Très bel hommage, que je vais faire lire à mes étudiants. J'ai eu davantage de chagrin à la mort de Julien Gracq, qui est davantage "mon" écrivain. Mais la perte d'ARG, c'est vraiment la fin d'une époque, un peu comme lors de la mort de Barthes ou celle de Borges, quand on a bien senti que là, il y avait quelque chose qui se fermait pour toujours... et que tout risquait de redevenir comme avant, pour parodier de maniere désolante le slogan de mai 68... Il ne nous reste plus que le cher vieux Michel Tournier, qui a déjà quatre-vingts ans et qui, dit-on, ne va pas très bien. Quand je pense qu'il ne nous restera bientôt plus que Muriel Barbery, François Bégaudeau (horresco referens) , Camille Laurens ou F. Beigbeder (qui a au moins le mérite d'aimer vraiment d'amour la littérature, à défaut de savoir en écrire) j'en suis malade ! Enfin, au moins, la colère permet de rester tonique et jeune plus longtemps : "in molli carne vermes nascuntur", proverbe latin : dans la viande tendre, la vermine pousse.
Idalie Felix
| 2/26/2008
Merci pour ce texte court et bien senti. Pour Idalie Felix : Aux dernières nouvelles (lorsqu'il m'a donné l'autorisation d'utiliser sa formule "Journal Extime" pour mon blog, Michel Tournier n'allait pas si mal que ça. Il avait fait une mauvaise chute, et était "plein de métal" comme il m'avait dit, mais sa voix et son moral étaient plus clairs que les Beigbeder and Co)
Joel Faure
| 2/26/2008
Merci, Joel, des nouvelles rassurantes que vous nous donnez de M. Tournier, sans doute à présent le plus grand écrivain français vivant. Sans rapport avec ce qui précède, quoique... Je viens de découvrir les romans d'Antoine Volodine, que j'ai trouvés remarquables bien qu'extrêmement déroutants ; quelqu'un a-t-il ici un avis sur cet auteur ?
Idalie Felix
| 2/27/2008
Idalie> Vous avez trouvé le mot exact pour Volodine, en effet, c'est déroutant! Mais plus il avance dans son trajet d'auteur, plus il en vient à aborder des sujets dont nous ne pouvons pas dire qu'ils ne nous "parlent" pas à condition d'entrer dans son univers...qui est le nôtre, on s'en aperçoit très vite. C'est vous qui m'avez amenée à m'intéresser à lui. Nous n'en avions plus reparlé. Aussi dois-je vous en remercier au passage!
A part ça, je m'absente pour quelques petites journées. A très bientôt, toutes/tous.
AURORA
| 2/27/2008
Bonjour, et merci pour ce beau texte. En tout cas tu peux passer chez nous quand tu veux, et nous raconter comment ça va ton couple...
http://toutattacheenminuscule.blogspot.com/
bienvenuecheznous
| 2/29/2008
Sur ARG toujours, un vraiment bon article de Pierre Lepape dans le numéro de "Télérama " (ben oui !!!! il y a parfois des pépites dans l'eau bénite) de la semaine prochaine.
Idalie Felix
| 3/1/2008
Bonjour Aurora,
De retour de Hongrie, je découvre le beau texte de Bruno Fourn sur votre blog. Belle initiative ! Bravo à tous les deux. Il y aura d'autres actions à mener. Et nous serons nombreux(ses) à les conduire. Avec mon amitié et ma reconnaissance, JMDevesa
jmdevesa
| 3/3/2008
Merci à toutes celles et à tous ceux qui ont laissé un petit mot pour Bruno Fourn....
Euh..."bienvenuecheznous", j'ai vu que vous passiez sur tous les blogs "à thème" pour faire un peu de pub au vôtre. Soyez assuré que si jamais il me prenait lenvie de raconter "comment ça va mon couple", ce n'est pas chez vous que je perdrais mon temps à lécrire !
J'ai eu davantage de chagrin à la mort de Julien Gracq, qui est davantage "mon" écrivain. Mais la perte d'ARG, c'est vraiment la fin d'une époque, un peu comme lors de la mort de Barthes ou celle de Borges, quand on a bien senti que là, il y avait quelque chose qui se fermait pour toujours... et que tout risquait de redevenir comme avant, pour parodier de maniere désolante le slogan de mai 68...
Il ne nous reste plus que le cher vieux Michel Tournier, qui a déjà quatre-vingts ans et qui, dit-on, ne va pas très bien.
Quand je pense qu'il ne nous restera bientôt plus que Muriel Barbery, François Bégaudeau (horresco referens) , Camille Laurens ou F. Beigbeder (qui a au moins le mérite d'aimer vraiment d'amour la littérature, à défaut de savoir en écrire) j'en suis malade !
Enfin, au moins, la colère permet de rester tonique et jeune plus longtemps : "in molli carne vermes nascuntur", proverbe latin : dans la viande tendre, la vermine pousse.