MAUX BDSM : CORDES ET FLEURS ( SUR UNE PHOTO DE TAMAKI OBUCHI ) ...

Aurora, quel rythme, ...

Sans jamais oublier de me couvrir de fleurs,
Tu as passé des cordes de mon sexe à mon c?ur.
Ces liens qui me retiennent m?ensaisonnent de vert,
Ils font grandir des graines, font germer le bonheur.
C?est qu?elle monte en pousse la floraison timide
De celle qui, très douce, ne craint plus rien du vide?
Quand la neige au dehors sous sa chape glacée
Nous parle de bois morts et puis d?étangs gelés,
Moi, mes cordes me brûlent comme un grand feu de joie,
Un grand feu de plaisir qui n?en finira pas?
Et le printemps prochain qui est présent en moi
M?envoie, tendre et serein, un parfum de déjà?

Tu auras fait de moi non une évanescence,
Non une ombre de pierre mais la réminiscence
De celles qui semblables à la Belle Cordière*
Ne laissent pas le sable s?emparer de leur voix
Et qui en fleurs, en mots et parfois même en maux,
Ecrivent leur amour sur le livre des jours?



Pour une anti-alexandrin, chapeau Madame..! ;-))

Justemoi> Parce que tu les disposes ainsi, on peut peut-être y en trouver quelques-uns, imparfaits d'ailleurs...
Mais pour moi, ce ne sont que des "musicalités" libres et je ne les vois pas écrites de la sorte, Diable, non! Je ne veux que des résonances en prose, là.
Pour moi par exemple "retiennent" a un écho sonore dans "graines", "pousses" dans "douces", "semblables" dans "sable" etc.

Le fameux alexandrin a d'autres règles, bien plus rigides, qui empêchent la tête d'être vagabonde, puisqu'il y a un carcan "rhétorique" à respecter.

AURORA

"Le style est la poésie dans la prose, je veux dire une manière d'exprimer que la pensée n'explique pas" (Alain)

en tout cas, c'est magnifique et ça se scande bien