Connexion    
auroraweblog

BDSM : SOUMIS AU MASCULIN, MON REFLET ? ( 2 ) .

AURORA | 15 | 3/16/2005
Bonsoir Aurora...

Comme d'habitude, vos réflexions sont nocturnes et intéressantes... Il me plait de constater que vous les menez à terme sur des sujets pour lesquels je n'en suis qu'aux balbutiements, et je planchais justement sur le sujet...
Aurez-vous continuellement une longueur d'avance ?

Très amicalement,

Thilke
Thilke II | 3/17/2005
Je n'y comprends toujours rien, mais je vois - avec plaisir - que les livres demeurent des affaires dangeureuses ;-)
lesyeuxsanspaupieres | 3/17/2005
Ils m'ont bien intéressée vos mots Aurora. Je me disais en vous lisant que j'ai du mal avec les "soumis" parce que sans doute je ne peux me projeter qu'avec un homme qui m'en conte, j'ai du mal avec un homme qui serait dans une forme d'adoration, de complaisance aveugle, notamment physique, comme si l'amour propre avait pris le large.

Je vous rejoins aussi dans cette nécessité du sentiment. Je connais un seul couple, elle domina, lui soumis. Sauf qu'ils s'aiment et vivent ensemble. Ce qui change tout à mon sens.
Et pour le peu que j'ai cotoyé sur des forums, j'ai constaté que lorsque nous leur refusons ce qu'ils nous supplient de leur donner, certains retournent leur frustration en agressivité. Et chaque fois, alors, je me suis dit : tiens... un erstaz de l'homme, dominant, est tout de même là, bien dissimulé dans les plis de la demande.

Il me semble que la recherche de soumission d'un homme est différente. Je la comprends mais je n'arrive pas à faire plus. Je dois manquer soit de compassion, soit de capacité à m'identifier.
Mélie Mélo | 3/17/2005
Ne pas décliner ses inclinations.

L'homme soumis n'a t'il pas plus de barrières "psychiques/environnement" à faire tomber, et donc plus de "mérite", à (s')avouer ces penchants?
Toute notre bonne vieille culture le parque dans un rôle de Dominant, décret social, jusqu'à cette lueur d'étonnement dans son propre "milieu"...
Très surprise là "comme si l'amour propre avait pris le large".
Si l'on devine chez la femme soumise l'abandon, le "s'en remettre à", la confiance à son paroxysme, pourquoi n'en serait-il pas exactement de même de l'autre côté du miroir...
Au-delà de la femme.
Au-delà de l'homme.
C'est l'âme qui baisse les armes.


justemoi | 3/17/2005
En lisant ton texte, moi et ma soumise ancolie, tous les deux nous avons l'impression de ne pas avoir rencontré le même genre de soumis que tu décris. Si la disproportion du ratio Domina/soumi cause le même genre d'insistance "désespérée" les relations Domina/soumi que nous avons pu être témoin sont très semblable à ceux Dominateur/soumise.
Nous sommes du Québec, une société très matriarcale et on se demande si cela explique la différence de comportement avec ce que tu décris. Dailleurs en discutant on s'est aperçu que nous étions aussi différent de ce que l'on a vu à Toronto et Los Angeles.
Le background culturel des relations hommes/femmes doit influencer énormément les comportements BDSM.
SirBrack | 3/17/2005
c'est beau et sincère. Je m'incline.
... | 3/17/2005
Merci pour cette image.
Précisément ce que j'aime. Si vous avez d'autres images de cet artiste je suis preneur !
Cela dit j'apprécie aussi le très caricatural Stanton !
;-)
Très beau texte sur cette fessée compatissante. Magnifique.
Peut-être de sympathiques dominas vont-elle flâner sur mon site ?
En tout cas je m'incline devant la grandeur des cousines soumises présentes ici et plus particulièrement j'offre mon amitié une nouvelle fois à Aurora et je salue respectueusement Marden.
... | 3/17/2005
Merci à toutes et tous pour vos interventions...Je suis votre lectrice passionnée.

Un plus pour:
Justemoi> ( perso) : Tu m'épates cette fois...par la longueur et la teneur de ton message... Sourire par-delà l'écran à toi, ma K ....

SirBrack> Vous ne pouvez imaginer combien je vous donne raison. Cela démontre aussi que sur le BDSM, comme sur bien d'autres choses, on ne peut jamais s'exprimer qu'à titre personnel, puisque le message produit variera en fonction effectivement de l'âge, du tempérament mais aussi, comme vous le soulignez justement, du ciel sous lequel nous vivons.
Au Japon, pays qui me passionne, le SM est vécu d'une manière totalement différente, à en être ébahis, de celle que nous connaissons (ou prétendons connaître) ici ou encore ailleurs.


AURORA
AURORA | 3/17/2005
...> On vous accorde même ce faible pour Stanton tant les précieux posts sur votre blog vous éloignent de tout soupçon d'être...un "souminator"!!!!

Amicalement,

AURORA
AURORA | 3/18/2005
"Quelle opinion ai-je tirée de ces dialogues ?
Que les hommes soumis ont une demande plus directe ( et cela peut heurter), que leur SM est plus hard et joue énormément sur l?humiliation"

Hum. Je pense qu'a vouloir généraliser trop vite, on passe à côté d'un certain nombre de points qui me paraîssent important.
Je dirais que vous avez sans doute raison, Aurora, sur votre expérience des soumis... déclarés. Avoués. Et je rejoint en ça les propos de justemoi, au sens où il m'apparaît terriblement difficile dans notre société judéo-chrétienne à tendance phallocrate (waw... j'ai mangé un dictionnaire ce matin) de s'avouer masochiste, lorsque l'on est un homme.
De la même manière qu'il s'avère bien souvent terriblement difficile de s'admettre homosexuel, lorsque l'on est un homme.
Si le parcours de reflexion, du seul soumis duquel je puisse interroger son moi profond, est très similaire au votre, Aurora, il m'apparaît -- en bien des points -- ressembler au parcours d'acceptation des différents homosexuels que j'eûsse pu rencontrer. Et comprendre, il y a quelques années, grâce encore une fois -- comme pour le masochisme -- aux témoignages ouverts et sincères de personnes ayant euù cette épreuve à franchir.

Non, les soumis ne sont pas forcément plus "hard", ou portés sur l'humiliation. Pas plus que les femmes ne soient chiennes. Non, les soumis ne s'acceptent pas facilement comme tel. Chez les hommes, comme chez les femmes, on trouve de tout... des afficionados du bondage japonais (sisi, le bondage se décline aussi au masculin, cf. "Les Sortilèges du Bondage Japonais", de Midori, par exemple), jusqu'aux fétichistes humiliés qui sont la seule image à laquelle se référer sur la littérature "Internet" commerciale.

Ah tiens... n'y aurait-il pas comme un écho de vos premières expériences de dominée, Aurora ? Vouloir entrer (et échouer) dans un modèle vendu par le "milieu" marchand ?

Si, en tant que soumis hétérosexuel, je fantasme sur le corps de femmes merveilleusement mis en valeur par le jeu des cordes (de Midori, de "RestrainedElegance", celui d'Akira Fubuki que vous m'avez fait re-découvrir), il s'agit d'une part parce que je trouve le corps féminin merveilleusement esthétique. Ce qui n'est pas -- pour moi -- le cas du corps masculin.

C'est aussi parce que l'on ne trouve que très rarement des photos d'hommes soumis esthétiques. Soumis, mais non esclaves. Soumis, mais non humiliés. Même l'imagerie gay sombre dans ce travers, pourtant plus esthétisante.

L'homme ne fait pas fantasmer les foules. La femme, oui.

Voilà, à mon sens, quelques-une des raisons de votre à priori sur les hommes soumis, Aurora, où -- une fois n'est pas coutume --, je ne puis vous rejoindre.
ernest | 3/18/2005
Je ne sais même pas si je suis hors sujet ou pas... Mais après la lecture de ces deux blogues, l'idée des ssoumises/soumis pas en miroir a fait son chemin.

Je connais là encore peu de soumis. Mais j'ai lu ici et là des blogs, j'en ai croisé, certains m'ont aussi demandé des sévices et il y en a même un qui a tenté de réparer l'écran de mon portable. Autant dire qu'une fois de plus, je vais parler de ce que je ne connais pas.

J'entends les domina, les soumis. Elles, les dommes, parlent d'eux comme des elles. Il y a le soumis chienne, "ma chienne", il y a le soumis soubrette, dessous chic et dessus minizup', il y a le soumis salope.
Ca me trouble, cette féminisation.
Comme si la première humiliation, la première prise de pouvoir, consiste à faire des hommes des femmes. Ou l'une des premières, pour ne pas généraliser bêtement.

En tous cas, depuis votre double blog à ce sujet, ça m'interroge, ce lui-elle.

BàB
Bricabrac | 3/18/2005
Cher Ernest> Il y avait deux textes où j'évoquais un parcours, une évolution...Ma pensée sur la soumission masculine ne peut donc se résumer à la eule phrase que vous citez. Déjà qu'un texte et même deux sont fatalement réducteurs!
Et puis il y a le reste des intervenants.
Curieusement, Bricabrac apporte un écho en point d'interrogation à Justemoi, ne trouvez-vous pas?

Amicalement, comme toujours,

AURORA
AURORA | 3/18/2005
Ah? :-)
Les "étiquettes" comportementales sont-elles bien (f)utiles?
Dans le regard masculin qui s'incline, c'est une "infantilisation" plus qu'une "féminisation" ou une "animalisation" que j'ai savouré, une forme de saine régression.
Peut-être que chacun(e) y voit ce qu'il/elle en attend, positivement ou négativement.
Je crois qu'un homme reste un homme, même (surtout?) à genoux.

justemoi | 3/19/2005
Je crois que Bric à Brac et Justemoi ne parlent pas de la même chose. Mais ceci et la suite n'exprime que mon opinion personnelle.
Lorsque BaB parle d'animalisation, d'humiliation et de féminisation des soumis, à mon sens, on se trouve souvent là en présence de Dominas qui ont "quelque chose" à faire payer (leur physique? ou leur passé? ou leur réelle solitude? ou...), en présence d'un besoin de "surmoi" qui appelle à la vengeance. Rabaisser l'autre pour "s'élever" et s'accepter enfin!
Quand Justemoi y voit de "l'infantilisation" et trouve que même à genoux, un homme (même soumis) reste un homme, on peut ici penser que cela reflète l'abandon, le vrai, . Mettre au pied de Sa Dame même sa fierté et surtout son amour.

MARDEN
| 3/19/2005
salut
amir | 5/1/2006
Connectez-vous pour commenter.
KarmaOS