Woodstock 1969, affiche originale du Festival AURORAWEBLOG.

Woodstock 1969, la marée humaine sur le site AURORAWEBLOG.

Woodstock 1969, Joe Cocker AURORAWEBLOG.

Woodstock 1969, Janis Joplin AURORAWEBLOG.

Woodstock 1969, Jimi Hendrix AURORAWEBLOG.

Woodstock 1969, hippies nus dans la rivière AURORAWEBLOG.

Woodstock 1969, le couple emblématique du Festival, Nick et Bobbi Ercoline AURORAWEBLOG.

2009, Nick et Bobbi Ercoline, le couple de Woodstock quarante ans après AURORAWEBLOG.

Photographies d’archives :

1 - Woodstock, l’affiche du festival.
2 - Woodstock, la marée humaine sur le site.
3 - Woodstock, Joe Cocker.
4 - Woodstock, Janis Joplin.
5 - Woodstock, Jimi Hendrix.
6 - Woodstock, hippies nus dans la rivière.
7 - Woodstock, Nick et Bobbi Ercoline, le couple emblématique du Festival.
8 - Nick et Bobbi Ercoline en 2009, quarante ans après.
 
 
 
Woodstock, quarante ans après.
Quarante ans pile poil en ces heures qui vont du 15 au 18 août pour célébrer ces trois jours (qui furent quatre en fait) de paix et de musique.
Woodstock, la légende.
 
Vous n’y étiez pas ? Moi non plus.
Cela ne m’a pas empêchée dans la décennie successive de faire comme les autres, de me saisir de cette affiche comme d’un drapeau, de devenir au fil des diverses versions du film qui sortirent l’une des participantes de ce Festival.
Quarante ans après, ceux qui « furent Woodstock » en restent marqués.
 
Oui, nous savons, nous savons que la musique ne fut en définitive que la bande son de l’événement et non l’inverse.
Que l’important, ce ne furent pas ces dizaines de concerts, ratés pour beaucoup (celui de Grateful Dead en est le meilleur exemple), mais ce que vécut une assemblée de presque 600 000 personnes venues là d’un bout de l’Amérique à un autre assister à un déferlement de son et de délire, bravant embouteillages, conditions d’installation précaires et mauvais temps.
 
Il faudrait rajouter fête et amour sur l’affiche de Woodstock : quatre jours de paix, de musique, de fête et d’amour.
Quatre jours de rencontres vraies, de jeux, de plaisir.
Quatre jours qui ébranlèrent non seulement une paisible bourgade mais les USA tout entiers en un « non » à la guerre du Vietnam plébiscité par toute une vague humaine et scandé sur une chanson de Country Joe.  
 
Ils étaient jeunes, tous.
 
Du côté de la scène, c’est - pour beaucoup - l’apparition à Woodstock qui les consacre (Joe Cocker, Santana), pour d’autres, un peu trop « chargés » ou malchanceux, c’est la galère des caprices de stars ou du set épouvantable, joué « électrique » en craignant à chaque instant d’être foudroyés par un caprice du déluge qui s’abat.
Pour quelques-uns enfin, c’est l’apogée du mythe : c’est au sein d’un concert qui se traîne un peu que Janis Joplin va livrer à Woodstock sa plus grandiose interprétation de « Summertime », c’est à l’aube du quatrième jour, quand le public commence à déserter ou sommeille, que Jimi Hendrix va introduire « Purple Haze » sur un solo de « Star Spangled Banner » où il réussit à rendre le bruit des bombes qui s’abattent sur le Vietnam.
 
Du côté public, ils jouent comme des gosses à faire des glissades dans la boue, prennent des bains dans la rivière, fument beaucoup, font l’amour dans des sacs de couchage, nourrissent au sein les enfants qu’ils ont amenés avec eux.
Rien ne les arrête. Ils sont la génération hippie.
 
Nous ne la serons pas. Nous croquerons les brindilles qu’ils nous ont laissées en devenant, un peu plus tard, leurs héritiers, nous que l’on allait appeler les « baba cools ».
 
J’ai appris il y a quelques jours que Nick et Bobbi Ercoline, le couple emblématique de Woodstock (celui drapé dans une couverture sur la pochette de la bande originale du film) sont toujours ensemble.
 
Mais les autres, que sont-ils devenus ? Y en a-t-il qui courent à la City ? Leurs enfants sont-ils des alternatifs ou des traders ?
 
Ou bien quarante ans plus tard, sont-ils restés hippies ? Et nous, sommes-nous restés baba cools ?
Moi oui. Une vieille baba pas bobo.
Et c’est sûrement ce qu’il y a de meilleur en moi…
 
Mais c’est triste d’écrire « vieille ».
Parce que la magie de Woodstock, c’était de penser que les gens de cette génération-là étaient touchés par la grâce et qu’ils ne pouvaient pas vieillir.
Qu’ils ne vieilliraient jamais.
 
Que, comme eux, nous ne vieillirions jamais…