Combien je comprends ta réaction en tant que femme, oui !! soumise ou pas soumise il me semble que le problème devient courant dans tous les milieux, SM ou pas. Je passe mon temps à hurler mon point de vue sur ce sujet et ça fait du bien de lire que d'autres femmes refusent aussi de se défaire d'une part de leur féminité, et ce, n'en déplaise à ceux qui prétendent aimer les femmes et qui cherchent à les dénaturer.
Je suis tombée là-dessus il y a peu, c'est un passage de "Tropique du Cancer" de Henri Miller (que je n'ai pas lu), c'est à la fois plaisant et déplaisant à mon sens(dans la formulation), mais il y a du vrai, en tous cas pour moi. Chercher à découvrir ce qui est caché, voilà ce qui est plaisant : "T'as jamais vu une femme qui s'est rasé le minet ? C'est répugnant, n'est-ce-pas ? Et c'est rigolo, aussi ! C'est fou, quoi ! Ça n'a plus du tout l'air d'un minet : c'est comme une moule morte ou je ne sais quoi !" Et il me raconte comment, une fois sa curiosité éveillée, il est sorti du lit pour aller chercher sa lampe électrique. "Je le lui ai fait tenir ouvert, et j'ai dirigé la lampe dedans. Tu aurais dû me voir ... c'était cocasse ! J'étais si emballé, que j'ai tout oublié d'elle. Je n'avais jamais dans ma vie examiné un con si sérieusement. Tu aurais cru que je n'en avais jamais vu avant. Et plus je le regardais, moins il était intéressant. Ça ne sert qu'à te montrer qu'il n'y a rien du tout là-dedans, surtout lorsqu'il est rasé. C'est les poils qui le rendent mystérieux. Voilà pourquoi les statues te laissent froid. Une fois, j'ai vu un vrai con sur une statue - c'était un Rodin. Tu devrais la voir, une fois ou l'autre ... elle a les jambes écartées ... Je ne crois pas qu'elle avait une tête. Tout juste un con, pour ainsi dire. Merde alors ! Ça t'avait un air effroyable ! C'est que, vois-tu ... ils sont tous pareils. Quand tu regardes une femme avec des vêtements dessus, tu imagines toutes sortes de choses ; tu leur donnes une individualité, quoi ! qu'elles n'ont pas naturellement. Il y a tout juste une fente entre les jambes, et tu t'échauffes là-dessus - tu ne la regardes même pas la moitié du temps. Tu sais qu'elle y est, et tu ne penses qu'à y fourrer ton instrument ... comme si ton pénis pensait pour toi. C'est une illusion ! Tu t'enflammes pour rien ... pour une fente avec des poils dessus, ou sans poils ... C'est si totalement dépourvu de sens, que ça me fascinait de le regarder"
Claire
| 8/18/2008
paraît que ça gratte trop quand ça repousse... et les jambes alors ? ou sous les bras ? vous auriez du essayer, ne serait-ce qu'une fois.
favret
| 8/18/2008
La seule chose qui me surprenne, c'est qu'on puisse considérer que raser/épiler intégralement son sexe soit marque de soumission... Je mets toute action du genre dans la case "hygiène et affaire de femme", au même titre que mes autres poils. Qu'un homme me demande une épilation intégrale ne me vient pas comme "ordre", mais comme suggestion pour son confort (et moi, je n'hésiterais pas à lui demander d'user du ciseau pour mon confort à moi...).
Quant à l'esthétique, ma foi, je n'exhibe pas souvent mon sexe devant d'autres que mes partenaires, aussi ça me laisse assez indifférente...
Maicalya
| 8/18/2008
Favret> Je donne un coup de rasoir à mes aisselles et mes jambes. Nous lavons toutes fait très jeunes à ladolescence parce que nous étions très brunes dans notre région méditerranéenne. Mais à cette époque-là, lépilation intégrale du sexe nétait pas à la mode du tout : on se contentait dôter les quatre poils superflus du maillot pour aller à la plage. Et nous étions alors très fières du reste, notre trésor de toison secrète Cette épilation du sexe, ce nest quen « entrant » dans le BDSM que jen ai connu lexistence -comme celle dune nécessité, comme celle dune obligation (je dirais que le sens de la chose, si jai bien compris, va de pair avec dautres exigences et que cest d « offrir » ainsi un sexe plus disponible au « Maître », jen ai vu quelques-unes aller jusquà « offrir » aussi la tonte de leur chevelure en symbole dabandon complet). Ce qui ma gênée dans cette affaire, cest que jétais à ce moment-là devenue adulte et que je connaissais toutes les histoires de censure que « ces poils-là » avaient connu avec tous les coincés (Eglise, ligues de vertu etc.) au travers des siècles. Le fait que des « transgressifs » daujourdhui revendiquent, au final, la même chose que la Papauté dantan dans toute son étroitesse desprit ma paru le comble de la bêtise. Mais, pour ne pas faire dire une fois de plus que je crache sur tous les emblèmes du BDSM, je précise que cette réflexion nengage que moi
Maicalya> Jaime aussi les poils des hommes et si je me trouvais face à un « épilé », je suis certaine que je perdrais -je lavoue- hélas tous mes moyens !
AURORA
| 8/18/2008
Claire> Peu à peu, comme vous lindiquez fort bien, jai vu moi aussi lépilation intégrale dépasser le terrain BDSM et devenir, chaque année, un sujet dune ou deux pages sur les magazines de beauté Je sais que dautres donc -hors soumises- sy sont dorénavant habituées. Là, cest leffet de mode et lutter contre celui-ci relève du combat contre les moulins à vent. Ce quil y a de curieux, cest que jai songé souvent moi aussi à ce même extrait de Miller et que, si je ne lavais jamais publié, cest parce que dans le BDSM beaucoup de soumises aiment à se considérer, à considérer leur sexe, comme une « béance » et à en tirer grande joie. Là encore, il faudrait chercher doù vient ce plaisir à se sentir être ce « vide » mais cette recherche nengage que moi ;-)). Sortant ces lignes de leur contexte (Miller et son oeuvre quelles ne connaissent peut-être pas), je craignais dapporter de leau à leur moulin si elles en faisaient une compréhension erronée ou partielle, c'est-à-dire ny voir que lexpression « il ny a rien du tout là-dedans » Mais voici que le hasard fait bien les choses et que ce passage figure désormais sur mon blog, grâce à vous. Décidément, les commentateurs « font » autant le blog que le blogueur, cest une chose dont je suis depuis toujours fermement persuadée
AURORA
| 8/18/2008
Personnellement je n'ai rien contre les minous épilés, et rien non plus contre les minous "naturels"... suis très éclectique en fait, même si au fond ce que je préfère ce sont les jolis petits buissons bien entretenus...
Vous savez que ça vient aussi pour les hommes... extrait tiré de ma revue culturelle favorite : http://www.01men.com/editorial/387104/bien-etre/ Bien sûr il n'y a absolument aucune manoeuvre bassement mercantile derrière tout ça, et l'étude ipsos citée dans l'article a été financée par de joyeux philanthropes... Ben Dame c'est qu'il y a beaucoup de sous à gagner dans c't'histoire...
Je ne suis d'ailleurs pas épargné : une accorte demoiselle m'a plusieurs fois fait remarquer qu'elle aimerait bien rencontrer un jour un homme épilé... Gros dilemne... Faut bien vivre avec les contradictions de son temps... soupir Bon si c'est elle qui s'en charge je dis pas ;-).
doigt de miel
| 8/19/2008
Sur "la chose", deux textes superbes de chansons, qui magnifient le sexe de la femme (dans l'esprit de leurs auteurs laissés "en l'état" (c'est mon interprétation.)) : - "Le blason" de mon grand ami Georges Brassens et le délicieux "Celui d'Alice" de Pierre Perret.
Joel Faure
| 8/19/2008
Que de discussions autour d'un petit buisson ardent... Je me rappelle de longues conversations avec des copines sur le pour et le contre. L'hygiène n'est qu'un pretexte il me semble. J'ai voulu tenter l'expérience une fois, d'avoir un sexe glabre, hé bien je ne referrais plus. Je me suis sentie dépossédée d'une certaine puissance, comme Samson. J'ai laissé repousser ma toison pour retrouver ma force de femme.
C'est vrai qu'on nous matraque à longueur de journée des femmes épilées de partout, mais finalement ne serais-ce pas une ultime manoeuvre pour bailloner cette bouche? Je vois des burqas de chair un peu partout, comme si l'on craignait de redonner trop de pouvoir aux femmes et à leurs mystères intimes. Alors finalement, garder sa toison ne serais-ce par un petit acte de résistance???
Je suis tombée là-dessus il y a peu, c'est un passage de "Tropique du Cancer" de Henri Miller (que je n'ai pas lu), c'est à la fois plaisant et déplaisant à mon sens(dans la formulation), mais il y a du vrai, en tous cas pour moi. Chercher à découvrir ce qui est caché, voilà ce qui est plaisant :
"T'as jamais vu une femme qui s'est rasé le minet ? C'est répugnant, n'est-ce-pas ? Et c'est rigolo, aussi ! C'est fou, quoi ! Ça n'a plus du tout l'air d'un minet : c'est comme une moule morte ou je ne sais quoi !" Et il me raconte comment, une fois sa curiosité éveillée, il est sorti du lit pour aller chercher sa lampe électrique. "Je le lui ai fait tenir ouvert, et j'ai dirigé la lampe dedans. Tu aurais dû me voir ... c'était cocasse ! J'étais si emballé, que j'ai tout oublié d'elle. Je n'avais jamais dans ma vie examiné un con si sérieusement. Tu aurais cru que je n'en avais jamais vu avant. Et plus je le regardais, moins il était intéressant. Ça ne sert qu'à te montrer qu'il n'y a rien du tout là-dedans, surtout lorsqu'il est rasé. C'est les poils qui le rendent mystérieux. Voilà pourquoi les statues te laissent froid. Une fois, j'ai vu un vrai con sur une statue - c'était un Rodin. Tu devrais la voir, une fois ou l'autre ... elle a les jambes écartées ... Je ne crois pas qu'elle avait une tête. Tout juste un con, pour ainsi dire. Merde alors ! Ça t'avait un air effroyable ! C'est que, vois-tu ... ils sont tous pareils. Quand tu regardes une femme avec des vêtements dessus, tu imagines toutes sortes de choses ; tu leur donnes une individualité, quoi ! qu'elles n'ont pas naturellement. Il y a tout juste une fente entre les jambes, et tu t'échauffes là-dessus - tu ne la regardes même pas la moitié du temps. Tu sais qu'elle y est, et tu ne penses qu'à y fourrer ton instrument ... comme si ton pénis pensait pour toi. C'est une illusion ! Tu t'enflammes pour rien ... pour une fente avec des poils dessus, ou sans poils ... C'est si totalement dépourvu de sens, que ça me fascinait de le regarder"