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auroraweblog
mon fils n'a pas eu de fessée non plus
mais un jour une paire de claques, il avait 15ans et me faisait un caprice pour une marque célèbre de slip !!!!!!
il ne semble pas s'en souvenir ...
je suis contre aussi contre les chatiments, mais je sais que parfois mes mots d'énervements étaient plus féroce qu'une fessée
et là j'avoue avoir un peu honte à la réflexion...
jeanne | 9/17/2008
J'aime beaucoup " fessée apéritive"; ça donne envie d'en commander une, au prochain resto. Pour les reste, je suis entièrement en accord avec toi. Mon fils n'ayant pas eu de fessée non plus. Dans mon cas, j'en ai un certain mérite parce que je suis et je n'en n'ai aucune honte à le dire, un enfant battu! Oui. Chez mes parents, le martinet "trônait' dans la cuisine, comme une menace permanente. Je me souviens de scènes de violence inouie. Couché dans le hall d'entrée, mon père s'acharnant sur moi, à coups de pieds. Ou encore, lorsqu'il rentrait tard et après le "rapport" de ma mère, il venait me réveiller et m'appliquait, à force de martinet ou de coups de poings, la punition qu'à ses yeux, je méritais. Si mes parents m'ont appris quelque chose, c'est que la connerie et la bêtise existaient. On dit souvent qu'en général, les enfants battus "répliquent" les mêmes schémas d'éducation mais ce ne fut pas mon cas. Certains me disent que c'est parce que j'ai eu l'écoute de ma grand-mère(la pianiste, pour ceux qui s'en souviennent) mais je n'en suis pas sur. Et très vite, froidement, j'ai pris mes distances avec eux, ils sont devenus des étrangers et leur mode de pensée avec. Je n'en n'ai jamais souffert ultérieurement, vraiment. A la limite, je dirais que cette expérience a été bénéfique. J'ai pris conscience très tôt du misérabilisme intellectuel de l'être humain. Le seul regret que j'ai, c'est de ne pas avoir eu de parents intelligents et affectueux. Et lorsque mon fils est "arrivé", il a été élevé dans un univers calme, sensible et affectueux. Et lorsque des reproches devaient lui être adressés, j'ai fait le choix de la conversation, de l'explication, du choix surtout, qu'il avait à faire. Les parents oublient souvent les bêtises qu'ils ont faites eux-même et se montrent intransigeants plutôt que pédagogues! J'ai toujours pensé aussi qu'il m'était difficile de lui reprocher ce que j'avais fait moi-même, mais encore une fois, simplement lui expliquer,encore et encore, les conséquences de ses actes. Aujourd'hui, il a trente ans, et je peux dire que j'ai gagné. C'est un être sensible, affectueux et intelligent(non je ne me la pète pas, c'est vrai).
serge | 9/17/2008
Je refais un tour, en vitesse, pour insister sur un mot. Le choix. Ce mot est omniprésent dans mon vocabulaire. Car il n'est pas question bien sur, de remplacer l'éducation par de la démission ou du laxisme ou pire encore, de l'éducation trop libérale(tiens ce mot sonne de manière différente, dans ce contexte) mais bien de toujours lui présenter l'éventail des choix possibles et lui expliquer les conséquences de ceux-ci, sans en imposer un.Certains comprendront cette remarque car je ne suis pas vraiment d'accord avec une éducation, qui s'apparente à l'école du "NON", qui pour moi est tout au tant, mais plus subtilement...imposée.Le choix et encore le choix et l'assumer.
serge | 9/17/2008
Merci Aurora de cet article... mon impulsivité me joue parfois des tours et je le regrette à la seconde... la fessée est une solution facile et rapide... mais dont on ne mesure sans doute pas les conséquences... pour moi c'était les torgnoles sur la nuque à cause des maths souvent et du fait que je terminerai mes études en LEP!! Bah ya pas de mal, mais ça n'a pas été le cas!
J'ai un peu peur de la tournure politiquement correct que va prendre cette campagne. Bientôt personne n'aura jamais levé la main sur son enfant et tout le monde s'offusquera de ces "violences". Je ne fais pas d'apologie, pourtant il faut parfois montrer les limites et ça semble plus simple de rappeler à l'ordre d'un "clac", il y a des degrés aussi dans la fessée, moins poétiques que les tiens, mais qui vont de la tape sur la main à la "correction", horrible mot! J'ai du moi aussi infliger une fessée de plus de trois tapes à mon garçon qui s'était échappé sur la route dans un cas similaire au tien... Le reste du temps, c'est par facilité j'avoue -je suis donc un monstre- et la lecture de ta note me fait dire que je vais me calmer. L'inquiétude étant de me retrouver sans cet "argument de masse" et... que faire donc pour marquer la limite si les mots ne sont pas écoutés? Mettre au coin?
Acrerune | 9/17/2008
tiens je vais me la péter moi avec mon fils
il est beau intelligent sensible et ...(il m'aime !!! et sais parfois me le dire !)
bref je pense que je n'y suis pas pour rien sauf la beauté of course
c'est sans doute ma vraie belle seule réussite puisque je l'ai élévé en grande partie seule...
jeanne | 9/17/2008
J'ai été enfant battue mais je suis de nature non violente et j'estime qu'en frappant un enfant on lui enseigne la violence. En criant pour se faire entendre on avoue son impuissance. Ni ange, ni démon, il m'est arrivé de crier en élevant mes quatre têtes blondes.. et je le regrette. Je ne les ai jamais frappés. Que j'apprécie la fessée apéritive ou en plat unique, honnêtement je ne pense pas que cela ait un lien avec les raclées reçues enfant. D'autant plus que pour apprécier je n'ai pas besoin d'analyser!
orneylie | 9/17/2008
sans le consentement, fessé soit qui mal y pense
favret | 9/17/2008
Il m'est arrivée de donner des fessées à mon fils : je m'en veux encore.
La fessée vient quand les mots n'arrivent plus, quand on est très fatiguée...et malheureuse. C'était une époque où je l'élevais seule. ( Ce n'est pas une excuse mais une explication).
La triangulaire permet de passer le relais quand on craque et c'est beaucoup mieux ainsi.
Quant aux devoirs, je n'étais pas disponible pour l'aider : j'ai donc embauché un étudiant pour l'épauler ( cela peut peut-être éviter les séances de culpabilisation chez les grands-parents et on rentre directement chez soi ...).
Marie | 9/17/2008
N'ayant pas d'enfant il m'est difficile de parler avec quelque autorité que ce soit sur ce sujet...

Mais pour ma part ça me met mal à l'aise qu'une gouvernement lance une campagne sur un tel sujet... je crains que ce ne soit que le prélude à une réglementation contraignante dans ce domaine... Et surtout le prélude à d'autres campagnes de ce genre... Oh c'est plein de bons sentiments naturellement... et la cause est certainement très honorable

Mais... à ce compte là il n'y a plus de limites... Et demain qu'est ce qui les empêchera de lancer une campagne pour me dire que ma sexualité est malsaine parce qu'il y a eu des faits divers... Ou que c'est pas bien de manger trop gras parce que ça plombe les comptes de la sécu, ou de cloper... Ah ben non, chuis con... c'est déjà commencé ça... Et pour tout vous dire je crains que ça ne fasse que s'aggraver dans les années qui viennent...

Vous trouverez toujours un bien pensant pour déclamer ce qui est bien et mal et pour essayer d'entrainer les autres avec lui... Et toujours un ministre ou un technocrate prêt à l'écouter pour se faire mousser sur un sujet pas trop polémique...

Donc que des assoc militent contre la fessée : oui, et c'est même le rôle de la société civile
Des gouvernements ou l'UE : non... C'est à mon sens la porte ouverte à toutes les dérives... Enfin bon, ce que j'en pense...
doigt de miel | 9/17/2008
Mettons vite les choses au point, je suis tout à fait d’accord avec Acrerune et Doigt de Miel : même si je trouve l’affiche ci-dessus justement parlante, cette note ne se veut pas l’apologie d’une action du gouvernement (qui ferait mieux de chercher à résoudre d’autres problèmes plus graves mais qui n’en prend pas le chemin) ou de l’Union Européenne (à toutes fins utiles, je redis ici que je suis contre celle-ci et que je sais parfaitement les âneries que nous lui devons comme l’interdiction des cicatrisants en poudre par exemple !!!).
Oui cet appel pourrait sans doute prendre des proportions dangereuses s’il allait à un décret etc. et de plus il pourrait en annoncer d’autres à venir qui influent sur notre « privacy ».
Des dérives possibles ? Oui, à coup sûr.

Je ne comptais pas du tout rédiger cette note mais la lecture de la « news » et ces malheureux 9,3 pour cent de « mains dans les poches » m’a « frappée », si j’ose dire, au point de vouloir en débattre.
En fait, si l’on m’avait questionnée, j’aurais répondu que selon moi, en France en 2008 les trois quarts des parents n’usaient plus des châtiments corporels.
Funeste erreur, basée sur le fait que l’on parle peu (même avec ses amis et connaissances) de ce sujet…
Alors, parce que j’ai souvent évoqué la fessée ici et pour être certaine qu’il ne pouvait y avoir d’assimilation, j’ai choisi d’aborder ce thème.
Et je vous remercie d’y avoir participé en nombre.

Pour ma part et quelle que soit ma position, il ne s’agit pas de jeter la pierre à quiconque et je me permets de rappeler que j’ai signé l’an passé la pétition en faveur du professeur du collège de Berlaimont qui avait giflé un élève parce que la couverture médiatique de l’affaire me déplaisait souverainement…
AURORA | 9/17/2008
Maintenant que les enfants ("qui méritent une bonne.... = là, le vocabulaire que produit la main est très vaste") sont couchés et qu'il ne reste que quelques "formes callipyges" à vue :
" "Quand je levai la main pour la deuxième fois,
Le coeur n'y était plus, j'avais perdu la foi,
Surtout qu'elle s'était enquise, la bougresse :
"Avez-vous remarqué que j'avais un beau cul ?"
Et ma main vengeresse est retombée, vaincue
Et le troisième coup ne fut qu'une caresse"
("La fessée" de mon grand ami Georges Brassens, que j'ai très bien connu...)
Joel Faure | 9/17/2008
Je suis très mal placée pour intervenir, puisque je n'ai pas d'enfants. Je n'ai donc jamais eu à en éduquer, et je n'ai pas eu l'occasion de me poser la question. Je ne peux donc baser mon raisonnement que sur ma propre éducation...

Tout d'abord, il me semble qu'il est assez utopique d'espérer que ses enfants ne feront jamais de bêtises, ne désobéiront jamais, ne testeront jamais les limites posées par les adultes, bref, n'auront jamais besoin qu'on leur dise plus que "non" (avec les explications qui y sont rattachées, bien sûr). Surtout quand on n'a pas qu'un seul, mais plusieurs petits diables (moi, j'étais la dernière de quatre).

Il me semble donc que tôt ou tard, on se voit obligé de réprimander son enfant, et là je ne vois que deux solutions : le faire physiquement (par la fessée), ou le faire psychologiquement (en criant, ou en le mettant au coin, bref en lui faisant sentir l'opprobre déclenché par son comportement). Je suis tout à fait prête à croire qu'il y a d'autres voix, auxquelles je n'ai pas pensé.

Eh bien de ces deux voix, je préfère nettement la fessée -rapide, et seulement physique- à l'autre, qui me semble beaucoup plus sévère et douloureuse. J'ai été élevée à la fessée, mais ça fait longtemps que je n'y ai pas pensé. Ce qui me fait encore rougir d'embarras, ce sont les deux fois où mes bêtises ont fait pleurer ma mère.

Alors, tout en gardant de juste proportions (il ne s'agit pas de brutaliser les enfants, que ce soit physiquement ou verbalement), la fessée me semble plus douce que les reproches...
Maicalya | 9/18/2008
« Alors, tout en gardant de juste proportions (il ne s'agit pas de brutaliser les enfants, que ce soit physiquement ou verbalement), la fessée me semble plus douce que les reproches... »
Les mots peuvent faire très très mal, qu'ils vienne de l'enfant à l'adresse de ses parents (ils sont très forts à ce jeu là) ou d'un parent blessé à l'autre, ou a l'enfant.

Je n'ai rien contre la fessée, décidément je ne comprend pas les arguments du « contre ». Surtout si c'est pour remplacer une fessée « tu es allé trop loin, tu savais ce que tu faisais », qui ne fait bien souvent pas mal, ce n'est pas fait pour, par une humiliation verbale ou une punition intenable.
Le pompon étant, dans ce domaine, la privation de nourriture, ou l'envoi au lit seul dans sa chambre.
Deux excellents moyens de générer des angoisses.

Nota : je parle de clique sur les fesses, pas d'enfant battu. Ni même pas de fessée déculotée
ernest | 9/18/2008
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