Pourquoi y a-t-il de plus en plus de pratiquants BDSM? (Résultats d'un sondage).

Fétish parle à BDSM et voisin de palier à voisin de palier. Les "pourquoi", les "comment" et les "combien" des sondages me laissent dubitatif. Je crois que nous portons la différence d'une sexualité en nous. Point. Je me souviens des mots de l'un des premiers billets que j'avais lus de vous, chère Aurora : vous écriviez : "Je l'ai dit et répète, j'ai eu mes troubles sensuels enfant devant les Angélique et les indiennes ligotées au poteau." (mardi 5 octobre 2005, à propos de la réédition de "Cérémonies de femmes.") Tout le reste est jouer aux dés. Amitiés.

J'aime beaucoup cet esprit, la façon dont sont tournées les questions, humour...mais oui, il y a un effet de mode, et c'est ainsi que l'on voit les dérives, les "perdus" dans ce monde. Lorsque j'ai débuté, nous n'avions ni minitel ni internet, nous n'avions pas mis de nom sur notre pratique. Ce n'est que plus tard que j'ai découvert le milieu BDSM, j'avoue avoir eu du mal a trouver mes marques et maintenant, je m'y sens bien.

Mais c'est comme tout, il a fallu faire le tri et trouver, dénicher ceux qui le pratiquent réellement, sainement, autant dire que j'ai trouvé mon aiguille dans la botte de foin.

Dans quelques années, le BDSM "apparat" disparaitra pour laisser la place à autre chose, les gens se lassent, resteront ceux pour qui c'est un mode de vie, une réalité, pas seulement une chose qu'on fait pour faire comme tout le monde, mais quelque chose de ressenti profondément. Je ne sais si je m'exprime clairement, là...

je trouve tres drole le libelle des categories, rire...
le point 4 m'interpelle parce qu'il me semble que le "fetish" a tres souvent ete lie (!) au bdsm, meme a ses debuts, en litterature etc. mais c'est juste mon impression de dilettante en la matiere :- )
et pour le point 5, on peut dire effet de mode effectivement, mais quand on creuse, un effet de mode dans ce domaine c'est quand meme synonyme de curiosite, d'assouplissement de la morale en matiere d'erotisme chez la plupart d'entre nous, et l'acces a tout cela de facon "securisante" par le biais d'internet. si cela peut oeuvrer pour la tolerance et pour eviter que le pratiquant bdsm lambda soit taxe de dangereux pervers, c'est une bonne chose.
personnellement je suis frappee de la nouvelle tranche d'age qui s'interesse au bdsm actuellement: beaucoup de personnes entre 20 et 30 ans, c'est sans doute un signe de recherche de soi. mais je suis toujours perplexe de voir des dominettes de 25 ans! precoces les gamines de nos jours...

Deux questions préalables au sondage : C'est quoi un pratiquant BDSM ? (où cela commence-t-il et où cela finit-il ?)
Et y-a-t-il des statistiques de pratique ?
Tout ce que l'on peut dire à ce jour c'est que le BDSM, comme d'autres formes de sexualité, plutôt mises sous le boisseau, accède à plus de reconnaissance médiatique.

Question étonnante, qu'il convient d'analyser/relativiser... Plus de pratiquant(e)s ? Peut-être... En tout cas, plus de personnes qui disent être pratiquant(e)s. Pourquoi... Déplacement de la frontière entre le dicible et l'indicible ? Evolution des mesures (Statistiques) ? Plus d'événements et de lieux fédérateurs - Le monde appelle le monde, l'argent appelle l'argent ? Je me dis que ce "plus de pratiquant(e)s" est peut-être à prendre avec des pincettes... Ensuite, ne faut-il pas le rapprocher de l'évolution des pratiques sexuelles en général (Ou, plus exactement, de ce que l'on en dit dans les médias et les cours d'écoles !) ? On parle, aujourd'hui, plus facilement de sextoys ou de sodomie... Les pratiques qu'on disait "hard" sont devenues "normales" (Quoi, tu ne l'as pas encore fait !!! Chérie, tu ne sais pas ce que tu manques !). Et puis Internet = Les sexualités alternatives à la portée du premier internaute venu. Démocratisation du phénomène SM > Nivellement par le bas... La référence c'est "Le lien" et pas "Cérémonies de femmes". Tous les pratiquant(e)s ont-ils lu Sade et/ou "la Vénus à la fourrure" (Et l'introduction de Deleuze) ? Peut-on se dire pratiquant(e)s sans un minimum de culture (Ou, à défaut, d'expérience) ? On achète sa tenue de Domina, de soumis ou de Leatherman en magasin. Aujourd'hui, il n'est plus nécessaire de "gagner son cuir/earn your leather". Il y a peut-être plus de pratiquant(e)s mais, dans l'ensemble, ils m'emmerdent : ils sont trop fun (Pour faire référence au post d'Aurora sur "Le petit carnet perdu")... Alors, je ne les fréquente pas trop - Après tout, s'ils représentent quelque chose comme 53,06% des pratiquant(e)s, c'est moi qui ai tort, non ?

Un peu de légèreté,
s'il y a bien qqchose de privé,
d'amusant et par définition hors de toutes normes,
c'est bien la vie sensuelle, sexuelle.
J'aimerais bcp. parler avec les gens du forum que vous citez,
ne vous trompez pas, votre site est en éloge de la complexité,
en cela je vous remercie,
bonne journée,
M.

Je vous remercie toutes, tous de vos interventions sur ce fil.
A titre divers, je suis d'accord avec chacun(e) d'entre vous.
Et Wilfried m'aura bien fait sourire avec sa conclusion qui convenait à l'air du jour même si l'ensemble de son commentaire ne manque pas de sel et est à méditer.

ljs31> Il faut replacer ce sondage dans le contexte de ce site en effet. Chaque fois qu'on note une grande affluence de nouveaux venus et qu'ils postent sur un forum, celui-ci doit se remettre en cause. C'est un peu ce qui était fait là.
Depuis quelques mois on remarquait l'arrivée en grand nombre de soumis au masculin notamment dont les interventions étaient très étranges, soit bien plus extrêmes que de coutume, soit étonnamment peureuses et de soumises dont les annonces et les propos donnaient à penser qu'elles venaient là pour se "trouver un mari" comme si l'on était sur le bon vieux "Chasseur Français"et non sur un site SM (ou BDSM).
D'où ce questionnement de l'un des deux gérants exprimé de façon irrévérencieuse mais qui témoigne d'une évidente surprise que tous ressentent.