Ça me fait penser ? je ne connais rien au BDSM ? que les gens qui écrivent sont souvent les dominés, en tout cas des gens qui sont soit en situation d'échec, soit investis dans une quête... ce qui revient au même parce qu'ils ne sont pas maîtres du jeu. Quand on a été confronté au pouvoir ? les hommes de pouvoir ont un rapport "élastique" au langage, leurs mots et leurs actes ne se recouvrent pas nécessairement ? on se dit que le discours du maître s'inscrit dans ses actes, en un codage qui compromet le déchiffrage... au-delà (ou en-deçà) des mots ?
Papillllon
| 3/12/2005
Papillllon> Merci de votre visite. Votre théorie est intéressante mais serait en contradiction totale avec ce que je signalais au début de ma note: les écrits autobiographiques et sans fard des "Dominatrices" qui, elles, exercent ce pouvoir.
Cordialement,
AURORA
AURORA
| 3/12/2005
Sans rapport extrêmement précis... Mais quand-même. Je m'interroge souvent sur ce qui me semble un peu paradoxal, à savoir, beaucoup de lectures disponibles sur la "femme soumise" (au mâle dominant), et une multitude de sites d'images où l'on ne voit que des dominantes (ou des scènes de soumission féminine version lesbienne). L'image dans l'autre jeu se "vendrait-elle" moins? (ou je ne suis pas douée pour trouver ;-) )
justemoi
| 3/12/2005
"Pourquoi le Dominateur ne se dit-il pas ?" Peut-être que ce silence tient à la différence entre l?homme et la femme ? C?est une simple supposition, mais il me semble que l?homme est plus à l?aise dans l?action. Si celle-ci est portée par une réflexion ? c?est préférable ? peut-être n?éprouve t-il pas le besoin d?en faire état ? Sans doute pas par modestie, n?exagérons rien, mais parce qu?il estime que de sa part, tout ne peut ni ne doit être dit. Pour préserver la surprise, le mystère, une certaine forme de prestige aux yeux de sa soumise, une pudeur nécessaire en quelque sorte. Peut-être que ce dominateur pense que l?essentiel de son discours doit s?adresser à celle qu?il dirige ? Que l?expression n?est pas qu?écrite, que d?autres vecteurs lui semble plus adaptés ? Cordialement, Padre
Padre
| 3/12/2005
Depuis plusieurs mois, est annoncé chez Flammarion la sortie du livre de Maître P (Patrick ? ça me bouleverse tellement peu que j'en ai oublié son nom), grand dominateur de la place parisienne, évoqué dans les livres de Salomé Multimède et de Vanessa Duriès semble-t-il.
Le livre en question devant être un recueil de mémoires.
Nous en saurons peut-être plus sur le maître emblématique à la sortie de cet opus.
BàB, je sais pas pourquoi je suis ironique, vraiment !
Bricabrac
| 3/12/2005
Hmmm.. Qu'un sadique n'ait pas de psychologie.. hmm.. Ce n'est pas parce que le code du langage est complexe qu'il n'existe pas. Comme si cette pulsion pouvait être affranchie d'une quelconque explication, ce qui déculpabiliserait la part de sadisme en chacun .... (aparté). Mais pour en revenir à la parole des unes face aux silences des uns, Aurora.. peut-être est-il est plus facile et surtout plus nécessaire à une femme (qu'elle soit soumise ou dominatrice) d'exprimer, de dire. Ce que beaucoup appellent le "cérébral" dans ce domaine du sm (étant donné le nombre de fois où j'ai lu ce mot, il semble qu'il soit plus compréhensible, mais il me fait penser à un fourre-tout) passe sans doute pour les femmes par les mots. Qu'ils soient à donner ou à recevoir. A l'instar du fameux "bander par les oreilles". Il se peut bien que cela lui soit vital. Pour son désir, mais aussi pour éprouver la reconnaissance dont elle est l'objet.
Je ne pense pas que ce soit un manque de psychologie, mais plustôt un reflet du machisme (qui est très présent chez le dominateur) qui empêche le Dominateur de montrer ses faiblesses. Le Dominateur qui devient un livre ouvert, montre par le fait même ses faiblesses. De plus dans notre société c'est extremement mal perçu qu'un homme frappe une femme, beaucoup plus qu'une femme qui dit qu'elle se fait battre (elle assume ses choix), qu'une femme qui bat un homme (elle prend le pouvoir), qu'un homme qui se fait battre (pas de probleme de violence des femmes sur les hommes) ou que deux femmes (aussi peut menaçant). D'ailleurs les pornographes l'ont compris ils utilisent beaucoup les femmes dominantes avec des femmes soumises pour contourner la censure
ancolie
| 3/12/2005
> JusteMoi. Effectivement, dans sa recherche d?images pour illustrer le blog, AURORA a souvent fait la même constatation. Il existe très peu de photos représentant un Dominateur (sauf des photos strictement privées sur les galeries de certaines listes) face à la femme soumise. Vous parlez de « vendre » l?image? et c?est exactement cela. En effet que trouve t?on ?
La Domina face à l?homme soumis : un vaste marché de soumis en recherche? et qui n?ont que ce support pour « vivre » leur désir si leurs moyens ne leur permettent pas les services d?une Domina professionnelle. Je trouve pour ma part que ces photos montrent très souvent, par la tenue vestimentaire de la Domina, une forme de fétichisme bien plus que des rapports strictement BDSM. La Domina face à la femme soumise : Ah des rapports lesbiens !!! Le fantasme récurrent de bien des hommes (qu?ils soient BDSM ou vanille). Et que ces rapports soient volontaires ou forcés ! Des photos assez soft de soumises bien mises en scène mais seules sur le cliché (Craig Morey, Ken Marcus, etc) que vous pouvez voir ici.
On trouve aussi sur certains sites TRES spécialisés (In?x, Ho?d) des photos TRES hard (positions et/ou pratiques) de femmes soumises. Ces sites montrent ce que 90% des hommes se DISANT dominateurs (ou « maîtres ») fantasment de faire à leur soumise (« ah, si j?avais le courage » ou « si je savais le faire »), ou plutôt s?ils en avaient une (« ah, si j?en trouvais une qui dise oui »). Ils oublient, mais le savent-ils seulement, que la soumise est le bien le plus précieux du Dominateur et que la plupart de ces photos sont « posées », avec des modèles rétribuées. D?ailleurs, certains de ces sites fonctionnent comme les assurances (assurance d?alimenter le fantasme peut-être)? Ils sont très chers. La souscription, renouvelable par tacite reconduction, coûtant jusqu?à 150$ par trimestre est débitée automatiquement sans résiliation expresse de la part de l?abonné.
En ce qui concerne les rapports D/s entre hommes, les sites gay en regorgent. Cordialement M.
Le M. d'AURORA
| 3/12/2005
Un mot pour vous remercier de m'avoir fait connaitre Le squale... Sa section " qui suis-je" tape tellement juste.
La carence en "parole de dominateur" s'explique peut-être, hormis par l'excellente analyse de Deleuze, que j'ai un peu eu l'impression de prendre dans les dents, par le fait que tout est régi par la loi de l'offre et de la demande. Hors, le "marché" du BDSM est friand de soumises, presque autant de maitresse, mais le maitre n'est pas denrée rare. Je ne parle pas de bon ou mauvais, mais de proportions. Il n'y a qu'à consulter les sites de petites annonces. A cela pouvons nous ajouter que les hommes sont peut-être plus avares non pas de sentiments, mais du besoin de les étaler. Par contre, je ne sais pas s'il est plus mal vu d'être sadique ou masochiste... Bien entendu dans le sens ou l'amalgame dominant/sadique est bien vite fait. Personnellement, je ne me sens pas sadique.
Cordialement
Thilke
Thilke II
| 3/12/2005
J?arrive pour commenter après M., c?est bien, c?est dans l?ordre des choses : le « milieu » appréciera !
Padre> Je suis d?accord avec vous. Mais vous êtes toutefois le webmaster d?un site ( avec disclaimer adultes) où vous vous racontez un peu. Permettez que j?en donne ici l?url à mes lecteurs majeurs : http://padre.swap-your-brain.be/
Bricabrac> Si ce « Maître P. » est bien celui qui apparaît dans les livres que vous citez et auxquels j?ajouterai « Enjeux d?amour » de Yo et Gaël ( dont je compte parler ici dans quelques temps ), et si Flammarion nous donne ses mémoires à lire, cela promet en effet !!!
Mélie> Sur la « psychologie du sadique », vous aurez remarqué des coupures dans le texte que j?ai produit, je voulais rendre cet auteur méconnaissable et ai donc supprimé tout ce qui pouvait ramener à ses propres ouvrages, il se peut que la clarté de son propos en ait souffert?
Ancolie et Justemoi> Vos interventions se rejoignent, je pense que M. vous a répondu. Je ne rajoute donc rien.
Thilke> Merci de votre fine analyse et ravie de vous avoir fait connaître « Le Squale ». Il a en projet de continuer ses mises à jour rapidement. Voici vraiment un site à suivre. Et bonne chance à votre blog ! Si j?ai bien compris à le lire, il démarre. Que les meilleures fées soient avec lui?
Amicalement à vous toutes et tous,
AURORA
AURORA
| 3/12/2005
Les soumises sont servies à toutes les sauces, du texte à la photographie, en passant par le fusain et même les statuettes, elles se doivent d?être nues, pas seulement de corps mais également d?esprit, totalement transparentes même et surtout convaincantes de détermination, dépourvues de toute pudeur. Il semble donc naturel et normal qu?elles excellent dans la prose, qu?elles s?ouvrent à la curiosité de tous par leur vécu et leur ressenti. Le Maître par contre, c?est le mentor, celui qui dirige, celui qui, par sa prestance et ses actes doit mener son scénario jusqu?à l?apogée du plaisir réciproque. Son rôle le veut peu prolixe et plutôt réservé, quasi distant s?il veut conserver toute son emprise et son autorité, j?ajouterais d?ailleurs qu?il aime laisser planer le mystère. Trop se dévoiler équivaudrait au Maître à exposer son talon d?Achille, à mettre en évidence ce qu?il dissimule habilement derrière le paravent de la domination : ses propres faiblesses. Mais s?il est dommage de ne pouvoir prendre que très peu de recul vis-à-vis des perceptions du Maître émérite, celle qui lui est soumise et dévouée est plus à même de narrer la relation et surtout toutes les sensations qui en découlent.
Bien à vous.
Aphrodite
| 3/12/2005
Texte superbe, merci de nous avoir permis de le trouver et de le partager
cats
| 3/12/2005
Je lis et suis d'accord avec la prémisse principale: les dominants se manifestent rarement. Personnellement, je le déplore: j'aimerais bien lire ou entendre un dominant parler intimement, amoureusement, avec emportements, de son BDSM (oui, Le Squale commence à en parler et c'est bien l'un des rares sinon le seul; les autres se bornent à commenter techniques). Pourquoi serait-il faible pour un dominant de se dire comme un livre ouvert? Nous savons tous et toutes que le dominant amoureux est parfois (souvent?) "faible" devant la soumise qu'il aime et qui s'offre à lui. Ne nous leurrons pas: c'est souvent la soumise qui amène son maître à la dominer. En quoi serait-il risqué pour lui de s'exposer? Rira-t-on du maître ému des marques que porte sa soumise? Mettrons-nous au pilori le dominant qui avoue ses faiblesses pour celle qui s'agenouille devant lui? En penserons-nous moins de son caractère la prochaine qu'il appliquera la badine ou le martinent? Pour ma part, je dis non: au contraire, j'aurais beaucoup plus de respect pour le maître qui s'avoue, avoue ses faiblesses voire ses hésitations que la brute macho qui ne comprend rien à rien. P.S.: Marden a-t-il jamais songé à ouvrir sa discussion "dominant"?
Kate
| 3/13/2005
>Bonsoir Kate.
Je ne sais si dans votre question vous vouliez parler de weblog, de « group » ou listes quand vous dites « ouvrir sa discussion dominant ». En ce qui concerne un weblog, je sais que je n?aurais ni le temps ni l?envie de le tenir régulièrement. J?ai un jour voulu ouvrir une liste de discussion et pourquoi pas de réflexions sur « l?interaction du BDSM et de l?Amour ». J?avoue ne pas y avoir attiré les foules. Aussi, depuis, je me contente d?être simple participant sur quelques listes liées au sujet.
Dans le weblog précédent « AURORAOULEWEBLOGVOLE » (weblog pamphlétaire qui a été fermé à la lecture publique sur la requête menaçante d?une personne qui disait s?y reconnaître), nous écrivions AURORA et moi alternativement. Il en reste quelques textes dans nos archives. Ceux cités ci-dessous sont de mon cru. Sans être très personnels, ils disent assez bien ce que je pense de la domination, de la « fonction dominant », du rapport D/s et de la relation amoureuse dans cette forme de sexualité. J?y aborde aussi ce que je considère comme la nécessaire humilité et le « devoir » de remise en cause du dominateur qui se veut responsable. Cordialement MARDEN
>Le feu et la glace, Pour Eve, Faire part, Palindrome et palidonie, Sur ta peau, J?aime, Petit a, Je rêve, Ta robe, Or et dentelles, Femmes pupilles.
>G comme GUIDE ? I comme IDYLLE ? J comme JEU ? L comme LIBERTIN ? O comme OCCASIONS ? V comme VACUITE VIRTUELLE ? X comme XXAMENCE ? Y comme YSIS
Le M. d'AURORA
| 3/14/2005
Merci, je vais lire :-)
Kate
| 3/14/2005
Marden: C'est avec plaisir et émotions que j'ai lus vos textes pour Aurora. Ils m'ont rappelé d'heureux souvenirs. Quand je parlais de "discussion", je ne pensais pas à un groupe (type MSN ou Yahoo) mais plutôt à un forum ou, oui, un weblog. Je comprends que le temps puisse manquer. Je ne sais pas si un forum de dominants attire la "foule" (je n'en connais qu'un seul sur Onde Sensuelle, tenu par MasterF, hélas fermé aux soumis(es) - sorte de gentlemen's club. Je n'ai aucune idée de ce qui s'y discute mais le sais fréquenté, du moins il l'était il y a quelques semaines) mais il serait certes pertinent. Bref, si jamais s'ouvrait un forum de dominants et que vous y participiez, à la lumière de vos mots, je suis convaincue que vous ajouteriez une note toute particulière et que s'élèverait (je l'espère) le niveau des discussions et la perception de la notion de "maître". (Je comprends que vos écrits et/ou ceux d'Aurora puissent "heurter" certaines "âmes sensibles" et vous félicite, particulièrement vous Aurora, d'avoir tenu le coup. (Déjà, l'automne dernier, alors que je vous trouvais, j'ai craint de ne plus vous lire.) Mais vous êtes les seuls à écrire Amour et BDSM, régulièrement, avec ferveur et publiquement. Si jamais vous abandonniez le web, j'espère que vos écrits auront été publiés. Je sais que, moi, je suis preneur dès la première parution - sourire.) Cordialement à vous deux.
Kate
| 3/14/2005
Kate> En ce qui concerne Marden, je plaide un peu coupable.
Si la partie "Abécédaire" qui fut la pierre d'achoppement ( et la cause de la triste fin) de notre premier blog fut écrite très vite et à quatre mains en l'espace de un mois et demi, dans les mois qui suivirent (avant son interdiction au public donc ), il faut convenir que nous ne le tenions que sporadiquement.
Lorsque M. m'offrit celui-ci, le jour même de la fermeture du premier, je fus prise d'une telle rage que je l'investis alors au quotidien et que je le nommai très vite "mon blog" lorsque nous en parlions. Honnêtement et je sais qu'il ne me contredira pas, faute de temps et aussi de "rapidité" d'écriture, M. n'aurait pas tenu un blog comme je le fais.
Si celui-ci est donc bien plus mon lieu d'expression que le sien, il n'empêche que nous discutons souvent de ce que j'ai l'intention de passer ici. Il nous est arrivé de ne pas être d'accord à 100% (généralement dans cette situation , il me prodigue des conseils sur le "comment" aborder tel ou tel sujet qui me tient à coeur de façon plus généraliste ou au contraire plus personnelle, cela dépend du cas) mais il ne s'est jamais opposé à une de mes publications.
Je ne pense pas que ces écrits méritent une parution hors web, le blog est une structure qui sied parfaitement à ce que j'entends faire.
Les ennuis que nous avons pu connaître, c'est amusant au fond, et notamment cette année en septembre ne venaient pas d' "âmes sensibles" mais bien de funestes roublards à qui nous faisions de l'ombre bien malgré nous. Les titres des posts étant suffisamment éloquents, ils ont fait d'ailleurs depuis longtemps fuir "les âmes sensibles" qui ne viennent pas chez nous. Nos outils de stats montrent en effet qu'à 99,9%, les gens qui aboutissent ici cherchaient vraiment ce qu'ils ont trouvé. Certains doivent d'ailleurs être bien déçus, on aime peu la lecture et le texte en général quand on tape BDSM dans Google ou consorts.
C'est bien dommage puisque comme toute sexualité "alternative" ( gay, lesbienne, bi etc...), le BDSM est un fait de société. Je n'ai jamais songé un seul instant à classer mon blog dans une rubrique "érotique" tant je considère que ce que je produis ici est une information, personnelle über alles certes, mais une information tout de même, bref, tout sauf de l'érotique.
Il ne faut pas selon moi laisser toute l'expression BDSM à "sa" littérature classique (Histoire d'O and Co, tous en vente libre) et pas non plus aux seuls magazines, souvent féminins et eux aussi en vente libre, qui l'abordent par le biais d'une abusive vulgarisation.
Le blog et son extraordinaire développement offre donc aux sexualités divergentes une exceptionnelle tribune de voix libres et toutes uniques. Cossaw sur U-blog parle remarquablement publiquement de son homosexualité, Amantia de la sienne. Si en ordre d'ancienneté ( grrr! maudit privilège de l'âge), nous avons été sans doute les premiers à le faire pour le BDSM publiquement et librement dans les blogs, nous avons été rejoints depuis longtemps par de nombreux blogueurs et blogueuses tout aussi publiquement et librement sur d'autres plateformes . 20six où nous sauvegardons une version bis de notre blog au cas où U-blog prendrait l'eau est l'une d'entre elles. J'ai donné souvent le lien d'Impudente, je pourrais en donner des dizaines d'autres... Blogg est aussi une pépinière librement ouverte de blogs à dominante BDSM...
Curieusement sur ces deux hébergeurs, ce sont des tonalités de voix assez proches qui s'agrègent, comme si , quel que soit le sujet que l'on aborde, qui se ressemble finissait toujours par s'assembler.
Alors, entre ces deux lignes mélodiques il est évident que l'une me plaît plus que l'autre, celle qui est très ouverte à la variété des pensées tandis que je trouve l'autre plus marquée par les idées "classiques".
Mais n'oublions jamais que ce qui est absolument extraordinaire, quel que soit le concert qu'on veut donner, l'aria que l'on veut entonner, c'est de pouvoir le faire librement dans ces kiosques en plein air que sont nos weblogs, toutes "tendances" confondues...
J'applique d'ailleurs cette idée à tout thème abordé et non uniquement à celui de la sexualité... Tout, toujours, sauf la pensée unique!
Cordialement,
AURORA
AURORA
| 3/14/2005
impossible de parler pour d'autres que celles que j'ai connues, mais si la soumise ressort révélée, exaltée, libérée d'une séance après avoir été l'objet constant de l'attention et de l'action (et l'objet tout court) le temps qui vient après lui appartient pour se narrer vers l'extérieur.
Le temps, pour le dominant (j'imagine que cela y ressemble pour les autres), s'exerce en amont:au début intérieur il construit plus ou moins les trames de la séance à venir et, pour la faire s'élever (ou abaisser la soumise) il est entièrement pris sur l'extérieur, sur l'Autre. Vous le savez concentré sur ses gestes, accordé à l'instrument dont il joue, pénétré du spectacle qu'il monte. Il n'éprouve donc pas l'utilité à se raconter, c'est presque contre-productif Plus tard c'est en lui encore que se fera le conte.
leblase
| 3/14/2005
Justement Leblase, c'est en lui que se fera le conte, comme il se fait aussi en la soumise, avant, pendant et après, avec autant d'émotions et de respect silencieux devant leur ampleur. La différence, c'est qu'Elle en parle, un peu, beaucoup, en privé ou en public, mais Elle en parle. Non pas pour banaliser la chose ni l'étaler au grand jour, mais parce que le vase déborde, que "cela" est "trop" pour un seul corps, un seul coeur, une seule tête - même à deux. Et encore, "words are not enough"... (Le "Elle" pourrait aussi être le "Il".)
Quand on a été confronté au pouvoir ? les hommes de pouvoir ont un rapport "élastique" au langage, leurs mots et leurs actes ne se recouvrent pas nécessairement ? on se dit que le discours du maître s'inscrit dans ses actes, en un codage qui compromet le déchiffrage... au-delà (ou en-deçà) des mots ?