BDSM (ou pas): Une femme disparaît .

C'est un beau prénom, Ermengarde : ça commence comme "errement", et ça rime avec "prenez garde"... Intenable dilemme des femmes aimantes : errer (dans la passion), tenter de se garder (conservation de soi , de sa propre estime). Quel conseil donner à toutes les « Ermengarde » qui existent ? Penser un peu plus à soi, déjà. Quant au deuil de l'amour, on ne le finit jamais, on vit seulement avec ; une cicatrice de plus, non plus sur notre corps mais tout au fond de notre coeur.

Un petit commentaire sur ce beau texte. Je suis absolument certain qu'il ne serait pas différent dans "une ambiance classique"; très crédible meme tant le dictat de la beauté s'est imposé dans notre societé intellectuellement paupérisée et sentimentalement peopleisée. On écoutera plus volontiers quelqu'un de présentable à nos yeux, non pas parce que la laideur ou le poids des ans sont synonymes de sénilité intellectuelle mais parce que notre nouveau mode de fonctionnement nous incite à donner plus de crédit à quelqu'un qui répond aux standards d'aujourd'hui, sans compter notre secret espoir d'attirer son attention par une écoute de qualité.
Pour en revenir au texte, la phrase " Mais l'homme aussi vieillissait et plus vite encore" m'apparait déterminante. Elle indique que c'est son propre miroir qu'il hait. Mais il n'a pas su remplacer l'envie par la tendresse ou pis encore qu'il n'a pas su effectuer un renouvellement de ses fantasmes. Courant.(En disant cela, une peur surgit en moi, idiote mais réelle, et je me dois de préciser que je ne parle pas par expérience mais par analyse..de peur que ma note perde de son interet..).Et donc quel conseil? Tout à fait platement, renouvellement de l'offre, tout est possible...
Encore un petit mot: " Comme tout le monde, je me réjouis ce soir de la libération d'Ingrid Betancourt" ...;oui, bien sur, comment faire autrement et sincèrement, je crois que nous le sommes tous, mais est-ce que je ne perçois pas à travers le "comme tout le monde" une petite pointe d'amertume, non point sur la libération mais sur le fait que notre Sarko y sois tellement associé et occupe l'espace médiatique, noyé de remerciements de toutes parts..? Si pas, mille excuses mais si c'est le cas, je la comprends, cette amertume...

Cher Serge,

Merci pour cette réponse.
J'ai depuis les débuts de ce blog beaucoup écrit sur le désamour, essayant de l'analyser.
Cinq ans ont passé depuis que j'ai commencé et si j'y associe aujourd'hui la question de l'âge, c'est que je suis moi-même au beau milieu des flots de la quarantaine et que je veux en parler et non en faire un tabou.
Pour Ingrid, rien à voir du tout avec Sarko. Simplement, un long moment d'hésitation entre "faire une note instantanée" sur l'événement ou passer, comme prévu, ce texte que vous commentez.
Comme je vais arrêter quelque temps mon blog pour les vacances, j'ai fini par choisir mon modeste récit, songeant que "tout le monde", de toute façon, posterait sur Ingrid dans la blogosphère internationale.
Le seul malaise qui demeurait était le titre, étrange coïncidence.
J'ai mis ces quelques mots pour m'en expliquer.
Voilà tout...

Ermengarde et tous ne doivent pas se perdre en route. Ne pas s'oublier et ne pas vivre à travers l'autre, en aspiration. S'aimer soi alors ? Peut être. Quand on s'aime on peut aimer l'autre dit-on souvent, je pense que c'est juste. Et c'est ce qui est difficile à mon sens, cette dualité entre l'aspiration le désir de fusion, de passion et la conservation de soi, de son essence, par amour de soi et pas par crainte de se retrouver seul ou en désamour (et du coup démuni de l'autre et de soi). Je crois que le glissement est facile entre l'envie, le "désir de" puis petit à petit le besoin de, l'urgence. Et tous les petits arrangements avec soi même, des "accidents" aux preuves, il n'y a qu'un pas mais qu'on refuse de voir souvent. Je me pose souvent la question si cela est vécu de la même manière du côté masculin.
Des sourires, à bientôt !

Chères Idalie et Théo,
Merci d'avoir donné vos réponses féminines et combien sincères à cette question.
Théo, ce blog n'a plus les lecteurs qu'il avait lorsqu'il était sur U-blog et je ne pense pas que beaucoup d'hommes le fréquentent...

Votre texte m'a bouleversée.

Je vous remercie, Fran.