Les cages, photo de Fernando Figueiredo et Maria Flores.

Photo © Fernando Figueiredo et Maria Flores.

Cage BDSM Brevet Déposé.

Photo © cage-bdsm (brevet déposé).

 
 
 
Il se dit qu’un fantasme réalisé n’en est plus un…
C’est faux.
 
A moins que de pouvoir les répéter et les user à l’envi jusqu’à ce qu’ils deviennent des gestes du quotidien, certains ont la vie longue, aussi longue que nous…
 
J’aime les cages.
C’est même le plus grand de mes fantasmes érotiques.
Je sais qu’il peut surprendre de ma part, moi qui déteste les dérives « animalières » du BDSM, moi citoyenne qui suis contre toutes les prisons…
Mais je n’ai jamais vu une cage sous l’un de ces angles.
Jamais.
 
Et d’ailleurs, ce blog en est parsemé.
De textes sur les cages, de dessins et de photos de cage.
Sur certaines d’entre elles, c’est moi qui suis dedans.
J’ai montré ces images en temps et heure. Je ne referai pas de liens ce soir.
 
Mon fantasme, pour tout mis en œuvre qu’il ait été plusieurs fois, se survit.
Nous n’avons pas de cage à demeure.
Pas évident, ni financièrement, ni pratiquement, de posséder « son » donjon dans un appartement…
 
C’est cela qui m’a souvent amenée dans les clubs BDSM.
Il fut un temps où, chez « Cris et Chuchotements », à Paris, il y avait une très belle cage en forme de volière à oiseaux, toute peinte de blanc.
J’y ai passé de merveilleux moments.
Le club a fait peau neuve et la plus mauvaise idée qu’aient eu ses dirigeants aura été d’en ôter la cage.
Aujourd’hui, cette « boîte » a perdu beaucoup de son attrait pour moi…
 
Mais en vous parlant de « volière », je mets déjà des mots sur mon fantasme.
Loin de me sentir recluse dans une cage, j’y vis des instants qui me permettent de planer, de voler, de m’en aller par-dessus moi.
Et, paradoxalement, de me regarder de l’intérieur.
 
Ce sont des choses bien difficiles à faire comprendre.
 
J’imagine -moi qui n’en ai jamais touché un- que c’est un peu la sensation de ceux qui fument un pétard…
 
Et puis, la cage, c’est le plus beau des rapports à l’autre : quelqu’un qui vous enferme, c’est forcément quelqu’un qui veut vous garder, quelqu’un qui vous aime…
Le même ressenti que dans un bondage mais puissance dix.
 
Alors de page en page, je cherche ma cage, mon fantasme de cage, une qui m’amènerait très haut, une où je sois libre d’être moi…
Une où mon amour me tiendrait bien à l’abri de tout, sous son regard protecteur.
 
La première photo est une métaphore : comment l’on eut être dehors tout en étant dedans.
La seconde est celle d’une vraie cage BDSM, fabriquée artisanalement.
Il a fallu beaucoup d’imagination pour la penser et la réaliser.
C’est exactement celle dont je rêve.
 
Cela mérite, je crois, que vous fassiez un détour par le site  (marseillais !) où je l’ai découverte afin d’en voir d’autres images…