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auroraweblog
Cela n'a rien à voir avec le film que vous commentez et dont vous donnez un avis intéressant, mais cela concerne votre avnt-dernière phrase
> J’ajouterai toutefois qu’il faut quelque peu s’intéresser au Japon.
Avez-vous lu Hotel Iris de Yôko Ogawa (Actes sud) ?
Bonne journée
myr | 11/6/2007
Oui, tout ce système de censure est assez opaque et peu sûr. Je n'ai pas vu le film par ailleurs, mais tu ne donnes guère envie d'y aller d'une certaine façon ;-)))
lesyeuxsanspaupieres | 11/6/2007
Alors comme ça on est "une antiquité" quand on date de 1966 ?
Gilles | 11/6/2007
Lysp> Ce film, par son côté fait à la va-vite, n'est pas un chef d'oeuvre pourtant il mérite d'être vu...Le "portrait" qui y est fait de la "folie" de l'homme est saisissant et le Japon métaphorique que Wakamatsu cible, celui des débuts de la modernisation (dont on sait à quoi elle conduit aujourd'hui), est prémonitoire.

Myr> Oui, je connais les romans de Yôko Ogawa et "Hôtel Iris", il doit même y avoir une page là-dessus dans les strates ici présentes en provenance de U-blog.
La littérature japonaise est l'une des plus fascinantes au monde...

Gilles> Un tel (j'ai expliqué pourquoi) film de 1966 est une antiquité. Tout ce qui date de 1966 n'a pas à être logé à la même enseigne, nous sommes bien d'accord! Rires.
AURORA | 11/6/2007
La société japonaise est terriblement violente avec les femmes, et c'est d'abord une violence sociale, économique et psychologique, affreusement machiste et fort peu esthétique.
A ce propos, je recommande très fort à toutes et à tous "Out" de Natsuo Kirino, paru l'an dernier et sorti récemment en poche :
"Masako, Yoshie, Kuniko et Yayoi sont quatre femmes qui passent leurs nuit à remplir des paniers-repas dans une usine de la banlieue de Tokyo. Une heure de travail à la chaîne après l'autre, elles se disent leurs souffrances : que leurs maris les battent, les trompent ou les abandonnent, elles ont en effet toutes en commun de subir le malheur d'être femmes dans un pays où ce sont les hommes qui dirigent. C'est dans ce contexte de violence sociale décrit par le menu que l'inévitable se produit : n'en pouvant plus d'être traitée comme une esclave, Yayoi finit par étrangler son mari. Solidaires, ses amies se placent aussitôt sous la direction de Masako et l'aident à faire ce qu'il faut pour ne pas finir en prison. Commence pour ces quatre femmes une longue descente aux enfers, où elles vont croiser le chemin d'un certain Mitsuyoshi Satake, un ancien nervi hanté par l'acte abominable qu'il a jadis fait subir à une femme qui avait osé le défier" (résumé du roman sur http://www.evene.fr/livres/livre/natsuo-kirino-out-29043.php)
Et la fin est absolument extraordinaire.
Idalie Felix | 11/6/2007
petit passage ici, lecture...
selva | 11/6/2007
"Out" est un livre sublime. Il est sorti sous l'appellation de "thriller" chez Points Seuil cet été après avoir été Grand Prix du Roman Policier au Japon mais il est aussi tout à fait autre chose comme Idalie nous le fait si bien ressentir...
A ne manquer sous aucun prétexte en effet.
AURORA | 11/6/2007
J'avoue mon incomplétude cosmopolite sur le Japon. Voici aussi pourquoi j'aime cet endroit : car j'y vois des angles qui, si on ne me les avait pas désignés, me seraient passés inaperçus.
Mais je suis un peu effrayé : il est question, si j'ai bien compris de "l'horreur d'être né" chère à Beckett, et l'homme en question se venge "en fouettant sauvagement" ?
Joel Faure | 11/6/2007
Joël> Je ne saurais aller jusqu'à Beckett pour un film qui n'est certes pas de catégorie A...
Mais le protagoniste a bien une sainte horreur de l'idée de la venue au monde.
AURORA | 11/7/2007
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