Chère Aurora, Je ne pensais pas que mes quelques mots d'hier allaient provoquer non pas une réponse mais un texte aussi long et argumenté de votre part. Je vous en remercie car je l'ai lu comme une marque d'amitié, d'une amitié exigeante parce que passant par la "disputation", l'échange, le débat.
Pour l'essentiel, nous sommes parfaitement d'accord. Et cette entente intellectuelle commence par la commune volonté de ne pas généraliser nos vécus ni d'édicter de stupides "lois" en matière de sexualité et de comportements BDSM.
Ce matin, je me contenterai de revenir sur deux points.
Je souhaite bien circonscrire notre seule divergence, celle qui a trait au sexe et à sa disjonction de l'amour. Pour ma part, je pense que l'on peut, en BDSM comme dans la sexualité "conventionnelle", distinguer le plaisir sexuel et les tentatives et essais pour le connaître du sentiment amoureux. De même qu'un individu "vanille" peut faire l'amour avec un(e) partenaire sans songer à se lier à lui/elle dans et par une relation amoureuse, il me semble qu'un sujet BDSM, dominant ou dominé, peut vivre une séance BDSM sans envisager de s'engager dans une liaison "sérieuse". Je pose cette assertion comme une possibilité, une virtualité (au bon sens du terme) de chacun d'entre nous. Maintenant, chacun d'entre nous peut plus ou moins en avoir envie, pour des raisons personnelles psychiques, morales, fantasmatiques, etc. Ou bien même ne pas avoir du tout envie de se laisser aller à une séance ou à une étreinte BDSM avec une personne pour laquelle il/elle n'éprouve rien ou presque dans le registre affectif.
Notre divergence, je reprends votre expression, me paraît bien mince.
Le second point touche au "trio" (le mot est le vôtre) constitué de l'amour, du sexe et du BDSM. C'est ce que je recherche pour moi et dans ma vie. Cette quête a connu bien des égarrements, des déceptions et des déconvenues. Après certains déboires, j'ai été enclin à penser que l'amour éprouvé par un(e) dominant(e) envers son partenaire sapait sa position de maîtrise, en faisait un roi/une reine nue, etc. L'existence m'incite à penser que cette situation survient quand l'autre n'est pas dans l'amour et qu'elle n'est pas propre, elle non plus, à une sexualité BDSM : un couple "vanille" peut être ravagé par de pareilles tensions quand l'un aime et l'autre pas... Je n'ai pas à me raconter, ni "chez vous" ni "chez moi" (j'ai adopté sur mon blog une réserve, que longtemps je n'ai pas observée - et qui a été sanctionnée par une baisse sensible de la fréquentation du site... sourire), mais vous savez qu'avec ma compagne nous essayons de vivre une relation amoureuse intense, associant les sentiments, le sexe et le BDSM, et aussi mille autres choses, comme la complicité intellectuelle, la passion des arts, de la littérature et des voyages, le rire et le partage, etc. Bref, pour user d'une formule qui n'est pas de moi, elle et moi, malgré les kilomètres et les professions qui nous séparent au quotidien, nous nous efforçons de vivre un réel "amour sans merci" mais qui, lui, nous permettra de grandir encore.
Excellente journée, jmdevesa
jmdevesa
| 8/21/2009
chère AURORA d'abord saluer ton courage se mettre en situation comme tu le fais ici n'est pas simple tu ne le faisais plus je crois que toute relation forte qu'elle quelle soit sans amour complicité echange loyauté ne vaut que par un plaisir que nous avons sans doute tous toutes connu mais qui ne mène pas loin alors que l'amour nous pousse à franchir à toucher les nuages le ciel et tout ce qui existe de beau je sais pas si je réponds à tout ça mais j'avais envie de mettre mon grain de sel.. mais je sais un peu
jeanne
| 8/21/2009
Chère Aurora,
Votre "témoignage" est très intéressant. A vous lire, il semble que vous (tous les deux) gardiez dans votre relation SM une certaine distance (ce qui ne veut pas dire que vous ne les "preniez pas au sérieux") qui vous permet, en même temps, de vivre un amour qui ne remet pas en question le rapport Dominant/soumise. J'aimerais vous poser une question à ce sujet : quelle place occupe (éventuellement) l'humour dans vos relations SM ?
Amitiés,
Gilles
Gilles Monplaisir
| 8/21/2009
À mon avis, Aurora, la question posée par Gilles nous mène tout droit vers un nouveau texte éclairant. Chiche ?
Chr-Borhen
| 8/21/2009
Jeanne> Oui, il y a longtemps que je navais pas évoqué une anecdote personnelle de la sorte et cest vrai que je ne voulais plus le faire. Mais je ne pouvais pas non plus répondre à Jean-Michel sans passer par un « je » clairement engagé
AURORA
| 8/21/2009
Jean-Michel> Merci davoir pris le temps de cette longue intervention. En fait, rien ne nous sépare dans ce flux didées puisque le fait que des personnes puissent avoir une relation BDSM sans sentiment est quelque chose que je comprends tout à fait. Dans ma vie dautrefois, ma « vie vanille », jai eu des aventures de ce type. Je nen ai ni remords, ni regret. Jai changé à ma rencontre avec Marden. De libertine inconstante, je suis devenue une fidèle barbelée. Ce fut mon choix personnel mais, de toute façon, la jalousie compulsive qui nous habite lun et lautre aurait empêché que nous fonctionnions autrement. En fait, cette manière dêtre nest pas un modèle mais seulement la seule qui nous convenait (à nous). Le BDSM a, par contre, servi de catalyseur à lexacerbation de nos sentiments, de « cet amour-là ». Mais, encore une fois, cette affirmation nest valable que pour nous.
AURORA
| 8/21/2009
Gilles Monplaisir> Si je comprends bien votre commentaire, vous percevez une certaine distance entre nous et notre relation BDSM.
Cette distance, ce recul, je le souhaiterais alors quasiment à toutes/tous. Vivre en 24/24, 7/7, comme certains jurent le faire me paraît confiner les individus dans une gangue qui les sépare alors dune certaine partie de la vie, si importante : lautonomie. Je ne peux pas imaginer que Marden ordonne tout de ma vie, quil gère mon budget, quil choisisse tous mes vêtements, mes menus et mes lectures ou spectacles. Cest dailleurs totalement impossible lorsquil y a un ou des enfants dans laffaire. Le 24/24 vire donc rapidement à la vaste fumisterie, laffirmation pour gogos en mal dimages fortes. Quiconque a un enfant ne peut pas passer son temps agenouillé à vénérer son maître tout comme il ne peut être dans cette sujétion BDSM, même symboliquement, toute la journée. Il y a fatalement des instants où on échappe au statut de soumise (ou de Dominant) pour être la femme ou lhomme que lon est : père ou mère, ami/e de, fils/le de, voisin/e de, sans compter le temps dévolu à la profession Porter un anneau, un branding, un plug en vivant tous ces moments-là ne change rien à laffaire : vient toujours un moment du jour où lon "sort" de son état, de son rôle BDSM.
En revanche si, comme vous le savez, nous ne nous prenons pas au sérieux, nous faisons les choses avec infiniment de sérieux lorsque nous sommes dans notre espace intime. Lérotisme - quel quil soit - nest pas une plaisanterie.
Ceci nempêche pas un zest dhumour : nous avons de grands souvenirs dexpérimentations si ratées, de loupés si loufoques quils ont déclenché de beaux éclats de rire. Jespère vous avoir répondu. Je nen ferai donc pas une autre note, comme y songeait Christophe
AURORA
| 8/21/2009
Marden souhaite apporter un « complément » à ce post puisquil nest pas daccord avec lune de mes affirmations dans ce texte. Comme il est au travail pour 48 heures, je ne veux pas résumer à sa place ce quil men a dit par téléphone de crainte de le trahir encore par mes mots. Il fera donc son commentaire lui-même demain au bas de cette note.
AURORA
| 8/21/2009
Je m'"immisce" -la faute à Cronos et au hasard- pour prétendre qu'en matière de sentiment amoureux, deux êtres doivent se correspondre, et votre parcours à tous deux, par le biais de ce blog, en est une étincelante illustration.
Joel Faure
| 8/21/2009
Quelle belle discussion... Je m'insère donc :D
Ma relation idéale est celle discutée ici, un maître délicieusement dominant à ma rébellion de soumise, le tout dans un écrin d'amour. Si ma description laisse transparaître un brin d'auto-dérision, c'est que je suis loin de rencontrer le "dom" de mes rêves.
En attendant, tel le papillon, je butine aux hommes qui me sont donnés de rencontrer.
Tout d'abord, même sans amour, il me faut une dose certaine d'humour, de confiance, de complicité pour avoir une relation vanille d'un soir. Ensuite, dans le flirt entourant une possible soirée BDSM, je me sens obliger de maquiller que sans amour, je ne peux pas entièrement me donner. A cela, une parade certaine : l'humour.
Alors, quelle place pour l'humour dans la relation BDSM? Tout simplement, pour moi, une parade pour garder à distance le trop grand sérieux qui pourrait s'emparer de la soirée, puis un moyen d'établir une complicité, et enfin, l'assurance que même dans un moment aussi intense, on garde un pied dans la réalité.
(J'étais d'ailleurs il y a quelques mois à une soirée-débat à Paris, une SMunch, comme ils appellent cela, sur le thème "Rires et Châtiments". Le même débat y a été soulevé, mais à mon goût, pas assez discuté.)
Je conclurai en disant que j'applaudis l'intervention de Joel Faure.
Bonne soirée à tous!
Maicalya
Maicalya
| 8/21/2009
Chère Aurora,
Je prends connaissance de votre réactions et des commentaires de vos lecteurs/lectrices qui sont souvent des ami-es.
Je voudrais juste insister sur un point : je partage totalement votre point de vue quand vous écrivez : "cette manière dêtre nest pas un modèle mais seulement la seule qui nous convenait (à nous)". Il me semble que Marden et vous vous vous tenez à cette feuille de route. J'ai envie d'applaudir et d'affirmer que c'est la seule attitude raisonnable. C'est ce cap que je m'efforce de suivre, avec ma compagne, ce qui n'a pas toujours été le cas dans le passé.
Je lirai le point de vue de Marden avec un vif intérêt.
Amitiés depuis le "désert landais", jmdevesa
jmdevesa
| 8/21/2009
Chère Aurora,
Je vous remercie pour cette réponse. Je me posais cette question car une mise en scène sexuelle (SM ou non) peut en effet tourner à la partie de fou rire (la limite est parfois mince entre l'extrême sérieux et le rire).
A vous lire, le SM demande (et j'imagine mal en effet comment il peut être autrement) une distinction très nette entre les différents "rôles" que nous jouons dans notre vie (rôle de parent, de salarié... etc). Par rapport à votre vie "vanille", pensez-vous que votre expérience SM vous ait indirectement amené à davantage relativiser les autres rôles que vous jouez (ou "fonctions" que vous "occupez", si le terme "jouer" vous semble inadéquat). En d'autres termes, est-ce que votre pratique du SM vous a amené à regarder d'un autre oeil (plus détaché) la "comédie humaine et sociale" ?
Amitiés,
Gilles
Gilles Monplaisir
| 8/22/2009
Maicalya>Des ami/es, oui, Jean-Michel a raison. Des ami/es qui vont, qui viennent au gré du temps comme Maicalya passée ce soir nous apporter toutes les couleurs de son témoignage, de sa bonne humeur et de sa sagesse jamais démenties Merci à toi que je connais maintenant depuis si longtemps !
AURORA
| 8/22/2009
Joël>Merci à vous qu'il me semble connaître depuis..toujours!
AURORA
| 8/22/2009
Cher Gilles Monplaisir> Non, cela na strictement rien changé. Je connaissais mes « tendances » depuis mes quatorze ans, ce qui ne ma pas empêchée de rester entièrement fidèle au milieu très engagé à gauche où javais grandi (et donc de connaître très tôt tous les enjeux des « rôles » et « jeux » du pouvoir et de la domination (les grenouilles qui se font plus grosses que les bufs, les batailles de pot de terre contre pot de fer, les féministes se trompant de cibles et jen passe) dans le champ socio-politique, fût-il seulement local (comités de quartier, groupes de militants, syndicats, assemblées de copropriétaires ! etc.) ou dans ma vie tout court. Jai abordé réellement le rivage BDSM à 35 ans et ce fut pour y constater quau-delà des « rôles » rituels, cétaient les mêmes « rôles » et « jeux » de pouvoir et de domination qui sy reproduisaient entre participants dès quil ne sagissait plus de BDSM à proprement parler mais den revenir à la « Comédie Humaine » du quotidien que vous évoquez (bravaches, ténors, hâbleuses, aigreurs, jalousies, trahisons, cancans etc.). Cela na rien changé en moi donc mais cette « découverte », puisque nous parlions dhumour plus haut, ma beaucoup fait sourire.
AURORA
| 8/22/2009
Merci Maicayla. Mais qui êtes-vous donc, chère inconnue du hasard, pour applaudir ainsi à vous en briser les phalanges ? Savez-vous que j'ai le pouvoir de transformer en bonheurs les destins de celles qui prononcent mon nom ? Etes-vous "libre" ou "liberéé" ? Et si nous nous "correspondions", grâce à Aurora ?
Joel Faure
| 8/22/2009
Depuis fort longtemps, je crois et je dis qu « il existe autant de manière de pratiquer quil existe de pratiquants ». Il me semble donc évident quil soit impossible de trouver un consensus qui satisfasse tout le monde.
Moi non plus, je ne crois pas au 7/24 dont certains nous rabattent les oreilles sur des forums. Les psychorigides, aux règles intangibles, droits dans leurs bottes, ne sont souvent pas des pratiquants (à la rigueur des cyber-pratiquants) même sils se gargarisent de la « doctrine ». Et quand bien même ce 7/24 existerait et que certains le vivraient réellement, ce nest plus dune soumise dont il est alors question mais dune personne qui a abdiquée toute personnalité, une carpette. Le contraire de ce que jaime : c'est-à-dire une soumise fière, ayant du caractère et qui moffre sa soumission. « Apprivoiser et non dompter... me faire offrir et non prendre...»
Comme le disait Aurora, (http://auroraweblog.karmaos.com/post/1615) « Lorsque je pense aux « carnets de punition » du style « Jai fait bouillir les chaussettes de mon maître, je recevrai dix coups de cravache », jai pour souvenir du couple fort connu qui les a promus le fait que -lorsquils nétaient pas « en site » mais « en situation » et donc dans leur intimité- ils aimaient surtout échanger les rôles ! Dun autre, tout aussi célèbre, je garde en mémoire quils étaient des parents attentifs et partageant léducation de leurs enfants comme ils partageaient les soucis du ménage : à table, quand le sel ou leau avaient été oubliés, cétait celui qui en était le plus proche qui se levait pour aller les chercher. » La Vraie Vie a des impératifs que le BDSM ignore.
En ce qui nous concerne, ces limites précédemment définies étant toujours ce quelles étaient, il ne nous pas nécessaire je pense de les redéfinir et cela ne veut pas dire quil ny a pas de remise en question. Cela étant, Aurora a assez parlé de nos jalousies respectives pour que je fasse juste une petite mise au point par rapport à son texte. Nous connaissons quelquun qui fait de merveilleuses « dentelles de cire » sur le corps de sa compagne. Ces dentelles ont toujours fait rêver Aurora et javoue ne pas savoir faire. Nous avions donc convenu quà loccasion nous demanderions à cet ami duvrer sur la peau dAurora. Partant de là, Aurora a extrapolé et sest imaginée shibarisée par quelque nawa-shibari de passage. Elle sest trompée... tout contact étant hors de question. Vous noterez quen jouant aux bougies, on ne touche pas la peau de lautre. Pour information, jai failli y laisser les yeux (au moins un) un jour où javais émis la possibilité de faire un bondage sur une autre quelle.
Je ne suis pas absolument sur de la clarté de ma réponse, mais après 36 heures de garde, je mabsous volontiers.
MARDEN
Le M d-AURORA
| 8/22/2009
Ah, la réponse de MARDEN :D Ce que je retiendrai, c'est cette phrase, "il existe autant de manière de pratiquer quil existe de pratiquants", qui est finalement ce que vous m'avez montré tous les deux à travers ce blog (quelque soit sa plate-forme). Ce qui répond quelque peu à la question de Joel Faure : qui suis-je? Tout simplement, une adepte de petit jeux épicés entre adultes consentants, qui a eu la grande chance de tomber, lors de ses balbutiement, sur un blog qui remettait en question la relation BDSM au lieu d'en édicter une quelconque série de règles. Je réponds de moins en moins souvent, AURORA, mais je n'en continue pas moins de vous lire. Votre réponse me fait rougir... moi, sage?! Ce serait bien trop beau! ;-)
Maicalya
Maicalya
| 8/23/2009
Merci, Marden, pour votre commentaire. Il est très clair (et cette histoire de perdre un oeil m'a fait sourire - j'imagine la scène). Bien à vous. Gilles.
Je ne pensais pas que mes quelques mots d'hier allaient provoquer non pas une réponse mais un texte aussi long et argumenté de votre part.
Je vous en remercie car je l'ai lu comme une marque d'amitié, d'une amitié exigeante parce que passant par la "disputation", l'échange, le débat.
Pour l'essentiel, nous sommes parfaitement d'accord. Et cette entente intellectuelle commence par la commune volonté de ne pas généraliser nos vécus ni d'édicter de stupides "lois" en matière de sexualité et de comportements BDSM.
Ce matin, je me contenterai de revenir sur deux points.
Je souhaite bien circonscrire notre seule divergence, celle qui a trait au sexe et à sa disjonction de l'amour. Pour ma part, je pense que l'on peut, en BDSM comme dans la sexualité "conventionnelle", distinguer le plaisir sexuel et les tentatives et essais pour le connaître du sentiment amoureux. De même qu'un individu "vanille" peut faire l'amour avec un(e) partenaire sans songer à se lier à lui/elle dans et par une relation amoureuse, il me semble qu'un sujet BDSM, dominant ou dominé, peut vivre une séance BDSM sans envisager de s'engager dans une liaison "sérieuse". Je pose cette assertion comme une possibilité, une virtualité (au bon sens du terme) de chacun d'entre nous. Maintenant, chacun d'entre nous peut plus ou moins en avoir envie, pour des raisons personnelles psychiques, morales, fantasmatiques, etc. Ou bien même ne pas avoir du tout envie de se laisser aller à une séance ou à une étreinte BDSM avec une personne pour laquelle il/elle n'éprouve rien ou presque dans le registre affectif.
Notre divergence, je reprends votre expression, me paraît bien mince.
Le second point touche au "trio" (le mot est le vôtre) constitué de l'amour, du sexe et du BDSM. C'est ce que je recherche pour moi et dans ma vie. Cette quête a connu bien des égarrements, des déceptions et des déconvenues. Après certains déboires, j'ai été enclin à penser que l'amour éprouvé par un(e) dominant(e) envers son partenaire sapait sa position de maîtrise, en faisait un roi/une reine nue, etc. L'existence m'incite à penser que cette situation survient quand l'autre n'est pas dans l'amour et qu'elle n'est pas propre, elle non plus, à une sexualité BDSM : un couple "vanille" peut être ravagé par de pareilles tensions quand l'un aime et l'autre pas... Je n'ai pas à me raconter, ni "chez vous" ni "chez moi" (j'ai adopté sur mon blog une réserve, que longtemps je n'ai pas observée - et qui a été sanctionnée par une baisse sensible de la fréquentation du site... sourire), mais vous savez qu'avec ma compagne nous essayons de vivre une relation amoureuse intense, associant les sentiments, le sexe et le BDSM, et aussi mille autres choses, comme la complicité intellectuelle, la passion des arts, de la littérature et des voyages, le rire et le partage, etc. Bref, pour user d'une formule qui n'est pas de moi, elle et moi, malgré les kilomètres et les professions qui nous séparent au quotidien, nous nous efforçons de vivre un réel "amour sans merci" mais qui, lui, nous permettra de grandir encore.
Excellente journée, jmdevesa