L'obsidienne.... il me faudrait retouner en chercher à Lipari ou au Stromboli. J'ai donné mon dernier bloc d'obsidienne il y a 15 ans. L'ami qui l'a reçu m'était également très précieux. Chiche j''y vais cet été; si ce n'est pas devenu trop snobinard, j'irai camper!
troll
| 3/31/2009
j'aime ce texte et particulièrement les deux dernières phrases
jeanne
| 3/31/2009
très beau comte ou conte!
voilà une histoire que j'aimerais conserver dans mes "tablettes"
fleurdatlas
| 3/31/2009
Obsédante obsidienne.... je l'ai eue dans la tête tout le matin.
Idalie Felix
| 3/31/2009
Ce texte est incandescent. Je suis brûlé. Et pour le plaisir de retrouver Marcel Pagnol, que j'ai très bien connu : "Ce que j'écoutais, ce que je guettais, c'était les mots : car j'avais la passion des mots ; en secret, sur un petit carnet, j'en faisais une collection, comme d'autres font pour les timbres. J'adorais "grenade, fumée, bourru, vermoulu" et surtout "manivelle" : et je me les répétais souvent, quand j'étais seul, pour le plaisir de les entendre. Or, dans les discours de l'oncle, il y en avait de tout nouveaux, et qui étaient délicieux : "damasquiné, florilège, filigrane," ou grandioses : "archiépiscopal, plénipotentiaire." Lorsque, sur le fleuve de son discours, je voyais passer l'un de ces vaisseaux à trois ponts, je levais la main et je demandais des explications qu'il ne refusait jamais. C'est là que j'ai compris pour la première fois que les mots qui ont un son noble contiennent toujours de belles images. Mon père et mon oncle encourageaient cette manie, qui leur paraissait de bon augure ; si bien qu'un jour, et sans que ce mot se trouvât dans une conversation (il en eût été le premier surpris), ils me donnèrent "anticonstitutionnellement" en me révélant que c'était le mot le plus long de la langue française. Il fallut me l'écrire sur la note de l'épicier. Je le recopai à grand-peine sur une page de mon carnet, et je le lisais chaque soir dans mon lit ; ce n'est qu'au bout de plusieurs jours que je pus maîtriser ce monstre, et je me promis de l'exploiter, si par hasard, un jour, vers la fin des temps, j'étais forcé de retourner à l'école." (Marcel Pagnol. La gloire de mon père)
Joel Faure
| 3/31/2009
Il y a aussi le "presbytère" de Colette, pour ce qui est de la magie des mots ...
Idalie Felix
| 4/1/2009
Troll> Ramenez-moi un tout petit morceau d'obsidienne de Lipari, SVP... Apparemment, vous allez y retourner avant moi (si j'y retourne jamais...).
AURORA
| 4/2/2009
Rien ne m'honnorerait plus que de t'en rapporter, Cette pierre est fascinante, ambivalente avec sa douceur et son austérité conjuguées...elle devient interrogatiion quand une impureté s'y glisse pour y ceéer une veine blanche ou brune. As tu tes habitudes dans les îles éoliennes? Je conserve en mémoire des images de 5H00 du mat', retour de pêche du pesce spada, vendu, détaillé, pesé à la vraie balance romaine, sur la gréve noire de scories du Stromboli.... et voir, dans la gueule d'un cratére, une explosion de nuit....rien de rien de plus beau, ... sauf mes enfants! J'avais 26 ans alors,
troll
| 4/2/2009
Je lis actuellement "Ange mémoire" de Robert Charles Wilson, un roman SF de la vague cyberpunk. Il y est question de mystérieuses pierres de rêves ou "onirolithes". Je suis sans doute totalement hors sujet par rapport à ton (très beau) texte mais c'est la première chose que m'a évoquée la lecture du mot "obsidienne".
Chiche j''y vais cet été; si ce n'est pas devenu trop snobinard, j'irai camper!