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auroraweblog
je me demandais si tu allais en parler tout à l'heure, en mon for silencieux.
c'est fait :)
B l o w n b l u e | 6/13/2009
La norme vient encore de frapper dans tout son paroxysme. Tout comportement, pratiques qui sortent de l'ordinaire ets rapidement marginalisé, voir criminalisé. Même les alcoves n'ont plus le degré d'intimité qu'elles méritent. bises aurora .
lio | 6/13/2009
Stern est mort à côté de chez moi. J'ai bien sûr été assez attentif aux amalgames douteux qui auraient pu voir le jour dans la presse locale (La presse suisse n'a pratiquement pas de dimension nationale en dehors de l'Agefi) j'en ai été pour mes frais.
J'observe cependant que l'on y qualifie également de plus en plus la pratique BDSM de 'sexualité particulière' sans émettre de jugements plus précis.
Le canton de Genève a beau être un fief du socialisme Suisse, ce même socialisme demeure profondément marqué par un esprit parfois réac. La démocratie s'y exerce sous caution.
Je n’ai pas observé de trace d’amalgame : Si celui ci existe , il existerait dans le non-dit et j’en doute.
La presse suisse s’attarde plutôt sur des conjectures concernant le profil de la compagne de Stern. Le BDSM est quant à lui retenu plus souvent pour son ‘exotisme’ (et encore ce terme impropre est de moi ). La personnalité de l’accusée serait de nature à infléchir plus ou moins favorablement le poids de la peine encourue.
La ré-interprétation des faits par les lecteurs est une autre question que je n’aborderais pas sas la plus grande prudence, mais globalement il me semble que l’attitude de la presse locale est assez honnête ramenant dans cette affaire le BDSM à un simple élément sans impact particulier.
De même, la presse ne fusille pas une seconde fois Stern en sa qualité de banquier, mais c’est une profession qui reste assez répandue à Genève, il est vrai .
Je remarque d’un autre côté que cette riche bourgade de province (450 000 h,? compte quelques ‘donjons’ dispensant leur ‘éducation’ moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. NO MORE COMMENT
troll | 6/13/2009
Bonjour Aurora.
L'évocation du nom de David Abiker dans un message critique sur la presse m'a tout d'abord ému: comme beaucoup, j'avais acquis un immense respect pour son professionalisme. Aussi, l'idée qu'il ait pu tomber dans un amalgame vulgaire et mal informé me décevait au plus haut point. Et puis, lisant la reprise de son article, j'ai été quelque peu rassuré. Oui, il fait un raccourci qui relève de la tendance de la presse actuelle (même de qualité) à se hasarder sur le terrain de la psychologie de supermarché. Oui, sa référence à Rue69 montre clairement son ignorance du sujet (qui n'est pas critiquable en soi), mais aussi son manque de recherche sur le sujet (qui est plus gênante).
Mais au fond ... j'y vois davantage la maladresse d'un papier court rédigé à chaud par un journaliste au professionalisme par ailleurs irréprochable, plutôt qu'une vraie incitation au renforcement de préjugés stupides. Me voilà rassuré: à mes yeux, David Abiker n'est pas tombé dans le sensationnalisme vulgaire ou le raccourci idiot: il s'est seulement laissé entraîné dans un mini billet d'humeur hors de propos et sans avoir bien fait ses devoirs. Ca arrive. Il faudra lui demander de copier cent fois "je ferai bien mes devoirs avant de publier un article évoquant un sujet que je ne connais pas".
En revanche, cette manière par la presse d'utiliser une entrée du blog Rue69 pour illustrer l'affaire Stern démontre que vous aviez raison et que j'avais tort à propos du dit témoignage de Camille: voilà comment, en effet, les textes les plus apparemment insignifiants dans leur stupidité ou leur schématisme peuvent avoir une résonance plus grave, au bénéfice de leur amalgame avec un fait divers pourtant décorrélé. Cela tend à prouver que non, même la plus petite intervention en ligne déformant la réalité d'une communauté n'est jamais bénigne ou insignifiante: elle peut toujours receller un danger potentiel, le plus grave danger qui mine l'esprit humain sans doute depuis qu'il existe: les lieux communs.
Merci de participer à leur désamorçage, au jour le jour. :-)
Bonne journée, bien à vous,
vanillaldehyde | 6/13/2009
Bonjour Aurora,
Je pensai bien trouver un article de vous sur cette triste affaire ! . Comme d’habitude la presse française contrairement à la presse helvétique s’est focalisé sur les mœurs « singuliers » des deux amants. Le bdsm n’est qu’accessoire dans tout les cas mais il se retrouve devant la scène ; Ca fait vendre et frémir dans les chaumières ou l’ennui regne…. En revanche, je partage parfaitement le point de vue de « troll » ayant travaillé à Zurich. (Je suis né frontalier.) Mais vraiment l’attitude névrotique de l’amant est irresponsable d’autant plus qu’il connaissait son amante depuis longtemps. A vouloir jouer avec les gens….Et pour elle c’est difficile de quitter et de disparaître en ayant un amant d’une telle surface. On est bien dans un crime passionnel c’est tout. Patrick-Charles
patcharles | 6/13/2009
A mon stade "primaire", cette histoire m'a excité. Il y avait tous les ingrédients pour ça... ("La combinaison perdante du banquier" (...) l'homme était revêtu d'une combinaison intégrale en latex (...) la femme en cuissardes... [ (...) Séance SM qui aurait mal tourné ? Règlement de compte sentimentalo-financier ?" Libé du 10 juin 2009, page 8.
Les juges helvétiques -qui ne portent pas de perruques- auront à se prononcer sur un assassinat ou un meurtre avec pour toile de fond l'argent du sexe ou le sexe de l'argent. Pas facile...
Joel Faure | 6/13/2009
Mon propos n'était vraiment pas d'ouvrir un fil de commentaires sur le banquier Stern et les circonstances du crime, seulement de démontrer ce que peut donner l'hégémonie de deux articles d'un webzine en vogue ("Rue69") quand il sont placés dès publication sur la première page de requêtes Google sur le BDSM: aussi "bidon" qu'ils soient, ils font aussitôt référence....

Pour le reste et à mon sens, l'affaire Stern doit seulement être "déconnectée" du SM en soi.
Le banquier aurait pu être vanille, échangiste, homosexuel, (ou simplement "partouzard" bien plus que BDSM -comme les témoins qui sont venus à la barre l'ont certifié), il serait alors, avec les personnalités exacerbées des deux protagonistes, mort sans combinaison de latex mais en slip, en pyjama etc.

Et si les journaux helvétiques sont plus muets que les nôtres sur les aspects sensationnels de cette affaire, ils ont bien raison car Stern appartenait au monde de tous les libertinages et non seulement à la galaxie d'un Gotha BDSM qui fait beaucoup saliver nos hebdos ou quotidiens français.

Normal!
Pendant qu'on l'occupe avec ça ou avec l'affaire Courjault, le pauvre peuple oublie Sarko...
AURORA | 6/14/2009
Juste un mot. Les esprits et la société ont évolué. Celles et ceux qui ont une sexualité SM sont moins stigmatisés. je mesure pour ma part le chemin parcouru depuis le tout début des années 70. Mais... en France (je parle du pays dans lequel je vis et travaille, et que je connais le mieux), les résistances sont toujours là. Et elles demeurent majeures. Regardons, écoutons, observons. Et nous relèverons bien des sourires de défense, narquois, souvent ironiques, sur le visage de nos interlocuteurs... Samedi soir, j'étais dans un squat pour un concert et rencontrer les animateurs de ce nouveau lieu culturel bordelais. Un groupe était sur scène. Musique énergique revisitant le tango (les deux leaders du band sont Argentins). Dans le jeu et pour appuyer le sens des paroles de leurs chansons (autour du tango de la mort) et pour renforcer la visée d eleur performance, un des musiciens perdait ses pantalons et sa culotte, et jouait, sexe (au repos, je précise) exhibé. Dans l'assistance (moyenne d'âge 20-25 ans, public pourtant dit "alternatif" and so on), de ces sourires narquois ont illuminé bien des visages. Cela m'a mis en colère. Oui le sexe, les sexualités, notre rapport à nos corps, voilà qui constitue une vraie et terrible ligne de clivage au sein de la société. C'est le lieu d'un farouche combat. Un musicien déculotté "amuse", pas les publicités dans le métro. Alors le SM... et un banquier... dans une combinaison... Oh, madame Michu... ils nous ont détraqué le temps, avec leur 68... ou 69, je ne sais plus...

Excellente journée, jmdevesa
jmdevesa | 6/15/2009
Bonjour,
Je suis la personne qui, avec l'association PariS-M, a invité le chorégraphe Felix Ruckert à Paris pour ce stage BDSM.
Je ne viens pas écrire ici pour défendre cette démarche, même si je la sais juste pour moi-même, mais pour vous inviter à vous y intéresser autrement que par le fade article de Rue89, en visitant le site de schwelle7, le lieu que Felix Ruckert a créé à Berlin depuis 2 ans.
http://www.schwelle7.de
bien à vous
mel
mel | 6/15/2009
Bonjour,

(redite car ça a merdé au premier envoi)

Rue69 n'est pas un webzine branché, c'est un blog perso. Il a certainement beaucoup de défauts (surtout que je ne suis pas journaliste et que je fais pas mal de maladresses) mais au moins 2 qualités: il est sincère et j'accepte la contradiction quand elle est intelligente, ce qui est votre cas et je peux changer d'avis.
Que ma vision du SM soit fausse, c'est posible, mais elle est subjective et je la présente comme telle. Par ailleurs, je ne donne pas ma vision du SM, j'explique ce que j'ai vécu et ce que c'est que ce stage. J'ai même mis en encadré les réticences d'un participant qui justement avait peur des simplicifications.

Pour l'affaire Stern, l'amalgame est malheureux mais je ne crois pas en être responsable. Je me ferai un immense plaisir de vous publier sur mon blog si vous acceptiez pour remettre les choses au clair de ce côté là et pour séparer deux choses qui, effectivement, n'auraient probablement pas dû être ensemble.

Pour ma part, j'aime bien votre blog que je lis occasionnellement mais de très longue date!
Camille | 6/15/2009
Camille,
Je vais essayer de répondre à vos deux commentaires.
Que Rue69 ne soit pas un webzine branché soit mais vous ne pouvez pas nier qu’il est une émanation de Rue89 (c’est dit dans sa une) et qu’il est tout de même branché « sexe ».
Que vous ouvriez votre blog perso à d’autres est tout à votre honneur mais ce n’est plus tout à fait perso.


En ce qui concerne votre deuxième commentaire, je considère qu’il est tout à votre honneur d’avoir payé le stage au prix fort.

Sinon bien sur qu’il n’existe pas de stage pour apprendre la relation amoureuse (et c’est heureux) mais je trouve un peu juste la durée de celui-ci surtout lorsqu’il y a un risque de confusion : stage de danse BDSM ou « stage d’apprentissage ».
Je ne doute pas que vous ne sachiez pas (encore) faire un 8 avec un martinet car effectivement ce n’est pas en trois jour que l’on SAIT manipuler tous ces instruments qui quoique certains pensent peuvent se révéler dangereux.
Demandez donc à Jean Philippe combien d’années cela lui a pris pour maîtriser son instrument de prédilection.

Ce qui aurait tendance à m’inquiéter, c’est que quelques uns des participants (à ce stage ou a d’autres du même acabit) en sortent conforter dans leur « savoir » et, comme c’est malheureusement trop souvent le cas, s’autoproclament « maître »... avec tous les dangers que cela représentent pour leurs camarades de jeux.

Et ce n’est pas l’idée d’un stage que je trouve intrinsèquement ridicule. C’est l’association la dénomination Danse BDSM. Alors pourquoi pas des stages de Macramé BDSM, de Poterie BDSM ... l’imagination étant la seule limite.

Mais pour moi, le plus grave, c’est que l’on puisse présenter le BDSM et par conséquence ces stages comme une thérapie.

Quant à l’affaire Stern, (même si vous n’en avez pas parlé, l’amalgame a été fait) je ne vois pour ma part qu’un cas de figure : une femme abat un homme de quatre balles de révolver dans une pièce où ils sont seuls et une seule alternative : geste passionnel ou crapuleux.
Le reste, tout ce qui excite le peuple (et ses folliculaires) n’est qu’un plat nauséabond servi par une presse pour qui la véritable information est devenue le souci cadet. Et pendant ce temps là, on oublie les 180.000 chômeurs de plus du mois de Mai.
Cordialement

MARDEN
Le M d-AURORA | 6/15/2009
Ben, là, c'était pas prévu!
Mais vous allez donc avoir deux réponses au lieu d'une de notre part.
Et comme nous ne sommes pas une hydre à deux têtes, ces réponses seront à la fois semblables et différentes...

Camille> Là, il faut entrer dans des définitions : Rue89 est un journal en ligne qui traite en temps réel de l’actualité. Je pense que nous serons d’accord sur ce point de départ.
Je ne vois pas par contre sur votre « Rue69 » les caractéristiques du « blog perso ».
J’y relève en effet dans les différentes notes publiées outre votre signature celles de Solène, DrPanel, Rue89 (oui, « Rue89 »), Coquine en chef, Pierre Haski, Oniris, Isolda Agezzi, Egide, Ursula Del Aguila, Felina Sanchez, Quentin Giard, Houda Charaoui et d’autres…

Comme ça fait beaucoup pour un blog « perso », cela me paraît plutôt relever du webzine adjoint à « Rue89 », un peu comme « Next » l’est (sur papier) à « Libération »…même si vous n’êtes pas « officiellement » journaliste !

Pour être moi aussi subjective et même très subjective, j’essaie de ne pas faire trop, trop d’erreurs de fond.
Sur votre « Rue69 », il n’en demeure pas moins qu’en l’espace de quelques mois vous avez confondu (vous ou vos co-auteurs) « Tester le BDSM à une nuit fétichiste » (c’était approximativement le titre de l’un des articles de votre Rue) avec une participation à une nuit « Fetish » puis « Le BDSM qui, chère Maïa, fait mal aux fesses » avec un stage de danse (qu’on aurait autrefois désigné dans les années « Baba-Cool » et « Poterie en Ardèche » comme stage d’« expression corporelle ») qui était censé utiliser le BDSM dans un but de thérapie si l’on en croit ce que dit Ruckert chez vous et dans la page que « Mel », intervenant ci-dessus juste avant vous, m’a invitée à visiter…
C’est-à-dire qu’à chaque fois que vous avez traité du BDSM (je ne me suis pas intéressée au reste des notes de votre Rue, qu’elles soient de vous ou d’autres), vous avez mis à côté de la plaque mais par contre en plein dans le mille de l’esprit parisianiste qui règne actuellement dans les idées de la génération des trentenaires de la capitale quant à ce pauvre BDSM qu’ils mettent à toutes les sauces…

Je continue à déplorer que l’effet de mode qui accompagne hélas désormais le BDSM amène tellement de gens à s’exprimer à tort et à travers sur celui-ci, seulement parce qu’ils tiennent des sites d’actualité sexe « Haut de Gamme » et que faire l’impasse alors qu’on en traite dans le site « Top » concurrent (même si l'on se sourit "ultra-bright" en façade) serait autant de manque de positionnement sur cette requête dans les moteurs de recherche…

Bien cordialement.
AURORA | 6/15/2009
Mel> Je suis allée lire. Je me suis surtout attardée sur les pages de Felix Ruckert.
Que celui-ci soit chorégraphe de spectacles à base d'inspiration BDSM ne me dérange pas, cela rentre dans la représentation artistique et esthétique de la sexualité en question exactement comme lorsque Pietragalla danse Sade.

Mais dès qu'il agite le chiffon du "stage" avec plusieurs participants "lambda" et non faisant partie de sa troupe de danseurs et qu'il parle de "thérapie", cela me fait peur...
On va dire que je ne crois pas à la thérapie psycho-politique par le BDSM, que c'est seulement une opinion personnelle, et on s'arrêtera là parce que je veux rester gentille...
AURORA | 6/15/2009
Aurora, ayant brièvement participé à cette discussion, m'autoriserez-vous à reconnaître tout de même à la dite Camille la civilité d'avoir écrit ces quelques lignes cordiales et, me semble-t-il, ouvertes ? C'est une démarche que je trouve plutôt saine. Très différente au fond de celle que vous reprochiez (à juste titre) à Agnès Giard (ou ses petites mains), faisant simplement effacer un commentaire critique de votre part sur son blog/édito.
Signé: une orchidée lianescente tropicale mésoaméricaine qui se mêle de ce qui ne le regarde pas (désolé).
vanillaldehyde | 6/16/2009
Vanillaldehyde>
Je lui reconnais toute la civilité que vous voudrez, bien sûr...
Cela ne changera toutefois pas un iota de ma réponse.
Pour moi, quelqu'un qui publie le 27/05/09 "J'ai testé pour vous le massage tantrique" et qui teste aussi pour nous "Le BDSM qui fait mal aux fesses" le 09/06/09 fait tout pour faire de l'audience et ne pas rester à la remorque du "SexActu" de Maïa Mazaurette...
A partir de là, je ne peux retirer un seul mot de ce que j'ai dit hier ou précédemment...
Navrée.
AURORA | 6/16/2009
Bonjour Aurora. Désolé si mon message était ambigu: très sincèrement, il ne suggérait rien de plus que de souligner qu'au moins, l'intervention de la personne en question m'avait semblé se faire sur un registre "adulte" plutôt cordial (loin, très loin des invectives stériles que l'on retrouve au quotidien en ligne un peu partout). C'est tout, n'y voyez vraiment pas autre chose.
Quant au contenu de ses publications en ligne sur le sexe, je ne peux me prononcer, ne les ayant pas lues. Mais si elles sont à l'image des titres que vous citez, alors il y a peu de chance de que les lise un jour. Oui, je pense comme vous que nous sommes en présence d'une superficialité manifeste (l'idée même de "test" étant, comme vous le dites ailleurs, un belle absurdité). Et comme dans toutes les affaires qui impliquent une charge émotionnelle forte (comme une relation amoureuse), être confronté à la superficialité et à la caricature fait mal, je le comprends.
Au fond, je comparerais ça à la manière dont, il n'y a pas si longtemps, on pouvait ironiser sur l'amour homosexuel et ne le présenter que sous le jour des plaisanteries graveleuses. Je ne peux qu'essayer d'imaginer la rage ressentie alors par des couples aimant face à ce déni public de leur amour. Peut-être est-ce un peu la même chose qui rend cette discussion si émotionnelle, au fond: vous semblez vivre une "pratique" (pardon pour ce mot inapproprié que je n'utilise que faute de mieux) qui n'est pas "plaquée" sur votre relation amoureuse mais au contraire qui en est partie intégrante. Et voir alors cette manifestation amoureuse caricaturée comme un "sport à la mode" parmi d'autres ne peut qu'être rageant.
Et pourtant ... ce qui m'empêche presque toujours d'être en colère contre les "journalistes" (professionnels ou prétendus tels), c'est qu'au contraire de ce que l'on pourrait imaginer, ils ne forment pas l'opinion en général: ils la suivent. Aussi, tirer sur Rue69, n'est-ce pas tirer sur le messager ? Les gens qui m'exaspèrent vraiment, au fond, ce sont les lecteurs de ces "suppléments d'été Marie-Claire" ou de ces blogs à la mode, à la recherche, au mieux, de "modes d'emploi" (entre la page mode et le régime "maigrir en trois jours"), et au pire avides de voyeurisme malsain.
Mais il en va des journalistes comme des hommes et femmes politiques : on n'a que ceux que l'on mérite. C'est le lectorat qui fait le journal, pas le contraire. Si toutes ces caricature fleurissent, c'est qu'elles sont ce que les gens veulent lire, veulent croire, ce à quoi ils veulent adhérer. C'est certainement déprimant, mais c'est hélas aussi vieux que le monde, et toujours aussi douloureux pour ceux qui ne sont pas "dans la ligne".
La seule consolation que je vois, c'est que nous tous ici avons la chance immense de vivre dans une société où la singularité, bien qu'elle attire toujours l'opprobre et l'ironie, ne met pas pour autant en danger la liberté ou la vie de ceux qui la vivent. Je pense chaque jour à la chance que nous avons de ne pas vivre en France en 1943, ou en Arabie Saoudite en 2009 (pour ne citer que deux exemples).
Bon courage pour cette journée qui débute, et continuez à nous ouvrir l'esprit en partageant vos mots avec nous.
Bien à vous,
vanillaldehyde | 6/16/2009
Aurora,
J'ai bien cherché le mot "thérapie" dans les pages de Felix Ruckert, je ne le trouve nulle part (mais je me trompe peut-être).
Ce projet a ses limites bien sûr et rien ne remplace l'apprentissage par la relation à un Elu comme vous dites. Mais le projet de Schwelle7 n'est pas en opposition avec ce que vous défendez dans ces pages. J'y rencontre, depuis 2 ans, une multitude de gens avec des parcours et des visons du bdsm très différents. Ruckert ouvre ses portes à beaucoup d'approches autres que la sienne.
Après ça appartient à chacun... Mais s'il vous plait, n'allez pas trop vite à comprendre de quoi il en retourne. C'est d'ailleurs exactement ce que vous reprochez à David Abiker.
Je vous invite à discuter avec Mona, qui aura surement plus de crédit à vos yeux, et qui a vécu un stage avec Ruckert à Bourges l'année dernière http://blogtendancesm.blogspot.com/2008/11/stage-bdsm-bourges.html#comments , et qui n'est pas du genre à se laisser politicopsychothérapeutiser en 3 jours...
A noter d'ailleurs, sur les deux stages que j'ai suivi en France, la majorité des participants étaient des pratiquants expérimentés.
et si vous passez par Berlin, faites un tour par Schwelle7
avec tout mon respect
mel

mel | 6/16/2009
Aurora,

Je vais essayer d’expliquer un peu plus ma démarche. Je fais ce blog pour avancer, découvrir, comprendre, pour m'amuser et pour soutenir Rue89 qui est un journal dont j’apprécie la démarche... Je ne suis pas du tout journaliste par ailleurs: je n'en ai pas le statut, pas la paie, pas la formation. Je n'en ai pas non plus les contraintes.

Parfois, bien sûr, je me trompe, parce que je ne suis pas expert et ne prétends pas l’être. Pour limiter les dégâts, j'accueille sur mon blog des gens qui ont un avis qui me semble pertinent (et vous y seriez la bienvenue) et j'essaie d'avoir des avis de personnes que je juge plus compétentes que moi (Dr Panel sur le sondage par exemple).
Felina Sanchez, que vous citez, a fait un démenti sur mon blog, si vous la lisez vous verrez qu'elle n'est pas tendre avec moi et que j'ai rédigé un article "comment vexer tout le monde en un seul clic" pour expliquer toute une série de maladresses de ma part. Pierre Haski est spécialiste de la Chine et a rédigé l'article à ma demande très insistante (au moins autant que j’insiste actuellement pour que vous veniez expliquer sur mon blog tout ce que vous êtes en train de me dire), etc.

Les articles ne sont pas écrits dans la foulée: il y a eu plusieurs mois entre le stage BDSM et la publication de l'article. Idem entre l'enquête sur la prostitution masculine et le reste. Le fait que les publications soient rapprochées est un hasard qui correspond au fait que j'ai tendance à faire des mois d'enquête suivis "brutalement" de tout publication.

Quand je vous lis, j'ai l'impression que j'ai foiré mon article parce que je vous assure que personne n'est sorti du stage en s'improvisant "maitre"! Bien au contraire. Pour ma part, j'ai au contraire appris que ce n'était pas si simple de manier un martinet (alors que je n'imaginais même pas auparavant qu'il y avait un problème derrière). Les exercices sur l'écoute de l'autre et l'abandon de soi étaient vraiment intéressants même si c'est difficile à expliquer comme cela.

Je n'imagine pas que les gens se mettent tout d'un coup à se ruer sur le stage. Par contre j'imagine que des gens se disent "tiens le SM, c'est aussi de l'écoute"

Un des participants a écrit sur le forum du stage que parler du stage et en faire un article risquait d'être mal compris et de dénaturer le stage lui même... Je crains de ne pas l'avoir assez écouté.

Par ailleurs, d'autres amis, en couple, pratiquant le BDSM ont été contents d'apprendre qu'il existait des moyens d'apprendre des techniques pour "pratiquer safe"

Merci Vanillaldehyde pour votre mot sur ma démarche, c'est ainsi que je perçois ce que j'écris: je fais probablement beaucoup d'erreurs mais je peux les reconnaitre.

Je n'ai aucun avis sur la psycho-politique du SM en particulier si ce n'est que je crois profondément que le sexe, c'est politique, y compris des notions comme la fidélité, le polyamour ou que d'une manière générale les relations de couple. Cela étant, j’aimerai beaucoup en savoir plus sur votre avis.

Camille

PS: je ne suis pas du tout en concurrence avec Maia que j'apprécie et que je lis. Faire de l'audience est un soucis dans la mesure où un de mes objectifs est clairement de soutenir Rue89 mais comment dire... C'est tout quoi. Je préfère un article bien noté qu'un article très lu (sauf quand j'écris sur un sujet comme celui ci-après http://www.rue89.com/rue69/2009/05/18/les-questions-de-genre-ca-nest-vraiment-pas-pour-les-enfants ) et je préfère surtout ne pas dire trop de conneries et permettre une réflexion
Camille | 6/16/2009
Mel> C'est dans l'interview même de Felix Ruckert que l'idée de "thérapie" est évoquée (je traduis depuis l'anglais):

"E: Qu'est-ce que le BDSM signifie pour vous et pourquoi est-il important d'exprimer vos sentiments là-dessus?
F: Le BDSM est le théâtre, le jeu, il est une thérapie. Parfois, c'est seulement du sexe génial et parfois il s'agit d'une expérience extatique. Le BDSM est chaud. Il est surprenant. Parfois, il est également très difficile et j'ai appris des choses sur moi que je n'avais pas vraiment envie de savoir. C'est un outil pour approfondir l'expérience de la vie en utilisant nos pulsions sexuelles. Je conseille à tous d'avoir la chance de le vivre consciemment ."

Et comme c'est son opinion personnelle, je ne la commente pas.

AURORA | 6/16/2009
Camille> Vous écrivez ici:
"Je ne suis pas du tout journaliste par ailleurs: je n'en ai pas le statut, pas la paie, pas la formation."
et
"je ne suis pas du tout en concurrence avec Maia que j'apprécie et que je lis. Faire de l'audience est un soucis dans la mesure où un de mes objectifs est clairement de soutenir Rue89 mais comment dire... C'est tout quoi. "

Tout ceci reste très ambigu.

Je voudrais donc vous demander quel statut vous lie exactement à (et notamment comment vous êtes rétribué/e par) "Rue89" pour vos productions sur "Rue69"...
AURORA | 6/16/2009
Aurora: aucun statut ne me lie à Rue89 :-)
J'écris si j'en ai envie quand j'en ai envie... Mais dans les faits, c'est eux qui n'ont pas le temps de me publier parce que je suis prolixe.

En gros, tenir un blog sur Rue89 plutôt qu'ailleurs, c'est m'obliger à réfléchir pour de vrai (ils vérifient mes infos ou m'aident à le faire) et c'est soutenir une démarche que je trouve super d'associer les internautes à l'information.

Nous sommes cependant d'accord que s'ils trouvent un sponsor pour mon blog, je toucherai la moitié de la somme. Somme qui me permettrait notamment de payer des vrais journalistes professionnels pour avoir des piges sur mon blog.

Je touche de l'argent lorsque mes articles sont repris dans l'hebdo "vendredi" (mais c'est la politique de vendredi en fait).

Rue89 aimerait me payer, moi j'avoue que j'aime bien ma liberté et que j'apprécie d'être dans la catégorie "internaute" de l'info à 3 voix qui fait tout l'intérêt de Rue89... je ne sais pas ce que je ferai dans ce cas là... je présume que j'accepterai quand même mais ça me poserait qques problèmes dans ma démarche, c'est sûr.

Pour autant, globalement, quand j'ai des frais, Rue89 me rembourse (par exemple, ils vont me rembourser le stage là dès que je leur enverrai la note de frais). C'était aussi le cas de l'enquête sur la fille qui vend ses culottes (en même temps, ça ne m'intéressait pas d'avoir des culottes mais je voulais vérifier si c'était vrai).

Il y a pas mal de blogs amateurs sur Rue89, la plupart émanent de politiciens mais le Dr Panel en a un aussi, Damien Jayat qui est scientifique en a un également, etc. Tous les gens qui ont envie de s'intéresser à un sujet et de le faire partager en fait. Il y a même des blogs de riverains (Charles Mouloud) sur la musique ou sur la vie de la rue.

Le seul blog amateur qui est rémunéré est, je crois, celui sur le vin, parce qu'il a sponsor justement.

Mon objectif n'est cependant pas de gagner de l'argent avec mon blog (ce qui ne veut pas dire que je le refuserai forcément si ça arrivait; je n'en sais rien), c'est vraiment une démarche perso (comme vous votre blog peut être?) associée à une envie de soutenir Rue89 (j'ai meme acheté ma brique sur le mur)

J'espère que ça éclaircit ma démarche
Camille | 6/16/2009
J'en profite pour insister dans cette démarche de découverte qui est la mienne, j'aimerai bien écrire avec votre aide un article sur le fait qu'une relation SM est autre chose qu'un stage (même si j'ai trouvé le stage intéressant) ou une soirée fétish parisienne, autre chose aussi qu'une relation cahotique qui aboutit à un meurtre et qui permettrait de faire une mise au point face aux amalgames que vous mentionnez.
Camille | 6/16/2009
Camille>
Avant toute chose, je crois votre réponse sincère.
A l’heure actuelle, vous n’êtes pas salariée de « Rue89 » même si ceux-ci couvrent les défraiements de vos « enquêtes ».
Vous le deviendrez peut-être un jour, si ce journal en ligne qui n’a pas d’édition papier arrive à en avoir les moyens.
Néanmoins, je pense qu’au départ, il devait y avoir quelques accointances entre vous et « Rue89 » car j’ai du mal à avaler que n’importe qui pouvait arriver en disant « Coucou ! Je vais tenir un blog sexe chez vous ».

Comme quelques autres, vous êtes devenu/e un/e VIB (Very Important Blogueur) assez rapidement.
Ça ne s’improvise pas, il faut quasiment s’être livré à une étude de marché.
Cela ne s’est pas fait à cause de votre exhibitionnisme quant à votre vie privée (vous ne tenez pas un blog intimiste) mais à cause de la démarche que vous avez choisie : vous enquêtez sur tout ce qui est un peu borderline sur la planète sexe.
Ainsi l’affaire des petites culottes que je ne connaissais pas puisque, je dois le dire, je ne lis ni Rue89, ni votre blog, ni « Vendredi ».
Je n’ai abordé chez vous que par deux fois, par des mails qui m’ont conduite sur les articles consacrés au BDSM.

Je voudrais penser que votre démarche n’est due qu’à de la curiosité intellectuelle mais tout de même, il y a une part de sensationnalisme là dedans, une recherche de ce qui peut attirer « à coup sûr » sur votre page.
Par exemple dans l’article sur l’achat des petites culottes, pourquoi conclure par :
« ….Si Nikita tient à son anonymat, les clients sont souvent rapidement fidélisés, en dehors de toute relation BDSM… », le terme BDSM étant en mis en hyperlien qui amène illico en un clic sur la note sur « La nuit fétichiste à la découverte du BDSM ».
C’est une façon de procéder qui me semble (alors que le BDSM n’est pas vraiment -et même pas du tout- le sujet [même annexe] des « petites culottes ») être une astuce pour renvoyer à un mot-clé porteur du moment (BDSM en l’occurrence) qui « assure plus »… de visites.

En plus, je n’ai pas trouvé (mais je suis sûrement aveugle) l’endroit où vous dites que vous avez raté l’exercice de martinet dans les annexes de la note BDSM « Maïa, etc. »).

Ce qui m’ennuie, c’est que j’ai le sentiment en écrivant de m’en prendre à vous (alors que vous avez accompli le pas très fair-play de venir jusqu’ici) et que ce que je pense de « Rue69 » je le pense d’une bonne dizaine d’autres blogs, blogueuses et blogueurs qui sont devenus en un an en moyenne les coqueluches de la Toile et cela, je tiens à le dire pour que personne ne pense que je vous fais porter toutes les dérives de la blogosphère sexe

En fait, mon impression profonde est que si l’on veut faire de l’audience, ce n’est pas forcément la qualité que l’on doit mettre en avant mais le sensationnel.
Cela demande des liens avec d’autres personnes qui vous cherchent des sujets « originaux » et ces sujets originaux, je ne suis pas persuadée qu’à part apporter des clics « rentables », ils aient grand-chose d’intéressant en eux-mêmes.
Les « petites culottes en vente », par exemple, franchement, qu’y avait-il d’indispensable à en parler si ce n’est le fait que l’expression « petites culottes » a de quoi faire monter la tension chez quelques frustrés et que, par le truchement de la célébrité de « Rue89 », vous occupez la première page de toutes les requêtes des moteurs avec chacun des sujets de vos notes ?

Je dis cela parce que je vois hebdomadairement ce qui a amené certaines personnes chez moi (les visiteurs qui n’ont pas excédé un passage de 30 secondes parce qu’arrivés ici par « erreur » et qui ne reviennent plus ensuite).
Si je désirais « valoriser » mon blog, faire de la visite en nombre, je sais très bien ce que je devrais produire ici.
Je ne le ferai jamais parce que c’est une question d’éthique et que je ne veux surtout pas être considérée comme un « blog sexe ».

Enfin, sur un autre de vos commentaires ici vous affirmez que vous n’avez pas de « jugement a priori » et que vous êtes donc tout/e prêt/e à nous dérouler prochainement le menu sur les « coach sexe ».
Ne vous êtes-vous pas posé la question sur ce qui faisait que ce soit un créneau qui se mette en place ?
L’intérêt, ce n’est pas de « tester » le coach sexe et si pour vous, le sexe est de la politique, ce serait plutôt d’analyser comment et pourquoi les gens ne peuvent plus tenir debout tous seuls et ont besoin de « coach » comme de psys ou, autrefois, de curés.

Ce qui fait que cette société ne demande de nous que de la performance et finit par produire non un lot de transgressifs actifs, mais un troupeau d’accros aux antidépresseurs, au Botox , aux sextoys et à la branlette devant la vidéo porno, même plus capables d’être tout simplement amoureux, d’un geste de tendresse tant ils sont convaincus que tout se mesure à la profondeur d’une fellation, en parfaits consommateurs qu’on les a habitués à être.
Et le Web y est pour beaucoup.

Pourquoi avec tout le matériel « pédagogique » dont on nous fait cadeau sur votre site (et les autres du même type), les gens n’ont-ils jamais été aussi vides d’imagination, aussi complexés, aussi minables dans leur sexualité ?
Pourquoi écrivent-ils chez vous (ou ailleurs) des commentaires débiles ou narquois, de potaches la plupart du temps, rivalisant de nullité entre eux comme des coqs ou des poules ?

Pour arriver finalement à une conclusion parce que ça déborde trop dans le temps et qu’il n’y a maintenant plus ici qu’une digression complète par rapport au sujet de base, je dois décliner votre offre aimable d’article en duo car je suis totalement incapable d’écrire en collaboration avec quelqu’un d’autre, que je ne prévois rien et vais où le vent de mon humeur me mène au quotidien…

Je vous souhaite bonne continuation.
Bien cordialement.
AURORA | 6/16/2009
Aurora,

Merci de votre réponse, elle appelle encore quelques éclaircissements de ma part mais je ne voudrais pas polluer votre blog, aussi n'hésitez pas à me dire si vous préférez qu'on passe en privé ou que j'arrête.

Rue89 est avant tout, pour moi, une nécessité politique et là à un niveau où se situerait plutôt votre autre blog, celui où on ne doit pas vous appeler Aurora. J'étais donc, avant toute chose, riverain/e de Rue89. C'est un site quelque part entre le "mainstream" et "l'alternatif" qui est né le 6 mai 2007 pour donner une information indépendante, différente de celle que l'on voit sur TF1. Donc tout ce que je peux faire pour faire vivre Rue89 est important pour moi. Et là, ça n'a rien à voir avec le sexe.

Rien à voir, mais ça peut aider à comprendre, j'ai besoin d'écrire comme d'autres ont besoin de... Mettez ce que vous voulez mais j'aime vraiment écrire. Ce n'est pas du tout mon métier, c'est juste un hobby, mais ça me tient à coeur.
Le fait de comprendre les chose m'importe aussi, d'où pour moi, l'intérêt d'échanger avec vous.

Rien à voir également mais ça peut aider à comprendre aussi, la sexualité est un point d'entrée dans la société que je me sens capable de comprendre, et sur lequel j'écris plus facilement que sur des sujets qui m'importent tout autant mais sur lesquels j'ai l'impression de me planter tout le temps dans ma façon d 'écrire (je partage votre opinion sur notre président par exemple mais si je l'écris, ça va être juste un déversement biliaire et je n'arriverai pas à argumenter sérieusement)

Ensuite, j'ai rencontré un journaliste de Rue89 (enfin parallèlement) et nous sommes devenus amis. Un jour, il m'a dit qu'ils voulaient ouvrir un blog sexe intelligent et qu'ils ne trouvaient pas de bloggueur, et qu'il trouvait que je saurai surement faire ça (il avait lu plusieurs de mes textes puisque j'écrivais même si je ne publiais pas). Là c'est vraiment un hasard total de la vie cette rencontre. Je ne peux pas le dire autrement. J'ai dit que ça m'intéressait... j'ai fait des propositions avec la trouille au ventre et puis ils m'ont dit ok on fait un essai de publier un article, puis un deuxième essai, puis un troisième... puis finalement, ça a marché. Mais non, je n'étais pas un "VIB" avant et je suis tellement "fantome", j'ai tellement peur qu'on me voit que je ne pense pas l'être maintenant; enfin ça me désole de l'être. Ce qui me console c'est tout ce que j'apprends.

Sinon, vraiment, il n'y a pas de recherches de sensationnalisme. De toutes façons, quand je fais un truc jugé trop "sensationnel", l'article ne passe pas en "home" ou en colonne centrale (il est juste sur mon blog), ça a été le cas de la cuisine au sperme (alors que ça avait été un boulot de dingue et que je trouvais ça marrant). En même temps, je trouve tout hallucinant en fait. Quand j'ai fait mon enquête sur "les couples modèles", je trouvais ça sensationnel qu'il existe des gens qui sont en couple fidèles monogames, heureux de l'être... Bon, je change d'avis en cours de route, je trouve la vie et les gens sensationnels et je ne traite que de sujets sensationnels... A voir avec un peu d'autodérision mais c'est un peu comme ça que je prends les choses. Quand je fais un sujet sur la sexualité en prison, mon but n'est pas de faire du sensationnel mais d'arrêter d'entendre des conneries sur la prison par exemple. Sur les petites culottes, au départ, c'est un blog que j'ai vu et je me suis dit "mais qu'est-ce qui pousse une fille à faire ça, est-ce que c'est comme de la prostitution? est-ce que c'est l'état dans lequel sont les étudiants aujourd'hui? est-ce que c'est une pratique fétichiste courante, et aussi, est-ce que c'est vrai? est-ce qu'il n'y a pas un proxénète derrière, etc." bref, ça m'a posé pas mal de questions.
C'est aussi un réel désir de progresser. A une riveraine qui me demandait si je réalisais l'influence que j'avais sur les gens, j'ai demandé si elle avait conscience que ma vie à moi était réellement changé grâce à elle et à d'autres. Parce que quand j'accepte la contradiction, j'accepte aussi de me remettre en cause et donc d'avancer. Quand je vous propose de coécrire un article, c'est pas pour faire de l'audience ou du sensationnel, c'est d'une part pour remettre les pendules de mes lecteurs à l'heure si j'ai dit des trucs "borderlines" et d'autres part parce que j'avance énormément au contact des autres et que j'aime apprendre.

L'endroit où je dis que j'ai raté l'exercice est dans l'encadré de l'article que vous avez lu, juste à droite.


Sur les tags, c'est le cumul d'un hasard et du fait que j'utilise les tags d'un journal d'info qui traite peu de sexe et donc, j'ai du mal à avoir des tags très précis et adapté à mon sujet. J'ai du batailler pour avoir "bondage" en plus de masochiste, pour avoir "queer", je n'ai toujours pas "couple", je n'ai pas "événement", etc. Il me faut expliquer à chaque fois pourquoi c'est important, pourquoi c'est pas pareil "féminisme" et "question de genre" et "queer" et bon c'est pas évident non plus mais c'est intéressant. C'est l'avantage et l'inconvénient de ne pas être complètement autonome sur un blog sur une plate forme plus neutre.

Sur le coach sexuel, je n'ai pas l'intention de tester. J'ai effectivement l'intention de poser les questions que vous posez mais aussi de demander qui sont les clients, pourquoi, comment. Sachant que j'ai déjà rencontré aussi des gens en grande souffrance (j'ai fait un article sur la difficulté d'un homme à être puceau à 30 ans et qui du coup n'arrivait pas à draguer de peur de ne pas "assurer" etc...). j'ai fait ou publié plusieurs articles sur la performance de nos jours... Je pense que j'en parlerai bien sûr. Enfin j'en sais rien, je me demande aussi si c'est pas des trucs de secte, s'il ne s'agit pas de tentatives de manipulation... plein de trucs quoi.

Mon site n'offre pas ou peu de matériel pédagogique. Sur plus d'une centaine d'articles (écrit sur mon temps libre en un an), il y a quand même beaucoup d'actus (sur les questions de genre, sur les discriminations, sur la censure, sur les actions féministes, etc.), quelques faits sociologiques et finalement marginalemnt des articles pseudo pédagogiques parce que oui, dès fois je m'amuse un peu et c'est pas toujours intelligent ce que je fais.

merci pour cet échange,

Camille | 6/16/2009
Camille> Ni en public, ni en privé.
Les polémiques ne me gênent pas mais je les préfère courtes
J'ai trop besoin de mon temps pour autre chose.
Je pense que tout a été dit et vous laisse donc le dernier mot par ce commentaire ci-dessus auquel je ne réponds pas...
AURORA | 6/17/2009
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