Aimé Césaire, 26 juin 1913-17 avril 2008. ("Prophétie" in "Les Armes Miraculeuses" - Gallimard).

Passé chez toi, en pensant à toi... retour de berlusconi, mort de notre frère "nègre"... rien de bien joyeux !
"là où l'arc-en-ciel de ma parole est chargé d'unir demain
à l'espoir et l'infant à la reine,
d'avoir injurié mes maîtres mordu les soldats du sultan
d'avoir gémi dans le désert
d'avoir crié vers mes gardiens
d'avoir supplié les chacals et les hyènes pasteurs de caravanes"
Bises à toi.

la mort d'un poète n'a rien de sacré
y a plus, c'est tout
reste tout ce qu'il a dit et écrit, c'est énorme
mais ce n'est pas à sacraliser
même pas par des funérailles nationales
il n'y a rien de sacré
même pas césaire
ni moi, ni nous tous d'ailleurs
juste des bons moments à partager

je pense un peu comme favret
la révolte quel beau mot !
je t'embrasse fort !

heureusement que je passe chez toi, je ne savais même pas... Je suis bien triste là...

Comme Christophe, le Roi dont il a écrit la tragédie, Césaire s'en est allé, debout, retrouver le pays des ancêtres. L'auteur de "Cahier d'un retour au pays natal" n'a pas rendu les armes, lesquelles demeureront "miraculeuses" parce qu'elles sont trempées dans la sueur et la chair même de l'Histoire.

On se damande ce qui passe par la tête de Ségolène : proposer le transfert du corps au Panthéon.
D'un côté, c'est faire rentrer un "noir "dans le temple des dieux "blancs" mais de l'autre, c'est encore et toujours spolier le peuple noir et martiniquais de son Histoire.

L'histoire du peuple noir et Martiniquais est-elle circonscrite à son territoire?

Beaucoup de gens pensaient qu'il était mort, celui qui a inspiré à Brel sa "Belgitude". En fait, sa mort réelle aura révélé sa vie.
Porter un aussi joli prénom l'a-t-il influencé ?

merci pour cet article, je n'ai pas eu le courage d'en faire un pour lui.

Les meilleures intentions sont parfois maladroites dans leur élan.
Aimé Césaire ne pouvait reposer qu'en Martinique...
Ce qui s'y passe en ces jours, cet hommage populaire, est le seul Panthéon qu'il aurait désiré.

Oups, désolée pour la fausse manoeuvre précédente... J'ai bataillé pour m'inscrire ! A côté de chez moi, doit être inauguré au mois de mai, une rue Aimé Césaire... Pourquoi, dans cette bourgade campagnarde me direz-vous ? Et bien parce que ce village fut le premier de France, en 1789, à demander de façon collective, via les cahiers de doléances, l'abolition de l'esclavage. Le manuscrit est au archives départementales, mais son texte trône en bonne place dans un petit musée baptisé "Maison de la négritude et des droits de l'homme". Ce musée, à sa création, était patronné par Senghor lui-même. La conservatrice de ce musée espérait sinon voir Césaire en mai, au moins avoir un message de lui, pour l'inauguration de la rue portant son nom. Cela ne se fera pas, mais il nous restera le souvenir d'un grand homme, d'un humaniste. A l'heure où le vulgaire et le populisme triomphe un peu partout en Europe, voir partir un tel personnage rajoute encore à la tristesse. Merci Aurora pour ce bel hommage.