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BDSM TEXTE : LES STANCES DE BELLA ( FICTION SUR DES PHOTOGRAPHIES DE CHARLES MONS ) 2 - COMMENT ?

AURORA | 6 | 11/11/2005
Vous avez déjà parlé de cet état de la soumise qui, les yeux bandés, est libre de ne s'écouter qu'elle, de ressentir... J'ai du mal, dans la même situation, à ne pas me sentir égoïste de prendre du plaisir seule, sans le partager avec mon compagnon... Je ne veux pas être la seule "profiteuse", je ne veux pas faire de l'autre un instrument...

Question à creuser!

Lilly
Lilly | 11/14/2005
Chère Lilly,

Creusons, creusons...

Que ce soit lorsque je parle à titre personnel du bandeau (qui est un jeu de privation sensorielle entrainant une situation d'introspection très aiguë) ou dans le texte ci-dessus, l?autre n?est jamais absent ou instrumentalisé.
C?est lui qui pose le bandeau ( sans lui donc rien ne serait possible ) et s?il n?en éprouvait pas lui-même du plaisir - cérébral, j?en conviens, tout comme l?est celui de celle qui le porte dans ce type de jeu - ils ne le feraient, je suppose, ni l?un ni l?autre.
De la même manière dans cette deuxième partie du texte, le « il » que j?ai volontairement voulu indéfini (cette histoire d?Isabelle/Bella étant celle de l?une de ces soumises - auxquelles je ne m?étais jamais vraiment intéressée dans mes fictions - qui vivent une relation en pointillés, toute placée sur le bon vouloir de « celui qui appelle ») est néanmoins présent : il « met en scène ». Tout comme le photographe le fait?

C?est en fait la même chose dans presque toutes les pratiques, même les plus physiques : tout est partagé, personne ne « jouit » tout seul. Celui qui tient le fouet n?est pas son instrument, celui qui bondage n?est pas seulement sa corde : il invente et réinvente sans cesse pour éveiller des sensations de plaisir en l?autre mais il en prend tout autant.
Même si le « programme » n?est pas inscrit sur papier et coopté à l?avance ( ce qui serait triste à pleurer) les partenaires BDSM savent toujours voguer entre les attentes de l?un et les limites de l?autre : chacun donne et reçoit.

Je parle bien sûr d?une relation que je situe comme idéale et où les deux ne sont pas pétrifiés dans le seul « besoin de profiter » de l?autre (lamentable optique qui peut exister d?ailleurs dans n?importe quelle histoire de sexe hors BDSM).

Amicalement,

AURORA

AURORA | 11/14/2005
Chère AURORA,

J'ai beau me dire, savoir même, que vous avez raison*, en pratique je me sens mal à l'aise... Mais je pense pouvoir quand-même petit à petit déculpabiliser et profiter de ces moments, encore rares au demeurant.

J'associe d'ailleurs à ce problème le fait de mal supporter la vue d'un visage bandé: à plusieurs reprises j'ai eu l'occasion de bander les yeux et le visage de Rhalph, et s'il n'y a aucune esthétique dans le bandage, je n'ai pas envie de le regarder. Les cagoules complètes et autres masques à gaz "fétishistes" me font presque cauchemarder. Un bandeau, une écharpe, un foulard, ce n'est pas la même chose pour moi...

Je pense que dans tout cela j'ai encore peur de perdre le contact visuel avec Rhalph.

Creusons, creusons!

Lilly

*Je n'ai pas réfléchi: le vouvoiement me vient naturellement, comme forme de respect... Pensez au "sensei" japonais :)
Lilly | 11/15/2005
Lilly,

Rires...
Je te comprends tout à fait, d'autant plus que j'ai personnellement horreur des cagoules mais là, je trouvais cette photo de Charles Mons d'une rare beauté et particulièrement expressive...
J'imagine tout à fait que l'on puisse ne pas avoir envie de perdre le contact visuel avec l'autre.
C'est quelque chose que j'ai dépassé "à deux", dans l'intime,avec un masque léger (comme un loup) un foulard ou un bandeau mais que je conserve encore ailleurs en d'autres domaines.
Je l'associe par exemple à mon refus définitif des règles du type "baisser les yeux".

Creusons, creusons...

Amitiés ( à vous deux).

AURORA

PS:( une confidence pour toi) Je crois que si je devais absolument en dire un à voix haute, "sensei" est le seul mot que j'accepterais de prononcer, moi qui déteste celui de "maître", peut-être parce que son sens japonais lui ôte de fait toute parenté pour moi avec les dominateurs de l'hexagone.
Comme quoi, tout est affaire de ressenti ( même vocal) et à moi aussi, il me reste encore beaucoup à creuser!!!!
AURORA | 11/16/2005
Chère AURORA,

Merci pour vos commentaires, ils m'ont aidé à situer plus précisement ce qui me dérangeait dans le masque. Creuser à deux, ça creuse plus vite!

J'aime l'expression "sensei" pour toutes les nuances qu'elle convie, du simple respect vers l'aîné à la qualité de guide, de professeur. Je pense que nous y voyons la même chose.

:)

Lilly
Lilly | 11/16/2005
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Gif Animate Sexy | 11/30/2005
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