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auroraweblog
J'ai dans ma biblio quelques oeuvres de Crepax. Outre les sujets traités, j'aime la force des traits en " noir et blanc" comme ceux d' Hugo Pratt et de Milo Manara ou encore de Tardi. Cependant, j'en viens à me demander si le succès "d'estime" de Crepax auprès d'un public averti et son succès "relatif" auprès du " grand public" ne résident pas dans le fait que ses oeuvres, à ma connaissance et à l'inverse de Pratt et de Manara, n'ont pas été "coloriées" ce qui lui aurait permis de toucher un plus large public. Sinon, comment expliquer ce succès "relatif"? Sur Wikipedia, je lis que c'est sa"mise en page cinématographique" adressée à un public "intellectuel" qui en serait la cause, l'érotisme ayant un public essentiellement populaire . Qu'en penses tu ?
serge | 11/20/2008
Bonsoir Serge
Même si ton analyse est pertinente, je ne pense pas que les raisons indiquées sur Wikipédia FR. et que tu avances soient les bonnes d’autant plus que dans la version italienne de la source sus-citée, « VALENTINA » est considérée comme une héroïne populaire (d’ailleurs les albums de Valentina sont introuvables.

Pour ma part, j’ai toujours aimé la BD érotique (et plus).
J’ai acheté l’« Histoire d’O » par Crepax en 1975 et à cette époque, l’album ne se trouvait qu’en sex-shop sous cellophane. Et je ne parle pas de ses albums antérieurs. Il en était d’ailleurs de même pour les œuvres de Willy, Stanton ou Eneg que l’on trouve maintenant à la FNAC.

Je ne parle ici que pour notre pays puisque depuis le milieu des années 60 et en Italie, les dessins de Crepax étaient publiés dans Linus, une revue en vente libre. Manara y débutera aussi (les Fumetti - plus ou moins érotiques - des débuts étant rarement crédités aux auteurs).

Il y a 30 ans, la BD était considérée comme un « art mineur ». Le Festival d’Angoulême n’avait pas encore l’âge de raison.
N’oublions pas que Manara et Pratt se sont d’abord fait connaître en France par des publications tout public.
Corto Maltèse paraissant pour la première fois chez nous dans PIF Gadget en 1969 et Guiseppe Bergman en 1978 dans la revue « A Suivre », « Le Déclic » datant lui de 1983.

Je ne sais pas si c’est un choix éditorial (je pencherai plutôt pour le désir de Crepax de ne pas dénaturer son travail) mais je crois effectivement que les trop rares rééditions de ses albums en noir et blanc ne lui ont pas apporté dans l’hexagone le succès populaire qu’il a connu dans son pays, alors que la colorisation des albums de Manara et de Pratt et surtout leurs multiples rééditions ont favorisées leurs diffusions et surtout le « marchandising » des produits dérivés… du tee-shirt à la figurine.
Cordialement.

MARDEN
Le M d-AURORA | 11/20/2008
MARDEN, merci pour cette réponse détaillée.
serge | 11/20/2008
Cher Serge,

J'ajoute seulement à ce qu'a dit Marden que si les albums sont devenus introuvables en Italie (où ils étaient de toute façon parus avant leur traduction française -en moyenne trois quatre ans de distance), ils étaient tellement populaires qu'on les avait publiés en format de poche.
Ces livres-là sont toujours en vente de l'autre côté des Alpes mais comme tu l'imagineras facilement, le graphisme perd beaucoup en édition de petite taille...

Bon, je file faire ma note de ce soir et j'en ai pour un moment avec ce maudit IE7!

Bien amicalement.
AURORA | 11/21/2008
j'ai tout lu Aurora des deux notes sur ce sujet, j'aime énormément le graphisme et le noir et blanc en plus que je trouve bien plus expressif qu'une mise en couleur
je ne vois pas en quoi la mise en couleur eut garanti plus de succès à ces productions
ce soir après une réunion, j'ai égalemernt passé du temps à faire 9 tutoriaux, je ne sais si ça pourra te servir
j'espère de toutes manières que ça pourra servir à d'autres un jour ou l'autre
je t'embrasse

à la semaine prochaine
fleurdatlas | 11/21/2008
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