BDSM : L'ENCYCLOPEDIE BDSM D'AURORA 115 M COMME MANQUE 33 ( ABANDONS - HIROMI KAWAKAMI ) ...

Aurora,
Très beau recueil effectivement...La littérature japonaise,en tout cas la meilleure,me touche davantage,Proust et quelques poètes exceptés,que l'européenne parce que l'égo de l'auteur est souvent désintégré,dissiminé dans l'état des choses et le ressenti exprimé par"les cinq sens et la peau"comme disent les philippins pour caractériser cet état d'abandon au monde que peut procurer la contemplation lorsqu'il n'y a plus de distance entre l'observateur et l'observé,l'écorce du soi devenue poreuse.
Vous avez du lire Ryu Murakami et son roman Tokyo Décadence ou l'heroine,certes prostituée,se laisse porter par les caprices de ses clients,corps et esprit chevillés à une quete d'amour absolue;le Japon,de par sa culture, ignore la transgression libertine meme si de nombreux tabous régissent
ses codes de représentation.
Dans les années soixante-dix,on pouvait croiser Calaferte dans le quartier de Perrache à Lyon ,hirsute,titubant,écrivant ses feuillets debout en marchant dans les rues;il trouvait parfois refuge au Cinématographe,salle du cours Suchet aujourd'hui disparue,pour dormir au chaud;mon préféré de lui est un récit très précis,loin de sa prose hallucinée,dans lequel il arpente méthodiquement les méandres du désir;ca s'appelle l'INCARNATION.
Cordialement,
Corentin

Aurora,


En arrivant, ce matin, au boulot, j’ai eu un beau sourire à la lecture de votre maternelle prose du samedi racontant l’éblouissement de votre petit garçon…et votre touchante satisfaction à l’écoute de sa réponse étoilée…Quant à la photo d’ Eric Kroll ( j’en ai de lui, mais je n’avais pas celle-ci ) et le texte de Saint-John Perse, ils m’ont ravi …

Ensuite, pour la page du dimanche, la photo d’Nobuyoshi Araki est magnifique et c’est avec grand plaisir que j’ai découvert le texte d’Hiromi Kawakami, auteur totalement inconnu de ma petite personne littéraire…

Quant à mon week-end, je vous en écris quelques lignes embrasées…

« Tout d’abord, mon Elue est une femelle épatante..dès la lecture de l’aveu que j’avais écrit ici-même, vendredi, elle m’a accordé son consentement si généreux et naturel d’un bonus fesseur ou fouetteur..je lui avais précisé avant qu’elle rejoigne votre weblog que mon révélateur petit commentaire était surtout inspiré par ses doux seins à la fière opulence et aux tétins bourgeonnants…

En effet, lors de notre dernier rendez-vous de pleine lune, deux de nos cuirs manquaient…une paire de petits martinets ( confectionné artisanalement par moi-même et dédiés à son balcon de chair aux rondeurs affolantes dont je suis dingue… ) et ma ceinture, faites avec du cuir épais de maréchal-ferrant, très belle, très « roots » avec son fermoir fait d’une boucle de métal et d’un clou de forgeron…

Alors, une coupe de champagne Cuvée Sublime pour le petit-déjeuner…un brin de Cuir de Russie pour aguicher l’odorat de ma féline…une corde rouge pour lier ses poignets et ses chevilles et ainsi, agenouillée, les cuisses écartées, la contraindre, elle, si consentante à ce bondage rougeoyant, à m’exhiber ses nichons voluptueux…

Les caresser tout d’abord…les ballotter en petites claques douces qui s’affermissent avec le temps…les enserrer dans mes étranglantes poignes jusqu’à ce qu’ils gonflent, fruits gorgés d’un chaleureux plaisir…en pincer et en tirer les petits bouts dardés de mes doigts attentionnés…lécher leurs globes déjà tout frissonnants, en mordiller les pointes et les aspirer goulûment…

Avant de lui flageller les seins jusqu’à ce qu’ils soient flamboyants ! Avec un entrain empli d’Amour Pur pour cette bouleversante poitrine qu’elle abandonne aux feux de mes deux martinets pygmés…pour parfaire leur écarlate nuance, soumise à ma matinale et érotique création, j’empoigne alors ma virile ceinture et après nous être accordé sur le code « ouvrir les yeux » lorsqu’elle aura envie que je cesse, je frappe de ce cuir amouraché…

Son plaisir coule, hydromel affiné par mes choyades…mes pinces métalliques de coiffeurs s’accrochent par paire à ses tétines, élégante décoration dont je me sers pour lui étirer les mamelles par les pointes, en attendant qu’un jour, elle arbore les anneaux d’argent que je souhaite lui voir porter et qui seraient du plus joli effet sur ces tendres fruits chéris et sur ses sens excités par le don de soi-même à l’homme de sa vie, au Révélateur qu’elle a choisi et surtout, grandement inspiré !

Et, chevauchant ma jolie coquine, je ne puis m’empêcher de la cajoler de quelques claques sur la croupe tendue, lune offerte à son mâle…et, sentant mon extrême excitation, elle m’encourage, de sa voix troublante et assumée, à la fesser pour de vrai, à jouir sans bouger les reins, de l’érotique bouillonnement que me provoque cette invite, à frapper son cul lunaire et abandonnée, sans y aller de mains mortes…les traces qu’ont laissé mes doigts m’inspirent des images d’étoiles filantes…

Depuis, nous n’avons que de sensuels bonheurs et d’aimants propos ennivrés de cet aimant et charnel cadeau hors-saison…

A des centaines de kilomètres, sans aucun doute, je sais qu’elle sent mes mains sur ses chairs..que son corps est ensoleillé par mes libertines audaces…qu’elle est heureuse, Mon Elue, très douée pour l’Amour Pur et Puissant, de moins en moins Novice, chaque jour, Mienne et Heureuse…

Sans aucun doute ? Oui ! Elle me l’a affirmé, le sourire radieux, les yeux pétillants et me le confirme, matin et soir…en effet, j’aime écouter ses déclarations me contant le brasier de ses chairs comblées d’être ainsi mienne…pour la vie !


Cordialement souriant .



Thierry


P-S : une magnifique balade et un pique-nique fleuri avec les mômes dans la région où se trouve la maison natale de Gustave Courbet ont complété ce somptueux week-end de bonheur…les paysages y sont d’une sensualité et d’une sauvagerie toute particulière qui vont bien avec le peintre de l’Origine du Monde…