BDSM (Auto)Fiction: Le Tunnel (texte du 2 juillet 2009).

Oui, il y a des moments où l'on écrit comme dans un rêve prémonitoire -- ou dans une étrange impression de "déjà vu" qui, en fait, ne vient qu'après. Je pense aussi au dernier Polanski, très troublant de ce point de vue-là aussi.

Bonjour Aurora, Je tombe "par hasard" sur votre blog. Après l'avoir parcouru en diagonale, je m'y inscris déjà. J'y ressens en effet un accent de sincérité et de sensibilité qui me correspondent. J'aurais donc l'occasion, je pense, de vous faire part de mes commentaires ou de mes découvertes. Bien à vous.

En voila une découverte ! Je viens de découvrir que je m'étais inscrit sur votre blog dès 2005, date à laquelle j'avais fait un commentaire au sujet d'une histoire personnelle liée au récit "Début" de Françoise Allain !

le modèle et la pose sont très jolis...
"stylistiquement déséquilibré" moi pas comprendre (à propos de ce texte, s'entend).
prémonitoire? tu cristallisé des peurs, imaginé des scénarios possibles, à partir d'histoire passée peut-être et à partir de ce que tu connaissais de vous.
parfois, on vit avec ces peurs dès le début d'une relation, parfois on a dû mal à faire confiance. toi, c'est différent, tu as senti le vent tourner. tu aurais pu te tromper, prendre pour toi ce qui était le reflet de soucis situés ailleurs. tu as eu raison, ce qui ne veut pas dire que tu auras raison une autre fois, mais il te sera parfois difficile de faire la part des choses.
j'aime bien ce texte, mais est-ce vraiment pour le côté stylistique que tu l'as ôté et non pour son côté auto-fiction?

@Idalie, c'est drôle que tout le monde trouve troublant la situation de Polanski par rapport à son film. j'ai beau le savoir, j'ai vraiment du mal, sans doute parce que j'ai été totalement prise par le scénario qui est totalement d'actualité quand on suit ce qui se passe Outre-Manche. je me demande si lui en était conscient quand il a tourné, puisque pour lui, c'était à la fois du "déjà vu" et du "futur proche".

Chère Columbine> En juillet, lorsque parut ce texte, on me fit remarquer que le personnage féminin était totalement "zappé" par rapport à son partenaire, ce qui permettait de faire sur son compte toutes les interprétations possibles.
Une lectrice vit même seulement une sorte de coquette écervelée dans cette femme.
Il y avait eu aussi un problème d'illustration. La photo, que je n'ai pas reproduite cette fois-ci, était celle d'un tunnel tout encadré d'une publicité qui représentait une femme la bouche ouverte.
On me parla alors de "castration" quant au dernier paragraphe que j'avais d'ailleurs écrit "en plus" du premier jet et ce, après le choix de l'image.
Donc, ce fut bien à cause de toutes ces "lectures" qui passaient à côté de ce que j'avais alors voulu écrire que je préférai ôter ce texte à l'époque....
C'est vrai, je le reconnais aujourd'hui encore, que j'avais complètement raté "la femme" en la "survolant" ainsi en deux phrases uniquement...
Et comme elle portait beaucoup de moi en elle, la façon dont elle fut "lue" me fit m'apercevoir de combien je l'avais "loupée"... J'étais aux premières loges pour ce faire...
Mieux valait à l'époque effacer le texte.
Evidemment aujourd'hui, tous voiles levés, il peut être présent ici uniquement comme un "témoignage" et non plus pour une recherche de procédés de narration littéraire....

je ne savais pas que tes textes faisaient l'objet d'une explication de texte :- )
je peux comprendre mais personnellement, le texte m'a plu tel que et voilà pourquoi je ne le trouve pas déséquilibré: on sent que la description de l'homme et de ses comportements est analysée par une femme et à travers sa façon de décrire l'homme on sent une empathie pour la femme à ses côtés. quelque soit la femme à ses côtés, ce n'est pas important, c'est le mode relationnel qui est universel, c'est le comportement de l'homme quand il est irrité de ne plus être en phase, c'est celui de la femme qui s'en désole. je trouve que c'est très bien décrit.
coquette écervelée? j'ai beau relire, je ne vois pas...peut-être faut-il avoir vécu une situation où l'on n'est plus en phase avec l'autre pour comprendre.
mais j'ai peut-être tort de défendre un texte dont tu n'es pas contente. j'ai cru comprendre intuitivement ce que tu décrivais et je le répète, il me plaît beaucoup.

voilà le texte de toi que je cherchais
merci de l'avoir remis
je n'étais pas là en juillet et n'avais pu ni le voir ni le lire donc
je vais donc le lire avec attention

j'ai lu et je réagis:
ton texte, je ne le trouve en rien déséquilibré

il dit cette femme autant que cet homme (ce n'est pas le nombre de mots ou de phrases qui compte)

il est vu par une femme qui rapporte plutôt les réactions d'un homme, c'est lui qui est "sous les feux" du projecteur donné par toi qui écrit (l'écrivain ou l'écrivant pourrait être aussi bien un homme qu'une femme, ça ne change rien à l'histoire que nous lisons), donc que l'on parle surtout de lui n'enlève rien au fait que ce texte brosse le portrait d'un faible ou d'une personne lâche qui ne sait prendre ses décisions, et pourrit peu à peu la vie d'autrui comme la sienne

les arnaques sont à tous les coins de rue comme au bout de beaucoup de tunnels.

j'ai mis d'autres réactions strictement personnelles et dira-t-on "évènementielles" (liées à ma vie) à la lecture de ce texte, à cet endroit:
http://unepassante.karmaos.com/post/262

mon texte est incomplet, excuse-moi:

la femme de cette histoire est vue ou "dite" à travers tout ce que l'on dit de lui et tout ce qu'il dit ou pense d'elle

Columbine, Fleurd'Atlas> Ce texte ne me plaît, ni ne me déplaît.
Je rappelle que c'est une "autofiction" dont un certain nombre de points sont réels, d'autres non.
Cette femme est moi et ne l'est pas, cet homme est mon ex-compagnon et ne l'est pas.
Et pourtant, notre histoire a connu la même fin que celle de ce texte, ce qui me le rend cher en sa fonction "prémonitoire"...

Parce que l'écrire compta beaucoup pour moi en juillet (un temps de ma vie où je tentais encore de comprendre ce nous arrivait), je considère que sans lui, mon blog serait incomplet.

En ce moment, je me sens extrêmement fatiguée. De cette fatigue, je vais devoir me soigner.
Rien ne me garantissant donc que je pourrai physiquement ou moralement tenir encore très longtemps ces pages, j'ai préféré l'y intégrer dès à présent et le revendiquer pleinement, en allant jusqu'à le "signer" d'une photo de moi, prise à peu près à cette époque (le mois d'avant pour être exacte).

nous avons donc bien le portait de deux personnes, de leurs relations et d'une situation désabusante ou pour le moins hasardeuse pour lui, désolante pour elle.

merci Aurora, je te parle de ce que je ressens à la lecture de ce texte, et je dis bien quelle que soit la personne qui a écrit (ce pourrait être un homme, une femme si nous ne savions pas qui en est l'auteur) cela ne change rien à la lecture que j'en fais ou que l'on peut en faire

merci pour cette illustration de toi (l'image) tu es une belle femme

oui sans ce texte ton blog serait incomplet, tu nous en avais parlé et nous nous demandions ce que tu avais donc écrit puis ôté

merci de l'avoir reblogué pour toi, ce qui fait que nous pouvons le lire

je suis désolée pour ta fatigue extrême, quoique je la comprenne amplement

prends soin de toi
c'est toi qui es importante pour toi et pour ton fils, pour votre vie, pour ta famille

je t'embrasse de tous mes voeux

Je me trompe, ou vous avez parlé, déjà, d'une "Audi" dans un autre texte ?..
Souchon aussi, dans "Le baiser" (chanson superbe...) évoque à la fin, une inconnue qui disparait "dans l'Audi de son mari".
C'est vrai que ça sonne mieux que Volkswagen et c'est moins commun que Peugeot ou Citroen !
Il y aurait,comme ça, des industriels mieux inspirés que d'autres dans le choix des mots ?

Reposez vous, surtout.
Et... "Prenez soin de vous"... (c'est grâce à vous que j'ai vu cette exposition).
Amandier

Ps : j'ai oublié...

Je suis certain que Modigliani vous aurait tannée jusqu'à ce que vous posiez pour lui !

Chère Aurora,
Nous sommes le 17 mars 2010, soit plus d'un an après la première publication du 'Tunnel" ou de "Station service". Seule vous et vous seule pouviez être insatisfaite du texte. Je crois qu'un texte publié, même s'il nous appartient toujours (contrairement à ce qu'on entend) suscite autant de "lectures" qu'il y a de lecteurs.
Brel, à la fin de sa vie, dépressif (Eh oui !) disait : "Je crois que les gens n'ont rien compris à mes chansons, et j'ai vraiment pas envie de faire le con... [à tout expliquer]
PS : J'avais, à l'époque, applaudi ce texte que je trouvais beau.
Avez-vous lu "Le jeu de l'auto-stop" de Charles Bukowsky ?

Qu'est ce que je radote, moi ? MOINS d'un an. Alzheimer me guette.

la fatigue est la soeur siamoise de la dépression. tes temps sont durs et tu connais des hauts et des bas. puisses-tu puiser de l'énergie dans les hauts pour ne pas te laisser abattre dans les bas. c'est le printemps qui arrive, puisses ton coeur en profiter...

Cher Amandier,

Quel fin observateur vous faites!
Tous mes "personnages" roulent en effet dans une Audi.
Or, je ne connais strictement rien aux voitures et c'est seulement ce nom qui doit me plaire.
La preuve: j'ai demandé ce soir à mon fils de m'en montrer une de sa collection et ai découvert à cette occasion que, contrairement à ce que je croyais, Audi n'est pas une marque italienne!
Zéro pointé pour moi!

rire Aurora, dans tes prochaines fictions, opter pour Alfa-Romeo!

que notre conducteur n'a-t-il croisé le chien cher à caroline lamarche...