Oeuvres © Erich Von Gotha
Nous voici revenus, fourbus mais heureux de Rome.
Nous ne voulions pas manquer, puisque ce long week-end s’y prêtait, la troisième exposition que la galerie « Mondo Bizzarro » consacre à Erich Von Gotha du 5 mai au 5 juin 2007, sous le titre de « Twenty Chastis’d » mot de forme ancienne emprunté au XVIIIème qui se traduirait par Twenty « fouettée ».
Un thème, comme on le voit, plus que directement relié au BDSM.
Le toujours énigmatique Von Gotha, surnommé « Le Baron » par ses amateurs dont nous faisons depuis longtemps partie (dès ses premiers dessins sur « Torrid », une revue fondée et animée par lui-même à la fin des années 70), n’a pas dérogé à la tradition et n’était pas présent dans la capitale italienne pour l’inauguration de cette magistrale exposition, le 5 mai, et pas non plus depuis.
Il préfère, c’est clair, les « Mystères de Londres » au soleil romain
Qu’importe si nous ne l’avons pas vu, nous avons pu admirer sa très belle héroïne.
Que dire de notre surprise ?
Non, ce n’est pas Twenty, la dernière beauté « moderne » inventée il y a quelques saisons par Erich Von Gotha que nous retrouvons là mais Janice la très connue ou bien alors, pour le cadre de cette exhibition transalpine, Von Gotha a-il choisi de transformer Twenty en jumelle de Janice et de la transporter aussi dans l’univers et l’époque de celle-ci ?
Seul Von Gotha pourrait nous expliquer ces vases communicants : il n’est pas là
Mais pour donner vie à sa docile outragée avec ce talent reconnaissable entre tous, Erich Von Gotha a su aller une nouvelle fois vers les sources de la peinture des années 1700 ainsi que vers la littérature de la même époque.
Et une littérature bien précise.
« Twenty-Janice » semble bel et bien tout droit sortie des uvres du Marquis de Sade.
Von Gotha est sans conteste le seul dessinateur à savoir rendre avec une précision méticuleuse et une authenticité stupéfiante l’atmosphère sadienne.
Pour sa fleur vénéneuse, dans cette exposition enchanteresse d’uvres nouvelles, Von Gotha réinvente à coup de pastels, d’aquarelles et d’encre de chine, un érotisme dans toute sa complexité, sensuel, sexuel et cérébral, entièrement basé sur un sadomasochisme qui est une inextinguible recherche du plaisir.
Esthète, hédoniste, inégalable, le « Maître » a su, une fois de plus ravir notre attention et éblouir nos yeux
PS : et sur oiselle
http://u-blog.net/oiselle/note/51