Alain Bashung: «That’s All Right Mama », enregistrement au Sun Studio de Memphis pour le magazine féminin Glamour en 1989.

Photo pochette © Richard Schroeder.

 
 
« J’ai dans les bottes
des montagnes de questions
où subsiste encore ton écho
où subsiste encore ton écho... »
« La nuit je mens » - Alain Bashung et Jean Fauque in « Fantaisie Militaire » (1998).
 
 
 
14 février 2010, onzième mois de la neige sur l’écran…
 
 
Il y a trois jours, en déballant un carton, j’ai découvert ça avec surprise.
Et ce fut comme si Bashung me faisait un petit clin d’œil ironique : « Tu vois que je peux revenir n’importe quand même au moment où tu t’y attends le moins… ».
 
Ça, c’est un étrange CD un titre, la version « bashunguienne » de « That’s all right Mama » enregistrée au Sun Studio de Memphis pour le magazine féminin Glamour qui en fit son « cadeau » avec l’un de ses numéros en 1989 afin de s’assurer un tirage et des ventes exceptionnels.
 
Et quel cadeau ! Un Bashung au mieux de sa forme, rockant et rollant avec énergie et nostalgie à la fois…
 
Tout m’est alors revenu : l’achat de cette revue qui n’était pas l’un de mes « must » justement pour avoir ce single, reprise de la toute première chanson d’Elvis et le plaisir de savourer ce tirage limité musical de l’époque.
 
Elle est très belle, cette interprétation, et Bashung est très beau aussi, posant sur la photo de la pochette pour Richard Schroeder en chemise et pantalon blancs, gilet de cuir noir et ses éternelles boots de rocker.
 
Rock’n roll forever ! Bashung forever…
 
Cette note est l’avant-dernière, vous le savez.
Nous arrivons presque au bout de l’année qu’il nous avait souhaitée - à nous comme à lui - « resplendissante », le soir des Victoires de la Musique et que j’ai tenu à vivre et à vous faire vivre avec lui comme il le voulait.
 
Quels que soient les mots qui concluront le post du mois prochain - l’ultime - la présence de ce petit disque retrouvé dans ce carton est déjà le signe que même lorsque je cesserai d’écrire ces célébrations de la mémoire à date fixe, demeurera comme une grande aile à planer sur ce blog. Sans silence.
Sans silence et immuable.
 
Cela s’appelle la fidélité.
 
Jamais, au grand jamais, je n’en aurai fini de dire en filigrane mon amour pour cette voix-là…
 
Et subsistera encore ici son écho.