BDSM SEVENTIES : QUAND SERGE PHOTOGRAPHIAIT JANE ....
Photos Serge Gainsbourg -Magazine « LUI » - Décembre 1974-
«
La vie c’est du théâtre et des souvenirs
mais nous sommes opiniâtres à ne pas mourir.
A flâner sur les berges, venez voir,
on dirait Jane et Serge sur le pont des Arts.. »
Alain Souchon
Nous sommes peu nombreux désormais à savoir encore combien le couple que formèrent Jane Birkin et Serge Gainsbourg fut emblématique pour toute une génération.
Sans aucun doute, ils révélèrent un « fragment de discours amoureux » provocateur à ceux qui les suivirent depuis « Je t’aime
moi non plus »
C’étaient mes idoles.
Elle était terriblement belle, il était merveilleusement talentueux.
Ils nous firent pendant quelque temps des « années érotiques » en une époque où la sexualité se libérait enfin et où nous parvenait d’outre-atlantique l’écho du « pouvoir des fleurs ».
En décembre 74, le magazine « Lui » (un « monument » de presse en cette décennie-là) confiait sa couverture et le portfolio vedette de l’intérieur à Serge Gainsbourg : celui-ci y mit en scène Jane menottée sur une dizaine de clichés.
Je vous offre, pour mémoire, trois d’entre eux ce soir.
Le premier devait servir quelques mois plus tard de photo de pochette à l’album de Jane, « Lolita go home ».
Ces images ne firent pas scandale, ne coupèrent pas la France en deux.
Depuis le slow torride de leurs débuts, condamné par le Vatican (mais si !), on s’était « doucettement » habitués à leurs trouvailles créatives éclectiques.
Ces photos allaient avoir pour moi un impact considérable : ce furent les premières que je vis qui étaient clairement marquées « BDSM »
Je n’avais eu jusque là que des lectures ou les fresques pompéiennes de la Villa des Mystères pour peupler mes phantasmes (« ph » volontaire).
Le film « Histoire d’O » n’allait sortir que 18 mois plus tard, c’est donc la première représentation figurative que j’eus de ces choses qui me hantaient.
La beauté de Jane derrière l’objectif amoureux de Serge ne firent que me confirmer ce que je savais déjà de moi
Derrière l’esthétisme, derrière l’érotisme de ces photographies demeure l’hommage d’un homme à la femme qu’il aimait avec toute la métaphore de l’ « attachement ».
On sait que leur histoire a eu un jour une fin et que les menottes ne retiennent pas les « Melody Nelson » quand elles désirent vraiment prendre un « cargo culte »
Pourtant aux yeux du temps, Jane n’est-elle pas, pour ceux qui se souviennent, la muse éternelle de l’ « homme à la tête de chou » ?
Derniers commentaires