BDSM Poupées: Les "Barbitch" de Carmen Gomez.
Photo © Carmen Gomez
J’aime les poupées. Ce qui ne veut pas dire que je retombe déjà en enfance.
L’envie de jouer à la poupée m’a quittée depuis belle lurette.
C’est l’envie de jouer, moi, les poupées qui me tenaille.
Poupée que l’on déshabille (ah ! comme Juliette Gréco l’a bien chanté !) mais aussi que l’on habille…
Je me fantasme bien en immobile « doll », insensible et muette, que l’on revêtirait, étape par étape et de pied en cap…
Et certainement, l’une des raisons qui me fait aimer par-dessus tout le bondage dans le BDSM tient dans le fait que, tout au long de la confection de l’oeuvre de cordes, le sentiment qui m’habite est celui d’être habillée sensuellement -un peu particulièrement certes mais habillée tout de même- par les mains aimées.
C’est aussi pour ce motif que j’ai aimé voir les « Barbitch » de l’artiste hispano-suisse Carmen Gomez (qui vit entre Marseille et le pays helvète) exposées il y a quelques semaines par Arts Factory dans le très parisien « Espace Beaurepaire ».
Je vous offre la « Barbitch bondagée » en image (je sais que normalement, on dit « bondée » mais, maniaque du vocabulaire, je n’ai cependant jamais pu utiliser ce terme qui évoque pour moi la « bonde » de la baignoire et, du coup, n’en a plus rien d’érotique).
Or, le BDSM et le bondage sans érotisme, autant aller…se faire couler un bain !
« Barbitch », le nom est moche…
Mais les poupées en question ont la malice de le transcender.
Et puis, Carmen Gomez est de celles qui aiment à jouer et à laisser jouer avec ses poupées et ses autres oeuvres.
Si les « Barbitch » sans aucun doute se nourrissent de l’allusion au célèbre jouet de chez Mattel (qui m’horripile, à dire vrai), Carmen Gomez a donné un visage différent aux siennes…
Histoire peut-être d’éviter l’aventure survenue en 2002 à Susanne Pitt qui lança sur le marché des Barbies BDSM (« Dungeon Barbie ») et qui se retrouva avec un procès de la firme sur le dos, procès qu’elle gagna à la fin -la juge eut la sagesse de reconnaître que Mattel ne commercialisant pas de « Barbies SM », il n’y avait pas exploitation frauduleuse de sa marque- mais qui l’avait entre temps ruinée.
Pour ceux qui voudraient voir l’ensemble des « Barbitch » de Carmen Gomez (très sagement colorées Fetish et BDSM) le lien est ici.
Et si vous désirez vous aventurer dans le monde nettement plus hard -j’avertis- des « Dungeon Barbies » de Susanne Pitt, vous pouvez cliquer là.
La, la, la, I’m a Barbie Girl…
Thursday 11 October 2007 à 00h20
par AURORA
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