A Scanner Darkly, un film de Richard Linklater 2006 (Adaptation du roman de Philip K.Dick "Substance Mort" Denoël 1978).
AURORA | 51
| 10/2/2006
Ben ça m'inspire pas de commentaire, alors j'attends demain la note sur le cinéma érotique ?
Plasoc
| 10/2/2006
Fan de K.Dick depuis l'adolescence, faut vraiment que j'aille voir ce film !
Gilles
| 10/2/2006
Plasoc> Ça m'étonnerait! Il s'agit d'un film japonais.. je pensais réveiller plutôt avec celui-ci car j'étais persuadée que le livre était connu! ;-((
Gilles> Oui, cours-y. Et penser que je t'avais dit craindre d'être déçue, pensant ce roman inadaptable!
AURORA
| 10/2/2006
J'avais lu le livre, j'ai vu ce film et pour moi c'est la seule adaptation cinématographique où l'on retrouve l'esprit Dickien (souvent bafoué voire complètement éludé au profit de l'histoire qui sert d'ingrédients de scénario). La technique utilisée(je crois que ça s'appelle la rotoscopie) y est pour beaucoup comme tu le soulignes. Je vois que la drogue n'a pas épargné tes proches, merci pour ton témoignage touchant.
mauricechoukroun
| 10/2/2006
Envie de lire un livre sur l'inoxydable liste des livres à lire, envie de voir ce film ainsi décrit, envie de sourire à ces émotions qu'insensiblement vous distillez dans les notes, éparses, touchantes, et envie de poser des mots pour vous remercier (entre autres) de ces envies.
d'autres
| 10/2/2006
Brrrr... J'ai suivi ton lien et j'ai eu l'oeil mouillé.
Ca a charclé dans nos alentours ; chez toi, chez moi... Je n'ai jamais touché à l'héro non plus, mais j'avais en permanence un flacon de solucamphre injectable pour les OD de mes potosses accrocs et à crans. Depuis, je sais faire une IV sans peine et sans bleu.
On n'est pas comme des vioques, Aurora : chez nous, c'est dès l'adolescence que nos carnets d'adresses ont eu l'allure de cimetières. A force de ne pas en avoir, ils n'ont pas vu notre futur. Dans lequel je me plais à les plaindre. Ou pas, c'est selon. Que seraient-ils devenus, s'ils étaient bien vivants ?
Le plus dur dans l'histoire, n'est pas de surnager dans le marigot de nos morts, mais d'émerger narines au vent iodé, dans l'océan de la banalité des devenus petits. Ordinaires.
Ah ! ça non !
Quant à K. Dick, en voici un qui passera le cap du quatrième millénaire à l'aise. Comme le Blaise.
Bâtonnet d'encens à Philippe de Longjumeau, mort à trente ans, trois mois du sida après dix ans à 2G/j.
Sacrés héros ! Sacrée héro !
Et bise.
cyp
| 10/2/2006
Que sont mes amis devenus, que j'avais de si près tenus, et tant aimés... Héroïne, sida, sida dû à l'héro : quel gâchis. Et pour nous des années plus tard, des blessures irréparables, des regrets, des remords, des "si j'avais su" et d'impossibles deuils. L'impression, oh non pas d'être des survivants (on n'a pas fait exprès de survivre, après tout, on a simplement eu de la chance), mais de leur devoir qq chose, à ceux qui sont partis : essayer de ne jamais être médiocre -- et c'est un boulot à plein temps.
Idalie Felix
| 10/2/2006
des proches, aussi, disparus philip k dick, aussi, j'aime pas encore vu le film beaucoup d'échos dans ta note. bises
selva
| 10/2/2006
j'ai posté sur " pour l'une d'entre elles"
jeanne
| 10/2/2006
Le premier (et le seul ) joint que j'ai fumé m'a rendu malade comme un chien. Et je n'ai jamais persévéré au contraire d'un ami cher qui a slalomé entre les joints, les piquouses et le reste. Il y a laissé une part de sa santé, son équilibre psychologique et son amour. Ceci dit, je crois qu'il ne faut pas craindre de moraliser, Aurora. Pas en tapant sur le petit consommateur, mais en considérant ceux qui organisent ce trafic pour ce qu'ils sont : des ordures.
KeyserSoese
| 10/2/2006
Votre 'texte' en lien m'a touché...pour de multiples raisons...J'ai grandi proche des communautés hippies post-soixante-huitarde (et les suivantes) où ça gommait dur avant de dégommer sec. Bref.
Hummm un billet sur le cinéma érotique nippon? Héhé...ça c'est pour moi Aurora-san ^ ^ !!!!
yuuna
| 10/2/2006
Dans ma cambrousse, pas d'héro... Juste de l'alcool, une dure drogue qui se vend dans toutes les petites superettes et sur laquelle l'Etat, dealer multi-milliardaire, touche une part généreuse. Dans ma cambrousse, des gamins se foutent en l'air sur les petites routes, tard, les soirs d'hiver, après une cuite. Dans ma cambrousse, les apéros s'éternisent chez les uns, puis chez les autres, mais au bout du compte c'est bobonne et les mouflets qui trinquent. Dans ma cambrousse, certains chasseurs confondent perdrix et copain après le pastis du midi. Dans ma cambrousse on ramasse plus de cannettes vides dans les prés que de fleurs. Dans ma cambrousse, ça bégaye, ça titube, ça s'effondre et parfois ça braille, ça cogne et ça tue. De génération en génération.
Yvan
| 10/2/2006
Ce film est à ne pas manquer parce qu'il donne la juste mesure des "cimetières de guerre" qui ont été ceux de notre génération, tels que Cyp les décrit si bien dans son commentaire. Il montre aussi certaines curieuses accointances, Keyser... Merci à tous/tes...