Alain Robbe-Grillet: L' "Immortel" devient Eternel (18 août 1922 - 18 février 2008).
AURORA | 11
| 2/19/2008
Chère, très Chère Aurora,
Alain R.-G. aura parlé fin octobre à Fribourg (Suisse) à l'invitation d'un de mes collègues. Lui qui a enseigné aux Etats-Unis et qui n'a pas toujours été lu et salué comme il se devait par l'université française, avait accepté de répondre favorablement à mon invitation de parler début avril de ses deux derniers livres. Sophie et moi en étions ravis et fiers (je dois l'avouer). Nous sommes aujourd'hui, elle à Londres, moi à Bordeaux, tristes et affectés. J'ai en mémoire la longue conversation que nous avons eue dans ma voiture, en décembre, avec Catherine afin de préparer le séjour bordelais de son époux et son intervention. Début janvier, je me souviens du rire de Catherine à l'idée de nous retrouver, autour d'Alain, pour cette "rencontre" avec mes étudiants et les lecteurs de l'écrivain. J'avais réglé longuement au téléphone les détails de ces journées avec l'écrivain, n'oubliant rien, pas même le libellé des affiches et une sortie dans un château de la région, de manière à lui faire plaisir, lui qui aimait tant le vin. Depuis hier, des ami(e)s m'appellent, m'écrivent. La nouvelle qui nous est parvenue dans l'après-midi de ce sinistre lundi nous a tous meurtris.
Alain R.-G. aura parlé fin octobre à Fribourg (Suisse) à l'invitation d'un de mes collègues. Lui qui a enseigné aux Etats-Unis et qui n'a pas toujours été lu et salué comme il se devait par l'université française, avait accepté de répondre favorablement à mon invitation de parler début avril de ses deux derniers livres. Sophie et moi en étions ravis et fiers (je dois l'avouer). Nous sommes aujourd'hui, elle à Londres, moi à Bordeaux, tristes et affectés. J'ai en mémoire la longue conversation que nous avons eue dans ma voiture, en décembre, avec Catherine afin de préparer le séjour bordelais de son époux et son intervention. Début janvier, je me souviens du rire de Catherine à l'idée de nous retrouver, autour d'Alain, pour cette "rencontre" avec mes étudiants et les lecteurs de l'écrivain. J'avais réglé longuement au téléphone les détails de ces journées avec l'écrivain, n'oubliant rien, pas même le libellé des affiches et une sortie dans un château de la région, de manière à lui faire plaisir, lui qui aimait tant le vin. Depuis hier, des ami(e)s m'appellent, m'écrivent. La nouvelle qui nous est parvenue dans l'après-midi de ce sinistre lundi nous a tous meurtris.
ingénieur agronome comme René Dumont
sans rancune mais je n'ai pas suivi le nouveau roman, je préfère le foutoir de la renaissance des années voingt dans la littérature de dada jusqu'au lettrisme, après ils n'ont fait que les intéressants. Restent les récits.
sans rancune mais je n'ai pas suivi le nouveau roman, je préfère le foutoir de la renaissance des années voingt dans la littérature de dada jusqu'au lettrisme, après ils n'ont fait que les intéressants. Restent les récits.
Si, Aurora, votre texte est un bel et tendre hommage à Robbe-Grillet.
Hier, en lisant l'annonce de son décès, j'ai tout de suite eu une pensée pour vous.
Vous voici grippée aujourd'hui... enroulez-vous dans la chaleur du lit et des pages de ce grand Monsieur à écharpe rouge qui nous regarde en ouvrant votre page (sur cette photo, on dirait qu'il attend la suite...). Il vous manque mais que ses mots vous apaisent.
Hier, en lisant l'annonce de son décès, j'ai tout de suite eu une pensée pour vous.
Vous voici grippée aujourd'hui... enroulez-vous dans la chaleur du lit et des pages de ce grand Monsieur à écharpe rouge qui nous regarde en ouvrant votre page (sur cette photo, on dirait qu'il attend la suite...). Il vous manque mais que ses mots vous apaisent.
Faut-il dire : "Le petit chat est mort" ou bien "Le lion est mort, ce soir" ?
J'ai adressé mes condoleances à Catherine Robbe-Grillet à midi. Je vous ai tacitement associée à ce chagrin.
J'ai adressé mes condoleances à Catherine Robbe-Grillet à midi. Je vous ai tacitement associée à ce chagrin.
Pour se faire (se parfaire) une idée sur les "tout pour" et les "tout contre" ARG, je conseille la lecture du blog de Pierre Assouline (La République des Livres) et les innombrables (184 à 21 h 30) commentaires pas piqués des hannetons...
La grippe vous va bien Aurora, puisqu' elle vous a permis de nous livrer ce bel hommage à Alain Robbe-Grillet
Tous ceux qui vous devinent un peu, et,par la vertue de ces messages, se font vos complices pendant quelques lignes, ont aussitôt eut une pensée de coeur pour vous en apprenant son départ.
J' avoue humblement que je me suis plus laisser porter par la vigueur de ses phantasmes, que par la richesse un peu hypnotique de son oeuvre.
Aurora, vous parlez un moment de "la Gradiva". Est-ce celle de Janssen que Freud a commentée? Ce petit roman a laissé en moi une vapeur lumineuse, que le temps n' a jamais didipé. Pouvez vous nous en dire plus?
Yves à la fleur
Tous ceux qui vous devinent un peu, et,par la vertue de ces messages, se font vos complices pendant quelques lignes, ont aussitôt eut une pensée de coeur pour vous en apprenant son départ.
J' avoue humblement que je me suis plus laisser porter par la vigueur de ses phantasmes, que par la richesse un peu hypnotique de son oeuvre.
Aurora, vous parlez un moment de "la Gradiva". Est-ce celle de Janssen que Freud a commentée? Ce petit roman a laissé en moi une vapeur lumineuse, que le temps n' a jamais didipé. Pouvez vous nous en dire plus?
Yves à la fleur
La photo ressemble au style de Bruno Levy, sans que je sois persuadé qu'elle soit de lui.
http://bobines.blogs.liberation.fr/bobines/
http://bobines.blogs.liberation.fr/bobines/
Yves>Robbe-Grillet s'était inspiré de cette Gradiva de Jensen en effet pour son dernier film.
Vous pourrez en (re)lire plus ici:
http://auroraweblog.karmaos.com/post/1435
Ernest>J'ai trouvé cette photographie sur le Google.it avec pour seule mention "DR".
Donc je ne sais pas. mais je suis toute prête évidemment à créditer l'auteur dès lors qu'il se fera connaître.
Vous pourrez en (re)lire plus ici:
http://auroraweblog.karmaos.com/post/1435
Ernest>J'ai trouvé cette photographie sur le Google.it avec pour seule mention "DR".
Donc je ne sais pas. mais je suis toute prête évidemment à créditer l'auteur dès lors qu'il se fera connaître.
Pas à la hauteur, ta note?
mais c'est ce que j'ai entendu ou plutôt lu de mieux sur lui depuis hier!
merci à toi
mais c'est ce que j'ai entendu ou plutôt lu de mieux sur lui depuis hier!
merci à toi
je lis
je connais si peu
je découvre encore
je t'embrasse
je connais si peu
je découvre encore
je t'embrasse
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Je l'ai peu lu, quant à moi, quelques romans. Il m'est arrivé récemment de me demander s'il n'avait pas "inventé" le Nouveau Roman pour exprimer sans tout à fait les dévoiler, ses fantasmes.
Un "grand", oui, certainement.
J'ai plus de chance que toi car quelques autres que j'admirent vivent encore : Maurice Poons, Claude Lévy-Strauss. Mais, oui, nous allons vers la fin de cette grande littérature d'après-guerre...
Courage pour ta grippe !