BDSM Nuit de soumise

                                                         Aquarelle © ???
 
 
 
Ceci est une  courte fiction comme toutes les autres déjà parues ici.
Le personnage (féminin pour une fois), ce n’est pas moi.
Le texte est à lire dans une « ambiance » BDSM.
C’est donc d’une femme soumise qu’il est question. Et pour celles (je mets au féminin volontairement) qui s’acharnent à toujours comprendre de travers ce que j’écris, je ne juge pas cette femme. Je ne juge jamais mes personnages.
Ce serait bien le comble!
Je l’ai imaginée et je la pose là. Seulement.
Oui, seulement un texte. Un désir, un plaisir d’écrire.
Si j’avais du talent, c’est un roman que je ferais et non des éclats de mosaïque sur un blog…
 
 
Les yeux ouverts dans l’obscurité. Depuis longtemps. Elle regarde l’heure sur son portable.
Cinq heures, Trop tôt. Trop tard.
Elle le prend. Elle le repose. Les mots ne sont pas au rendez-vous. Les mots justes en tout cas.
Elle a compris, elle a bien compris qu’elle ne peut rien. Ce n’est ni de ses mots, ni de sa volonté que tout dépend mais seulement de Son bon vouloir à Lui. C’est la règle établie entre eux. Et celle-ci fait qu’elle ne peut rien sur Son bon vouloir.
 
« Tu sais qui je suis, comment je suis, j’ai une main de velours et l’autre recouverte d’éclats de verre. Je peux faire du bien, je peux faire du mal. Dichotomique. Froid comme chaud. Blanc comme noir. Mais je suis aussi ton reflet. Tu te regardes en moi comme dans un miroir depuis la première fois où je t’ai adressé la parole. »
 
Elle change de position. Le sommeil ne vient pas de toute façon. Il n’est pas là.
Pénombre silencieuse dans la maison toute éteinte. Elle regarde l’heure sur son portable.
Sept heures.
 
Elle s’est levée, habillée, Elle s’assied sur le divan.
Elle pourrait maintenant déjà ouvrir la porte et s’en aller. Sortir.
Mais elle n’a nul lieu où aller Trop tôt pour arriver au travail. Trop tard pour rejoindre un de ces cafés où l’on croise les festifs nostalgiques d’une belle nuit qui meurt.
 
Elle n’a pas de « Où ». Elle n’a que ses mains.
Vides.
 
Il ne sert à rien de désirer avec chacune de ses particules. Les particules ne font pas le poids face à Lui.
 
Les émotions en symbiose.
Il n’y a que cela à prendre lorsqu’Il veut bien les donner.
Et les tenir serrées dans ses mains à elle tant qu’elles durent.
 
Ce serait peut-être une bonne idée que d’acheter des gants.