Photo LU5T

M COMME MIKADO ...

Cette fois-ci, je suis allée à l’envers de ma démarche habituelle : c’est à dire que j’ai cherché la photo parce que les mots étaient là...

Pourquoi dans « L’Encyclopédie » ? Parce que c’est une pratique.

Pourquoi le Mikado ? A cause du Japon, du bâton de jeu et de l’Empereur...

Une vérité en songe éveillé donc...

Vous vous souvenez tous de ce jeu de notre enfance qui s’appelait le Mikado et où une baguette valait plus que toutes les autres.

Il en est un peu de même dans le bondage, lorsqu’au tissage de liens on adjoint un troisième élément qui vient épouser peau et cordes : un bambou.

Je le mets au singulier mais on peut imaginer qu’il y en ait un second encore...

Et c’est toujours le même refrain...

Bambou blues, c’est la chanson de la contrainte pour le ressenti et celle de la sculpture, une \302\234uvre au noir, pour l’esthétique.

Bambou blues et mon corps en cordes accordé à ce corps étranger

Bambou blues, ligne de fuite impossible puisque tout tient à l’équilibre

Bambou blues, c’est moi qui tient le Mikado sur mon dos

Bambou blues, je suis liée et surlignée, soulignée...

Et si l’on se demande pourquoi il est possible que ce soient des sentiments qui se lisent là, c’est simplement parce que les cordes, le bambou, la conception du tout ne sont pas venus d’un coup, comme ça... Que derrière, ou tout à côté, il y a la main de l’Autre, Celui qui a pensé mon corps et ses ornements et pour qui tous ces liens symbolisent comme toujours mon attachement.

Tout en me donnant, quelque part, Mikado, la forme des ailes d’un oiseau aux ailes déployées...Prêt à voler.

Oiseau qui n’a qu’une envie : ne surtout pas bouger. Même lorsque la pose devient lourde, pénible et difficile à garder. Il suffit de savoir que Tu es là pour regarder.

Et entretenir mon plaisir de Ton désir, comme un foyer...

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