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BDSM Débat: Je mour(i)rais vanille...

AURORA | 28 | 12/10/2006
Sourire. Est-ce bien une question ? Si oui et au risque d'heurter les puristes (mais j'adore ça), il ne me viendrait pas à l'idée de concevoir l'amour partagé avec l'Autre en dehors de sa plénitude, faite de douceur, de tendresse. Et c'est cette plénitude qui nous permet d'arriver à ces rapports BDSM, moments privilégiés d'abandon total. Parenthèses ludiques et amoureuses mais qui nécessitent tant d'éléments réunis que ces moments sont un aboutissement.
Exigeant | 12/11/2006
"Je mour(i)rais vanille" est une faute volontaire, un clin d'oeil à ceux qui voyageront sur cette page un peu casse-tête ou casse-pieds...

"Si...(bla bla bla)...je MOURRAIS vanille." est la forme correcte.

Qu'on se le dise!
Rires...
AURORA | 12/11/2006
Exigeant> S'il n'y a pas de question à proprement parler (je connais les limites d'un blog et ne puis relancer ici le sondage du forum italien, j'y obtiendrais tout au plus trois ou quatre réponses qui ne seraient représentatives de rien du tout), j'ai néanmoins livré une opinion toute personnelle que j'offre à débat...
Je vous remercie d'avoir posé la première pierre de celui-ci.
AURORA | 12/11/2006
Je vais poser la question bête : qu'appelez-vous un "couple", qu'il soit BDSM, vanille, vanillé, vanilliné, multiparfums, tranche napolitaine ? La notion même m'interroge. Je suis pour l'amour, contre le couple - -ce doit être mon côté anarchiste qui ressort : dès qu'on institutionnalise, que ce soit dans la société ou dans les sphères parallèles du "milieu", je crois qu'on commence à mourir, et pas d'une belle mort. La durée d'un couple, BDSM ou non, c'est je crois de ne pas être un couple, justement, mais deux êtres libres, qui se choisissent, de connaissent, se reconnaissent, savent s'éloigner... se retrouvent toujours, ou prennent le risque de se perdre : tant pis. Un duo, un duel, une dualité, mais pas un couple, jamais.
Idalie Felix | 12/11/2006
Je pense que c'est votre vision de "ne pas être dans la ligne" qui est erronnée. De la ligne de quoi ? Des médias ? Assurément. Et c'est pour ça que c'est bon (de vous lire). De la ligne des partiquants ? Vous passez votre temps à dédramatiser, et à mettre sur la sellette les "acteurs" au sens propre du BDSM. La makorité est silencieuse, ne l'oubliez-pas. Vous faites partie de la minorité, à oser écrire.

Aussi, vous êtes assurément inclue dans cette majorité silencieuse, et nombre de commentaires ici lus vont en ce sens, mais ... vous n'êtes pas silencieuse ; et c'est en cela que vous êtes différente.

Le BDSM est un jeu. Le théatre en est un autre.
Les pratiques sexuelles sont de l'ordre de la sphère privée, du secret d'alcove. Internet, est de l'ordre du fantasme.

Et comme l'a dit Idalie, je ne serais pas surpris que les "couples" BDSM italiens sus nommés, ne soient que des "amants" d'un temps, sans relation amoureuse derrière.

Fouetter pour baiser, pas pour aimer.

Ah, enfin, un dernier point. 80% de mes relations sexuelles sont de l'ordre de ce que l'on apelle "conventionnelles"'. 20% sont "pimentées". BDSM, quoi.
Mais aussi "crème anglaise" ou "salle de bain".

Pourquoi 80% ? Parce que c'est l'amour qui passe avant le reste dans une relation de couple, suivi(e). D'autres pourront faire varier le pourcentage, vous l'avez signalé. Mais le faire disparaître ? J'en doute, très sincèrement. C'est de l'ordre du fantasme, du 24x7.
ernest | 12/11/2006
Vous m'avez piqué une de mes citations préférées, Aurora. Celle de Térence, homo sum, humani nihil a me alienum puto. Je suis un homme, donc et rien de ce qui est humain ne m'est étranger. Comme la majorité de mes congénères, mon goût et mon inclination naturelle m'incitent à rechercher...une femme (pas une chienne, ni une vipère lubrique, ni une serpillière dotée de nichons, ni une boîte à bites), une femme -et une seule à la fois-avec laquelle partager, échanger, vivre d'une manière épanouissante pour tous deux. J'ai eu des amours connotées SM et des idylles sages et classiques. Chaque histoire est unique et dépend de ceux qui la vivent. J'apprécie la soumission sexuelle chez la femme, les liens, les chaînes, l'exposition, le fouet même. Par contre l'idée de briser une volonté, un caractère pour faire d'une femme une femelle dépendante, une chose, un animal me révulse au plus haut point.
J'aime bien la définition de la relation homme/femme que donns Idalie. En aikido, on dit que vous devez avoir avec votre partenaire, la même relation que si vous faisiez tournoyer un sabre au bout d'un fil de soie. Si le geste est trop lent, le sabre tombe par terre, s'il est trop rapide, le fil casse et le sabre vous échappe. Tout est question d'équilibre.
Il faudra un jour analyser les textes publiés sur certains sites ou blogs. Vous avez raison de les trouver répétitfs, je m'interroge pour ma part sur la motivation des écrivaines (pour la plupart) ou des écrivants (qui se dissimulent sous un pseudo féminin) de ces textes : conformisme? , fierté ? obéissance aveugle ? exhibitionnisme exacerbé ?
Mais ceci est une autre histoire.

KeyserSoese | 12/11/2006
Au risque de paraitre idiote, je ne conçois pas les jeux BDSM sans une grande confiance et tendresse entre les deux partenaires (j'aurais bien souligné le mot..mais la technique .. !!)
En gros .. un jeu parmi d'autres .... ;-))
teberli | 12/11/2006
Mais Aurora..- et pardon si je provoque... qu'est ce qu'un tabou sinon une contrainte sociale imposée par ceux qui ont le pouvoir de le faire. Appelons-les clergé, intellectuels organiques, maîtres à penser ou gourous, peu importe.Le résultat est toujours le même. Supprimons cette caste de donneurs de leçons et le tabou disparaîtra.
Alors pour être clair :
Oui j'ai eu des relations purement vanille
Oui j'ai eu des relations purement SM
Oui, avec la femme que j'aime hic et nunc nos pratiques sont tantôt l'une tantôt l'autre et répondent toujoursà la maxime " safe, sane and consensual"
Oui nous sommes heureux comme celà.
Et oui, mille fois oui, il nous importe comme d'une guigne d'être dans la ligne, le bdsmistiquement correct, la tradition et tout cela.
Nous existons l'un par l'autre et l'un pour l'autre. Dans ce genre de choses, pour moi, c'est comme l'axiome : tiers exclu.
KeyserSoese | 12/11/2006
"Deux êtres libres, qui se choisissent, se connaissent, se reconnaissent, savent s'éloigner... se retrouvent toujours, ou prennent le risque de se perdre : tant pis".
Ce "tant pis" n'était ni facile ni désinvolte ni joué : il ne signifiait pas "un de perdus, dix de retrouvés", mais "même si je dois y laisser ma peau, -- si j'ose écrire -- tant pis, j'aurai vécu des choses sublimes"...Tant mieux, en somme. C'est avouer qu'on a vécu ;-)
Idalie Felix | 12/11/2006
P.S. : "Double érotisme" au sein d'une même soirée d'un même duo ?... J'ai failli taper "évidemment", alors que, manifestement, "évident" ce ne l'est pas. Question de feeling, me semble-t-il, de poétique presque, suivant l'inspiration, l'électricité de l'air, la douceur/douleur des choses, la qualité de la lumière sur la peau de l'Aimé, les friselis de l'imaginaire et j'en oublie. Le bdsmiquement correct, la ligne du parti ? Ce doit être bien triste.
Idalie Felix | 12/11/2006
Beaucoup de problèmes pour se connecter à u-blog... Pour te paraphraser humoristiquement, à force de faire l'amour à cette plate-forme, un de ces jours on va se retrouver chocolat...
Plasoc | 12/11/2006
Je rectifie et republie mon commentaire de 15 h 51, trop schématique sur sa fin au sujet des blogs car posté du travail en TGV pendant ma pause.
Il faut donc penser qu?il intervient en fait AVANT les réponses de Teberli (16h25), de Keyser (16 h37) et d?Idalie (17h 27 et 18h 05). Le commentaire d?Idalie auquel je réponds ici est donc celui de ce matin (08 h35).
Tout est ?hélas par ma faute ? à remettre maintenant en ordre?On reprend donc au commentaire de Teberli (16 h 25)?

>Idalie> Institutionnaliser? Non, je ne crois pas au « mariage », mais que ce soit le mot de couple (celui que j'emploie) ou de duo duel (que vous choisissez et que j'aurais pu prendre aussi si ce n'avait été l'aspect "sérieux" de la note), je le pense en tout cas à deux. Je veux être claire là dessus. En ce sens, je suis très classique.
"On prend toujours le risque de se perdre": là encore je suis d'accord avec vous.
Mais par contre, je ne souscris pas à votre "Tant pis". Trop facile, trop joué de nos jours, BDSM ou pas d'ailleurs...

>A part Ernest, me semble-t-il, personne n'aura répondu (mais j'ai conscience que je demandais beaucoup, que je demandais trop) à la question italienne.

Tout le monde tourne autour du pot, mais...

Je vous l'affirme: dire "J'ai des rapports sexuels totalement vanille dans le cadre de mes rapports érotiques BDSM (ce que je ne veux pas nommer séance)" est un tabou.

C'est en fait pour cela que j'ai choisi de commencer, moi, à le faire. Revendiquer un double érotisme au sein d'une même soirée d'un même duo (duo, pour faire plaisir à Idalie...!) et je suis, ma foi, contente d'avoir osé le faire ici.
Parce que sur un forum, je l'aurais fait sans problème.
Et qu'il est temps maintenant de marquer la différence entre « récit du réel » et « fiction ».
Sur les sites dédiés à ces histoires inventées ou dans les romans, la chose est claire donc rien à dire.
Mais les blogs BDSM sont beaucoup plus ambigus.
Certains ont des catégories distinctes mais la plupart non et comme l?on tombe souvent sur un blog par hasard (moteur de recherche) celui qui y arrive aura tendance à prendre tout « pour de vrai » aussi bien le témoignage réel que la "guimauve" EROTICO-PORNOGRAPHIQUE qui est la partie d?essai à la fiction de certains apprenti (e ) s écrivains.
D?où cette image fausse (j?espère)de BDSM = sexualité sans sexe (voire « safesex) qui se répand de plus en plus.

AURORA


PS : "EROTICO-PORNOGRAPHIQUE" n'est en majuscules que parce que sinon, il est ici chez U-blog assimilé à du spam comme d'autres mots ayant rapport avec la PHARMACIE, les CASINOS, le sujet sus-cité donc, qui nous envahissent quotidiennement par dizaines de leurs URL?

AURORA | 12/11/2006
La suite de mes réponses donc:

Keyser>Merci de votre contribution, infiniment...

Teberli> A vous aussi.

Idalie>"Double érotisme au sein d'une même soirée d'un même duo"
ne concerne que moi et mes rapports intimes, loin de vouloir ériger ici pour tous/tes une quelconque (et triste, c'est vrai) ligne du Parti BDSMiquement correcte, je revendique seulement le droit de dire que MOI, je ne suis pas seulement humide et hagarde sous la cravache et que, sans le reste AVEC, je ne suis pas parfaitement comblée.

Plasoc> J'envoie illico un mail à U-blog...
AURORA | 12/11/2006
Nous on adore faire l'amour sous la couette ... !!!
yuuna | 12/11/2006
un petit cadeau pour vous aurora.
désolé ce n'est pas en rapport avec ce billet, mais je ne savais pas où vous indiquer cet interview de Loic Lemeur par ............. l'UMP !! Je ne doute pas que cela vous fera réagir :-)
le voici --> http://www.dailymotion.com/sarkophage/video/xqghb_la-strategie-internet-de-sarkozy
cadeau | 12/11/2006
Cadeau> Merci du...cadeau!
Mais que voulez-vous que je vous dise? Je trouve cela accablant de vide, de creux, de pauvreté d'idées et de vocabulaire (quelle définition des blogs, mazette! pourvu que LLM ne se prenne pas, au moins, pour un thésard!).
Finalement, cette prestation est à l'image de toute la campagne électorale en cours: du vent!
AURORA | 12/11/2006
J'arrive un peu tard, mais j'arrive quand même.

Je n'ai jusqu'à présent dominé aucune autre femme que la mienne. Notre relation se nourrit du BDSM depuis quelques temps, mais aussi et surtout de tout ce qu'on trouve normalement dans une relation entre deux personnes qui s'aiment. Nous avons des discussions, des activités communes, nous partageons la plus entière tendresse et aussi les plaisirs de calins "vanilles" comme on dit, sans cuir ni fouet^^

Lors de nos "scéances" si brutales soient-elles la tendresse n'est jamais exclue ; en fait je l'estime indispensable. Elle va de paire avec le bien-être de ma partenaire, sans incompatibilité avec l'intensité de la domination. Ce n'est pas selon moi parce qu'un dominateur fait preuve de tendresse qu'il perd de sa crédibilité ou échoue dans sa mission.

Quant au coït il est parfois présent, d'une façon ou d'une autre. Entendez par là qu'il peut aussi être motivé par le désir de partager du plaisir et du bien être. Le BDSM se réduit alors à être mise-en-scène, décor de notre étreinte.

Toutefois je ne crois à la nécessité de l'acte sexuel dans un rapport purement BDSM. Tout dépend de ce qui unit les partenaires. J'aimerais pouvoir affirmer qu'il s'agit forcément de l'amour le plus pur, mais je constate bien que ça n'est pas toujours le cas.

Le dominateur n'a pas besoin de posséder sexuellement sa partenaire pour accomplir sa mission. Car une personne masochiste n'a pas besoin qu'on lui fasse l'amour pour arriver à ses fins. Ceci dans un cadre strictement SM, entendons-nous bien.

Cependant cela mérite en effet d'être discuté, car jouissance et douleur sont des sensations liées par la même intensité. La communion des deux au même instant produit un cocktail détonnant, pour le pire ou le meilleur.
Yvan | 12/12/2006
Comme vous, je crois qu'il m'est vital de faire l'amour avec mon Autre... faire l'amour simplement.
Je ne conçois pas le BDSM comme tout ce qu'on peut lire un peu partout et c'est pour cela que j'aime venir ici... ça me fait du bien, ça me ressource... sourire

Querida | 12/12/2006
Yvan : lors de votre phrase introductive, sur la domination : pourquoi "pour l'instant aucune autre femme que la mienne" ?

Nul besoin d'aller voir ailleurs pour se convaincre qu'avec l'être aimé(e) c'est mieux :)

Ou alors, les mêmes besoins que ceux qui poussent les infidèles à jouer au 5 à 7...

Non ?
ernest | 12/12/2006
Haut verdoom ! L'U-blog a bafouillé, et j'en apparaît encore plus brouillon que d'habitude...

Aurora, s'il vous plaît, sortez-moi de ce mauvais pas, et supprimez commentaires inutiles & cafouillages :) Y compris celui-ci !

Merci...
ernest | 12/12/2006
Depuis 30 ans ans je tournais autour de mon désir de BDSM..... Les chats m'ont aidé à passer à l'acte. J'ai lu.... avant... et encore. Je suis rassuré, depuis quelques mois de voir, comme ici, que le BDSM n'est pas que - ou surtout pas - s'approprier la femme au point d'en faire un être sans cervelle qui attend, comme un chien, l'ordre de son propriétaire...... on l'appelle maître. J'ai eu le bonheur de commencer à vivre, avec une amatrice, des jeux, le mot me rassurait et me plait. Je n'osais même pas, au tout début, lui dire que je me sentais amoureux d'elle. J'avais peur qu'elle arrête de jouer avec moi. Elle, elle s'est "trompée", m'a appelé 2 fois "mon amour". J'aime ses erreurs.......... qui n'en sont pas. Je sais que je ne peux vivre aucune relation, à caractère sexuelle, sans sentiment amoureux. Alors...... le lien avec la vanille est là. La vanille c'est tendresse, caresse et tout et tout..... et le bdsm......c'est pareil. Pas de frontière. Quand on a été longtemps privé du fruit de la passion - ou de la mangue - on peut trouver la vanille fade........ mais elle est profondément humaine et irremplaçable.
Doudom | 12/12/2006
Pour moi, la réponse était tellement évidente que la question ne se posait même pas.

D'abord, parce que cette manie qu'on a de poser des étiquettes sur les gens et leurs pratiques amoureuses ou sexuelles m'agace. On est BDSM... on est vanille... Comme si cette classification avait une réelle signification et que selon que l'on soit ceci ou cela, on se doive d'adopter tel comportement bien précis et pas un autre. Foutaise!

Alors j'ai beau "être BDSM" ou du moins aimer et rechercher ce type de relation qui satisfait et comble mes fantasmes, je n'en reste pas moins une femme qui, très "classiquement", très "conventionnellement" aime aussi les douces caresses, les baisers profonds et les tendres ébats.

Cela ne signifie pas pour autant pour moi de rejeter ou du moins juger comme irrecevable une relation qui ne serait que BDSM.
Cela m'est arrivé et j'ai aimé cela. C'est un fait incontournable. Comme dirait un de mes amis, Maître-enchanteur à ses heures, je suis une sacrée salope! Et oui... je suis cela aussi! J'assume!
Une relation qui n'est que physique et qu'aucun sentiment amoureux ne vient compliquer est également porteuse de plaisir et de jouissance. Inutile de le nier. Ce qui reviendrait à nier cette partie "animale" et qui ressort du pur instinct (le désir est un instinct, l'amour un sentiment) dont, bien souvent, nous ne voulons pas admettre l'existence... par souci des convenances? d'un certain ordre moral? Mais qui est bien là, quoi qu'on en dise. Et quoi qu'on fasse. C'est ce déni qui nous pousse si souvent à commettre la grossière erreur de nommer amour ce qui n'est, ce qui est, plutôt, désir. Il n'y a pas, pour moi, de connotation négative à être désirant et pas amoureux. C'est simplement autre chose. Et, sous peine de terribles déconvenues pour le partenaire , il ne faut pas confondre.

Ceci étant, je ne pourrai en faire mon 24/24 7j/7. Et une relation qui s'inscrit sur la durée, qui se veut autre chose qu'un simple échange de jouissance réciproque ne peut, en aucun cas, n'être que cela (par cela j'entends BDSM pur et dur ou simplement, côté vanille, puisque côté vanille il y a, que sexe) et doit aussi se ménager des plages de tendresse infinie, de partage, d'échange, de complicité, de rires....
Christine | 12/12/2006
Je commence par vous donner mon sentiment, Aurora, concernant la question que vous posez : pour ma part, j'ai besoin de tout. Je suspecte certains de mes amis connaissant mes penchants de me croire fou. Non parce que je pratique le BDSM, mais parce que j'ai besoin de "vanille" toute seule parfois, de BDSM seul parfois, et souvent des deux mélangés. Je rejoins Christine en tous points dans son intervention.
Je rajoute que la notion même de BDSM, si elle a le mérite de "fédérer" un certain type de pratique, et permettre de les rendre plus sures, en meme temps que plus profondes, pose le problème du "on est différents des autres". Où autre=vanille. Et la notion de vanille, qu'on me pardonne l'expression, me fout la gerbe. Déjà paske j'aime pas la vanille. Les édulcorants et les parfums sucrés c'est bon dans les gateaux, pas dans une relation amoureuse ou uniquement sexuelle, pour peu qu'elle soit vécue avec l'intensité qu'elle mérite... Pour ma part donc, je refuse la catégorisation. A claironner sa "différence" pour la faire reconnaitre, on en perd ce qui la rend unique.
Pour résumer ma pensée, je me permets (oui, je me permets plein de trucs) de dire que tout n'est qu'une question d'ouverture d'esprit, et d'entente : pour ma part, je suis ouvert à tout en terme de sexualité, mais je n'impose pas tout, et encore moins à n'importe qui. Ce que je veux, l'autre doit le vouloir pour qu'on le mette en pratique. On peut mettre tous les parfums qu'on veut dans une glace, mais pour la manger a 2 ou plus, autant etre d'accord sur lesdits parfums.

Je continue sur les propos d'Ernest : "Nul besoin d'aller voir ailleurs pour se convaincre qu'avec l'être aimé(e) c'est mieux :)

Ou alors, les mêmes besoins que ceux qui poussent les infidèles à jouer au 5 à 7...

Non ?"
Ben non. Parce que ma compagne ne supporte meme pas l'idée de BDSM, parce que chaque relation est différente, parce que comme je le disais plus haut, on ne fait pas n'importe quoi avec n'importe qui. Et que si je "trompe" (la notion de fidélité aussi me pose probleme) celle avec qui je vis, c'est pour d'autres sensations. Et que tout le monde peut un jour souhaiter assouvir un fantasme que son compagnon refuse catégoriquement. Et que c'est un manque d'humilité flagrant ce que vous dites : ca signifie que pas une seconde vous ne puissiez imaginer que justement un jour votre compagne puisse éprouver un "besoin" (notion->probleme) que vous ne saurez pas remplir. Cela signifierait il pour autant que vous ne l'aimez plus ou qu'elle ne vous aime plus ? Fadaises !

Nociph | 12/12/2006
Je précise. Sa,s entrer dans l'ébat de la fidélité.

Je n'ai pas dit que les partenaires multiples étaient irrecevables, mais que le BDSM avec partenaires mpultiples revanait à la même problématique que les relations vanislles avec plusieurs partenaires.
Et que le BDSM sans ces multiples partenaires, contrairement à la scène de théâtre que nous jouent les livres, romans et autres soirées fantasmatiques, c'est tout à fait convcevable.

Vous citez une innacceptation de votre aimée de la "chose" BDSM. Aussi, vous allez voir ailleurs. C'est un autre débat, que celui là, je crois :)

ernest | 12/12/2006
Ce soir, je ne pense pas pouvoir me connecter sur mon propre blog donc allons-y pour tenter au moins une réponse.

Yvan> D'accord avec vous sur tout, même sur les deux phrases (hors de mon vécu mais "vraies", stricto sensu).
Je vous cite:
"Toutefois je ne crois à la nécessité de l'acte sexuel dans un rapport purement BDSM."
et
"Le dominateur n'a pas besoin de posséder sexuellement sa partenaire pour accomplir sa mission. ".

On pourrait même dire qu'elles sont l' expression du dogme BDSM et je ne suis pas étonnée que certains s'y retrouvent, les uns par purisme SM (le fameux élitisme
auquel je fais moi-même quelquefois appel) et les autres car parfois la compagne /le compagnon BDSM n'est pas celle/celui de la vie de tous les jours. Pour ceux-là, ne pas avoir de rapports sexuels dans une relation BDSM équivaut à ne pas "tromper".
Il est, chez nous, des "transgressifs" bien moralistes aussi...

Christine> Vous avez entièrement raison et, de plus, votre réflexion peut s'appliquer à toute sexualité.
En effet, ne pas avoir de rapports sexuels dans une relation BDSM ne peut être connoté plus négativement que le fait de "faire l'amour" sur la seule base du désir et sans amour...Cela nous est arrivé à tous.

Nociph (et du même coup Ernest)> Le conjoint non-BDSM est une situation qui existe, certes...Il est vrai aussi qu'elle n'est pas l'objet pour cette fois-ci de la discussion . A moins que l'on ne considère que les personnes qui sont dans ce cas forment une part importante des 33,43 pour cent italiens!

Merci à toutes et tous d'avoir fait valoir vos argumentations. Nous n'avons pas fait un forum...mais presque!

Sourire.

AURORA
AURORA | 12/13/2006
Etes-vous faussement naîve en posant cette question?
Plusieurs cas de figures:
-pas encore trouvé l'être idéal : sur fond de fantasmes, des expériences de-ci de-là qui se passent de calins et ne sont que SM, en attendant mieux.
-rencontré le grand amour, parfum de sm et de toutes les senteurs de la tendresse.
-l'homme de ma vie et moi, nous nous autorisons une vie libertine en dehors du couple : mais forts de cet amour, nous ne partageons ce libertinage qu'avec des êtres que nous apprécions : bdsm libertin va bien aussi avec échange de tendresse.

En fait mon parcours, dans le bon ordre.
senga | 12/17/2006
Il y a eu sur France 2 au mois de juin une opérette jouée par les animateurs et il y avait une chanson qui disait:
Si vous n'aimez pas ça n'en dégoutez pas les autres...
Quand on est bien avec une personne et qu'on s'aime, on peut aller très loin. Tout cela dans le plus grand respect. Et j'ai vu dans un film un psychiatre qui expliquait la théorie du plaisir sans la faute, faute très présente dans nos esprits marqués de morale judéo-chrétienne. Je suis une femme, je rêve de plusieurs partenaires, mon maître m'y "oblige" j'ai le plaisir pas la faute. Je suis un maître, j'ai des tendances homosexuelles, je fais prendre ma soumise par un autre homme que je choisis, j'ai le plaisir pas la faute. L'intellect humain est très compliqué. Rassurez-vous je n'échappe pas à la règle.
mackystam | 12/19/2006
BDSM et vanille font partie intégrante de mon état de femme, et je rejoins donc les posts qui vont en ce sens, et bien sûr vous Aurora, que je lis depuis des mois et qui avez joué un rôle dans ma découverte de ce monde. Je profite aujourd'hui de ce post, de mon bonheur d'avoir Amour et D/S, pour vous en remercier de tout coeur.
itinerance7 | 12/25/2006
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