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"Prendre soin de soi", c'est ré-apprendre à s'aimer pour soi, se dorloter...
Moi qui suis dans le deuil stricto sensu depuis qq mois, j'essaie, autant que je peux, de me faire belle : épilation, soins de la peau, des cheveux, esthéticienne, kiné, parfums, bain moussant à la Marilyn, coquetterie -- y compris pour le fiston, plutôt content de voir sa Maman habillée autrement que d'un sac de cendres (enfin, vous voyez ce que je veux dire).
Que dire à Préado ? Peut-être reprendre l''image stendhalienne de la décristallisation. Le désamour ne s 'explique pas davantage que l'amour. Il n'y a pas de raison objective qui fasse que l'on est aimé ou pas aimé. L'amour ne se "mérite" pas, le désamour non plus. Nous connaissons tous et toutes des gens merveilleux qui ne sont pas aimés, et, inversement, des connards ou des emmerderesses qui ont le monde à leurs pieds -- peut-être parce qu'eux, ils y croient, mais c'est une autre histoire.
Dire à Petitou que vous n'avez rien fait , que M., au fond, n'a rien fait non plus. C'est comme cela, voilà tout. Difficile comprendre pour un jeune garçon, c'est sûr. Mais parce qu'il a bientôt l'âge des premières amours, il faut qu'il comprenne que la "faute", dans un couple, cela, au fond, n'existe pas.
Pour ce qui est des pleurs... Le seul avantage d'une cérémonie religieuse qui dure plus d'une heure, quand on est soi-même athée, c'est qu'on a tout le temps de sangloter, de pleurer de chagrin et de rage, et donc de faire "sortir" la peine dans un cadre dédié. Cela dit, on n'est pas à l'abri d'une "rechute" et je crois qu'il faut s'accepter pleurante -- si on pleure -- sans pour autant se forcer à pleurer, si les larmes ne viennent pas. Vous verrez bien...
Quant au tabac... ce n'est peut-être pas le moment d'arrêter de fumer, si cela vous aide à lutter contre le stress. Vous verrez cela plus tard, dans qq mois, quand vous vous sentirez plus solide.
Si la cigarette vous écoeure, tant mieux. Sinon, attendez d'en avoir marre, et ce jour-là, vous y renoncerez sans difficulté !
Idalie Felix | 1/22/2010
« J’aimerais savoir maintenant comment vraiment « prendre soin de moi ».

Accepter que le processus de deuil soit long. Accepter qu'il commence par le refus. Accepter le refus. Oxymore… mais pourtant, c'est bien l'idée.

Le travail à accomplir est long, difficile, et pourtant je ne pourrais que rejoindre votre psy.
Et en même temps, c'est normal que vous n'ayez pas de crises de larmes, vous avez encore du travail à accomplir ; des questions à vous poser, questions que vous ne connaissez pas encore, qui sont enfouies au plus profond de vous, et qui devront bien finir par ressurgir, pour que vous puissiez vous les poser à nouveau, et avancer dans votre travail de résilience…

Longtemps je suis allé chez mon psy avec joie. Jusqu'à ce que j'y aille à reculons, arguant que je n'avais rien à lui dire.
Et c'est là que ça se déclenche, le cœur parle, et le cerveau écoute. Et c'est là que les questions ressurgissent. Laisser son cerveau débranché, et s'écouter dire tout ce qui doit sortir.
ernest | 1/22/2010
d'abord une pensée pour Idalie Félix, pour le "bug" de 3h du matin..

je me souviens de mon fils quand son père et moi nous nous sommes quittés, c'etait un ado, j'ai toujours le sentiment qu'il pensait que c'etait de ma faute
un jour d'engueulade entre mon fils et moi, il m'a jetté à la figure
"je comprends pourquoi papa est parti"
et je crois que je nai jamais répondu à celà
aujourd'hui nous sommes proches
même si la distance est grande il vit loin
je ne pleure pas non plus
sauf pour les films à la con que je regarde parfois
mais pour les choses importantes , rien rien
même pour la mort de ma mère
juste 2 larmes
peu être que je ne crois pas à sa mort ????
lors de la séparation
je faisais un peu ce que dit Idalie
et comme j'étais plus jeune et sans doute plus belle
je draguais, j'étais dans un mileu où il y avait pas mal d'hommes...
je crois qu'il n'y a pas de recette
aime toi fort
sois belle, ne te tais pas
s'appuyer sur les gens qui vous aiment ?
ils savent écouter vous dorloter un peu
et puis la vie reprend le vent

je vous embrasse


jeanne | 1/22/2010
Idalie si chère> Mais c’est exactement ce que j’ai fait ! Ce mois-ci et alors que ma situation financière s’y prêtait le moins, j’ai tout revu, je me suis gâtée…
Seulement arrive vite le moment où se faire plaisir à soi-même a sa limite : toutes ces robes, tous ces parfums, ma peau si belle à nouveau, pour qui si ce n’est que pour moi ? et là, tout apparaît bien vain…

J’ai tenté de montrer à Préado des films (de bons films, pas des mélos) où les histoires d’amour ne finissent pas comme on l’aurait voulu et où ce n’est la faute de personne.
Seulement, dans tous ces films demeure au moins un lien entre les personnages et lui, ce qu’il ne comprend pas - et les films n’ont, au fond, qu’accentué son malaise - c’est pourquoi il y a dans ma situation cette communication totalement brisée et dans son imaginaire d’enfant, il faut que, vraiment, j’ai fait quelque chose de très mal pour être ainsi traitée.
Pour me faire mieux comprendre, nous irons voir ensemble « Gainsbourg, vie héroïque » mais que dira-t-il quand il verra que même après le départ de Jane, ces deux-là sont restés si proches au point qu’elle fut sa muse jusqu’à la fin ?

D’une certaine manière, font écho aux questions de mon fils et sont presque aussi douloureux ces très nombreux messages de lecteurs qui ne commentaient jamais mais qui m’écrivent maintenant « Vous étiez l’Idéal BDSM. Vous n’aviez pas le droit, Aurora, de me faire ça » mails qui me sont adressés comme si je n’avais pas formé un duo et que je suis la seule des deux à lire, mails qui consciemment ou inconsciemment, me font porter à moi, seule, le poids de « la chute »….




AURORA | 1/22/2010
Ernest> J’ai maintenant compris ce que signifie « faire le deuil ».
C’est pour une très gentille lectrice, celle d’ailleurs qui fut ma première lectrice sur mon premier blog qui n’existe plus, lectrice qui est psychologue de profession et qui m’avait écrit pour me demander comment j’allais que j’avais « tapé » en réponse cette page de mon « journal intime ».
A la dernière minute, j’ai choisi, non de la lui envoyer à elle seule mais de la publier ici aux yeux de tous.
Elle vient de m’expliquer en réponse par mail et en termes très simples (ouf !) pourquoi ce deuil doit se faire et ce qu’il est : non seulement ce que je pensais moi, c’est-à-dire le deuil du passé mais aussi le deuil de cet avenir à deux que l’on se forge toujours plus ou moins, s’imaginer très vieux ensemble toujours tendres et complices dans un coin aménagé comme on le voulait…
Pour le psy, pour mon psy, ce que je lui reproche, c’est de jeter soudainement sur moi ses prédictions d’un futur cataclysmique.
Puisqu’il est si clairvoyant et que - à part l’aspect BDSM - il connaissait toutes les facettes de notre histoire, comment a-t-il bien pu ne pas « voir » et me mettre en garde contre (comme il le fait maintenant pour le futur) ce qui allait se produire en décembre ?



AURORA | 1/22/2010
Jeanne ma douce> Merci de partager ainsi ton expérience et ton vécu, si simplement et si sincèrement.
Ta franchise ici est un honneur pour moi. Je t’en suis infiniment reconnaissante, sache-le.
De plus, quelque part, tes mots me sont d’espoir puisque je ne suis pas certaine moi non plus de parvenir à, de savoir « faire le deuil » jamais.
Merci donc doublement pour cette raie de lumière « malgré tout » que tu m’as apportée dans ton commentaire…Mais je savais déjà que tu es toujours un rayon de miel ou bien de soleil…

Hélas, parmi vous, et peut-être est-ce pour cela que je publiais cette note ici à la vue de tous, personne ne m’a donné son avis sur ce qui est ma peur et ma plus grande crainte : se peut-il, si l’on ne fait pas ce deuil, que le corps finisse par le faire à notre place et développe une maladie mortelle en sourdine ?



AURORA | 1/22/2010
« Parler psy-« chose », puisque vous avez lancé le mot, chère Aurora, c’est faire un peu long. Voici. C’est Esquirol le premier qui a sorti le « fou » (ce mot ne veut plus rien dire, le dépressif en étant un) des asiles, des douches froides et des électrochocs. Il a mis au point une intéressante nosographie et détaillé les atteintes « d’au dessus du cou ». L’avènement des molécules, principes actifs qui ont « anesthésié » la souffrance psychique ne date en fait que des années 50 (« Anafranil », par exemple). L’arsenal des psychotropes médicamenteux (et non « artificiels » comme les alcools et les drogues) a suivi. Ce ne sont que des « béquilles » ; ils n’agissent que sur une partie connue du cerveau et, hélas, ne sont pas dépourvus d’effets secondaires indésirables (accoutumance, prise de poids, sudation, haleine fétide, ralentissement psycho-moteur, apathie, angoisses ( !) et risques de suicides ( !) Parlons net !

Sur les psys : ils n’ont pas de baguette magique et ne se déplacent pas en soucoupes volantes. Ils connaissent aussi des affres et tourments.

Le bon psy se doit être EMPATHIQUE et de savoir ADAPTER à son patient –un, unique ; chaque cas est un cas particulier- un REGLAGE FIN.

Sur la somatisation (votre passage aux urgences), elle n’est que la résultante de votre profond mal-être. La peur du cancer, ou de toute autre maladie grave (la peur de la mort) est récurrente dans ces cas de figure.

Je vous rassure : votre âge et votre plasticité du cerveau vous épargnent les lourdes pathologies mentales.

Vous souffrez d’abord de ce sentiment d’ABANDON, douloureux, et qui se répercute sur votre fils.

« Faire le deuil » demande du temps. Le meilleur médecin sera VOUS-MÊME, et vous découvrirez des « recettes personnelles » (L’écriture, catharsis chez vous) pour aller moins mal.

« FAITES-VOUS PLAISIR » vous diront tous les psys. Facile à dire, je sais…

Mais si le cœur est un imbécile (une pompe), le cerveau est un petit malin.

Sur l’addiction au tabac, ce n’est pas, comme l’a justement écrit Idalie, le moment d’y penser.

Enfin, ces mots qui peuvent paraître académiques, ne sortent pas du clavier d’un médecin, mais d’un grand accidenté de la vie, qui plus est, est votre ami, en souffrance depuis sa naissance.

« Le vécu est un savoir ».

Je vous embrasse.

Joel Faure | 1/23/2010
Chère Aurora,

Absent plusieurs jours, je viens tout juste de lire cette page. "Il faut que ça sorte" : il peut s'agir de larmes, mais également de mots. Je ne crois pas que la douleur amoureuse suffise à provoquer un cancer, mais je suis persuadé que la perte de la parole peut tuer. Vous écrivez, chère Aurora : rien ne pourra vous arriver.

Amitiés,

Gilles
Gilles Monplaisir | 1/24/2010
Gilles,
Merci à vous.
Tout simplement, merci...

AURORA | 1/24/2010
j'ai lu votre histoire, qui me touche car j'aurais pu écrire les mêmes mots que vous... la souffrance intérieure est parfois si violente que le corps somatise, oui... mais vous avez déjà somatisé alors ne craignez pas le crabe il ne sera pas pour vous. Et puis, vous extériorisez en écrivant, petite thérapie de base diront certains psy mais qui déjà laisse s'exprimer le corps. Moi je n'ai pu écrire pendant des jours et des jours, et même si la fin de mon histoire est déjà loin, je n'ai pas encore pansé toutes mes blessures... parfois il y a des retombées certaines, je lutte comme vous luttez en levant ma tête bien haut même si ce n'est que pour moi. Moi aussi je vois ma psy, en ce moment elle m'énerve car ses vérités me hérissent mais bon, comme toute chose, cela fera son chemin. Bien à vous...
zara | 1/24/2010
Zara> Je ne découvre votre commentaire que ce soir. Merci pour ces mots et ce récit vécu placés ici...J'y suis extrêmement sensible et, de plus, émue de votre témoignage...
AURORA | 1/26/2010
je repasserai et lirai très attentivement ici
et si je peux partagerai un peu de mon expérience
fleurdatlas | 1/26/2010
"Lui la trouve normale car, à son avis, tant que je n’en arrive pas aux larmes et au chagrin, c’est que je suis dans un « état de colère » et que la colère est active, elle."

oui c'est bien ainsi que ça se passe en général
la colère est une saine réaction et elle met en mouvements
en effet la plupart des personnes à qui l'on peut dire qu'ils sont animés par la colère dans des cas où il faut "faire le deuil" de quelque chose ou quelqu'un (apprendre qu'on a une maladie incurable et invalidante ou mortelle, être quitté ou largué par quelqu'un, êttre face à un décès, ou une situation brutale et irrémédiable par exemple), ne veulent pas comprendre ou admettre qu'ils vivent cet état de colère et que c'est salutaire en soi, ce temps est parcouru de soubresauts de déni, de refus, de "marchandage", et suivi enfin du temps d'acceptation
alors on peut appeler ces dénominations "jargon", mais ce sont des étapes normales lorsqu'on est confronté à un deuil ou une perte considérable et irréversible, les seules choses qui diffèrent d'un être à un autre, car on est tous différent, ce sont les durées de ces étapes et le nombre des dénis et des marchandages (leur fréquence également), et l'intensité de tous les ressentis et l'intensité de leurs manifestations.

En effet lorsqu'on n'a pas fait le deuil de quelqu'un ou quelque chose, on le "pleure" (je dirais : stérilement, à chaque occasion ou la blessure du manque, de la perte est réactivée)
de l'extérieur pleurer quelqu'un ou quelque chose, ça peut paraître soit faire du bien, soit faire du mal, mais en tous cas, ça ne permet pas de savoir si le chagrin de la personne est stérile voire nocif, ou s'il traduit un attachement sentimental riche et que la personne a accepté la perte en question.

on peut pleurer de joie, de tendresse, de pitié, de regret, de colère, de souffrance, d'incompréhension...

faut-il pleurer physiquement lorsqu'on est en proie à une perte importante (importante pour soi)
incontestablement, pleurer produit une détente de tout l'organisme, c'est un signe d'abandon, un signe ou un mouvement par lequel on laisse s'écouler une partie de ce qu'on aurait aimé ou pensé meilleur de retenir, un mouvement par lequel on rejoint l'humanité générale et sa faiblesse naturelle
on se vide pour être mieux capable de se remplir d'autre chose, de différent et de plus ajusté à la situation
on accepte de ne pas être héroïque et autosuffisant
d'être quelque part brisé et d'accepter de l'être

y a-t-il des gens qui ne pleurent pas et arrivent à faire un deuil?
peut-être

c'est plus dans l'attitude, la disposition du coeur , que dans les attitudes extérieurement constatables que se fait un deuil véritable.

(Je n'ai pas encore fait le deuil de ma redoutable vitalité. Pas plus que je n'ai fait le deuil de l'intelligence et la compétence de l'une de mes proches parentes qui me tient à coeur, alors, je suis moi-même en ce moment en état d'hyper-activité de l'esprit, et d'insomnie; pas bon çac pour moi, mais que veux-tu c'est pour le moment une réaction primaire, il faut le temps pour accepter, pour s'abandonner, pour paradoxalement reprendre confiance en la vie, ce n'est pas la fin du monde si rien ne se passe comment il eut été logique pour moi et autour de moi, c'est simplement l'une des fins de mon monde, des théorèmes et des postulats que je me suis forgés!)

Somatiser à l'extrême et "sortir" un cancer?

quel est le lien de cause à effet lorsqu'on est quelqu'un de chagriné, d'amer, de râleur, de bileux ou bilieux etc... plein d'attitudes possibles qui bouffent la paix du corps et de l'âme?
quel est le lien de cause à effet entre la fumée et le cancer du poumon?

il y a des terrains favorables ou non, des circonstances favorables ou non, bien sûr la conjonction de terrains propices, de facteurs agravant peut faire que l'on développe plus facilement certaines affections

pour ne pas risquer quelque chose de désagréable ou de grave, ne pas multiplier les risques ou les chances de risque, c'est certain
mais si chaque personne en butte à un profond chagrin, à une profonde injustice, développait un cancer, nous serions en dépopulation mondiale!

la frustration, l'impossibilité sont des épreuves inscrites depuis la nuit des temps dans la condition humaine, l'homme est bâti pour y survivre, pour surmonter, et pour se faire aider et accepter des aides lorsqu'il n'est pas capable de tout affronter seul

prendre soin de toi

on peut se faire aider pour un accompagnement, pour des conseils, surtout si tout devient crucial,
la plupart du temps un chagrin use, fatigue la personne, le premier cadeau à se faire c'est d'accepter des moments de "débrayage"

s'ouvrir à des choses qu'on ne faisait pas ou plus lorsqu'on appartenait à celui qui n'est plus en vie ou plus là, à côté de soi

tenter de le faire posément (ça c'est difficile surtout lorsqu'on est dans des phases hyper actives)

il est certainement bon d'en débattre avec des personnes d'expérience
même si ça ne paraît pas donner de résultat immédiats ou évidents

cacher des choses à son psy, ben ça m'est largement arrivé à moi aussi
et puis des choses importantes, au moins aussi importantes que celles que tu n'as pas révélé à ton praticien!
a-t-on à vivre la transparence totale? même dans une relation d'aide
je me réfère à mon propre psy qui me soutenait que mon mari, ma fille, etc... avaient bien droit à leur jardin secret et que je n'avais en aucun cas à forcer leurs confidences ou même à exiger d'eux un minimum de cohérence et de vérité!!!

depuis, je ne me soucie d'être ni logique, ni cohérente, ni transparente, ni totalement compréhensible à quiconque fut-il très proche (à commencer par mon psy, haha!)


"se peut-il, si l’on ne fait pas ce deuil, que le corps finisse par le faire à notre place et développe une maladie mortelle en sourdine ?"


je pense t'avoir un peu répondu dans ma longue réponse Aurora!

et je viens de lire les coms, oui après avoir écrit ma réponse, c'est ce que je fais en général pour pouvoir rester moi-même avant de répondre, ce qui ne signifie pas que je ne tiens pas compte alors de ce qui fut déjà dit,
je vois qu'ernest te dit à sa façon ce que je t'ai dit à la mienne: faire un deuil prend longtemps
(si c'est fait trop rapidement, ça risque d'être à recommencer!) on croit qu'on a surmonté, qu'on est passé par-dessus, mais en fait, les regrets, l'incompréhension, les refus, la colère sourde, les fuites en avant reprennent le dessus
prendre du temps, tout son temps pour entrer dans le deuil, puis en sortir, c'est salutaire et ça coupe l'herbe sous le pied au fonctionnement anarchique du corps qui finirait hypothétiquement alors dans un dérèglement tel!? que cela conduirait à une prolifération anarchique de cellules en quelque endroit que ce soit, ce qu'on appelle "cancer"

je connais des gens qui pensaient que leur façon de vivre, de s'alimenter, étaient vraiment les meilleures et susceptibles de couper l'herbe sous le pied du crabe! eh bien j'ai le regret d'avoir vu ces gens mourir de cancers (en plus ils étaient tellement certains que tout allait pour le mieux avec leur façon d'être, qu'ils n'ont jamais eu l'idée de se faire suivre (préventivement) comme le bon sens le veut
ah ils étaient ni bileux, ni traumatisés, ils sont morts quand même!

et puis à contrario, j'en connais d'autres qui, etc... et puis qui sont toujours là, bien vivants et pas du tout touchés par ce genre d'affection grave!

voilà tout ce que m'évoque tes confidences et les autres commentaires placés ici

et j'ajouterai ceci: toute nouvelle souffrance dans une vie est une souffrance nouvelle, même d'avoir rencontré la souffrance et la peine mainte fois, ça ne garantit pas un mode d'emploi pour aborder une épreuve de surcroit, je m'en aperçois chaque jour avec ce que je vis et comment je le vis

je t'embrasse, je repasserai à présent dans quelques jours, je dois continuer à m'occuper de mon mari
et puis les enfants vont bientôt rentrer, nous avons des aménagements importants à continuer si nous sommes en meilleure condition physique, donc ne pas faiblir dans nos efforts.

Je mettrai des notes chez moi plus tard, je ne veux pas faire les choses à la "va vite".

A bientôt.
fleurdatlas | 1/27/2010
Bon je suis pas psy, hein. Mais je dirais qu'il faut apprendre à devenir un peu égoiste et savoir penser à soi et uniquement à soi de temps en temps.
Il faut réussir à se dire "c'était une expérience, une belle expérience, elle est finie, alors à la suivante"

En bref apprécier les bons moments et aller voir plus loin, de l'avant quoi ;)

Aller courage, et faut cesser de se dire que son corps ira mal si on pense mal.
Marius | 1/27/2010
Merci, Fleurd'Atlas, pour cette longue analyse si pertinente et passionnante...
Baisers à toi et Djam, que tout aille pour le mieux chez vous maintenant!
AURORA | 1/28/2010
Marius> C'est aussi une belle prise de position que la vôtre et je l'apprécie et la médite à sa juste valeur...
AURORA | 1/28/2010
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