche qui allait servir d'excuse à tout durant les années qui suivirent, je l’ai développé dans mon texte « Fetlife »

Etant totalement allergique à la pornographie, je choisis de rompre.
Et il y eut le silence sur ce blog jusqu’au 08/04/2008.

Ce fut l’une de mes fidèles lectrices et amie qui, tout en reconnaissant la gravité des faits, finit par m’en dissuader, me faisant valoir l’ « étrangeté » des hommes.

Lui plaidait ne m’avoir jamais caché son passé libertin (censé s’être arrêté lors de notre rencontre).

Il ne pouvait ignorer ce que je pensais de tout cela puisque dès l’été 2003, j’avais publié ce texte sur le BDSM glauque et crade (la lettre que j’y évoque, c’est lui qui l’avait reçue et j’étais malencontreusement tombée dessus mais, bien sûr, je n’avais pas voulu le nommer dans mon post puisqu’il m’avait affirmé que l’autre protagoniste se faisait vraiment des « illusions » sur lui et que tout cela était fini et bien fini).

 

Il n’empêche, nous étions entrés (et les années qui allaient venir le prouveraient) dans le cycle qui n’allait plus s’arrêter des boîtes à lettres multiples, des recherches innombrables par annonces sur sites de rencontres, de mes photos persos envoyées pour montrer « son talent » à toutes les jeunes femmes qu’il « ferrait », dans le cycle des mensonges ou des ruptures aussi, celle de 2009 lorsqu’il rencontra une très jeune collègue (je le résume dans ce post), ceux de 2013 que vous avez déjà découverts si vous avez lu le texte « Fetlife ».

 

En 2008, honnêtement, j’ai fini par pardonner et j’ai effacé l’ardoise avec une totale remise des compteurs à zéro.

Le reste, ce que vous avez lu en cliquant les pages que je vous ai indiquées, a laissé des traces en moi, sans doute trop de traces.

Et son attitude odieuse et toujours hostile n’a rien apporté de bon non plus : il devenait méchant, cynique, me rembarrait sans cesse, ne me regardait même plus et en 2013, il faut bien avouer que nous n’avions quasiment plus jamais de rapports sexuels.

Ne présentant jamais d'érection en ma présence ni même lorsque j'étais à ses côtés au lit et qu'il ne m'avait pas vue de trois semaines, j'étais obligée d'attendre de mois en mois qu'il ne me manifeste brusquement quelque intérêt sur ce plan. Cela pouvait arriver soudainement mais alors, c'était sans préliminaire aucun, sans un mot et surtout en ne bougeant pas car si par malheur, il changeait de place d'un millième de centimètre, la fameuse érection était irrémédiablement perdue. Et, en plus, comme je me tenais tel un morceau de bois mort pour éviter ce désastre, il me reprochait d'être passive ne se rendant pas compte que je ne ressentais plus rien dans ces saillies brusques (je ne fonctionne qu'avec des préliminaires et des échanges de phrases) et me demandais même à quoi ou à qui il pensait en m' « honorant » ainsi et que ma libido s'était éteinte. Je ne jouissais plus, pas plus que lui d'ailleurs...

Il aurait voulu un stimulus pour ces rapports, que je m’engage dans de nouvelles expériences BDSM mais si lui n’avait pas envie de toucher la femme que j’étais (et, mon dieu, comme cela vous fait vous sentir vieille surtout si on ne l’est pas), moi, je n’avais plus envie de recevoir de douleur par lui : j’estimais qu’il me faisait bien assez souffrir par ailleurs. Et je trouvais qu’il reniait ce qu’il avait toujours affirmé : « On ne joue pas quand il y a des problèmes ».

Des problèmes, j’en avais mais ce n’était plus que son égoïsme qui parlait désormais et refusait de les entendre.

A chaque question que je posais, je partais pour une semaine de téléphone coupé.

La punition suprême !

Et moi, amoureuse encore, je pleurais et m’abîmais de plus en plus : mélancolique, douloureuse, dépressive…

 

Début 2014, je me sentais plus comme une femme mais comme une invisible, un bout de viande avarié marchant dans les rues.

Je n’avais plus son regard, sinon pour de l’indifférence, je l’aimais et je n’existais plus pour lui, je le savais...

 

 

 
(à suivre)

 


 

 

 

 

 

Tuesday 29 December 2015 à 20h12 par AURORA | # | 8 commentaires

smiley : smiley_mail Et maintenant...

 

 

Voilà, c’en est terminé de ce reblogging. J’ai gardé, je pense, l’essentiel, c’est-à-dire ce qui concernait ce duo qui sembla « modèle » à tellement d’entre vous.

Avant que de passer sur un autre blog (ce ne sera possible qu’à partir du 23 janvier car je dois passer à cette date des examens médicaux très importants et que je suis infiniment superstitieuse), je vais dans les jours qui viennent proposer un long texte ici, une sorte de catharsis, qui montrera comment, de 2008 à 2015, les anges déchurent et se ramassèrent le nez dans la boue…

Mais...

sans oublier de passer vous souhaiter, ensuite, une très heureuse année!



 


Tuesday 29 December 2015 à 01h38 par AURORA | # | 9 commentaires

smiley : smiley_mail Une Très Heureuse Année 2014.

 

Ceci est du reblogging dû au grand bug de KarmaOS en 2014. Il y aurait 53 notes à reproduire pour que mon « AURORAWEBLOG » apparaisse ici dans son intégralité. Faute de temps, je n’en passe que quelques-unes, les plus intimes. Ce blog racontera ainsi un  amour trahi depuis la ferveur du début jusqu’à la misére de la fin.

Le post ci-dessus (je le préciserai pour chacun d’entre eux) date du 01/01/2014 pour sa première publication… Vos commentaires sont absents sur ce reblogging. Je n’ai, hélas, pas pu les retrouver dans « mes documents »… 

 

 

 

… avec tous nos vœux de bonheur, de santé, d’amour, de sérénité pour les douze mois à venir (et les autres aussi ;-) ) !!!

 

 

 

 

 

Tuesday 29 December 2015 à 01h29 par AURORA | # | commenter

smiley : smiley_mail BDSM Poème: Mosaïque pour kaléidoscope...

 

Ceci est du reblogging dû au grand bug de KarmaOS en 2014. Il y aurait 53 notes à reproduire pour que mon « AURORAWEBLOG » apparaisse ici dans son intégralité. Faute de temps, je n’en passe que quelques-unes, les plus intimes. Ce blog racontera ainsi un  amour trahi depuis la ferveur du début jusqu’à la misére de la fin.

Le post ci-dessus (je le préciserai pour chacun d’entre eux) date du 23/12/2013 pour sa première publication… Vos commentaires sont absents sur ce reblogging. Je n’ai, hélas, pas pu les retrouver dans « mes documents »…

 

 

Photo « venue » du Web et légèrement retouchée.

 
Tu suspends mon souffle à Tes lèvres
 
Comme s’il était l’aile majeure
 
D’un vol errant d’oies sauvages,
 
Comme s’il était une plume égarée
 
Prête à se désintégrer
 
Dans la lueur d’un ciel englouti par le crépuscule.
 

En T’écoutant si près de moi, je me perds pourtant

Reniflant la brume qui nous enveloppe la nuit,

Soupesant les fulgurances

De ces vêpres silencieuses,

De cette minute dense

Et la couleur de l’instant où tout bascule.

 
Tu me regardes dans les yeux
 
En me liant, en m'attachant,
 
Tu me fais face et nous nous confrontons.
 
Puis Tu me décomposes
 
En mille éclats d’une
 
Mosaïque pour kaléidoscope.
 
 
Mes syllabes se salissent d’encre
 
Rouge quand je voudrais parler.
 
Embrasse-moi en harmonieux péché
 
Et dissous-moi d’amour
 
Comme un cachet dans un verre,
 
Une effervescence qui syncope…
 

 

 


Tuesday 29 December 2015 à 01h25 par AURORA | # | commenter

smiley : smiley_mail BDSM Humour: Enchaînée chez le Marquis !!!

 

Ceci est du reblogging dû au grand bug de KarmaOS en 2014. Il y aurait 53 notes à reproduire pour que mon « AURORAWEBLOG » apparaisse ici dans son intégralité. Faute de temps, je n’en passe que quelques-unes, les plus intimes. Ce blog racontera ainsi un  amour trahi depuis la ferveur du début jusqu’à la misére de la fin.

Le post ci-dessus (je le préciserai pour chacun d’entre eux) date du 28/09/2013 pour sa première publication… Vos commentaires sont absents sur ce reblogging. Je n’ai, hélas, pas pu les retrouver dans « mes documents »…

 

  

 

Alors que l’on nous annonce pour bientôt le début de l’hiver le plus rigoureux que l’Europe aura à connaître depuis cent ans, histoire de se réchauffer d’avance, plongeons-nous vite dans les souvenirs de notre été trop court…

Comme tous les ans,  nous avons fait, nous, notre « pèlerinage » à Lacoste, sur les terres provençales de notre cher Marquis de Sade.

On sait que chaque mois de juillet s’y tient, à l’initiative de Pierre Cardin, un festival de musique, danse et opéra.

Lorsque nous sommes passés, il n’en restait que la trace des chaînes qui servent à clore le parking, les soirs d’affluence.

Des chaînes, avez-vous dit ? Des chaînes chez le Marquis ?

Il fallait absolument profiter de ce métal offert et de la grosse pierre complice en montant cette petite  « mise en chaîne » pour lui rendre hommage et, du même coup, nous faire l’un à l’autre un beau clin d’œil amoureux…

Ainsi est née cette photo qui n’a de BDSM, avouons-le,  que la recherche du jeu…

 

 


Tuesday 29 December 2015 à 01h12 par AURORA | # | commenter

smiley : smiley_mail Livres de chevet (2): « Monsieur Le Commandant » - Romain Slocombe - 2011 - Nil Editions - Collection « Les Affranchis » et 2013 - Pocket No 15468.

 

Ceci est du reblogging dû au grand bug de KarmaOS en 2014. Il y aurait 53 notes à reproduire pour que mon « AURORAWEBLOG » apparaisse ici dans son intégralité. Faute de temps, je n’en passe que quelques-unes, les plus intimes. Ce blog racontera ainsi un  amour trahi depuis la ferveur du début jusqu’à la misére de la fin.

Le post ci-dessus (je le préciserai pour chacun d’entre eux) date du 08/09/2013 pour sa première publication… Vos commentaires sont absents sur ce reblogging. Je n’ai, hélas, pas pu les retrouver dans « mes documents »…

 

 

Ce texte devait être, comme promis, publié en août mais, lors de mon passage chez moi, KarmaOS était en panne. Voici donc finalement ce soir mon autre « livre de chevet »… En tout cas, une lecture absolument indispensable !

 

J’ai toujours chroniqué sur ce blog les romans de Romain Slocombe. Sauf en 2011 où j’étais en pause. Pourtant cette année-là, il en fit paraître deux : « Monsieur Le Commandant » dans la collection « Les Affranchis » de « Nil Editions » et « Shanghai Connexion », dernier volume de la trilogie « L’Océan de la Stérilité » (voir ici et pour les deux premiers tomes) chez « Fayard noir ».

Depuis ce 5 septembre, son nouveau titre « Première station avant l’abattoir » est en librairie publié auprès des « Editions du Seuil » : il s’agit d’un thriller d’espionnage se déroulant dans les années 20 que je n’ai pas encore eu l’occasion de me procurer et de lire. Une affaire à suivre pour bientôt en quelque sorte.

J’ai amèrement regretté de n’avoir pas parlé ici de « Monsieur Le Commandant » en 2011.

Sa toute récente réédition en collection de poche datant de juin me donne l’opportunité de le faire enfin avec enthousiasme.

En effet, cet opus est sans doute pour beaucoup de celles et ceux qui l’ont déjà lu le plus abouti de Slocombe et ce n’est pas sans raison. En 2011, il fut retenu dans la première sélection du Goncourt, parvint en troisième position dans le Prix Goncourt des Lycéens et obtint en 2012 le Prix du « Livre de Nice », Prix « Baie des Anges ».

Je me suis assez souvent plainte ici de la « confidentialité » que connaissent les œuvres de Slocombe pour être ravie du succès de ce roman.

Je l’attribue à deux faits. Tout d’abord l’accessibilité de la lecture. En effet, « Monsieur Le Commandant » est en quelque sorte un livre « de commande » : la collection « Les Affranchis » de « Nil Editions » impose à ses auteurs de « fournir » la lettre qu’ils n’ont jamais écrite. La forme épistolaire donnait donc à Slocombe l’occasion d’écrire un roman de facture classique et non d’user de ses fascinantes toiles d’araignée habituelles qui peuvent dérouter.

En second lieu, le sujet choisi : la lettre imaginée par Romain Slocombe est une lettre de dénonciation écrite en 1942 au Commandant Schöllehammer de la Kreiskommandantur d’Andigny, dans l’Eure.

Son auteur est un académicien, Paul-Jean Husson, qui partage sa vie entre Paris et cette petite ville de Normandie.

Husson est un antibolchévique et un antisémite convaincu : il ne cesse de le justifier à « Monsieur Le Commandant » tout au long de sa missive qui relate des faits commencés dès l’entre deux guerres. Pour lui, L’Allemagne hitlérienne est celle qui va surgir au bon moment pour aider la France à se débarrasser de toute cette vermine, de cette juiverie, de ces rouges et de ces francs-maçons qui ont été placés si haut par le Front Populaire.

Si les propos de Husson sont, de page en page, totalement intolérables, on les lit cependant avec attention car on sait tous qu’ils furent ceux de nombre d’intellectuels de cette période et qu’ils lèvent un voile sur la collaboration par un biais tout à fait original puisque c’est un « collabo » qui parle dans ce livre.

« Collabo » pris au piège de ses contradictions. En 1932, son fils Olivier, musicien à l’Orchestre Symphonique de Paris lui fait connaître une jeune allemande qu’il a rencontrée lors d’une tournée et qu’il épousera en 1934 : Ilse Wolffsohn. Dès le premier regard, Husson est fasciné par la beauté de sa future belle-fille.

Les deux jeunes gens deviennent bientôt les parents d’une petite Hermione qui sera fortuitement la cause du drame de la vie de Husson : lors d’une promenade en barque avec Ilse pour distraire la petite, sa fille adorée Jeanne se noie et quelques mois plus tard, c’est sa femme qui, peut-être à cause de ce traumatisme, meurt d’une tumeur au cerveau.

Et pourtant, Husson n’en veut pas à Ilse mais à Hermione seulement. Depuis le début, il  regrette que sa petite fille n’ait pas la beauté aryenne de sa mère.

Un soupçon monte peu à peu en lui et il contacte une agence de détectives privés. Le résultat tombe comme un couperet : Ilse Wolffsohn est juive.

Malgré cela, Husson est bien forcé de s’avouer ce qui germe en lui depuis le début : il est amoureux fou de sa belle-fille !

Tout en continuant à fréquenter la faune de ses amis antisémites et à cracher un indescriptible venin, il fait tout pour la mettre à l’abri.

La vraie douleur est de devoir cacher son amour.

Son fils est mobilisé, l’exode arrive et Husson s’enfuit avec Ilse et Hermione, ce qui va encore le rapprocher de sa bru.

Il accueille de façon dithyrambique le régime de Vichy et, Olivier étant « passé » à Londres, il est de plus en plus lié à Ilse qui vit à Paris et qui ne voit en lui qu’un vieillard protecteur.

Nous sommes maintenant au cœur des années d’occupation et voici que l’enquête privée autrefois diligentée pour en savoir plus sur Ilse va « retomber » sur Husson : on veut le faire chanter, on le fait assister à une terrifiante scène de torture d’un résistant et de la compagne de ce dernier…

Je m’arrête ici.

Qui (et pourquoi) Husson dénonce-t-il à « Monsieur Le Commandant », je vous laisse le découvrir par vous-même...

Pour votre « acte concret » de lecture mais aussi parce qu’au fond, l’ignoble ne se raconte pas en deux lignes sur un blog et qu’il faut tout le talent de Slocombe pour nous amener à ne point fermer les yeux d'horreur sur la réalité de ce que trame Husson.

Si ce livre est réellement excellent, c’est parce qu’il nous brosse le portrait d’un « salaud » complet agissant en une époque dont l’on commence à avoir trop tendance à oublier les Français qui la firent : la collaboration. Des Français avec leurs motivations, leur haine, leur fanatisme. Nous préférons ne retenir que la « folie » des nazis. Mais certains de nos compatriotes furent leurs complices parce qu’ils partageaient leurs idéaux, voire parce qu’ils allaient plus loin qu’eux encore.

Cette analyse au scalpel d’un homme apparemment respectable mais qui vit sans aucun remords de sa gloriole de faire partie du cercle de Pétain à l’Académie Française, de son ressentiment antisémite partagé par d’autres célébrités, de sa proximité avec  « Monsieur Le Commandant » frappent très fort nos esprits et nous remettent dans l’air d’un temps nauséabond qui n’est pas si loin que ça.

On peut faire confiance à Romain Slocombe pour l’exactitude historique totale des « plans de fond » de son roman : il est déjà l’auteur d’un livre pour la jeunesse sur le même thème (« Qui se souvient de Paula ? »), le dernier tome de la trilogie (le « Shanghai Connexion », cité plus haut) se situe précisément dans la même période et la bibliographie annexe de ces trois livres atteste de leur véridicité en termes de documentation.

Tout est calculé de l’action de ce roman comme sur du papier millimétré.

Et puis, charme de plus, Romain Slocombe n’oublie pas de faire un clin d’œil parfois à ses fidèles lecteurs en usant de l'une de ces ficelles de magicien de la plume qu'il est avec ses « trucs » comme dans la fausse « note de l’éditeur » du début ou dans cette scène d’exode où la route de Husson et de Ilse croise celle de… Man Ray !

 

« Veuillez m’excuser de vous avoir importuné avec ces explications longues, mais, vous en conviendrez, nécessaires, et recevez, Monsieur le Commandant, l’assurance renouvelée de mes sentiments les plus dévoués et les plus respectueux. »

Paul-Jean Husson.
 

« Monsieur Le Commandant » - Romain Slocombe - 2011- Nil Editions - Collection « Les Affranchis » et 2013 - Pocket No 15468.




 

 
Tuesday 29 December 2015 à 00h59 par AURORA | # | commenter

smiley : smiley_mail Livres de chevet (1): "La Volonté des Anges" par Pauline Valmage - Editions Monplaisir - 2012.

 

Ceci est du reblogging dû au grand bug de KarmaOS en 2014. Il y aurait 53 notes à reproduire pour que mon « AURORAWEBLOG » apparaisse ici dans son intégralité. Faute de temps, je n’en passe que quelques-unes, les plus intimes. Ce blog racontera ainsi un  amour trahi depuis la ferveur du début jusqu’à la misére de la fin.

Le post ci-dessus (je le préciserai pour chacun d’entre eux) date du 13/07/2013 pour sa première publication… Vos commentaires sont absents sur ce reblogging. Je n’ai, hélas, pas pu les retrouver dans « mes documents »…

 

 

Scan de couverture de « La Volonté des Anges » - Pauline Valmage - Editions Monplaisir - février 2012 - Dessin : Audrée Wilhelmy.

 
 

Pour paraphraser (avec juste une petite nuance) Muriel Robin dans son célèbre sketch du « Téléphone » : « Vous êtes bien en vacances ? Et ben, restez-y ! ».

Toutefois, n’oubliez pas de lire.

Je vais donc vous offrir la recension de deux livres que j’ai beaucoup aimés. deux de mes livres de chevet.
Ils ne sont pas de cette année mais j’étais « absente » d’ici, hors blog,  lorsque je les ai « rencontrés ».

Le premier est d’une femme, le second d’un homme.

Le premier a un rapport évident avec le BDSM, le second n’en aura pas du tout…

Nous débuterons ce soir par la dame (galanterie même entre femmes oblige!), je devrais dire plutôt par la très jeune femme qui écrit. Et qui écrit magnifiquement.

On sait le manque d’appétence que j’ai en général pour la littérature érotique. Là, parce que c’en est sans en être et que c’est avant tout de la littérature, de la « vraie » littérature, j’ai été émerveillée.

Pauline Valmage (très beau pseudonyme qui rappelle Pauline Réage pour le prénom et pour le « -age » de la première syllabe du nom, avec une touche de Valmont pour la seconde syllabe « valm- ») nous donne ici son premier opus qui est plus une longue nouvelle qu’un roman bien que se présentant à nous sous cette forme.

L’objet tout d’abord, acheté lors d'une virée dans une librairie parisienne, mérite qu’on en dise un mot car c’est un bijou.

Publié aux Editions Monplaisir  (je veux croire que l’éditeur Gilles Monplaisir est la personne qui me commenta ici il y a quelques années), il fait à peine la taille de deux paquets de cigarettes, est imprimé sur du papier crème de luxueuse qualité et composé de petits cahiers qui semblent cousus à la main par du fil rouge…C’est un réel plaisir que de lire un ouvrage de telle qualité, le prendre et le reprendre sans fin entre nos doigts, le palper…

Le roman maintenant.

Commençons par Valmont : on lui doit la forme de ce roman, un épistolaire en à peine plus de dix lettres adressés par une jeune fille à son amant qui ne répond pas, on ne sait pourquoi.

Continuons par Réage : il est évident que le couple entretenait des relations BDSM.

Faisons une pause sur l’histoire narrée : la jeune femme a laissé derrière elle l’homme aimé pour prendre un poste de bibliothécaire dans un internat pour adolescents tenu par des moines bénédictins dans une abbaye suisse.

Finissons par les enjeux de cette fugue: fuit-elle cet homme ? Se cherche-t-elle ? Ou encore veut-elle se retrouver ?

Chaque lecteur donnera sa propre réponse à la fin…Je tais la mienne afin de préserver votre désir d’acquérir ce si précieux petit volume (qui ne vaut que 5 euros). Mais j’ajoute néanmoins que l’arrivée d’Anaïs (faut-il penser à un hommage à Anaïs Nin ?), une nouvelle élève de l’internat et les rapports qu’entretiendront les deux jeunes filles seront les catalyseurs de tout.

Le style de Pauline Valmage est parfaitement remarquable : j’avoue m’être extasiée, moi qui le fais si peu souvent.

Sa plume fait appel aux cinq sens et est d’une netteté et d’une limpidité qui savent ciseler, avec le burin du mot toujours juste, les descriptions de paysages ou de sentiments qui émaillent ce roman ... d'amour (mais si!).

Lorsqu’elle parle de neige, on en entend le bruit, les crissements, on en voit la blancheur, on la goûte sur la pointe de notre langue, on en sent l'odeur piquante et on en touche le froid avec nos mains .

Lorsqu’elle parle de sensualité ou d’amour, on les vit avec elle et -fait plus rare puisqu’il s’agit de « concepts »- on les « voit » avec elle.

Je ne saurais que faire encore pour conseiller absolument cette lecture.

Peut-être dire que cette Pauline Valmage qui déborde de talent semble être la compagne de l’écrivain Alexandre Gamberra (dont j’avais chroniqué un livre sur cette note) qui lui consacre d'ailleurs une préface d’analyse littéraire très rhétorique.

Si je ne me trompe pas dans cette affirmation, sous d’autres pseudonymes, Pauline Valmage a alors déjà (sur deux blogs) livré la splendeur de son écriture et il ne nous reste plus qu’à attendre avec impatience le prochain opus de cette véritable écrivaine qui me ravit sans l’ombre d’une hésitation et à laquelle je prédis un très bel avenir.

 

Extrait choisi (page 28) :

 

« Sachez qu’il n’y a pas d’anges dans la chambre depuis laquelle je vous écris, au mieux perçoit-on parfois le cri des corneilles qui s’échappent d’une cime, en grappe, et le grincement de vieux fantômes. J’entends encore votre voix, vous savez, malgré les épais murs du cloître et la cloison qui entoure ma couche. Elle gronde à mes oreilles avec la force implacable des murmures. « Mets-toi là, ne bouge plus, écarte les jambes que je voie ton sexe » et je sens mes jambes s’arrondir sous la chaise - je sais que mes chevilles se descellent et font le chemin, en demi-cercle, vers le pied gauche et le pied droit de la table sur laquelle j’ai posé le papier à lettre, un stylo et une tasse de thé vert. Je frissonne. J’ai cessé de lutter contre les automatismes langoureux adoptés par mon corps, mais je n’ai pu faire disparaître le sentiment de culpabilité qui m’étreint chaque fois que le souvenir traverse mon ventre. ».

 

Pauline Valmage - La Volonté des Anges - Editions Monplaisir - 2012.

 
 

 

 
Tuesday 29 December 2015 à 00h51 par AURORA | # | commenter

smiley : smiley_mail BDSM Débat: When I'm Sixty-Four...

Ceci est du reblogging dû au grand bug de KarmaOS en 2014. Il y aurait 53 notes à reproduire pour que mon « AURORAWEBLOG » apparaisse ici dans son intégralité. Faute de temps, je n’en passe que quelques-unes, les plus intimes. Ce blog racontera ainsi un  amour trahi depuis la ferveur du début jusqu’à la misére de la fin.

Le post ci-dessus (je le préciserai pour chacun d’entre eux) date du 02/07/2013 pour sa première publication… Vos commentaires sont absents sur ce reblogging. Je n’ai, hélas, pas pu les retrouver dans « mes documents »… 

 

Le fait d’avoir choisi de tenir un blog m’a donné une règle d’éthique : ne participer à aucun forum BDSM. Je m’imaginais mal aller porter mon avis ici et ailleurs en même temps.

Il fut toutefois une époque où j’ai fait une entorse à ma règle et participé à un site italien, mon « pseudo » de blogueuse française (et ce blog qui y est totalement inconnu) n’ayant aucune incidence là-bas. Ce fut la seule fois, entre 2008 et 2009, où j’ai publié quelques interventions en un autre lieu.

Il y a quelques semaines, une lectrice m’a adressé le copié/collé d’un fil de discussion qui s’était tenu sur un forum français sur le sujet de « la beauté physique dans le BDSM ».

Ce débat dont la première intervention précisait vouloir parler des sorties en clubs a eu trois parties : l’importance ou non de la beauté (compte-t-elle plus dans le BDSM ou est-elle identique à celle qu’on lui apporte dans le monde « vanille » ?), celle de l’âge (il y était question des couples de 60 ans et plus) et enfin, comme dans toute discussion, les « nœuds » se sont embrouillés et c’est le thème de l’obésité qui a été abordé. 

J’ai longtemps hésité à « partir » de ce débat pour faire un post donnant un avis ici : sur deux des thèmes en question, je pense que la beauté physique n’est pas plus un enjeu dans le monde BDSM que dans toute autre sphère et, comme j’assimile l’obésité à cette question de beauté physique, ces deux aspects de la discussion n’en faisaient donc qu’un pour moi : une affaire de goût.

Restait celui de l’âge. Je savais qu’en 2009, j’avais publié une note là-dessus, précisément à la suite d’un passage sur le forum italien. Elle est .

Je l’ai relue et me suis étonnée moi-même de la virulence que j’avais mise dans mes réponses à mes commentateurs d’alors. Pourtant, à cette époque-là, le sujet me touchait beaucoup moins de près.

J’ai décidé cependant finalement d’en reparler ce soir. Fatalement, lorsque vous comparerez les deux textes, vous jugerez qu’il y a quelques redites même si ma relecture date d’une quinzaine de jours maintenant.  

Je vais donc me centrer sur les couples de 60 ans. J’en suis encore loin mais une chose est sûre, c’est que les soixante ans, je les aurai avant que quelque savant ne découvre le sérum de jouvence qui me rendra mes vingt ans. Sourire…

Il me faut donc envisager la chose.

Le texte du récent forum français dont on m’a adressé un C/C est très gentil sur tous les thèmes auxquels il répond (il met en avant la beauté intérieure plus que celle extérieure, ceci englobant la question de l’obésité).

En revanche, pour ce qui concerne les couples de soixante ans et plus, la consolation apportée est bien piètre : on parle de « corps froissés, de pilosités grisonnantes, de chairs qui s’affaissent en les considérants émouvants, comme un salut au temps qui passe »…

Oui, mais…

Tout le monde sait qu’avant ce blog, j’ai commencé mes écrits BDSM sur un forum puis sur les « feu » listes BDSM de MSN.

Je me souviens parfaitement qu’il existe des forums de deux sortes : ceux qui vont à la « castagne » et où la dispute est la règle du jeu et les autres, ceux qui forment de petites communautés où l’on se connaît bien et où la compassion règne.

Sur ces derniers, si l’on sait que « Dudule » qui vient de poster est obèse, on n’ira pas dire que les obèses feraient mieux de rester chez eux que d’aller en club…

Ce que j’ai lu récemment m’a fait cet effet dans sa « gentillesse » évoquée plus haut : beaucoup de retenue chez les intervenants et… peu d’intervenants !

C’est maintenant que j’en reviens à mes « seniors » et à ma note de 2009, démarrée après une discussion sur ce forum italien qui, lui, aimait la « castagne ».

Et là, je suis navrée de le dire, mais  les « corps froissés, les pilosités grisonnantes, les chairs qui s’affaissent », je ne pense pas que cela passe très bien en club.

La photo de moi qui illustre cette note est ma plus récente, elle date de ce samedi. Elle n’est pas retouchée (sinon pour me flouter le visage) et, je le répète, je suis encore très loin d’avoir 60 ans.

Par rapport à ce que j’écrivais en 2009, j’ai perdu les quelques kilos que j’avais pris alors mais, les hormones faisant leur œuvre, j’ai sur les cuisses - en lieu et place - une fonte musculaire qui entraîne de la cellulite, assez peu pour qu’elle ne se lise pas sur la photo, mais j’imagine facilement ce que ça donnera à 60 ans. Si j’ai toujours peu de rides, elles ont toutefois pris possession du contour de mes yeux et ceux-ci se sont creusés de cernes surtout lorsque je suis fatiguée. D’ici mes soixante ans, mon visage va continuer à se marquer, « ma pilosité va grisonner, mes chairs s’affaisser ».

Alors, si c’est pour aller montrer cela dans un club, non, trois fois non. Désolée pour les gentils « forumeurs » dont je ne sais pas même s’ils ont écrit (et j’ai quelque doute sur ce point) ce qu’ils pensaient vraiment.

Je suis persuadée d’avoir déjà raconté ici (je ne retrouve plus la note mais, à mon âge, on commence à radoter, sourire !) ma première visite dans un club de la capitale qui n’existe plus, le Bar-Bar.

J’en ai quelques souvenirs : une très jeune femme qui était venue remonter l’un de mes Dim-Up qui n’était pas parallèle à l’autre, en susurrant au mauvais dominant qui était alors le mien « Dans ces choses-là, c’est l’esthétique qui compte plus que tout ! » (J’en ai fait ma devise depuis), un couple de soixante ans et plus, magnifiques de prestance mais simplement assis, ne participant pas et vêtus tous deux strictement des pieds à la tête, n’exhibant rien de leurs corps et une troisième anecdote que je narrerai un peu plus bas…

Il faut, pour en rester aux « clubs » BDSM, spécifier que lorsque les gens « jouent », si le « Maître » demeure habillé de pied en cap et peut sous sa tenue noire cacher un ventre bedonnant, des poils blanchis et des abdos qui tendent vers le sol, la « soumise » est, elle, en tenue sexy (au minimum), c'est-à-dire qu’elle expose tout et tout, c’est tout : « son corps froissé, sa pilosité grisonnante et ses chairs qui s’affaissent ».

Où est « l’esthétique qui compte plus que tout » ?

Bien sûr, personne ne dira rien mais les présents n’en penseront pas moins. Se présenter plus ou moins nue, c’est se laisser voir ou plutôt regarder. Et le regard n’est pas forcément charitable.

Même si le « jeu » du couple est intense et réussi, même si une soumise âgée garde dans ses yeux toute les lueurs de la magie de son abandon, de son appartenance, il n’en reste pas moins que l’on verra tout d’abord en elle la femme âgée et je ne suis pas convaincue que les coups d’œil qui lui seront adressés auront quelque « émotion » en eux…

Mes toutes récentes incursions dans les clubs de la capitale ont « donné » aux femmes une moyenne d’âge qui avoisinait la quarantaine (avec de plus jeunes et quelques plus vieilles, évidemment).

Mais soixante, jamais.

Ouvrons une autre brèche : il y a, c’est manifeste, ailleurs que dans les clubs, des soumises de cet âge mais ce sont celles qui ont réussi à faire durer leur couple au fil du temps.

Et cela n’a pas dû être facile !

Ma propre expérience, mon expérience personnelle, de la plus récente à la plus ancienne, m’a démontré que la plupart des dominants (comme je le disais sans preuves alors mais seulement par intuition dans la note de 2009 que je lie plus haut) fantasment sur la soumise novice à initier. Ils se rêvent, ils se voudraient Pygmalion, la chair fraîche les aimante encore plus que parfois le « Démon de Midi » chez les « vanille ». Ils en oublient leur propre soixantaine et plus et sont prêts à échanger leur « vieille soumise » contre la plus jeune possible qu’ils trouveront.

Et Dieu sait qu’ils se démènent pour la trouver lorsque c’est leur but !

On (une femme de mon âge ou une femme plus âgée encore) ne peut pas lutter contre cette notion de « jeune soumise novice à initier ». C’est ancré en eux.

J’avais promis une anecdote encore. Lors de ma première visite en club au Bar-Bar, j’avais à peine plus de trente-cinq ans et je devais être alors bien jolie puisque j’avais été en quelque sorte la « reine » de la soirée.

Mais cela ne suffisait pas à mon mauvais dominant d’alors.

Une fille dans les vingt-cinq ans était présente et buvait sans cesse, jusqu'à en finir la soirée ivre morte. Dès son arrivée, il m’a laissée tomber et ne l’a plus lâchée d’une semelle : c’est  elle qu’il désirait « prendre en main » car elle avait déclaré être « vierge » de toute expérience BDSM.

Considérant que le « contrat » de notre soirée était rompu, je suis partie « jouer » ailleurs, ce qui l’a mis dans une rage folle. Le beurre et l’argent du beurre, vous dis-je…

Il arrive même que le concept de « soumise novice à initier » soit légèrement « remanié » dans leurs têtes. Là, c’est celui de la nécessité d'« une autre soumise » qui pointe le bout de son nez. On y retrouve le désir de « page blanche », de « chair nouvelle », même si elle n’est pas « fraîche » de l’instant ! Et ils repartent pour des recherches effrénées !

Dans un autre club, le « mauvais dominant » m’abandonna une fois attachée sur un sling pour « courser » une femme venue seule qui avait approximativement le même âge que moi.

Je n’ose penser à ce qu’il en aurait été si lui et moi avions eu soixante ans. Il aurait voulu ce que tous les autres « convoitaient » et eu honte de « mon corps froissé, ma pilosité grisonnante et mes chairs qui s’affaissent »…

Je voudrais que l’on ressente combien l’écriture de cette note me coûte et me cause de tristesse.

Mais, vous le savez, j’écris toujours ici tout ce que je pense, quitte à me faire très mal.

Pour conclure et vous l’aurez compris, « When I’m Sixty-Four », on ne me verra plus dans les clubs et il n’y aura plus de photos de moi sur ce blog (s’il existe toujours et ce ne sera certainement pas le cas, tout va si vite sur le Net)...

Je serai chez moi. J’espère être toujours soumise et, justement, « jouer » chez moi car je suis absolument convaincue que la sensualité et la sexualité d'une femme ne meurent jamais.

J’essaie de penser que cela sera possible, ce qui signifie en peu de mots, que Marden sera -à ce moment-là encore- auprès de moi et non avec quelque sirène…

 

 

 
Tuesday 29 December 2015 à 00h26 par AURORA | # | 3 commentaires

smiley : smiley_mail A Ma Femme...

 

Ceci est du reblogging dû au grand bug de KarmaOS en 2014. Il y aurait 53 notes à reproduire pour que mon « AURORAWEBLOG » apparaisse ici dans son intégralité. Faute de temps, je n’en passe que quelques-unes, les plus intimes. Ce blog racontera ainsi un  amour trahi depuis la ferveur du début jusqu’à la misére de la fin.

 Le post ci-dessus (je le préciserai pour chacun d’entre eux) date du 19/06/2013 pour sa première publication… Vos commentaires sont absents sur ce reblogging. Je n’ai, hélas, pas pu les retrouver dans « mes documents »…

 

 

 

 

 

 

 

A Ma Femme.
 

Ma liane brune au corps d’albâtre, Ma fougueuse et jalouse Italienne tu es le sel de ma vie et ton amour en est le miel.

Passant au dessus de toutes nos vicissitudes, tu es restée indomptable mais tu m’as laissé t’apprivoiser. Alors tu as su t’abandonner comme une femme amoureuse pour devenir Ma Femme.

Ta docilité offerte a ouvert en mon cœur une porte inconnue jusque là. J’ai accepté ce Don comme un cadeau béni.

Je suis fier de Toi et immensément heureux lorsque tu me dis : «  Je t’appartiens ».

Pour signer cette appartenance, j’ai tracé ma marque de cire sur ta peau, ce « M » un peu médiéval qui est depuis toujours ma signature.

Et dans cet abandon, pour me montrer que je suis indissolublement en Toi, tu as gardé cette marque sur ton corps me signifiant ainsi que moi aussi je t’appartiens.

Nous sommes liés comme des amants antiques. Et comme eux, nos colères sont de feu et notre Amour d’airain. Nous sommes vivants.

Tu sais que tu es la femme de ma vie, Ma Femme.

Je t'aime.
 
Marden

 

 

 

 

 

Tuesday 29 December 2015 à 00h22 par AURORA | # | 3 commentaires

smiley : smiley_mail L’actrice découvrant le bondage face aux cyanotypes de Jeandel à l’expo « L’Ange du Bizarre » du Musée d’Orsay…

 

Ceci est du reblogging dû au grand bug de KarmaOS en 2014. Il y aurait 53 notes à reproduire pour que mon « AURORAWEBLOG » apparaisse ici dans son intégralité. Faute de temps, je n’en passe que quelques-unes, les plus intimes. Ce blog racontera ainsi un  amour trahi depuis la ferveur du début jusqu’à la misére de la fin.

Le post ci-dessus (je le préciserai pour chacun d’entre eux) date du 12/06/2013 pour sa première publication… Vos commentaires sont absents sur ce reblogging. Je n’ai, hélas, pas pu les retrouver dans « mes documents »…

 

 

Pardonnez-moi ce titre si long. J’ai voulu parodier à ma façon celui de l’un des plus beaux livres d’André Pieyre de Mandiargues: «L’'Anglais décrit dans le château fermé»…

Puisque nous parlions ici de BDSM, de bondage, de banalisation et de vulgarisation, il me vient à l’idée de raconter maintenant une petite anecdote qui prouve que le flot d’images de mode, de stars etc. dont nous sommes abreuvés ne change guère, à mon sens, la perception que la personne « lambda » peut avoir de ces choses.

Sans doute même ne se rend-elle pas compte que ce flux médiatisé a un rapport avec cette sexualité particulière qu’elle juge par ailleurs sévèrement.

Il y a quelques semaines, nous visitions, au Musée d’Orsay, la magnifique exposition « L'Ange du bizarre, le Romantisme Noir de Goya à Max Ernst ». Je regrette de ne pas avoir eu le temps d’en faire la chronique ici mais c’est précisément à notre retour que, comme je l’ai expliqué plus tôt, le seau de m…. inattendu qui a fait vaciller notre couple m’est tombé sur la tête et que j’ai eu fort à faire pour m’en dépêtrer.

Vous êtes cependant des chanceux. Initialement prévue pour fermer le 9 juin, cette exposition   doit à son immense succès (bien mérité) de jouer les prolongations jusqu’au 23 de ce mois : précipitez-vous !

Durant notre visite, la foule était dense et, à un moment donné, Marden et moi nous sommes retrouvés éloignés de quelques mètres. C’est sans lui que j’ai franchi le détour d’une salle.

Je suivais, les hasards de la vie étant étranges, une actrice française de ma génération et sa fille.  L’actrice en question (que je ne nommerai pas) est relativement célèbre. « Relativement » signifie qu’elle tourne beaucoup mais pas dans des « blockbusters ». Plutôt dans des films marqués d’un engagement certain. Contre la pauvreté, contre la guerre etc. Elle  est aussi connue pour être très à gauche (pas au PS donc).

Pour ses rôles et ses prises de positions, toujours courageux, et aussi pour le fait qu’elle assume son âge sans Botox® et sans liposuccion, c’est une femme que j’aime bien et que j’imagine ouverte d’esprit.

A l’angle de la salle où nous pénétrons alors toutes les trois sont disposés quelques cyanotypes de Charles-François Jeandel (avant d’aller plus loin et pour comprendre quelque chose à la suite de mon propos, lisez ici les derniers paragraphes de l’une de mes notes de 2005 qui narrent la découverte de ces photos et leur permanence au Musée d’Orsay) avec le traditionnel petit panneau informatif expliquant sommairement la technique du cyanotype et indiquant que le notable faisait venir des filles démunies des environs pour servir de modèles aux images perverses qu’il élaborait.

Et voici mon actrice qui déclare alors à sa fille (je cite de mémoire mais c’est vraiment ça) : « Tu vois, c’est comme chez Maupassant, ce bourgeois exploitait les fermières pour ses cochonneries ! ».

Un peu gênée, j’interviens et précise que sur la plupart des photos, on sait de source sûre que c’était son épouse qui posait. Elle me rétorque que ce n’est pas marqué et que, même si c’était vrai, pour faire ce type de clichés, il fallait être deux personnes gravement perverties.

Je ne veux pas lâcher le morceau et je prononce le mot  fatidique de « bondage » et leur dis en souriant  que je le pratique moi-même dans mon couple et que je ne me sens pas particulièrement « perverse ». Elles se regardent alors, ne me répondent pas, rient un peu gênées et « sautent » derechef les deux œuvres suivantes pour ne plus se trouver à ma hauteur.

Voilà, rien d’autre.

J’ai été immensément déçue. Cette femme que je pensais si « libre » d’esprit…

Et puis, en y réfléchissant, j’en suis venue à ce que j’annonçais dans mes premières lignes.

Au mieux, la personne « lambda » ne connaît rien et ne connaitra jamais rien du bondage et du BDSM.

Au pire, cela l’effraiera et la dégoûtera.

Il y a, heureusement, les gens qui se trouvent au milieu du gué.

Que cela vous rassure ! Vous êtes de ceux-ci.

Car si vous êtes en train de me lire, c’est que vous n’êtes pas des personnes « lambda » !



 

 

 
Tuesday 29 December 2015 à 00h16 par AURORA | # | commenter

smiley : smiley_mail BDSM Poème: Irraisonnablement.

 

Ceci est du reblogging dû au grand bug de KarmaOS en 2014. Il y aurait 53 notes à reproduire pour que mon « AURORAWEBLOG » apparaisse ici dans son intégralité. Faute de temps, je n’en passe que quelques-unes, les plus intimes. Ce blog racontera ainsi un  amour trahi depuis la ferveur du début jusqu’à la misére de la fin.

Le post ci-dessus (je le préciserai pour chacun d’entre eux) date du 06/06/2013 pour sa première publication… Vos commentaires sont absents sur ce reblogging. Je n’ai, hélas, pas pu les retrouver dans « mes documents »… 

 

Lorsque j’ai tapé ces quelques lignes sur « Word », celui-ci  m’a inscrit « irraisonnablement » en faute d’orthographe, me proposant de le remplacer par « raisonnablement » (c’est très fin de donner le contraire mais bon, ce n’est qu’un logiciel…). Saisie d’un doute « raisonnable » (l’âge, la fatigue, qui sait quoi…), il m’aura néanmoins fallu trois dictionnaires pour trouver « irraisonnablement », défini comme un adverbe tombé en désuétude. Je pense que c’est dommage que ce mot se perde. Il signifiait exactement ce que je voulais dire et en outre, il ouvre tellement de possibles, notamment dans les champs de l’amour ou du BDSM…Ce poème n’avait pas de titre : il s’appellera donc : « Irraisonnablement » !

  

Se retrouver l’homme et la femme

Et mâle et femelle mêlés,

Et Dominant et dominée

Dans la lueur bleue de la chambre

Où les ombres vont s’abaisser…

 

Quatre mains pour un seul pinceau

Qui va peindre une unique toile,

Celle qui me verra sans voiles,

Merveilleusement maltraitée,

Irraisonnablement aimée…

 

 

 

 

 

 

Tuesday 29 December 2015 à 00h12 par AURORA | # | commenter

smiley : smiley_mail Un couple.

 

Ceci est du reblogging dû au grand bug de KarmaOS en 2014. Il y aurait 53 notes à reproduire pour que mon « AURORAWEBLOG » apparaisse ici dans son intégralité. Faute de temps, je n’en passe que quelques-unes, les plus intimes. Ce blog racontera ainsi un  amour trahi depuis la ferveur du début jusqu’à la misére de la fin.

Le post ci-dessus (je le préciserai pour chacun d’entre eux) date du 29/05/2013 pour sa première publication… Vos commentaires sont absents sur ce reblogging. Je n’ai, hélas, pas pu les retrouver dans « mes documents »…

 

 

 

 J’ai envie de continuer ce blog mais je ne sais plus par quel bout le prendre. En faisant un commentaire au très joli poème que Marden m’a dédié il y a quarante-huit heures, j’ai le sentiment d’avoir « gelé » mon blog, un peu comme si, à travers leur silence, les gens m’adressaient l’admonestation « Raconte pas ta vie ! ». Et bien si !

Un blog BDSM, ce n'est pas uniquement une enfilade de photos de prouesses accomplies pendant des « séances », pas plus qu'un simple carnet de soumission (non, je ne dors pas et ne dormirai jamais sur un tapis au pied du lit de « Mon Maître ») et ce n'est pas non plus seulement de longs discours creux et pompeux sur des certitudes (glanées ici et là sans aucune originalité) quant au « protocole » mais c'est aussi le quotidien parfois glorieux et parfois pitoyable de celles et ceux qui (comme nous) vivent -en certains moments- ce que d'aucuns se gargarisent en appelant le « Lifestyle ».

Aujourd’hui, je me suis promenée sur les blogs BDSM que je connaissais et si nous excluons ceux qui ne publient plus depuis belle lurette, les autres qui postent encore -mais qui étaient en couple- ne le sont plus ou tout au moins ont changé de partenaire à 90% sur cette période de dix années.

Ce qui ne les différencie en rien des couples « classiques » que je peux rencontrer dans mon entourage proche : on obtiendrait le même pourcentage si l’on faisait des statistiques.

Alors, peut-être valait-il mieux, comme nous l’avons fait, sauver notre couple une fois de plus.

Tout ceci pour dire que nous sommes bien loin d’être un couple idéal ou un modèle quelconque.Que des crises, nous en avions connues par le passé et que ce blog en témoigne.

Mais que celle-ci a quelque chose de particulier, c’est qu’elle ne serait pas advenue si un couple de deux ordures (qui n’avaient d’ailleurs strictement rien à y gagner sinon l’euphorique plaisir de nous conduire à la rupture) n’étaient pas, subrepticement, pendant sept mois et totalement à mon insu, venus mettre le doigt entre l’écorce et l’arbre.

Alors, le commentaire, je le republie ci-dessous mais en tant que note, tant je le revendique.

Oui, je raconte ma vie ici, non par masochisme, mais parce qu’après avoir pris un seau de merde qui s’est lentement écoulé, goutte à goutte, sur ma tête durant deux mois, je pense que cela peut-être utile de dire haut et fort que nul n’est à l’abri de personnes nuisibles qui peuvent, un matin, débouler dans notre existence et essayer de la mettre en pièces.

Et je n’en dirai pas plus, comme je le précisais dans ce qui suit mais je sais que l'image renvoyée dans le miroir du mépris bien généralisé dont ce blog est l'objet (mépris qui dure pesamment depuis des années même si, peu ou prou, tout le beau monde y est passé un jour ou l'autre pour « piquer » une idée de note culturelle ou un poème pour son propre weblog dans un moment de disette d'inspiration) et de ma personne -précisément qualifiée et quantifiée à travers ce blog- ne fut pas pour rien dans le jugement de pierre et les actions dégueulasses de ces deux malfaisants…

 

« Marden, je te trouve courageux d’avoir publié ce beau texte ici et crois-moi, j’en suis très émue et, de plus, je t’en suis infiniment reconnaissante…
Comme tous les couples, nous venons de traverser une crise. C’est la troisième : 2008, 2010, 2013. Je veux croire au « Jamais deux sans trois » et espérer que, vraiment, nous en avons fini avec la loi des séries et que celle-ci a été la dernière.
Pour moi, c’est elle, aussi incroyable que cela puisse paraître, qui aura été la plus difficile.
Parce que, pendant des mois, j’ai vécu hébétée par ton attitude dans une toile d’araignée de mensonges (que je ne voyais pas) doublée de très mauvaise humeur de ta part et que quand le pot aux roses s’est dévoilé, j’ai été tellement stupéfaite des proportions que ce labyrinthe de duplicité avait pris que j’ai bien cru que tout allait s’écrouler et que j’ai eu envie, oui, de te quitter. Pour la première fois en plus de dix ans, j’ai eu cette envie.
Je n’écris pas ici quelque chose que je ne t’aie pas dit déjà mais j’apporte mon commentaire comme n’importe quel lecteur.
On pourra penser que mon « pardon » est celui d’une idiote mais il y a dans cette dernière accumulation de choses réellement moches qui ont occulté nos deux derniers mois après que j’ai tout découvert (je n’ai pas envie d’entrer dans les détails, que ceux et celles qui ne comprendront rien ne m’en veuillent pas), un point de départ qui me permet de passer l’éponge : contrairement à moi, tu es influençable.
Et si, à l’automne, tu n’avais pas rencontré ce couple, ces deux -elle comme lui- salopards (je sais, le mot est dur mais si j’écrivais celui que je pense, il serait encore plus dur), rien ne serait arrivé.
J’en suis absolument certaine parce que je me souviens que, dès que tu m’avais parlé d’eux, mon intuition de femme (c’était aux derniers jours d’octobre, tu les connaissais alors seulement depuis quelques semaines) m’avait fait te dire immédiatement que cette relation, d’une manière ou d’une autre, allait nous amener, nous (nous deux), au désastre.
Je ne me trompais pas et cela me soulage de l’avoir écrit maintenant sur cette page.
Justement parce que cela va nous permettre de la tourner.
Et moi aussi, je t’aime… »



 

 
 
Monday 28 December 2015 à 23h57 par AURORA | # | 1 commentaire

smiley : smiley_mail Promesse.

 

Ceci est du reblogging dû au grand bug de KarmaOS en 2014. Il y aurait 53 notes à reproduire pour que mon « AURORAWEBLOG » apparaisse ici dans son intégralité. Faute de temps, je n’en passe que quelques-unes, les plus intimes. Ce blog racontera ainsi un  amour trahi depuis la ferveur du début jusqu’à la misére de la fin.

Le post ci-dessus (je le préciserai pour chacun d’entre eux) date du 27/05/2013 pour sa première publication… Vos commentaires sont absents sur ce reblogging. Je n’ai, hélas, pas pu les retrouver dans « mes documents »…

 

                          Amour.

 

Comme cette nuit où nous nous retrouvâmes

Mêlant nos corps, nos cœurs, nos jeux, nos âmes.

Je veux que ce regain, ces regards, que nos mots

Viennent panser nos plaies, nos manques et nos maux.

 

Je sais et je regrette le mal que je t’ai fait.

Et pour notre avenir, je puis te le promettre

Que même si tout ne saurait être parfait,

C’est sûr, l’Amour sera notre seul maître.

 

Laisse dire les gens, laisse braire les ânes.

Je sais maintenant combien est vain d’aller

Chercher « fortune » au pays de Cocagne.

 

La jeunesse n’est rien quand on a comme moi

L’heur d’avoir découvert dans un ciel étoilé

L’astre qui illumine ma vie, mon Amour, Toi.

 
 
Je t’aime.
Marden
 
 
 

 

 
Monday 28 December 2015 à 23h51 par AURORA | # | 1 commentaire

smiley : smiley_mail Le Temps (Poème en forme de boucle).

 

Ceci est du reblogging dû au grand bug de KarmaOS en 2014. Il y aurait 53 notes à reproduire pour que mon « AURORAWEBLOG » apparaisse ici dans son intégralité. Faute de temps, je n’en passe que quelques-unes, les plus intimes. Ce blog racontera ainsi un  amour trahi depuis la ferveur du début jusqu’à la misére de la fin.

Le post ci-dessus (je le préciserai pour chacun d’entre eux) date du 26/05/2013 pour sa première publication… Vos commentaires sont absents sur ce reblogging. Je n’ai, hélas, pas pu les retrouver dans « mes documents »…

 

 

 Eugene Soloviev.
 

« Episode » -2010 - © Eugene Soloviev.

 

 

Le temps qui passe est une chose étrange.

Tu cours follement pour tenter de le retenir et déjà, tandis que tu t’essouffles, tu sais que cela ne sert à rien.

Pourtant, tu continues.  Et un jour, alors que tu as finalement rendu les armes et que tu t’es résigné, voici que tout revient, que réapparaissent les parfums et les paysages. Les visages. Les sensations. Il était donc faux qu’ils avaient disparu.

Le temps serait donc immobile. Toujours à nous attendre. Patient, il serait là pour nous dire ce qu’il avait à nous enseigner.

Et alors que nous sommes heureux de l’avoir retrouvé, l'immobile redevient mobile, il reprend de l’avance sans nous avertir et nous sommes repris dans une course folle et inutile pour tenter de le retenir…




 
Monday 28 December 2015 à 23h19 par AURORA | # | commenter

smiley : smiley_birthday_cake Joyeux Noël à vous!

 

 

AURORAWEBLOG FETISH NOEL 2015.

 

Je vous souhaite un Très Heureux Noël à vous toutes et tous qui passez fidèlement sur cette page…

Que le bonheur soit avec vous et avec les vôtres en ce jour !




 


 

 

Friday 25 December 2015 à 00h02 par AURORA | # | 6 commentaires

smiley : smiley_mail Annonce.

 

Une fois passé Noël, pendant ces vacances, je vais terminer ce blog.

Je m’étais promis de republier toutes mes notes disparues dans le bug de KarmaOS en 2014 et qu'ainsi mon blog retrouve son intégralité mais il se trouve qu’elles sont plus de soixante. Je n’aurai ni le temps, ni la force de me mettre à cette tache car je dois jongler avec un éditeur en panne qui prend mes photos sous Firefox mais pas mes textes et qui, sous Chrome, prend mes textes mais pas mes photos... Sous IE, il ne prend...rien du tout!

La plupart de ces posts concernent l’intrusion des codes BDSM dans la publicité de masse la plus banale de 2012 à 2013. Je considère qu’ils ne sont plus d'actualité. Les autres sont des hommages à des personnalités lors de leur disparition (là, cela n'est plus porteur de l'émotion du moment).

Restent quelques critiques de livres. Et des textes privés qui « nous » concernent et montrent comment peu à peu notre couple est allé vers sa fin.

Ce sont ces deux « sections » que je désire garder et reproduire ici.

Et je raconterai les derniers mois de notre histoire aussi.

Puisque nous fûmes - paraît-il - un couple exemplaire de la sphère BDSM, je souhaite mettre cette image à bas.

Sur treize années passées ensemble, sept ans de mensonges, sept ans de souffrance et un chaos final digne d’un ouragan.

Couple exemplaire ? Laissez-moi rire…
 

Lorsque j'aurais écrit le mot « Fin », je resterai ici sur KarmaOS mais dans un autre blog (il est déjà prêt) qui ne concernera que moi, ma vie, mes plaisirs....

Ce que je ne peux ni ne veux faire, c'est continuer ce blog-ci, ce blog de couple. C'est bien au-delà du possible pour la santé morale de ma petite personne.

Et d’ici là, je vous dis «à demain» pour fêter une dernière fois sur ces pages un Noël enluminé…




 


Wednesday 23 December 2015 à 22h41 par AURORA | # | 14 commentaires

smiley : smiley_mail Pour rire un peu de...Marine et Marion !!!

 

 

        

via GIPHY

 

Attention !

Cette parodie du film « Shining » de Stanley Kubrick (d'après le roman de Stephen King) porte un message caché.

Regardez bien le visage des deux « petites filles blondes »…

Il faut bien rire un peu, non, surtout quand c'est aussi bien fait!

 

 

 
 
 
 

 

Tuesday 15 December 2015 à 21h37 par AURORA | # | 1 commentaire

smiley : smiley_mail Une victoire, oui mais... l'avenir commence par le combat!

 

Ce soir, nous avons vécu un grand moment après une semaine de peur, de colère, de doutes, d'actions diverses.

La poussée du Front National n'a pu être endiguée que par la bonne volonté des citoyens qui sont allés voter.

Je pense à ceux de gauche notamment et je leur offre la vidéo de l'intervention de Jean-Luc Mélenchon quelques minutes après l'annonce des résultats.

Parmi toutes celles  et ceux qui, à la télévision, dans l'habituelle langue de bois, se renvoyaient la patate chaude et jetaient le bébé avec l'eau du bain, il est le seul qui ait, dans un grand moment d'émotion et de lucidité, su trouver les mots qui pourraient apporter des idées pour l’avenir et, peut-être, éviter qu'une catastrophe réelle se produise dans deux ans lors des Présidentielles...

 

 
 

 

 

Sunday 13 December 2015 à 23h18 par AURORA | # | 7 commentaires

smiley : smiley_mail Elections Régionales 2015.

 

 

 Elections Régionales 2015.

 

Dans quelques heures, c’est le premier tour des Elections Régionales.
Vous n’installeriez pas un virus sur votre ordinateur, n’est-ce pas ?

Alors, pensez la même chose pour notre pays et ne laissez pas le Front National entamer une conquête dangereuse de nos régions.

Non à l’abstention, et si vous n’avez plus le cœur à voter « pour » quelque parti, votez au moins « contre » celui-là…



 

 

 


Sunday 06 December 2015 à 00h34 par AURORA | # | 4 commentaires

smiley : smiley_mail L'hommage aux Invalides (vendredi 27 novembre 2015).

 

Nathalie Dessay a chanté ce matin « Perlimpinpin » de Barbara lors de la cérémonie d’hommage aux 130 mots et 350 blessés des attentats du 13 novembre qui s’est tenue aux Invalides.

En voici les paroles avec toute mon émotion, mon chagrin mais aussi ma colère qui ne s’apaise pas quinze jours après…

 
 
Pour qui, comment quand et pourquoi ?
Contre qui ? Comment ? Contre quoi ?
C'en est assez de vos violences.
D'où venez-vous ?
Où allez-vous ?
Qui êtes-vous ?
Qui priez-vous ?
Je vous prie de faire silence.
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
S'il faut absolument qu'on soit
Contre quelqu'un ou quelque chose,
Je suis pour le soleil couchant
En haut des collines désertes.
Je suis pour les forêts profondes,
Car un enfant qui pleure,
Qu'il soit de n'importe où,
Est un enfant qui pleure,
Car un enfant qui meurt
Au bout de vos fusils
Est un enfant qui meurt.
Que c'est abominable d'avoir à choisir
Entre deux innocences !
Que c'est abominable d'avoir pour ennemis
Les rires de l'enfance !
Pour qui, comment, quand et combien ?
Contre qui ? Comment et combien ?
À en perdre le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles !
Mais pour rien, mais pour presque rien,
Pour être avec vous et c'est bien !
Et pour une rose entr'ouverte,
Et pour une respiration,
Et pour un souffle d'abandon,
Et pour ce jardin qui frissonne !
Rien avoir, mais passionnément,
Ne rien se dire éperdument,
Mais tout donner avec ivresse
Et riche de dépossession,
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne pas parler de poésie,
Ne pas parler de poésie
En écrasant les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour aux murs gris
Où l'aube n'a jamais sa chance.
Contre qui, comment, contre quoi ?
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
Pour retrouver le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles.
Contre personne et contre rien,
Contre personne et contre rien,
Mais pour toutes les fleurs ouvertes,
Mais pour une respiration,
Mais pour un souffle d'abandon
Et pour ce jardin qui frissonne !
Et vivre passionnément,
Et ne se battre seulement
Qu'avec les feux de la tendresse
Et, riche de dépossession,
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne plus parler de poésie,
Ne plus parler de poésie
Mais laisser vivre les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour aux murs gris
Où l'aube aurait enfin sa chance,
Vivre,
Vivre
Avec tendresse,
Vivre
Et donner
Avec ivresse ! 
 



 
 
 
Friday 27 November 2015 à 23h28 par AURORA | # | 3 commentaires

smiley : smiley_mail Ne cédons pas !!!

 

 

de Je suis en terrasse à Je suis Paris...

 

© ici.
 
 
 
 

 

Nous ne céderons jamais parce que, comme l’a écrit Hemingway, « Paris est une fête » et que c'est contre cette fête et ses participants qu'ils ont tiré...

 

 

 

 

 

 

 

Monday 16 November 2015 à 20h17 par AURORA | # | 1 commentaire

smiley : smiley_mail Demain, je serai en noir pour porter le deuil français et rendre hommage aux inoubliables victimes de la tragédie du 13 novembre.

 

  

 

Voici, tout d'abord, en provenance de Yahoo ici puis, dans un deuxième temps, ,  de Libération (dans le lien du quotidien avec une longue biographie pour chacun/e), les photographies de ces jeunes vies fauchées par une haine démesurée et aveugle vendredi soir.

Demain, comme beaucoup dans notre pays, à l’appel de groupes spontanés et non récupérés par qui que ce soit, je serai vêtue en noir pour porter leur deuil…

 

 

Sunday 15 November 2015 à 23h26 par AURORA | # | 4 commentaires

smiley : smiley_mail L'Horreur: Paris, vendredi 13 novembre 2015.

 

Jean Jullien 13 novembre 2015, la barbarie à Paris.

© Jean Jullien

 

« L’horreur, l’horreur… », les derniers mots du Colonel Kurtz (incarné par Marlon Brando) à la fin de l’ « Apocalypse Now » de Francis Ford Coppola, sont à entendre comme le constat de la sauvagerie qui menace sans trêve les peuples.

Cette horreur, la France est en train de la vivre depuis hier soir.

Nous sommes entrés dans la spirale du terrorisme, la stratégie du chaos.

La barbarie a fait un nombre incroyable de victimes innocentes hier dans la nuit : tous étaient nos sœurs, nos frères, nos enfants, quelles que soient leurs idées ou leur couleur.

Ce que nous leur devons est un travail immense.

Maintenant, nous avons des défis à relever et le premier de ceux-ci est de vivre debout, de montrer que nous n’avons pas, que nous n’aurons jamais peur, que nous serons toujours là face à l’obscurantisme pour le refuser et lutter.

Lutter jusqu’à la victoire.

C’est sur Facebook que j’ai commencé par réagir hier soir parce que mon fils en possède un et que c’est là qu’il s’exprime. J’ai donc suivi sa démarche en attendant d’en savoir un peu plus pour venir sur ce blog.

Les commentaires que j’ai pu lire sur Facebook m’incitent à mettre aussi en garde.

Attention à ne pas nous tromper de cible, à ne pas faire d’amalgames

Oui, nous sommes certainement désormais en guerre mais il fait nommer clairement notre ennemi et ne surtout pas choisir de bouc émissaire dans la hâte et la fièvre, dans les manifestations parlées ou publiées de notre immense douleur : les migrants, les musulmans ne sont pas les responsables de ces tueries. Bien au contraire, ils les dénoncent comme nous.

Je suis athée, laïque, française, démocrate.

Je suis surtout respectueuse de tous ceux qui s’associent à notre peine.

Ce n’est pas une religion et ses pratiquants lambda qu’il faut stigmatiser, ce ne sont pas les malheureux migrants qui fuient les débordements de fanatiques dans leurs pays.

Nos ennemis, ce sont les intégristes qui sont la destruction aveugle, l'inculture totale incarnées et qui agissent au nom d’un dieu qui, s’il existait, aurait honte d’eux…

 

 

 

 

 

Saturday 14 November 2015 à 23h11 par AURORA | # | 1 commentaire

smiley : smiley_mail Le Ceneri Di Pasolini (1975-2015), quarante ans déjà...

 

 

A la mémoire de Pier Paolo Pasolini 1975-2015.

Pier Paolo Pasolini (document d'archives).

 

 

Il y a quarante ans, à l’aube du 2 novembre 1975, on retrouvait sur l’Idroscalo d’Ostia, une banlieue déshéritée non loin de Rome et tout près d’une plage, le corps de Pier Paolo Pasolini, écrivain, poète (son plus fameux recueil s’intitule « Le Ceneri di Gramsci » - Les Cendres de Gramsci), dramaturge, romancier, cinéaste et journaliste, atrocement assassiné.

Sur Pasolini, sa vie, sa mort, j’ai très longuement écrit dans ce blog en 2005. Celles et ceux qui pourraient être intéressés retrouveront facilement ces posts.

Le temps a passé et il conviendrait de se demander comment la pensée de ce visionnaire peut être tellement oubliée de nos jours, son souvenir se réduisant cette semaine à quelques hommages lénifiants sur les journaux italiens, quelques émissions tout aussi creuses à la télévision du « belpaese ».

Pasolini déplorait dans l’un de ses plus beaux textes la disparition des lucioles. Je me demandais il y a une heure en regardant, dans mon bus du soir, les gens taper unanimement sans trêve sur leurs smartphones, semblables à des automates, comment il pourrait y avoir encore une place dans leurs pensées pour les réflexions de Pier Paolo Pasolini, l'intellectuel protéiforme...

En 1993, Nanni Moretti - dans la première partie de son film « Journal Intime » - nous ramenait déjà à l’Idroscalo d’Ostia sur son scooter pour y découvrir la statue de béton commémorative à demi brisée et du fer rouillé s’en élevant vers le ciel comme du sang séché.

L’an passé, Abel Ferrara a consacré un film très peu convaincant (on ne peut en retenir que la remarquable interprétation de Willem Dafoe) aux quarante-huit dernières heures de Pasolini. Il l’a, hélas, raté n’apportant rien à ceux qui connaissaient Pasolini et assoupissant ceux qui le connaissaient pas.

Et pourtant quel homme est plus moderne en cette année 2015 que cet imprécateur, homosexuel revendiqué, qui s’en prenait chaque jour tant à la droite fascisante qu’à la gauche molle qui était néanmoins « son côté » ?

Nous aurions tout intérêt, au-delà de nos interrogations sur cette tragédie (nous ne saurons jamais si son assassinat a été commandité ou s’il ne fut qu’un fait divers), à relire Pasolini.

Nous nous apercevrions en changeant quelques dates, quelques noms, quelques situations, qu'il n’avait fait que prédire le monde dans lequel il nous est donné de vivre…

Je publie ci-dessous son célèbre article de 1974 « Io so » (Je sais) pour montrer combien la plume fait que cet homme est, quarante après, toujours aussi vivant et combien il demeure notre contemporain.

 

Je sais.

Je sais les noms des responsables de ce que l’on appelle « Golpe » .

Je sais les noms des responsables du massacre de Milan, 1969.

Je sais les noms des responsables des massacres de Brescia et Bologna, 1974.

Je sais les noms qui composent le « sommet » qui a manœuvré aussi bien les vieux fascistes créateurs de Golpe que les néofascistes, auteurs matériels des premiers massacres.

Je sais les noms de ce qui ont organisé les deux phases différente, et même opposée, de la tension : une première phase anticommuniste et une seconde phase antifasciste.

Je sais les noms des membres du groupe de personnes importantes qui, avec l’aide de la CIA, des colonels grecs et de la mafia ont, dans un premier temps, lancé (du reste en se trompant misérablement) une croisade anticommuniste, puis toujours qui opérait avec l’aide et sous l’impulsion de la CIA, se sont reconstruit une virginité antifasciste.

Je sais les noms de ceux qui, entre deux messes, ont donné des instructions et assuré de leur protection politique de vieux généraux, de jeunes néofascistes et enfin des criminels ordinaires.

Je sais les noms des personnes sérieuses et importantes qui se trouvent derrière des personnages comiques ou derrière des personnages ternes.

Je sais les noms des personnes sérieuses et importantes qui se trouvent derrière les tragiques jeunes gens qui se sont offert comme tueurs et sicaires.

Je sais tous ces noms et je sais tous les faits, (attentats contre les institutions et massacres), dont ils se sont rendus coupables.

Je sais. Mais je n’ai pas de preuves. Ni même d’indices.

Je sais par ce que je suis un intellectuel, un écrivant, qui s’efforce de suivre tout ce qui se passe, de connaître tous ce que l’on écrit à ce propos, d’imaginer tout ce que l’on ne sait pas ou que l’on tait ; qui met en relation des faits même éloignés, qui rassemble les morceaux désorganisés et fragmentaires de toute une situation politique cohérente et qui rétablit la logique là où semblent régner l’arbitraire, la folie et le mystère.






 


 

 

Monday 02 November 2015 à 19h05 par AURORA | # | 4 commentaires

smiley : smiley_mail Une note sans mots.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monday 19 January 2015 à 18h49 par AURORA | # | 13 commentaires
Précédent : "Charlie", chanson de Tryo, mise en ligne sur YouTube le 10 janvier 2015.
 
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