Voilà de la bonne mise au poing. Cest clair et très appréciable. Je nai pas osé te prier de te livrer à cet exercice : jai bien fait car tes explications sont à la pointe dune actualité dont je navais pas idée, Tu fournis une série de repères où chacune et chacun pourra se situer (y compris en dehors). Jadore les systèmes qui nexcluent que lexclusion. Jadore les portes ouvertes comme les secrets de lintimité. Il faut continuer à déraciner la culpabilité et lopprobre cultivée depuis des siècles dans les domaines que tu défriches .
troll
| 4/15/2009
La sympathique Lady me paraît un rien snob et pour tout dire très "parisienne"... Mais je dois avoir mauvais esprit !
Idalie Felix
| 4/15/2009
Je dois avouer que je m'y perds un peu à présent entre tous ces acronymes. Moi, j'ai toujours été fétichiste des cuissardes. Mais ai dû rester trop souvent à la porte des lieux "branchés".
Joel Faure
| 4/15/2009
Si je résume : le fetish serait une parodie "rentable".
Gilles Monplaisir
| 4/16/2009
Ouch! Je vais essayer de vous répondre à tous: je reviens donc dans un moment...
AURORA
| 4/16/2009
Bon. Tout dabord, cette note nengage que moi. Cest une réflexion sur la sexualité à un moment donné. Je crois quexiste bien une « Histoire de la sexualité » au sens où Foucault lenvisageait. Cest donc intéressant den regarder les mouvances actuelles car si nous ne les prenons pas en compte, nous passons à côté dune évolution en marche continuelle.
Première hypothèse : si lon commence par noter ce qui « unit », dans labsolu une personne pourrait être fétichiste + (BD)SM + queer (et je pourrais ajouter + échangiste + tout ce quon veut dautre encore). Le seul terme qui peut varier, cest ce fameux « queer ». A sa place, on peut mettre « hétéro », « gay », « lesbienne » Si je parie sur le mot « queer » pour les années à venir, cest parce que dans notre société marchande « du spectacle » basée sur la vacuité politique, humaniste et spirituelle (dans lacception philosophique et non seulement religieuse), comme toutes les autres sexualités « déviantes » ont été à ce jour récupérées par la mode jusquà la trame, cest le « queer » qui sera le prochain objet de « culte » de cette même mode. (Petite parenthèse : jemploie « déviance » pour rester dans le ton de la citation que jai faite dans le post ci-dessus. Mais sans y croire un seul instant. Pour les psys de notre époque, nest « déviant » que celui qui, ayant une sexualité « particulière », en souffre et en devient névrotiquement malade -c'est-à-dire fort peu de gens- et je partage cet avis.)
Seconde hypothèse : si lon regarde ce qui « désunit », on enlève complètement tous ces termes puisquon peut être tout simplement « vanille », comme les BDSMeurs appellent ceux qui ont une sexualité tout à fait classique.
Mon seul problème dans cette « Histoire » vient du mot « Fetish ». Pour moi, il ne recouvre aucune sexualité en soi. Il voudrait bien les contenir toutes mais cest parce quil est vide de sens, quil nest quun fatras matériel dobjets (accessoires ou vêtements). Je ne pense pas quil soit une « parodie » des sexualités que jai citées plus haut, ni dans lesprit des gens qui se disent « Fetish » évidemment, ni dans le mien. Cest autre chose que je voulais signifier. « Fetish », je peux le concevoir uniquement dans sa partie « art » (les photographies de Steve Diet Goedde par exemple). Mais « Fetish », cest aussi et surtout -pour ceux qui sen réclament- une façon de se vêtir et de faire la fête. De façon décadente, déviante comme ils se complaisent à le dire. Cest pour ça que pourraient (conditionnel) venir sagréger dans ces lieux quelques personnes qui seraient fétichistes et/ou BDSM, queer et tutti quanti Parce que ceux-là peuvent aussi aimer ce type de vêtements et lidée de faire la bringue (toujours dans labsolu).
Reste cependant une condition. Elle est de taille ! En fait comme écrit Idalie, cest très parisien (en France) et très branché. Et pas aussi accessible quon (les organisateurs) voudrait le faire croire. Il faut les bons habits, la bonne physionomie (comme dans nimporte quelle « boîte »), le bon âge. Donc, cest un monde très fermé. Un pratiquant SM ou BDSM même du genre « hard » (je choisis volontairement le pur et dur) se fera vider à lentrée dune Fête « Fetish » sil na pas le look exigé et sil a -mettons- soixante ans. Cest ce que je leur reproche et cela seulement. De jargonner sur la déviance et dêtre plus stricts et plus exclusifs que tous les autres puisquils ne manient que du vent mais ont deux règles immuables (et quelles règles !) : le code vestimentaire et le réseau de connaissances
Enfin, quant à la rentabilité, oui, bien sûr, ils profitent de leur succès « effet de mode » mais certainement pas dans une mesure dordre financier plus grande que toutes les autres « fêtes » snobs -quelles quelles soient- à entrée payante
Tu fournis une série de repères où chacune et chacun pourra se situer (y compris en dehors). Jadore les systèmes qui nexcluent que lexclusion. Jadore les portes ouvertes comme les secrets de lintimité.
Il faut continuer à déraciner la culpabilité et lopprobre cultivée depuis des siècles dans les domaines que tu défriches .