C’est le choc.

Le couperet est tombé.

Nous avons tous reçu un mail système cet après-midi.

La société SixApart ne peut plus se permettre d’ « entretenir » U-blog.

La plate-forme U-blog disparaîtra le 22 octobre 2007.

Le serveur sera alors en état de mort cérébrale, si l’on peut dire, et nos blogs passeront dans le vide, dans la trappe de l’oubli.

Cela ne va pas, disons-le tout de suite, sans « mesures d’accompagnement ».

On nous propose de migrer gratuitement sur Vox ou, à demi-tarif, sur Typepad.

 

J’avoue que je m’attendais depuis quelques mois à cette issue.

Les bugs très nombreux (c’est un euphémisme), les milliers de spams que nous épongions afin de vous accueillir sur un site « propre » me faisaient appréhender la date du 26 décembre, jour anniversaire, chaque année, pour le renouvellement du nom de domaine U-blog.net.

Comme on dit, pour cet an à venir, je « ne le sentais pas ».

Simplement, je ne voyais pas les choses arriver avant décembre.

Aussi pensais-je à faire, vite, vite, les notes qui me tenaient à cœur (la Marqui-Sade n’est pas tombée là par hasard ces temps-ci) en croyant toutefois que tout cela, sans pouvoir plus jamais être ajourné peut-être, resterait tout de même en ligne.

 

Je suis prostrée et j’éprouve un chagrin immense. Ceux qui détestent ce blog ou qui me détestent, moi, s’en réjouiront.

Celle qui écrivait hier encore sur son Canalblog (oui, oui, tout me tombe dessus en même temps et non, non, je ne donnerai pas d’indication) que je « partais en couille » en me prenant à moi toute seule pour la com-mun-auté U-blog pourra ce soir, à défaut de sa vinasse habituelle, déboucher le champagne.

Pauvre idiote qu’elle est à n’avoir pas compris qu’U-blog , ce n’était pas que moi et que le peu que j’ai essayé de faire pour U-blog, ce n’était pas que pour moi.

 

Il va nous falloir à présent choisir une solution.

Celle-ci n’est pas simple à déterminer.

Je ne veux, en aucun cas, recommencer « à zéro » un blog. Je ne me vois pas après ces quatre années inscrire une note numéro 1 je ne sais où (et pas sur Canalblog, on l’aura deviné, merci bien!).

 

Mon blog est une unité. S’il peut continuer, il continuera.

Continuer, c’est « emporter » toutes mes notes, leurs commentaires et leurs illustrations.

 

Vox est donc exclu d’emblée qui ne permet pas l’export des commentaires, vos commentaires.

Sans vouloir vous passer une quelconque brosse à reluire (ce n’est pas le genre de la maison), je ne suis pas sans savoir que ce blog, vous l’avez fait autant que moi.

Et quatre ans, c’est long.

Ce sont bien des liens qui se sont tissés, déchirés, ressoudés parfois (comme hier au soir avec le retour de « Les Marques »).

Je ne partirai pas sans vous.

 

Le blog perso n’est pas possible : nous l’avons toujours dit, nous ne connaissons rien à la technique et quand bien même une bonne âme nous mettrait le pied à l’étrier, nous ne saurions pas gérer ensuite. Ce serait donc, pour cette « bonne âme » beaucoup de travail pour rien.

Moi, j’ai besoin d’un lieu en prêt-à-poster qui ne me demande pas, en plus du temps pris par l’écriture de mes notes sur Word, la recherche de leur illustration, autant de temps encore pour les publier.

 

Reste le fameux Typepad.

Nous aurions pu y faire une entrée glorieuse en 2004 mais, avec quelques-uns, nous avons préféré nous battre ici afin qu’U-blog continue à vivre.

Nous aurons ainsi prolongé l’existence d’U-blog pendant trois ans. Cela n’est, après tout, pas si mal.

Pourquoi ne pas migrer aujourd’hui vers Typepad -puisqu’il propose une possibilité de transfert complet - plutôt que de sombrer dans le néant ?

Je n’ai jamais rien eu contre les systèmes de blogs payants (mon U-blog l’était) mais malheureusement là encore, je suis incapable d’assurer moi-même « matériellement » la transplantation.

Mais c’est à cette heure où j'écris la seule piste à suivre pour moi si l’on veut bien me venir en aide toutefois.

 

Je pourrais aussi tout arrêter là.

Après tout, des blogs BDSM, il en existe par centaines et comme le disait la fameuse canalbloguienne d’hier au soir, je n’ai peut-être, au sens de certains, plus que du « nul » à ajouter à ce sujet.

 

Puisque je suis (toujours selon la même source) une « petite dame vieillissante », l’âge m’a au moins appris à ne pas -ne plus- me battre contre des moulins à vent.

Aussi, en cette pénible soirée, ne vais-je pas invectiver ceux qui ont amené les blogs à n’être plus que ce qu’ils sont -une source de commerce- et nié le sens premier de leur existence.

Il y a eu dans le monde du blog un avant et un après Loïc Le Meur.

Pas sûr que ce monde du blog en ait évolué à son avantage. Ceux qui en doutaient encore le comprendront peut-être enfin en ce jour funeste.

Les autres ricaneront.

Qu’ils ricanent ! Nous avons l’habitude…

 

Il n’y a pas de machine à remonter le temps. Stéphane Le Solliec ne peut plus rien pour U-blog qu’il créa et je ne peux plus rien moi-même, ni pour U-blog, ni pour mon blog.

 

Derrière cette note, sans image pour une rare fois, il y en a 1533 autres et 92 sur nos archives.

Tant et tant de nuits. De plaisir, de sourires, de rages…

C’est dur de penser qu’elles sont sur le point de disparaître dans la nuit du Net.

 

Je ne publierai plus de posts sur la thématique BDSM ici avant qu’une solution ne se soit concrétisée pour moi (suite ou abandon).

A quoi bon donner à lire, à voir chaque soir avec enthousiasme quelque chose qui n’a de durée de vie que jusqu’au 22 octobre ?

 

Mais je vous tiendrai au courant ces jours-ci de mes recherches, de mes réflexions et de ma décision finale pour le 22 octobre (autre url ou salutations forever).

 

Quoi encore ?

Comme dans la chanson de Julien Clerc « A la fin, je pleure »…Et oui !

J’ai toujours dit que le BDSM c’était la douleur acceptée mais en aucun cas la souffrance. C’est mon credo parce que la vie nous apporte suffisamment de souffrances sans aller s’en chercher ailleurs.

 

Ce soir, je suis dans la souffrance.

Pour un blog.

Mon blog.

Ben oui, c’est con mais c’est comme ça.