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auroraweblog
Ouch ! Quelle note et quels abîmes.
Je dois d'abord avouer ne pas l'avoir lu.
Ce qui fait presque de moi un authentique critique littéraire déjà !!!
Non, sérieusement, tu sais quoi : deux personnes ont écrit ce livre. Robe-grillet a voulu relever le défi sadien des transgressions MAIS pour en défendre une qu'il tait à grand-peine, la pédophilie. Son éditeur a écrit la suite par son enrobage comique.
L'un voudrait tout avouer, l'autre veut tout vendre. Le livre doit se situer au croisement de ces deux chemins ...
lesyeuxsanspaupieres | 11/7/2007
passage par ici.
selva | 11/7/2007
Merci pour votre note, Aurora, qui pointe avec justesse la beauté des mots et de la langue.
Mon "entrée dans les mots" s'est fait il y a des années, en lisant, par hasard, Le château de Cène de Bernard Noël. Une révélation. Le Sublime et l'Immonde s'offraient à mes yeux, et bien plus que cela, à tout mon être. Ces mots, ces phrases, qui chantaient sur les pages, révélaient leur beauté par-delà "l'histoire" et lire ce livre m'a offert un espace de liberté intérieure.
Les mots, les livres
Les mots délivrent.
myr | 11/7/2007
"Je me suis toujours demandé si les critiques qui font la recension des ouvrages qui paraissent (ou des nouveaux films) les lisent ou les voient." non pas tous, certains ne voient que le début et pas toujours la fin! certains n'en voient et lisent rien même pas les critiques des confrère à ce sujet, quand j'écoutais le masque et la plume, que je connaissais les films et les oeuvres et que j'entendais ce que lrs critiques en disaient, je me le disais: certain n'ont rien lu ou vu de ce dont ils parlent, effrayant! (même pas lecture en diagonale!)

mais si une femme peut écrire les romans de son mari ou de son ami et inversement, tout le monde sait ça! et je parle en connaissance de ... mais revenons à RG!

bien AURORA, bien!
fleurdatlas | 11/7/2007
Vous m'avez fait sourire Aurora, avec votre description des critiques littéraires ou cinématographiques. Certains affirment même que les Bienveillantes ne doivent leur Goncourt de l'an dernier qu'au fait que nul n'a osé en lire les 900 pages et que tous ont craint que leur confrères ne l'aient fait. Donc les louanges furent unanimes.
Quoi qu'il en soit, vous m'avez donné envie de lire cet opus de Robbe-Grillet. Et de celà je vous remercie d'avance.
KeyserSoese | 11/7/2007
Le seul bémol majeur que l'on puisse trouver est l'apologie de la pédophilie. Mais, au risque de m'attirer des foudres, je pose cette question : ne serait-il pas intéressant de s'interroger sur ce qu'est "la maturité sexuelle" ?
J'ai lu dans l'un des innombrables commentaires du blog de Pierre Assouline (qui éreinte ARG) ceci :
"Ici, on le voit descendre [Robbe-Grillet] dans des caves d'abord insoupçonnées, et que l'on se figure aussitôt criminelles, bondées de "belles captives". L'hôte n'en remonte que des bûches, car il gèle, avec des gants de daim, car il est écrivain."
Joel Faure | 11/7/2007
Je m’étais promis, Joël, de ne pas intervenir sur mes commentaires à cette note.
Mais je ne peux laisser passer votre mot « apologie » car il m’engagerait si je me taisais, étant donné que je « défends » l'existence de ce livre, même s’il est loin d’être le meilleur Robbe-Grillet.
Voici donc la définition de :
Apologie : discours, écrit visant à défendre, à justifier une personne ou une doctrine au moyen d’arguments.

Le roman de Robbe-Grillet ne peut entrer dans ce cadre - nulle part je n’y ai vu trace de la moindre défense, justification ou d’une quelconque argumentation.
De plus, non content de n'être pas un essai, ce roman est une narration très froide, très distanciée qui ne peut en aucun cas être soupçonnée de vouloir faire du prosélytisme.
AURORA | 11/7/2007
Je reconnais qu'"apologie" est un bien grand mot. Je le retire.
Joel Faure | 11/8/2007
C'est une déformation de notre pensée contemporaine sans doute... Si on en parle c'est qu'on est pour... (même si on dit qu'on est contre!) S'il dit ne pas être amoureux de sa mère, c'est qu'il l'est!
Si ça passe à la télé, c'est que c'est vrai. mais je m'éloigne, tellement qu'ici je n'ai pas de librairie française pour satisfaire ma curiosité... souffrance.
Acrerune | 11/8/2007
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