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BDSM Réflexion: Maître ou homme?

AURORA | 14 | 7/8/2007
Les histoires analogues à celles que vous contez, Aurora, font florès sur ce forum où je me suis inscrit. Il y a des situations qui confineraient au vaudeville si elles ne mettaient pas en scène des hommes et des femmes bien réels qui en vivent et en souffrent. Le dernier exemple en date est un post intitulé "faut-il parler à son conjoint de sa relation BDSM". Ce qui sous entend, évidemment que celle-ci se vite hors-couple ou hors mariage.
Et le pale-toquet (oups) qui n'ose pas faire l'amour à une autre femme que bobonne s'invente des règles de sublimation et de cérébralisation de la relation. Quant à la soumise, qui aimerait bien AUSSI un peu de douceur dans ce monde de brutes, elle poireaute....puis s'en va.
Je crois que je vais finir par ranger mon attirail au vestiaire, le petit monde bdsm commence à me lasser.
KeyserSoese | 7/9/2007
Mouais, c'est d'abord l'histoire d'un mec qui a l'air de pas trop maitriser sa vie, plutôt qu'une histoire de BDSM.
C'est vrai qu'il y'a plein d'histoire de gens où leurs vies n'est qu'une suite de problème de divorce, de plan foireux.. On dirait même qu'ils y prennent goût... une forme de masochisme peut être ?s
Sioux | 7/9/2007
Oui, Sioux
un mariage sur deux finit en divorce (ou à peu près), sans compter les ruptures hors statistiques.
Ce qui me turlupine, c'est que sur 10 couples DOM/soumises que je côtoye, 7 sont des couples illégitimes dans lequel au moins un des partenaires a une relation stable "vanille".
Et sur les 7, il y en a au moins 5 qui se trouvent insatisfaits de leur situation. On le serait à moins.
KeysetrSoese | 7/9/2007
La vraie question qui se pose est : une relation SM ou BDSM peut-elle être durable ? Les masques finissent pas tomber un jour ou l'autre... Je me souviens d'un site où une dominatrice professionnelle écrivait : j'arrête tout, je vends tout mon matériel.
Derrière les rôles de dominants et dominés, il y a des femmes et des hommes, tout simplement, qui ont choisi, de façon ludique une sexualité différente...
Ces femmes et ces hommes ont des personnalités "intrinsèques" qui un jour ou l'autre, fend le vernis...C'est sans démagogie ni flatterie que je trouve le blog d'Aurora épatant, car il prend le recul nécessaire dans ce genre d'échanges.
Moi, je vois dans l'homme décrit par Aurora dans sa réflexion comme un goujat et un opportuniste.


Joel Faure | 7/9/2007
peut être que la relation hors couple vanille ( !!)
permet à l'un ou à l'autre
à l'une ou à l'autre
de réaliser, ce qu'il ne pourrait faire avec son conjoins,
que les fantasmes ne sont peut être réalisables qu"ailleurs
pourquoi ?
le peu que j'en lit
me donne cette image
ok je balaye devant ma porte...
je ne vais pas te brosser dans le sens du poil
mais tu me sembles, vous
me semblez les seuls
(je connais mal, et pas du tout les forums bdsm)
à tenir la route, vous vivez ensemble
vous vous aimez
les couples hors mariage sont frustrants, et ne peuvent sans doute pas tenir
chacun y allant de sa petite lacheté
( je balaye toujours devant ma porte. un autre balai svp )
se son petit confort
de la peur
de la protection de la sacro sainte famille
et on range dans un coin
son petit matériel
l'histoire que tu racontes est édifiante
mais sans doute banale.
et le virtuel
a ouvert une nouvelle voie...
bonne journée à tous


jeanne | 7/9/2007
Une petite précision car, à force de craindre de radoter sur ce blog, il m'arrive de lancer un texte sans expliquer où je veux en venir.
Le fil d'Ariane de cette note est le mot "homme".
On a l'habitude de dire :
"La soumise choisit son maître"
et plus prosaïquement, d'expliquer que de par le fait du nombre, elle a largement ce choix...
Alors, pourquoi ce choix se fait-il si mal?
Peut-être qu'avant de choisir le "maître", il conviendrait de choisir très soigneusement et en prenant tout son temps, "l'homme".
Que ce soit dans le virtuel (qui a "bouffé" la place royale ces dernières années) ou dans la vie de tous les jours.
A mon sens, à l'heure de se choisir un "maître", il faudrait avant tout se demander s'il est un homme bien et non s'il est l'as du verbe BDSM ou le "king du paddle".
La chose vaut pour le "vanille": c'est d'autant plus flagrant que, comme on le voit ici, certains jouent sur les deux tableaux.
Pour le reste, je rejoins Keyser cinq sur cinq, ce qu'on lit sur les forums BDSM est effrayant et dès que l'on se livre à quelques statistiques, c'est la déprime garantie.
Je l'ai déjà écrit : si un jour -ce qu'à Eros ne plaise- notre couple devait connaître un clash, je ne retournerais pas sur un chat BDSM et, pire encore, je fuirais cet univers (le BDSM) à toutes jambes.

PS: Joêl> J'aime à penser qu'une relation SM ou BDSM peut être durable, justement quand les masques des rôles sont tombés et que l'on vit aussi la vraie vie, celle qui est faite de hauts et de bas, de moments de joie et de moments moins festifs, de coups de foudre et de coups de gueule, ensemble toujours et solidaires, même dans les heures où le fouet est au vestiaire...
AURORA | 7/9/2007
Peut être que pour certain, ce type de relation, et avant tout ludique, et leur permet de sortir d'un certain train train. Le but étant d'assouvir un fantasme, et non pas d'avoir une relation avec un homme ou une femme.A ce titre la relation ne sera que temporaire.

Sioux | 7/9/2007
Bonjour à tous,

Je rejoins le propos de Jeanne, il n'est pas toujours possible de vivre le BDSM au sein de son couple et si jamais on s'y essaye, le conjoint ne fait manifestement ça que pour faire plaisir à l'autre voir même comme une corvée (s'il fait l'effort). Pourquoi parce qu'on peut être marié(e) depuis des lustres et découvert ses pulsions BDSM après. Doit-on nécessairement divorcer, déchirer une famille équilibrée parce qu'on a des envies de BDSM ? Doit-on mettre de côté ses pulsions BDSM ? Au nom de quoi d'un reste de moralité judéochrétienne ?

Ne jugeons pas les autres, nous ne savons pas que ce nous ferions si nous étions à leur place...
Heartless-Archangel | 7/9/2007
je pense que le bdsm etant une sexualite encore tres marginale, peu d'hommes et de femmes peuvent la pratiquer avec la personne dont ils sont amoureux. c'est ainsi que l'on trouve le schema ou l'homme/femme en relation vanille amoureuse a une relation externe bdsm amicale . dans l'histoire que vous racontez il y a un vrai malentendu (connu ou inconnu de l'une ou des deux parties): l'homme avait trouve son ideale partenaire de jeu bdsm au sein d'une relation ou l'amour de son cote etait absent, et la femme s'imaginait vivre une relation d'amour au sein de sa relation bdsm. l'homme l'a-t-il bernee, ou est-ce elle qui s'est voile la vue...sa conclusion de l'histoire tendrait a montrer qu'elle s'est fait un (mauvais) film quel que soit le role de l'homme dans cette histoire. est-il faible et roublard? faible, sans doute, parce qu'il ne pouvait ignorer les sentiments de la soumise a son egard...la faiblesse semble en tout cas partagee des deux cotes et si le sort de la soumise en question est bien triste, en jeter la responsabilite entierement sur l'homme impliquerait que la soumise n'est pas adulte, consentante, n'a aucun libre arbitre, en un mot serait un etre desresponsabilise. il est donc raisonnable de penser sans connaitre la version de chacun des deux protagonistes qu'une relation de la sorte qui dure huit ans est cautionnee par les deux parties meme si l'une des parties a eu l'impression de/souhaite subir.
ceux qui rencontrent l'amour en recherchant le bdsm, tant mieux, a moi, cela ne m'est pas arrive, ce qui ne m'a pas empeche de me realiser dans le bdsm. par chemins detournes puisque je ne cherchais pas l'amour, je l'ai trouve quand meme, mais hors bdsm. mon amoureux connait mon gout pour les jeux bdsm et meme si cela ne lui ressemble pas, le jour ou cela me manquera trop, je m'en ouvrirai a lui et je suis sure que nous chercherons une solution ensemble. ce n'est cependant pas toujours possible d'avoir cette franchise, surtout si ces penchants se declarent unilateralement dans un couple deja forme depuis longtemps.
Columbine | 7/9/2007
Vous avez écrit :
"Le fil d'Ariane de cette note est le mot "homme"."

Je rebondis sur cela, Aurora.

Les mêmes situations existent à l'envers...

Il existe bien des soumises et des dominas en couple, et vivant "leur bdsm" à l'extérieur du couple.
On en pensera ce que l'on veut, mais ce n'est en rien un problème lié à "lhomme" ou au "Maître".

Amandier
PS : je suis authentiquement célibataire !
amandier75 | 7/9/2007
Amandier> C'est l'anecdote narrée qui amenait au titre et au fil d'Ariane "homme".
Je suis convaincue comme vous que la même situation peut se lire à l'envers.
C'est ce que j'écrivais dans ces deux phrases de mon introduction:
"Et c?est bien l?homme ou la femme qui déçoit à la fin, quand il/elle doit décevoir et non le « maître » ou la « soumise ».
Le « maître » n?existe pas avant l?homme et il en est de même pour la « soumise »."


Quant aux autres interventions, j'ai vécu trois ans du BDSM avec quelqu'un engagé dans son couple "vanille".
>Columbine, on laisse de côté l'anecdote de la femme de mon texte et je vous affirme pourtant cette fois à titre personnel qu' on n'admet jamais vraiment de n'être pas aimé(e). On se rabat alors sur d'autres mots ("plaire", "charmer"), au besoin on invente des signes qui n'existent pas, n'importe quoi pour penser exister néanmoins d'une manière ou d'une autre aux yeux de l'autre différemment que comme simple chair pour des rendez-vous programmés et quand, par la force des choses, on finit par voir qu'on avait lourdement enjolivé le tableau, c'est très dur.

Heartless> Bien sûr que non , on ne doit pas nécessairement divorcer etc.
Mais il y a toujours à un moment ou un autre de ces histoires -si elles s'inscrivent un peu dans la durée- un tiers lésé: la soumise qui s'est fait un film (voir ce que j'ai répondu à Columbine) ou le mari "vanille" (j'ai lu sur un blog d'un maître qu'il règlementait les relations de sa soumise mariée lui imposant par exemple deux semaines de chasteté ou la négation de certains actes avec son mari lequel ignorait tout de cette affaire) et sincèrement, je ne trouve pas cela très honnête, même si cela a empêché une famille équilibrée de se voir mise en crise .
En plus, ces trios où l'un des trois ne sait rien sont et la plus grande partie des dits "couples BDSM" mais aussi la plaie de ce même BDSM puisque cela en fait de facto une sexualité pour "illégitimes".

Sioux> Même en "vanille", il est toute une période de la vie où l'on ne cherche que des relations temporaires.
Ce qui est dommage c'est qu'en BDSM on ne trouve pratiquement que cela à tout âge.


Mes propos ne sont pas une question de morale judéo-chrétienne mais une constatation.
Que les gens n'aient pas envie qu'elle soit faite ou que l'on parle de cela parce que le fait que les choses demeurent en l'état les arrange, c'est une autre affaire...
AURORA | 7/9/2007
J'ai lu avec beaucoup de curiosité votre texte. Il me semble que ce genre de SM est celui de l'alibi égoiste. Une vraie relation SM doit obligatoirement être vécue sur le régiste du vrai, avec un réel intérêt à l'autre, à la compagne ou au compagnon, sans pudeur ou mensonge ou cachoterie liée à son statut social ou familial. Je crois que tout mensonge dans le SM ne peut que léser gravement l'un des deux partenaires sur le moyen ou long terme, à moins que dès le départ, la relation soit claire donc sans mensonge. Et si la relation devient moins "claire", il faut savoir se poser les questions, les bonnes, afin d'avoir le courage de rompre ou de repartir.
Bise
Mademoiselle - http://baguepourbonheur.canalblog.com
mademoiselle | 7/9/2007
Aurora, j'imagine bien que n'importe quelle femme intelligente peut etre aveuglee et cette forme d'aveuglement peut arriver a chacun/e d'entre nous. cela ne nous en rend pas moins aussi responsable de l'etat des choses. c'est vrai qu'il est toujours plus facile de voir clair dans une situation lorsqu'on y est a l'exterieur. c'est effectivement tres dur lorsque l'on ouvre les yeux et c'est important (je pense a la femme de votre exemple) d'etre aussi lucide sur soi-meme, afin de ne pas replonger tete baissee dans ce genre de situation (cela existe malheureusement aussi, la femme ou l'homme qui refait invariablement la meme erreur, tel un Sysiphe qui pousserait son rocher).
Columbine | 7/10/2007
Columbine>Il arrive aussi qu'ils (ou elles) puisque nous l'avons dit, c'est valable pour les deux sexes, laissent savamment faire et en profitent largement pour dire néanmoins à la fin quand on pousse le cri de trop "Mais je te croyais raisonnable, jamais je n'aurais pu penser tout au long de ces mois [ces années] que tu t'imaginais que..." alors qu'ils avaient TOUT sous les yeux.

Responsabilité oui, mais partagée alors.

Et une fois cette amère expérience faite, croyez moi, on sait choisir ou plutôt on sait QUI ne plus choisir.

Je voudrais seulement que tout le monde en prenne conscience et y arrive parce que vous avez raison, notre microcosme est peuplé de "Sisyphe(s)"...

Amitiés à vous.
AURORA | 7/10/2007
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