BDSM Humour: Casse-Tête de Mots-Tango.
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BDSM, humour, casse-tête choisir, nom, Sir, Lord, Mister, Sensei, Maître, Dominant, Dominateur, Dom, Domi, homme, rencontre, amour, tango, Marlon Brando, moulins à vent, Don Quichotte, Mission Impossible
Tableau « Tango Argentin » © Pedro Alvarez.
L’illustration (que j’ai mis des heures à trouver) est dédiée à Idalie Felix, en raison des chaussures évoquées dans son dernier commentaire…
En cette « attente » de tempo, en cette attente de tango, avec qui aimerais-je danser cette promenade conçue pour s’oublier ?
Dans le monde des rêves, avec Brando bien sûr.
Le Brando magnétique, éblouissant de 1972.
Et je vous jure alors que « mon » film ne finirait pas comme celui de Bertolucci…
Mais, dans le BDSM, si bonheur m’était rendu un jour de retrouver un déclic, une flamme, comment nommer celui qui guiderait mes pas, celui qui imposerait son tempo à ma marche ?
Je m’en suis tellement bien tirée si longtemps, j’ai tant utilisé « Guide » et « Elu » que ces noms ne peuvent être que d’un seul.
Répétés, ils sonneraient faux et n’honoreraient pas celui à qui je les dédierais, le transformant en une mauvaise doublure de l’absent, du héros de l’histoire avortée…
Il me faut donc m’en retourner vers une terminologie plus classique.
J’élimine d’office toute la panoplie « british »: pas de « Sir » (j’aurais peur qu’il veuille très vite s’adjoindre « Stephen » pour faire « plus vrai »), pas de « Lord » (je vois poindre le partisan de l’ « éducation anglaise » avec son manuel des trente lois d’obéissance et des quinze postures de punition à la main), pas de « Mister » (j’entends déjà dans ma tête le « Bean » qui suit et ne puis m’empêcher de m’esclaffer !)…
Le japonais « Sensei » n’a pas plus « ma » côte: je soupçonne derrière celui-ci l’homme qui a vu trois photos de shibari mais qui n’a pas la première corde à son arc pour savoir comment le pratiquer …
« Maître » serait étymologiquement le plus juste de tous.
Je n’ai pourtant jamais pu le prononcer vu ce qu’ « ils » en ont fait et parce que - à bien regarder aussi ceux qui s’en affublent et s’autoproclament ainsi d’emblée dans les listes de connectés sur les « chats » sans avoir à montrer patte blanche sinon celle de leurs fantasmes - il devient malheureusement la caricature même du BDSM…
« Dominant » a quelque chose d’animal et me rappelle trop le « le mâle dominant » qui vit dans les forêts, surveillant avec nonchalance les femelles de sa harde.
Sauf que je ne suis pas partageuse et que je ne mange pas de ces verts pâturages-là…
Reste « Dominateur ».
Il ne me satisfait pas pleinement toutefois.
On sent fâcheusement dans le suffixe un quelque chose qui « gratte » au moment de l’employer car ce suffixe en fait - à peu de choses près - un nom de métier.
Rencontrer quelqu’un, m’abandonner à son « aura », l’aimer et dire de lui « mon Dominateur » me ferait éprouver en un premier temps la sensation de parler de « mon acupuncteur », « mon brocanteur » ou - pire - de « mon percepteur »…
Oui, mais…
Ça rime avec « séducteur », « compositeur », « initiateur », « créateur », « bienfaiteur », « accompagnateur », « illuminateur », « instigateur », « inspirateur » et toute cette cantilène n’est pas pour me déplaire : elle est poétique mais surtout elle sonne juste et réunit l’acte et l’esprit de l’acte, l’homme et l’esprit de l’homme…
Dominateur, alors ?
Oui. Mais non.
Une fois prise au jeu des rimes, me voici perplexe car je tombe dans un invraisemblable bric à brac, un inventaire décousu à la Prévert : « consommateur », « inquisiteur », « gladiateur », « déserteur », « conspirateur », « pulvérisateur », « rabatteur », j’en passe et des meilleures…
Les abréviations « Dom » et « Domi » sont chaleureuses et sympathiques.
Cependant, l’infortune due à mon âge fait que je connais autour de moi un grand nombre de « Dominique » (tant filles que garçons) qui ont désiré n’être désignés au quotidien que par l’un de ces deux diminutifs.
Au point qu’ils ne correspondent plus pour moi à une quelconque charge sensuelle ou érotique, qu’ils n’ont plus rien à voir avec le BDSM.
J’arrête là.
Avant que de lui choisir un nom, il me faudrait trouver l’homme (vous savez bien, « le troisième homme ») de ma vie.
Et ça, c’est plus facile à dire qu’à faire.
Une autre paire de manches, en somme.
Et la « Manche » - mauvais présage - ça relève de « Don Quichotte » et des moulins à vent, de la « mission impossible », de la « quête improbable » pour être plus claire.
Pas de l’amour, ni du tango et encore moins du BDSM…
Tuesday 02 February 2010 à 03h30
par AURORA
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