BDSM Marqui-Sade de fin d'été (3): Goûter chez le (vrai) Marquis...
AURORA | 9
| 9/2/2007
"sincèrement je crois que tout ce qui peut faire connaître Sade et son ?uvre est une bonne initiative?"
Certes. Mais la vérité est que très peu de choses peuvent faire connaître Sade et son oeuvre. Boules de neige made in Taiwan ou pas, il est probable que quelques soient les initiatives de CARDIN ou des descendants de Sade, ils feront essentiellement découvrir le mythe grotesque plus que l'homme ou l'oeuvre. L'essentiel des lecteurs sérieux ayant eu l'occasion de tomber sur SADE (qui est un bloc incontournable de la littérature francophone), ceux qui risqueraient de le découvrir au détour d'un musée, fût-il "sponsorisé" par les descendants de Sade, ne pourront être intéressés que par la caricature. Tous ceux capables d'apprécier l'oeuvre connaissent déjà Sade.
Purif
| 9/3/2007
Aaaah, je dois dire que la boule de neige avec un petit fouet tressé dedans, "souvenir de Lacoste", c'est une idée très kitsch qui me séduit pas mal ;-))))
Idalie Felix
| 9/3/2007
Vous m'avez donné envie d'en savoir un peu plus sur le château de La Coste, "à 40 kms d'Avignon". D'aucuns disent que le château ne servit que de "foyer" tranquille à Sade, d'autres qu'il fut le théâtre (au sens propre et au sens figuré) de grandioses orgies... Qu'en est-il du fameux "crâne" de Sade ? C'est vous le possédez, Aurora ?
Joel Faure
| 9/3/2007
Au fait as-tu vu "Swimming Pool" de François Ozon? Ca se passe dans le Lubéron et il y a qq scènes qui ont été tournées à Lacoste... il y a même des scènes tournées au Chateau, mais elles ont été coupées au montage et figurent dans les bonus de l'édition collector. ^^
Dahlia
| 9/3/2007
pourquoi te voiler ...on sait bien que c'est pas toi qui as mis le feu !
l'aube saine
| 9/3/2007
Bonjour, Chère Aurora,
Je me réjouis de vous lire car j'en déduis que, depuis 2003, l'été, date de ma dernière venue à Lacoste, les choses ont beaucoup avancé, et plutôt en bien.
J'ai gardé un mauvais souvenir de cette visite, où ma compagne d'alors et moi avions été mal reçus par les gens autour et du Château.
Mais il est difficile (et périlleux) d'énoncer une "vérité" à partir d'une expérience ou d'un seul souvenir.
Bonne journée, JM.
jmdevesa
| 9/3/2007
Purif: "Tous ceux capables d'apprécier l'oeuvre connaissent déjà Sade." Certes, mais il faut peut-être penser AUSSI à l'avenir. Si le goût littéraire des jeunes est proportionnellement égal à la qualité de ce qu'on trouve dans les Top Ten des ventes de bouquins aujourd'hui, il y a un GROS travail pour leur apprendre à connaître et peut-être à aimer Sade.
A tous les autres: merci de vos visites.
Aurora-maman de passage en coup de vent en cette veille de rentrée.
AURORA
| 9/3/2007
Ce qui m'a toujours beaucoup amusé,dans le "soixante-huit-isme et ses sequelles éternellement réchauffées à travers les mêmes fantasmes,ce sont ses étranges fascinations. Que vous saliviez "au nom de la liberté" sur la mémoire d'un piètre écrivain qui profitait de son statut d'aristocrate pour massacrer des pauvres filles du peuple,qui se prostituaient pour bouffer et non pour "se soumettre" comme vous dites, relève au fond du même "gauchisme" qui faisait saluer ici,il y a quelques jours,la mémoire d'un des plus grands criminels de l'Histoire,en la personne du sieur Mao Tsé Toung. Vous ne vous étonnerez donc pas si,à l'image de Raskolnikov s'agenouillant devant Sonia et la misère humaine,je prend la liberté de me prosterner devant vous et la connerie humaine, dans le pire de ses retranchements qui consiste à tout oser, pour croire que l'étiquette "de gauche" peut tout absoudre, et surtout le pire...
Dalbian
| 9/4/2007
Dalbian> Qu?est-ce que c?est que ce galimatias auquel je me sens obligée de répondre en un soir où j?ai bien autre chose à faire?
Que vous jugiez Sade comme un piètre écrivain est votre droit le plus strict. Question de goûts. Moi, je suis fascinée par son style. On n?en discutera donc pas.
Que vous écriviez qu?il a « massacré » de pauvres filles du peuple est historiquement faux. Sade n?a jamais été un meurtrier : vous confondez ce qu?il écrivit et ce qu?il vécut. Qu?il ait fréquenté les bordels de son époque et été excessif en ses actes est une vérité. Cependant, il ne l?était pas plus que d?autres. Certaines biographies de « Grands » laissent pantois quant à ce que qu?ils y pratiquaient. Je vous fais noter au passage que personne n?a jamais dit ni ici ni ailleurs que les prostituées allaient s?y « soumettre » de leur plein gré. Mais je ne condamnerai pas plus Sade que Restif de la Bretonne (qui soit dit en passant se détestaient cordialement, Restif publia même une « Anti-Justine ») pour avoir traîné dans les « petites maisons » de leur temps pas plus que je ne condamne les « clients » des prostituées actuelles. Je suis assez féministe pour penser que le problème se situe à un autre niveau et ce n?est certes pas moi qui vais résoudre un tel fait de société.
Ensuite, il ne me viendrait jamais à l?idée de situer Sade à gauche, ce serait un non-sens, un anachronisme, bref une ânerie de taille. Quant à ceux de nos contemporains qui l?ont analysé, aimé ou défendu, ils n?étaient pas tous non plus de gauche : songez à Camus, à Cocteau et Paulhan?
Pour finir, je suis sidérée par l?une de vos remarques : je me demande où vous avez été pêcher une quelconque apologie de Mao sur mon blog. Et d?une, je suis absolument certaine de n?avoir jamais parlé de lui, ni même seulement cité son nom et de deux, je n?ai jamais été maoïste mais vraiment, vraiment pas. S?il me fallait, le couteau sous la gorge -et non entre les dents- choisir une « parenté » politique parmi les dinosaures qui vous affligent, c?est plutôt Trotski que j?irai chercher. Pour moi. Mais sans le mêler à Sade d'une quelconque manière.
Encore une chose: la redécouverte sadienne date de bien avant 68, on la doit en grande partie aux surréalistes et l'édition première de l'intégrale de ses oeuvres commença en 1947.
Certes. Mais la vérité est que très peu de choses peuvent faire connaître Sade et son oeuvre. Boules de neige made in Taiwan ou pas, il est probable que quelques soient les initiatives de CARDIN ou des descendants de Sade, ils feront essentiellement découvrir le mythe grotesque plus que l'homme ou l'oeuvre. L'essentiel des lecteurs sérieux ayant eu l'occasion de tomber sur SADE (qui est un bloc incontournable de la littérature francophone), ceux qui risqueraient de le découvrir au détour d'un musée, fût-il "sponsorisé" par les descendants de Sade, ne pourront être intéressés que par la caricature. Tous ceux capables d'apprécier l'oeuvre connaissent déjà Sade.