Photo S. Cale
Une laisse pour en sourire\302\205
Cela va faire deux ans que mon collier a une laisse \303\240 son anneau.
J’ai eu longtemps du mal \303\240 comprendre qu’on pouvait d\303\251tourner la symbolique des \302\253 f\303\251tiches \302\273 BDSM pour s’en cr\303\251er une personnelle, rien qu’\303\240 nous deux.
La laisse, je n’ai pu l’accepter que parce que Tu me l’avais fabriqu\303\251e Toi-m\303\252me, comme la plupart de nos \302\253 trucs \302\273 et que Tu me l’as offerte comme un bijou de plus.
Et j’en suis tr\303\250s fi\303\250re.
C’est moi qui la porte, parure de cuir \303\240 mon poignet ou qui la laisse pendre en sautoir sur ma poitrine.
Jamais Tu ne m’as tenue par elle.
Il T’arrive de m’en menacer. Elle Te para\303\256trait quelquefois utile dans les al\303\251as du quotidien.
C’est vrai que je suis d’une distraction monstrueuse et que j’ai, de plus, un sens de l’orientation tout \303\240 fait particulier.
Alors, une fois sur deux, dans une foule, je Te perds de vue et finis par lamentablement faire appel \303\240 mon portable pour Te retrouver\302\205 \303\240 cent m\303\250tres de moi ou\302\205 au rayon voisin de la FNAC\302\231.
Je ne parle m\303\252me pas des rendez-vous o\303\271, arriv\303\251e tr\303\250s en retard car j’ai aussi un sens de l’heure tr\303\250s personnel, je suis capable de passer devant Toi sans Te voir et de T’appeler, indign\303\251e que Tu ne sois pas dans le p\303\251rim\303\250tre fix\303\251.
L\303\240, Tu affirmes, furieux, que les gens comme moi, il faudrait les tenir en laisse.
Et cela n’a rien de BDSM dans le ton de Ta voix.