BDSM Réflexion: Y a-t-il une limite d'âge pour les soumises (et pour les maîtres)?

je me souviens d'une soirée il ya fort longtemps chez Doma , à La haye . Les deux seuls couples "habillés" pour l'occasion était le mien, et celui d'un homme dom et d'une femme soumise d'environ 80 ans . Ils s'aimaient visiblement et étaient très beaux à voir . Non , je ne suis pas de votre avis , bien que n'étant plus adepte de ces jeux mais ceci pour des raisons toutes différentes et très personnelles . Bonjour à vous .

belle ta note sur le temps
et sur ses marques
j'espère aussi un retour thriomphant à cette femme
mais je n'y crois guère

Chère Aurora, votre texte me touche énormément. J'ai 51 ans. Et je souffre beaucoup de l'image que j'ai de moi. Beaucoup continuent de dire que je demeure "pas trop mal" pour mon âge. Toutefois, je sais. Je vois. Je sens. L'autre jour, je suis retourné sur un chat BDSM et j'ai réactivé une annonce. Je l'ai très mal vécu. "Universitaire, 51 ans..." Immédiatement, j'ai songé aux images que la lecture de ces mots pouvaient susciter chez des femmes, des hommes, plus jeunes. J'ai eu le sentiment d'un printemps en fuite, d'un été en déroute. Je ne retourne plus sur ce chat. Je n'aimerais pas qu'on dise de moi que je suis un "vieux beau", je ne veux pas m'échiner à "faire jeune". J'ai mon âge. Et j'en suis triste. Bonne journée, néanmoins. JM.

Votre histoire me touche aussi. Elle me rappelle le repli qu'avait fait une "dominatrice professionnelle" : sur son site, elle indiquait clairement qu'elle arrêtait définitivement ses activités, et, plus trivialement, "mettait tout de son matériel de domination" en vente.
A 45 ans bientôt (le 5 octobre), je suis passé par tous les questionnements quand à ma "vie sexuelle" : fétichiste rougissant et inavoué, soumis clandestin chez les "filles pour tous", "dominateur" d'opérette...
Voyez ce qu'il reste : un recul littéraire et non un reniement...
Je crois qu'on passe par des doutes, puis qu'on revient vers ses envies...
Le livre de Joël Hespey "SM" est en cela très révélateur... Il faut lire ou relire cet ouvrage que je tiens pour majeur...
Quand à la dame de votre histoire, quel que soit son âge, je reste persuadé qu'elle revivra son émoi originel... d'une manière ou d'une autre...
Quand à vous, Aurora, vous ne risquez absolument rien : vous êtes "irrémidablement guérie" de toute tiédeur !
Et avec quel panache !

parmi les annonces de soumises, on trouve un certain nombre d'annonces de femmes de plus de 50 ans, parfois novices, d'ailleurs. je pense que les raisons pour lesquelles certaines arretent sont tres diverses, quelque soit leur age...cette femme estime peut-etre qu'elle a fait le tour de la question. en tout cas, la duree de la sexualite est variable, je crois qu'avant-hier, aux nouvelles j'ai entendu que plus d'un quart je crois (ou etait-ce plus?) de personnes de plus de 75 ans avaient encore des rapports sexuels.
la femme dont vous parlez renonce peut-etre (a quoi? pas sure qu'elle le sache elle-meme) mais peut-etre omme vous le suggerez ne fait-elle qu'une pause pour mieux se resourcer.
lorsque je fais mes bagages, il m'arrive regulierement d'oublier d'embarquer une chemise de nuit, pourtant j'en porte une a la maison et il m'est arrive d'oublier de prendre des sous-vetements une fois. j'avoue que je voyais derriere ces oublis une simple manifestation de mon etourderie...mais qui sait.
vous ne serez peut-etre pas toujours soumise Aurora, mais cela n'aura peut-etre rien avoir avec une quelconque limite d'age, ce se fera selon votre parcours de vie.

le rapport que l'on peut avoir au (vieux) corps de l'autre depend sans doute de facteurs "cerebraux", de tout ce qui accompagne notre vision de ce corps - notre desir lie a sa personne/son ame etc. je pense que plus un etre est superficiel, plus la personne qu'il desire l'est aussi, plus la plastique sera importante et a l'inverse, plus les deux etres ont une relation profonde, plus le desir embellira les imperfections dues a l'age ou au physique. c'est ce qui permettra aux femmes et hommes de plus de 50 ans d'avoir de belles relations erotiques et heureusement...de voir certaines femmes qui sont belles et desirables a 60 ans sans le recours a la chirurgie esthetique me permet d'avoir moins peur de vieillir...

"Et bien, seulement parce qu?il assure que cette loi est tout aussi valable pour les hommes que pour les femmes, pour les dominateurs que pour les soumises?

C?est rassurant au moins !"

Ce serait, en effet, très rassurant, mais je ne suis pas absolument convaincu que ce soit le cas : si l'âge est un facteur rédhibitoire pour une soumise (un certain genre de soumises, du moins), je vois mal en quoi c'est un obstacle à la domination. Le culte de la maturité (confinant à la gérontophilie la plus trouble) que l'on retrouve dans certains pays associe souvent à ces papys décadents l'image de dominateurs cradoques. Au-delà du cliché, je pense que l'âge est un problème plus tolérant avec les dominateurs que les soumises. L'essentiel des dominateurs (que je ne connais que par leurs textes) semblent peu intéressés par mon petit plaisir sain de saloper ce qui est beau quand je suis si laid, et d'écraser ce qui m'est supérieur par une force brutale, proportionnelle à mes envies de régression/transgression. Certains doms ont tenu à se désolidariser de mes penchants en m'indiquant (d'après ce que j'en ai très modestement compris) qu'il s'agissait, d'éduquer, non de dresser, de "pousser l'autre à rendre le meilleur de lui-même". Et il faut avouer qu'il est difficile de prétendre éduquer une femme normalement intelligente de plus d'un certain âge. La vieillesse est sans doute plus clémente avec certains maîtres, qui gagnent en expérience ce qu'ils perdent en beauté, et qui leur confère une aura de sénilité obscène qui plait dans certains cas, quoiqu'on en dise.

Je crois qu'au-delà d'une limite d'âge propre BDSM, il s'agit de la limite d'offre/demanden présente dans toutes les relations humaines. Les forums d'annonces révèlent bien cette limite : il y a une réelle demande de "vieux cochons dominateur. Roger, 55 ans", et une plus faible pour les "belle écolière soumise de ... 53 ans".

J'ai eu cette discussion avec une femme soumise rencontrée par hasard sur le net. Elle craignait, vu son âge d'être -selon ses termes - "mise à la poubelle" par un dominant avide de chair fraîche.
Il m'est arrivé aussi de croiser une dame qui la cinquantaine approchant et craignant de perdre de son charme et de sa séduction s'orientait vers le sm comme un pis-aller. Elle tentait en quelque sorte d'offrir ce qu'elle aurait refusé de faire plus jeune.
Pour ma part je n'envisage pas une relation bdsm hors d'un lien amoureuix (aie, aie ,je vais me faire agonir d'insultes) entre les personnes. Donc je ne vois pas ce que l'âge vient y faire, je suppose qu'avec le temps, la liaison évolue, et que si l'amour perdure,les formes que prend sa manifestation changent.
Par contre, si le but du SM est social : exhiber sa soumise comme un trophée, concourir dans les soirées branchouilles, là il importe d'être jeune et en forme.
pour finir, je dirais aussi que pour certains le SM est une phase de leur sexualité, qu'ils y entrent et puis en sortent au fil de leur évolution personnelle. Ce qui bien sûr relève de leur choix et de leur liberté.

Ben moi, je dirai que si la relation D/S est une relation d'amour et de respect.... le limite d'âge n'est pas importante...
Evidemment, si le but est d'exhiber sa soumise... c'est différent, mais .. très peu pour moi ....

Pourquoi toujours élever ses goûts au rang de vérités générales ? Pourquoi, dès lors que la relation est basée sur "l'amour et le respect" la limite d'âge cesse d'être importante ? Est-ce si indécent d'imaginer un amour où l'âge compte ? N'y a-t'il que les monstres pour qui l'âge et l'amour peuvent être incompatibles ? C'est agaçant à la fin ...

j'interviens rarement ... mais ...
ne surtout pas réver, le shibari devient franchement intolérable à partir d'un certain age ... , les rhumatismes s'avançant en général avec les premiers cheveux blancs , et ne se masquant pas au botox ou à la teinture ...
et comme le catalogue de figures imposées de pas mal de "petits doms" exclut toute adaptation de la partition aux douleurs articulaires ...
mieux vaut sortir de scéne sur un ultimt pied de nez ... et basta ...

Chère Licorne,

Tout d?abord, permettez-moi de vous dire combien je suis heureuse de vous relire.
Toutefois, vous ne pouvez pas dire que vous « n?êtes pas de mon avis » puisque je me suis bien gardée d?en donner un dans cette note.
La fin du blog que j?évoque m?a laissée stupéfaite parce que je pensais à Alain Robbe-Grillet ainsi qu?à sa femme, Jeanne de Berg, et à l?âge qu?ils ont, eux, justement.
C?est toujours quand je doute le plus moi-même sur un point précis que je pose la question aux autres sur ce blog, comme je le faisais autrefois sur les forums chez C.T.
Et je vous remercie d?être venue me répondre ici comme là-bas autrefois?

Jeanne, Joël, JM Devesa : Pardonnez-moi de vous « englober » en ce trio mais je tiens à vous adresser à tous trois un signe spécial pour votre fidélité et plus que tout pour la sincérité, l?intelligence et la sensibilité de vos interventions qui donnent à mon blog le ton que j?aime et qui m?incitent à le continuer encore un peu malgré tout, le temps précieux qu?il me « mange » et la précarité de son hébergement chez U-blog.

KeyserSoese : Comme cela arrive souvent, je partage votre point de vue (la relation BDSM comme un lien amoureux qui évolue au fil du temps et de l?âge) de A à Z.
Vous évoquez, en une autre ouverture, le choix du SM comme un pis-aller chez certaines femmes qui ne se sentent plus sûres d?elles, passé un certain âge. Il y a une page atroce à ce sujet, peut-être justement de par son réalisme, dans « Les particules élémentaires » de Houellebecq?

Columbine : Vous avez parfaitement examiné l?ensemble des aspects que soulevait ma question. Je ne la posais pas ici à titre personnel mais général et, comme vous le dites, je ne serai peut-être plus un jour soumise mais pour une tout autre raison.
Je l?ai d?ailleurs développé précédemment : si ce qui me lie à M. devait s?éteindre un jour, je retournerais vers le monde « vanille » sans hésiter. Je ne m?imagine pas du tout recommencer à courir les « chats » BDSM à la recherche de ?Mr Goodbar? en connaissant désormais par c?ur la faune qui y traîne!

Teberli : Amour et respect, oui. L?âge n?y a en effet que faire.

Purif : La question « tabou » à lire en filigrane aurait pu être ainsi formulée « Y a-t-il une « libido » spécifique au BDSM qui entraînerait de facto une limite d?âge ? ».
Vous ne tournez pas autour du pot et y répondez dans un sens contraire à celui des autres commentateurs ainsi qu?à celui de l?intervenant italien que je citais.
Vous pensez que le temps n?a pas de clémence envers les femmes dans ce monde du BDSM mais qu?il en a pour les hommes.
Sur tout ce que vous avez posté, je ne puis vous donner raison que sur un point. Moi aussi, dans ce qui constitue le théâtre SM, j?ai du mal à imaginer un jeu avec une « écolière » de 60 ans.
Mais ce type de « jeu de rôle » est le pire des clichés BDSM. Comme la table du gynéco ou la pièce à pipi.
Il faut penser au-delà de ces clichés. Le jeu de l?écolière, je le trouve déjà ridicule quand les acteurs sont jeunes?C?est tout vous dire !
Et puis, si je confirme que la demande (faite en toutes lettres sur un profil ou une PA) n?est pas très grande en ce qui concerne les femmes soumises de plus de 50 ans, je peux tout aussi bien certifier n?avoir jamais lu (même formulée différemment) d?annonce de « vieux cochon dominateur Roger 55 ans » qui fasse se pâmer les hordes féminines, jeunes ou vieilles?

Les Marques : J?apprécie votre passage. Que vous interveniez rarement importe peu. D?autres choses continuent à nous lier. Je pense que, vous comme nous, avons eu en ce 11 septembre la même émotion qui traverse les ans en songeant à Salvador Allende et à ses proches encerclés dans la Moneda ou entraînés vers des stades.
Votre message m?embarrasse en tant que femme.
Il n?est pas faux d?un point de vue « pratique » mais que dire alors de l?univers vanille ou le bedon bedonnant de ces messieurs tend, « à partir d?un certain âge », à faire recourir de plus en plus à la position dite de l? « Andromaque » même si nous, nous sommes restées plutôt légères afin de ne pas terminer « écrasées » et? sans jouissance ?
Faut-il alors sortir de scène sur un ultime pied de nez (femmes mais hommes aussi) de tout type de sexualité ?

Ma question (celle que j?ai précisée à Purif quand je me suis adressée à lui) demeure donc ouverte à qui passera s?il a quelque chose à dire !

"La question « tabou » à lire en filigrane aurait pu être ainsi formulée « Y a-t-il une « libido » spécifique au BDSM qui entraînerait de facto une limite d?âge ? »."
Et ma réponse en caractères gras fut : oui : la limite de la désirabilité. La libido s'éteint quand on est plus capable de la faire partager chez la plupart des individus "sains".

"Vous pensez que le temps n?a pas de clémence envers les femmes dans ce monde du BDSM mais qu?il en a pour les hommes."
Non, je pense qu'il en a pour les dominateurs/trices et pas pour les soumis(es). Ma réponse est d'ailleurs à relativiser : il en a MOINS pour un CERTAIN genre de soumises (celles là-même du cliché écolière).

humm ... au fait, comment faire pour ne pas me faire refouler pour spam ? Je n'arrive pas à poster la suite de mon message.

"Et puis, si je confirme que la demande (faite en toutes lettres sur un profil ou une PA) n?est pas très grande en ce qui concerne les femmes soumises de plus de 50 ans, je peux tout aussi bien certifier n?avoir jamais lu (même formulée différemment) d?annonce de « vieux cochon dominateur Roger 55 ans » qui fasse se pâmer les hordes féminines, jeunes ou vieilles?"
Et bien moi qui ne prétends pas saisir parfaitement même le concept de BDSM au sens où vous semblez l'entendre, j'ai fréquenté assidument de nombreux sites d'annonces et rencontres, placés sous les signes, souvent trompeurs, du "libertinage", "BDSM", et d'autres plus classiques. Je me suis beaucoup intéressé (devant mon insuccès risible) à la réalité statistique de l'offre et de la demande sur ces plate-formes, et suis allé jusqu'à constituer un florilège des annonces les plus drôlatiques, affligeantes, dégueulasses et racoleuses, et de leurs réponses. J'ai été surpris par les méthodes marketing du "Roger, 55 ans" (dont j'ai repris l'annonce textuellement, après l'avoir cependant abrégée, par décence) qui, s'il n'éblouissait qu'une fille sur cent, restait le "ramoneur" le plus demandé de Paris Vivastreet (gros sites d'annonces en temps réel). Grâce à des offres très ciblées (quitte à en faire plusieurs différentes), essentiellement. Vous ne me croiriez pas si je vous décrivais les pièges dans lesquelles les pratiquantes BDSM (encore une fois je ne parle que des femmes qui se réclament du BDSM) peuvent parfois tomber.

Aurora ... nierez vous qu'il puisse y avoir un certain plaisir parfois à être écrasé ? :-)

vous savez bien que je pense que tout est possible quand le désir domine, le désir et un peu d'intelligence de l'autre ... de cette intelligence qui pousse à ne pas exiger le trop douloureux ( et nous savons que la vraie douleur peut être plus dans l'incapacité à faire ce que l'autre demande que dans la douleur physique ) ...
Je pense que le temps est bien plus "indulgent" que bien des bétises ...
J'ai connu, il y a bien longtemps de vieilles libertines ( au sens trés XVIII siécle ) qui avaient décidé d'écouter leur cerveau plutot que leur corps ... mais c'était avant ce retour de "l'animalité"génétique de la femme qui me terrifie ...

(Je suis navré, très chère Aurora, mais je ne peux poster la partie la plus courte qui constitue toutefois l'axe central de ma réponse). J'ai beau casser les "acronymes" BDSM, etc par l'insertion de points et autres espaces, Ublog semble m'avoir placé dans la catégorie "spammeurs".

Deux précisions:

Le très bel avant-dernier commentaire est de "Les Marques" qui a oublié de signer!

J?en ai aussi reçu un autre par mail d?un commentateur désirant l?anonymat et qui me citait, côté hommes, le douloureux roman de Romain Gary « Au-delà de cette limite, votre ticket n?est plus valable ».
Superbe lecture à laquelle j?ajouterai celle, qui va de pair, du « Au-delà du fleuve et sous les arbres » d?Hemingway?


Je ne peux rien faire pour vous, Purif, ce n'est pas le mot BDSM qui bloque dans votre message mais autre chose.
U-blog (qui a un filtre anti-spam plus que désuet) considère des ensembles de lettres comme tels.
Ainsi, comme à une époque nous étions assaillis de pubs pour des CaSiNoS OnLiNe, aucun de ces mots ne passe et "amalGAME" non plus parce qu'il contient "GAME".
Il faut modifier la casse en ajoutant des majuscules où on veut...car les spammeurs postent en minuscules...

Et à part ça, Purif, si ce que vous voulez me faire admettre c'est qu'il y a de tout dans le monde BDSM, des dominateurs queutards de première et des soumises sans cervelle, vous êtes mal tombé, il y a des années que je le répète ici.
Et ce n'est pas une question d'âge!
Mais ce n'est pas non plus le sujet de cette note...
Pourriez-vous avoir l'obligeance de respecter celui-ci?

Je voulais vous faire admettre qu'il y a de tout, mais surtout des dominateurs queutards et des soumises sans cervelle dans le BDSM, et que c'est donc, pour beaucoup une question d'âge. La relation BDSM moyenne étant basée sur des clichés type "écolière", le fait que l'âge de l'écolière en question constitue une limite (ce dont vous avez convenu) n'est pas un détail mais une réponse au sujet de ce topic : oui, il existe un âge-limite pour l'essentiel des représentants du BDSM, mais surtout pour les soumises. Avis semble-t'il peu partagé et discutable, mais en plein sujet.

euh, Les Marques, vous pouvez elaborer le concept d"animalite genetique" chez les femmes? je suis curieuse, en temps que femme biologiste :- )

oups désolé pour mon oubli de signature ... étant un peu crevé hier soir suite à un déménagement en cours ...
lsur "l'animalité génétique des femmes" ... c'est surement un terme trés inapproprié ( du point de vue de la biologiste ) qu'un provocateur comme moi utilise volontier pour exprimer son ras le bol de ce courant de pensée qui tends à réduire la femme à quelques hormones ou tout au moins son fonctionnement intellectuel ...
i cette dictature de la maternité, par exemple, qui pousse à dire "tu n'as pas eu d'enfant, tu peux pas savoir" mais qui laisse entendre "tu n'est pas une femme" ... cette dictature de l'instinct maternel qui fait que les quelques jeunes mêres qui ne s'en sentent pas pourvues se considérent comme des monstres ... ben désolé, je pense qu'une femme n'est pas une chatte qui bouffe les excréments de sa progéniture , et la couche est pas toujours ragoutante ... etc ...
alors , hein, je crois plus à la force de l'esprit ... mais je dois aussi être un monstre :-))

donc, pour résumer, le concept d'anmalité génétique ( que l'on retrouve dans certaines pubs ciblées mais pas que ... ) , je dirais que c'est l'aliénation de la femme version new-look ... ou tout au moins l'un des outils de son émergence ... un pur produit "culturel" ... pour faire définitivement passer à la trappe certaines revendications d'égalité , de liberté, de droits ...

Sur un premier point je ne vois pas ce que l'âge a à voir dans cela....mon amie en a 49 avec un fort tempérament et moi 10 de plus....et nous vivons cette relation de la meilleure façon qu'il soit c'est à dire en couple après avoir connu l'autre voie. D'autre part "éduquer" une gamine et la laisser au bord du chemin destructurée, c'est le travail d'un petit maitre (sans majuscule) et pas dans les valeurs du bdsm? car bien souvent l'aventure se termine comme cela. Patrick-Charles

Curieusement je me suis depuis un certain temps posé cette question. Peut-être parce qu'il y a environ cinq ans j'ai subi une opération chirurgicale qui m'a incitée à m'interroger sur 'mon corps' et son vieillissement.
Supporter certaines pratiques avec quel corps? Je crois que ce n'est en aucun cas lié au BDSM mais au simple vieillissement de la chair, à notre capacité à se 'voir' et à se 'percevoir' dans l'oeil de l'autre. Je sais que je dirais adieu au sexe, à ses plaisirs, un jour, certainement. Je ne suis pas sûre que cela m'attriste; je ne souhaite pas y arriver trop vite, mais cela ne m'inspire pas de vrai désespoir. Un temps pour tout...

La beauté réside effectivement dans le regard de l'autre ...
L'âge et le vieillissement des corps n'ont rien à voir avec les plaisirs donnés et ressentis, BDSM ou pas. Du moins pour le/la "partenaire" ... car la perception que nous avons de notre propre image est une toute autre histoire ...
Nous changeons, nous évoluons. Pourquoi serait-ce en mal ? Pourquoi serait-ce un mal ?
Le plus important est de s'accepter au moins autant que "l'autre" nous accepte ...

Longtemps que je n'étais pas passée et je tombe sur une de mes plus pressantes préoccupations. Je suis la maîtresse d'un adorable soumis de 24 ans de moins que moi et j'approche à toute vitesse de la soixantaine. Je me dis tous les jours que je dois le laisser partir, que je n'ai pas le droit de lui imposer mon corps vieillissant. Pour retarder l'échéance, je lui bande les yeux. Mais je sens que je vais devoir me résigner et renoncer, comme elle...

J'ai aimé tous vous lire, pas que je suis préoccupée de mon âge (38ans) mais de la situation de mes désirs, celui dit Mon ami puis certainement Maitre. Je découvre sur internet vias vos blogs un monde qui est "le mien" sans le savoir.
oui, la vie normée et hormonale font un semblant d'une vie qui doit être déja inscrite (BACC, flirt, boulot, mariage, enfant et j'ajoute maintenant divorce et "recomposition"
La limite me semble celle du corp comme le souligne Nush, la peur d'avoir mal ou de ne plus pouvoir "évoluer" .
Pourquoi dire ou mettre une limite, qui doit se permettre de juger de nos envies, les lois, les devoirs, les autres ?
Ma limite avec un homme, et non dans le BDSM ( ou je suis novice), et dans le non respet et la moquerie ( n'en déplaise là aussi à des idées préconçues)
Merci

je lis, j'essaye de comprendre, je ne goûte pas les jeux amoureux BSDM mais les propres jeux amoureux que nous avons mon mari et moi, et bien que vieillissant chaque jour l'un comme l'autre, je souhaite que s'ils évoluent, car tout évolue et c'est sain et normal, ils ne cessent jamais d'une manière ou d'une aure, adaptée à notre âge et à nos capacités physiques (ce détail n'est pas vain en ce qui me et même nous concerne tous deux)
je souhaite qu'aucune dégradation du temps ou de santé ne vienne à bout de l'expression magnifique et inventive de notre amour

j'en souhaite tout autant à chacun et chacune

(coquille: il fallait lire"d'une manière ou d'une autre" quoique aure se rapproche d'aura et d'aurora et d'aurore et d'ores et déjà, et d'or)

la photo est sublime et si je n'(en avais jamais prise qu'une dans ma vie j'aurais voulu que ce fut celle ci (connotation esthétique et autobiographique, mais ni doloriste, ni soumise)

pourquoi est-ce que je ressens souvent un sentiment, non de jubilation ou d'amour sourdre de textes parlant de BSDM ou de la manière de le vivre, je ressens en fait une indicible nostalgie et mélancolie, tristesse lourde qui me rapproche d'un étrange film (étrange pour moi) Mort à Venise
en lisant certains textes je crois sentir la fadeur croupie de l'eau des paluds et ça me remplit de froid, jusqu'à l'intérieur de mes os
tu sais aurora que je suis directe et franche comme l'or
ce n'est pas une critique envers quiconque mais un vécu, une impression vécue que je transmets en toute humilité et sincérité
elle m'a encore assaillie à la lecture du passage où tu décris ce que tu as compris de l'histoire de la blogueuse sur le site italien