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auroraweblog
Tout compte fait, je ne peux résister au désir de mettre aussi « Est-ce aimer » (Paroles Alain Bashung/Jean Fauque - Musique Alain Bashung/Arnaud Devos) du même disque « L’imprudence » :


S'il suffisait de partir
Comme un voleur à la tire
Rejoindre là-bas
Les troupeaux de regrets
S'il suffisait de s'offrir
Au premier volcan

Est-ce aimer
Est-ce aimer
Est-ce une escale
En mer Egée
Est-ce un essaim d'abeilles
Au réveil
S'il suffisait d'orner la douleur
D'une plage de silence

J'ai pas souffert
J'ai pas suffi
Là où la rouille n'a que faire
De la mélancolie

Toi aussi tu te noieras
Dans ce désert imbuvable
Toi aussi tu te perdras
Dans de beaux draps

S'il suffisait
De se faire une beauté
Pour retrouver grâce à tes yeux
S'il suffisait de se défaire
S'il suffisait de disparaître
Est-ce aimer
Est-ce aimer
Est-ce aimer
Est-ce aimer

S'il suffisait
D'abolir les écorchures
La peine qu'on se donne pour tenir
Une à une triomphent les ruines

Est-ce aimer

Toi aussi
Tu trembleras
Sous la canicule
Varans vauriens
N'en savent rien

Est-ce aimer
Est-ce aimer
Est-ce aimer
Est-ce aimer
Est-ce aimer

Est-ce une escale
En mer Egée
Est-ce un essaim d'abeilles
Au réveil

S'il suffisait de croire
Les dessous des balançoires

AURORA | 3/20/2009
Jean (Fauque) est un excellent parolier (son album sorti en 2008 est loin d'être négligeable). Aujourd'hui, en l'église saint-Germain des prés, là où mardi Pierre Bourgeade... Avec le même curé ? La même cérémonie ? J'espère que non... jmdevesa
jmdevesa | 3/20/2009
En tous cas, c'est une bonne question.
troll | 3/20/2009
AURORA
merci à toi pour tous ces mots
d'amour
d'amitié.
jeanne | 3/20/2009
Oui "l'imprudence" est un album magnifique mais c'est vrai, à la première écoute très déstabilisant. Tout le contraire d'un album racoleur. Mais après quelle beauté et quelle richesse !

Je viens de voir quelques images de la cérémonie et pour adoucir les choses j'ai trouvé cela :
http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/article/bashung-en-10-videos/
Gilles | 3/20/2009
moi aussi, j'y suis...
fleurdatlas | 3/20/2009
la leçon de bashung, c'est qu'il faut arreter de fumer
qu'eût il encore écrit et chanté sans ce cancer pulmonaire ?...
B l o w n b l u e | 3/20/2009
Blownblue... je ne suis pas sûr du tout que celui qui chantait "je fume pour oublier que tu bois" entrerait dans le discours hygiéniste et moralisateur ambiant...
Gilles | 3/20/2009
tu me cherches toi :)

je dis ça parce que j'aurai bien voulu qu'il vive plus longtemps, et qu'il ouvre encore des voies

hygiéniste et moralisateur si tu le veux ainsi; son état de santé aux victoires n'était quand même pas des plus enviables

je n'aime pas ce genre de fin là
B l o w n b l u e | 3/20/2009
Hola ! Du calme !
Ne serait-ce que par respect ou pour saluer la pudeur de celui qui est resté debout jusqu’au bout, même « dans un état pas enviable » (je te cite) sans vouloir parler de sa maladie…

On ne peut jamais aimer aucune sorte de « fin » pour les êtres qui nous sont chers.

Le problème tient dans ta façon de formuler les choses, Blownblue :
« La leçon de Bashung, c’est… »
Et justement « la leçon de Bashung », à la lumière de sa vie, c’est tout ce qu’on veut mais sûrement pas ce que tu en fais…

La leçon de la vie d’un homme, c’est ce qu’il laisse derrière lui, son empreinte, son sillage, ce par quoi il nous a marqués.
Sinon, en appliquant à un autre ton raisonnement ça donne par exemple:
« La leçon de Rimbaud, c’est qu’il n’aurait jamais dû quitter Charleville »…


AURORA | 3/20/2009
La fin de Carmet fut des plus enviables : il est officiellement mort dans son sommeil, en paix.

Ma façon elliptique de formuler les choses m'a souvent amené à être contredit.
Je le concède volontiers.
"Une leçon de bashung pour moi", eussè-je dû dire, oui; au moment où j'écrivais, comme il n'y avait que cette leçon qui prévalait, et comme c'est moi qui parlait, spontanément, "la leçon de Bashung" ne pose pas de problème d'adéquation à la réalité quant à sa formulation. Le hic, bien sûr, c'est que cette subsomption prend dans le même temps un sens générique qui, lui, est en effet inadéquat.
Cela doit être la nuance qui échappe au nihilisme.
Je vous baise les pieds :)

B l o w n b l u e | 3/20/2009
Et si vous voulez tout savoir, je dois à ce jour à Bashung cinq jours de sevrage.
B l o w n b l u e | 3/20/2009
"On naît aventurier comme on naît poète. On meurt toutefois aussi bien à Tampico qu'à Meudon."
(Pierre Mac Orlan).
AURORA | 3/20/2009
:) tu la sors d'où celle-ci ?
B l o w n b l u e | 3/21/2009
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