BDSM, Art et Réflexion: Le Bernin - L?Extase de Sainte Thérèse à Rome dans la Chapelle Cornaro de l?Eglise Santa Maria della Vittoria.

tout ne serait que liens
qui se rejoignent quelque part
un long cordon
où chacun peut à un moment
s'accrocher
se lier ?

Il y a chez Saint-John Perse, l'austère quelques passages déroutants et fleurant le SM.
Ou alors je vois du SM partout, comme d'autres des nains.

Judicieux parallèle établi là. L'incandescence d'un état poussé à son acmé. Dans la revue Belge "mandrill", Caroline lamarche établit semblables concordances.

Je me revois adolescente, aux cours d'hitoire de l'Art, interdite devant ce visage de Sainte Thérèse. Attirée et remplie de curiosité face à cette extase...Je souris d'y repenser maintenant et lisant ces mots qui l'accompagnent que je ne connaissais pas. Merci

BDSM = recherche de dépassement
Mystique = connexion à ce qui nous dépasse
Il m'a fallu des années pour reconnaitre que l'énergie sexuelle et l'énergie spirituelle, non seulement n'étaient pas antagonistes mais offraient bien plus de synergies que nos conditionnements sociaux, culturels et religieux ne nous le laissent envisager.
L'âme et le sexe, nos 2 puissances vitales à combiner plutôt qu'à opposer pour dépasser les limites de notre ego et s'abandonner aà l'extase de la vie.
La plupart des expériences mystiques passent par un rapport "extrème" avec le corps. Pour ceux que cela intéresse, numéro actuel du Monde des religions sur les mystiques avec entre autre un portrait de Sainte Thérèse

Pour prolonger le commentaire de Paon d'or et mes lectures dudit n° du monde des Religions, je me demande s'il ne s'est organisé un étonnant passage de relais entre la mystique et le BDSM. Je m'explique : les démarches mystiques et leur expression faisaient une large place à des comportements sm (flagellation, cilice et autres macérations, abandon total de soi) qui trouvaient ainsi un exutoire pour les personnes concernées et une légitimité. L'évolution de l'Eglise catholique a fait entrer en désuétude ces pratiques et pour reprendre les propos du sociologue Jacques Maître (dans le M des R), on envoie directement chez le psy une bonne soeur trop tentée par ces comportements devenus eclésialement déviants. Du coup, le BDSM apparaît un espace de liberté pour compenser et le donjon remplace la chapelle ou la cellule... C'est une hypothèse qu'il faudrait croiser avec la chronologie des textes fondateurs du SM et celle du modernisme catholique.

Paon d'Or, Jean>
Merci à vous deux. Je vais me procurer cette revue dès demain.

"Si nous habitons un éclair, il est le coeur de l'éternel".
René Char