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BDSM : L'ENCYCLOPEDIE BDSM D'AURORA 180 M COMME MILIEU ...

     

           

                                 Image Brian Tarsis

     

    M COMME MILIEU ...

     

    Milieu, puisqu’il faut bien y venir enfin\302\205

     

    Je n’aime pas le milieu BDSM et il me le rend bien. Il en a toujours été ainsi.

     

    Il faut pourtant bien qu’il existe comme existe un milieu gay, un milieu échangiste,  puisque doit exister une manière de partager ce qui unit des gens. Le problème étant qu’il y autant de désunion que d’union entre ceux qui peuvent prétendre faire partie de ces milieux.

     

    Pour les purs et durs, dans le " milieu "  SM, je demeurerai à jamais une hérétique, ne sacrifiant ni aux règles ni aux rites, une fausse soumise (comme il y a une « fausse suivante » chez Marivaux) qui ne s’est pas contentée de s’asseoir allègrement sur les fondations qui régissent l’édifice mais aussi qui les a publiquement dénigrées.

    Lorsque je suis présente à une soirée, c’était encore le cas tout récemment, rien en moi, rien en nous -devrais-je dire- ne tenant de la caricature vestimentaire qui parle tant aux gens,  ceux-ci en viennent à s’interroger sur nos rôles. Je suis une soumise à tête haute, ça ne se fait pas trop\302\205

    Le milieu a besoin de se reconnaître dans ses codes, et au fond de se rassurer à travers eux. L’uniformité est la loi. Malheur à celle par qui le scandale arrive !

     

    Au début, j’ai eu pourtant besoin de ce milieu pour me situer moi-même et les textes, les règles etc, je les ai tant lus que je les connais par c\302\234ur.

    Ils auraient pu faire fuir l’iconoclaste que je suis. Ils n’ont fait que me renforcer dans l’idée qu’en ces lieux de transgression, ils étaient les premiers qu'il fallait  transgresser pour exister vraiment. Etre et non paraître.

     

    Le milieu, c’est un labyrinthe d’endroits, virtuels ou non où les gens se retrouvent.

    Mon tout premier contact avec lui tint du domaine de la réalité dans une ville extrêmement fermée derrière ses façades dix-huitième. Il convient donc ici de ne pas entendre « milieu » comme une entité définitivement représentative mais plutôt comme « microcosme ».

     

    C’était il y a bien longtemps déjà.

    Le milieu BDSM de cette ville n’était pas plus ouvert qu’elle. Les gens qui le composaient étaient de purs produits de la bourgeoisie, voire même de la grande bourgeoisie de la cité. Pensez donc, j’étais la seule à y être de gauche nettement ! Les idées y étaient froides et roides et la règle était d’or.

    Je n’y ai pas croisé de soumise mais des femmes en recherche d’elles-mêmes, comme je l’étais à l’époque, la seule différence étant que si je débutais, c’était loin d’être leur cas.

    A une exception près, je n’y ai pas croisé non plus de Maître. L’exception réside dans le fait que l’un d’eux sans doute l’était, non dans le sens que je donne, moi, à ce mot mais au sens qui lui serait donné par des gens que je respecte aujourd’hui, donc je dirai par souci d’objectivité que cet homme-là l’était.

    Pour ce qui est des autres, je n’ai vu que des fantasmeurs (j’entrevois encore l’un d’entre eux sur un chat aujourd’hui et constate qu’il est toujours dans la même recherche présomptueuse qu’il est incapable d’assumer, recherche vouée à l’échec donc ), des petits joueurs ( les seules lettres de noblesse des plus âgés étant de pouvoir prétendre avoir participé en figurants dans le passé à des soirées organisées par le couple que formaient la Vanessa Duriès du « Lien » et celui qu’elle nommait Pierre dans son récit). Leur unique but était de rejouer cette relation à leur seul profit cette fois-ci mais ils étaient très loin d’en avoir et l’étoffe et même et surtout  les moyens cérébraux.

     

    J’ai ensuite croisé le « milieu » dans UN univers virtuel. J’ai mis très longtemps, sans doute jusqu’à il y a quelques mois, à admettre que j’étais dans l’erreur et qu’il ne s’agissait pas du Sésame et de la porte du « Milieu » avec le mot écrit en lettres de feu. J’ai dans mon ignorance pensé des mois et des années durant que CET univers virtuel était le nec plus ultra et qu’au-delà de lui n’était nulle autre terre.

    Je l’ai cru parce qu’il couvrait le pays entier mais se résumait surtout de manière élitiste aux quelques « grands noms » de la capitale. J’ai été assez aveugle pour ne pas en voir justement la portée restrictive et totalement réductrice.

    Je ne le nommerai donc plus que « l’enclave ».

    Dans l’enclave, j’ai pensé trouver les réponses à mes questions. Très vite, je me suis retrouvée en porte à faux et ceci pour plusieurs raisons, la principale étant que je n’accepte pas que le SM (ou le BDSM, comme on voudra) soit expliqué pour tous à la seule lumière de la psychanalyse ou de l’analyse textuelle teintée de psychanalyse, la PNL serait un bon exemple de ce que j’entends ici mais pas le seul, l’exégèse des textes de Sade pouvant aussi en être un autre dans un autre contexte, ou l’explication sociologique par la prédominance du pouvoir machiste (dévoyée certes dans la femme dominatrice mais qui n’en serait que le double en miroir).

    Comme de l’\302\234uvre sadienne, on peut trouver cent lectures, du sado-masochisme on peut faire cent interprétations : la psychanalyse expliquera certaines situations et demeurera totalement étrangère à d’autres. Ainsi, elle n’a rien à voir dans mon cas.

    Dans l’enclave, seule une parole était portée au pinacle. Celle qui expliquait le « Pourquoi je veux être dominée » et le « Pourquoi je domine » par les vécus premiers.

    Si on y rajoute une fâcheuse tendance à la censure sous couvert de modération et que l’on précise que l’enclave n’était après tout, malgré ses forums, qu’un site de rencontres avant toute autre chose, on a fait le tour.

    Je suis bannie à jamais de l’enclave et y compte mes pires ennemis, tant pis. Tant mieux pour moi peut-être. Sans cela, je ne serais pas ici.

     

    C’est après cette expérience que j’en suis venue au blog tout en poursuivant parallèlement mon chemin virtuel et que j’ai découvert un « milieu » BDSM dépassant nos frontières par le biais des « Groups ». Hélas, ce sont l’outrance et la cacophonie qui y règnent, appuyées de plus par la vulgarité poussée parfois à l’extrême.

    Du moins ai-je enfin, là, compris que ce que je tenais à tout prix à vouloir « milieu » n’existait pas et n’était qu’une somme d’individualités plus ou moins tapageuses, chacune voulant que « sa » vérité prime et soit établie comme l’absolue.

    Il était temps de tourner la page du « milieu ».

     

    J’ai eu une chance extrême à ce point précis : c’est de voir la parole BDSM se renouveler totalement au travers de jeunes, très jeunes parfois, pratiquants qui se fichent comme d’une guigne des antiques préceptes. J’en connais dans la vie et j’en connais ici. Certains y tiennent blog (nullement teinté SM) aussi ne les nommerai-je pas mais L\302\205 ou R\302\205 se reconnaîtront. Tout comme nos amis C\302\205 et L\302\205.

    Ils sont dans la vingtaine et changent les mots et la donne. Ce sont des francs-tireurs.

    La vie leur donnera sans doute quelques coups mais une chose est sûre : ce ne sont pas les règles du « milieu » qui leur mettront des bâtons dans les roues !

     

    Je constate en tout cas que nous sommes nombreux(ses) à écrire aujourd’hui notre masochisme ou notre soumission, loin de toute parole pré-établie, de tout stéréotype. Seul le Maître, le Dominateur ne « s’ » écrit pas encore : peut-être y a-t-il une impossibilité constituée pour lui à le faire. J’y réfléchis et ce sera l’objet d’un post à part entière bientôt.

     

    Lorsque j’en étais aux premières pages de ce blog , j’ai eu pendant quelques semaines une conversation par mail des plus intéressantes avec une dame qui signait E. Elle me disait regretter le temps d’avant l’Internet et le Minitel , le temps béni où tout ce qui concernait l’univers SM était sous le couvert du secret et du voile, où tout se déroulait de manière feutrée et en privé (cette ligne de pensée est aussi celle défendue par Jean-Jacques Pauvert, le célèbre éditeur d’ « Histoire d’O » notamment).

    Vu ce que le « milieu » (les différents « milieux » que je décrivais plus haut) a galvaudé, je ne suis pas loin de les rejoindre mais en même temps, vu ce que l’expression SM individuelle a gagné par exemple à travers les blogs, cette liberté de SE dire chacun-chacune dans nos différences et nos rapprochements et surtout de remettre en cause l’ensemble de l’asphyxiant règlement, je serais plutôt encline à penser qu’en s’ouvrant - de force, il ne faut pas se leurrer  - le SM, le BDSM ne seront  certes plus jamais ce qu’ils étaient mais deviendront peu à peu autre chose, plus conforme à l’air du temps.

    Il ne faut pas oublier que tel qu’il se voudrait,  tout le système SM repose sur le fait que les femmes en seraient encore aux années 50, c’est à dire à l’époque de l’ « Histoire d’O ». Et c’est une faute de ne pas prendre en compte les mouvements perpétuels de l’Histoire et de la Société.

    Rien ne peut survivre, éternellement figé. Pas plus le SM que les moulins à farine de Daudet.

     

    Un charme va se perdre, celui d’appartenir à un système hiérarchisé et réglementé de façon fort originale par le seul consensuel (« le bonheur dans l’esclavage » de Paulhan, en préface d’ « Histoire d’O »), mais il faut être lucide : cette magie n’était plus que théâtrale. Il suffit de voir dans une soirée combien tout le scénario aujourd’hui tient au costume et non plus au sens et à l’essence. Et il faut dire aussi que le SM que certains voudraient voir perdurer était quasiment un cadavre ambulant rongé par le commerce principalement mais aussi par la vulgarisation à tout va de ce domaine privé qui nous amenait les pires ( « Dominator », pour mémoire\302\205).

     

     

    Un autre charme naîtra, celui d’un SM dont toutes les règles seront à réinventer, chacun pour soi ou deux par deux.

    Certains vont hurler à l’hérésie ?

    Sourire : ça ne fait rien, je suis habituée.

     

     

     

     

     

     

     

    AURORA | 33 | 3/2/2005
    pouaff on va rigoler c'soir : vous en pensez quoi du dernier film fait par Kubrick.. eyes wild shut..justemnt ou tom cruise déambule dans" le milieu(?)"hum, avant d'etre surpris..ce jeu de miroir en fait...
    falo à aurora | 3/3/2005
    pardon j'suis maldroit..rien drôle!
    falo à aurora | 3/3/2005
    Cher Falo,
    Pour moi, je ne vois pas "Eyes wide shut" comme un film sur le "milieu" mais seulement comme la dernière oeuvre de Kubrick. Les séquences dont tu parles relèvent pour moi de l'esthétique et non du discours "sur".
    Ce sont d'ailleurs de belles scènes réussies de ce point de vue dans un film que je considère par ailleurs comme à demi-raté, peut-être parce que non achevé par le cinéaste lui-même.

    AURORA
    AURORA | 3/3/2005
    j'suis d'accord avec vous sur ces belles images qu'il a pu nous offrir, et aussi dans le mm contexte une superbe musique..je me place au niveau de mon imaginaire, je pensais que le "milieu" pouvait être représenté ainsi, en partie...
    falo à Aurora | 3/3/2005
    Falo,

    Tu as raison et je crois justement que beaucoup de gens du "milieu" fantasment le "milieu" comme ces scènes d'Eyes wide shut. D'où leur déception à l'arrivée et comme on n'aime pas reconnaître ses déceptions (ou ses phantasmes), leur arrogance.Et leur perplexité face à "la soumise" qui n'est pas le mannequin ( dans tous les sens du terme: top model et objet inanimé) du film.

    AURORA
    AURORA | 3/3/2005
    En effet, Eyes Wide Shut n'est pas un film sur le "milieu"; il relève plutôt de l'esthétisme fétichiste, et élitiste. Ce qui a son charme, du moins pour moi. Mais, pour ce que j'en ai vu, la "réalité" du "milieu" est tout autre. Incidemment, même si les "jeunes" voguent un peu ça et là dans les eaux BDSM, je constate qu'ils semblent avoir le mérite d'une approche plus "amoureuse" ce dont la "vieille garde" se défend si bien. Je serais cependant triste que cela devienne une "mode" qu'on banalise et dépouille de ses secrets.
    Kate | 3/3/2005
    Dis moi Aurora tu n'as pas l'impression de te poser "je suis la nouvelle élite intello SM" ???
    Parce que venant d'une dominatrice je t'aurais déjà trouvée prétentieuse mais là ...

    Enfin c'est l'intérêt d'un blog : crier sa petite vérité personelle à la face du monde, mais sous les phrases ampoulées il ne reste rien ...

    J'ai envie de dire plutôt que d'écrire sur ce qu'est le BDSM, vis le, et lâche nous la grappe :p

    Ah et si tu pouvais clarifier ce concept de "soumise à la tête haute" je serais curieux de savoir ce que ça donne. Par essence un soumis aime être soumis. S'il se prend pour Dieul le père, c'est qu'il ferait mieux de s'essayer à la domination.

    Du moins ce n'est que mon humble avis.
    jeroboam | 3/3/2005
    oki..de tout ce que ce film m'a apporté est justemnt ces scenes magiques et envoutantes ..et juste pour dire aussi que la partie musicale, que j'ai a la maison , est toute aussi superbe !

    ce "millieu" doit être défendu, car sublime à l'oeil et aux sens..

    bonne soirée à vous
    falo à Aurora et à kate | 3/3/2005
    Loin de moi l'idée de dire qu'Eyes wide shut n'a pas son charme.
    Mais je rêve de ce que Kubrick en aurait fait comme film majeur si la mort ne l'avait pas empêché d'aboutir.

    La "mode" SM n'est en tout cas pas dans les blogs qui ne banalisent rien mais qui ouvrent en revanche la libre voix (et la voie libre) au "je". Un "je" intime qui ne perd rien malgré son "dit" de ses secrets sucrés-salés.

    Elle est dans les soirées, les sites payants, bref dans tout ce qui tire profit de cet "effet de mode"...Là, le "milieu" se dévoile sous sa pire caricature.

    AURORA
    AURORA | 3/3/2005
    Jeroboam,

    Malgré votre anonymat (j'eus bien aimé trouver un blog où vous lire pour voir si au delà de phrases ampoulées, il reste quelque chose ) je vais faire exception et vous répondre mais sur un seul point.
    C'est sur le "lâche-nous la grappe": l'intérêt d'un blog c'est qu'on n'est nullement obligé de le lire.
    Retenez mon url et évitez-la à l'avenir.
    Si vous ne comprenez pas l'expression "soumise à tête haute" et que pour vous il y a une seule nature de soumis "par essence", il est évident que "je ne chante pas pour vous".
    Les "nouvelles élites intello SM", vous les trouverez ailleurs, là où apparemment on parle comme vous aimez entendre.

    AURORA
    AURORA | 3/3/2005
    la
    gare
    de
    etais
    toi.
    falo à Aurora, à Xioix et... | 3/3/2005
    Falo,

    ??????????
    Et que vient faire Xioix dans cette affaire?

    AURORA
    AURORA | 3/3/2005
    bin comme ça parce que c'est un habitué..mille excuses..je m'en vais...coucou!
    falo à Aurora, à Xioix et... | 3/3/2005
    Rires...
    Du coup, je ne sais pas plus ce que tu voulais dire dans ton poème surréaliste...

    AURORA
    AURORA à FALO | 3/3/2005
    ah désolé mais je ne blogue pas ... il faudra que je m'y mette un jour, mais sûrement pas sur le BDSM.

    Enfin quoiqu'il en soit mon ton caustique n'était destiné qu'à te faire redescendre un peu, mais je constate que tu montes de plus en plus. Ca changera des habitués qui te servent la soupe ;)

    Je crois en fait que tu es tellement engluée dans ce milieux que tu décries tant que tu ne t'en rends même plus compte. Une sorte de complexe de supériorité "je suis au dessus de la masse SM". Un peu d'humilité ne ferait pas de mal dans tout ça ...

    Allez je ne te taquine plus et c'est promis dès que je blogue je t'envoie l'adresse ;)
    jeroboam | 3/3/2005
    des
    vallons
    et
    des
    ballons.
    falo à Aurora, et... | 3/3/2005
    Jéroboam ???
    Le choix du pseudo donne le personnage.
    Celui qui se veut 4 fois plus gros que la moyenne? et qui contient donc 4 fois plus de vent.

    Quant à la « soumise à la tête haute », je préfère mille fois avoir une soumise qui soit fière, fière d?offrir sa soumission à celui qu?elle a choisi.
    Mais courageux inconnu, vous devez être de ceux qui considèrent que le (ou la) soumis(e) le sont comme vous dites « par essence » et donc doivent se soumettent à n?importe qui? au premier maîtraillon venu.
    Et vous devez sûrement y trouver quelques avantages.

    Pour ce qui est de vivre y compris notre BDSM, nous ne vous avons pas attendu.
    Et pour ma part, je préfère soumettre « une tigresse » (tant pis pour les coups de griffes) plutôt qu?une serpillière.

    Le M. d\\\'AURORA | 3/3/2005
    Permettez Aurora?
    Jeroboam: des soumis(es) il en est de toutes les sortes comme il en est des dom(ina)s de toute sorte. On peut ou pas être en accord avec la proposition d'un tel ou d'un autre, mais la pique personnelle ne sert pas, à mon avis, l'intelligence du discours.
    Kate | 3/3/2005
    Merci pour ce texte qui m'a arraché (sans avoir besoin de forcer!) des énormes sourires...

    Lilly
    Lilly | 3/3/2005
    tu
    gare
    de
    etais
    toi!
    falo à ... | 3/3/2005
    L'Ami tient lieu de Milieu...
    justemoi | 3/3/2005
    D'abord Merci...... C'est drôle, vous parlez d'un milieu qui nous est totalement étranger, nos premiers pas dans le BDSM ont bien sur été teinté par des recherches sur le net, pour savoir, pour apprendre...... Et puis un jour, nous sommes tombé sur vous...... Vous avez ouvert mille portes qui ne sont plus que les nôtres maintenant. Vous avez raison, NOUS inventons nos règles, nous ré-inventons nos jeux, et quel pliaisr nous y prenons......
    Cats | 3/3/2005
    la
    gare
    de
    et
    taie
    toi!!!!!!

    :s
    falo à Aurora | 3/3/2005

    Aurora,

    Quelle puissante et fière soumise hérétique, vous êtes !

    Que ce milieu se satisfasse de ss règles fastidieuses et poussièreuses, de ses cuirs avariés, de ses chaines rouillées !

    Votre humaine beauté est d'être du côté de la Vie palpitante, de l'Amour partagé, du Respect de l'Aimée et de l'Aimé...

    Nous inventons notre pur piment en toute amoureuse complicité et mammifère confiance...

    J'ai toujours eu un faible pour les êtres, tels que vous et M., ma compagne et moi, étaient bannis pour cause de trop grande liberté, rejetés au nom d'une intolérance bienpensante...

    Pas après pas, d'un commun acccord, nous nous risquons à explorer de nouveaux territoires de désir, à reculer les limites de nos intimes offrandes, à nous apprendre dans ce don d'Amour Pur, à grimper, main dans la main, jusqu'à la canopée enchanteresse de nos sourires alchimiquement radieux, nos corps voluptueusement apaisés par la magie de nos coeurs enflammés...

    Je me contrefiche des Anciens du Milieu...il n'y a rien d'eux que je veuille apprendre...

    Par contre de vos littéraires et photographiques cadeaux, je suis friand...de vos émotions exprimées, de vos façons de penser, je suis curieux comme un enfant toujours prêt à s'éblouir et à grandir avec un franc sourire...

    Amicalement...

    Thierry

    bonobo | 3/4/2005
    Jeroboam,

    Si je puis me permettre une question.. De où tenez-vous que le soumis (la soumise) ne puisse avoir la tête haute ? Sont-ce elles toutes des chiennes, qui ne vivent que pour avoir le plaisir de vos lécher les bottes ?

    Le plaisir qui découle de la soumission c'est pas celui qui se dégage d'être roulé dans la boue, ou d'être piétiné. Du moins, pas pour la grosse majorité des soumis(es).

    Le plaisir vient du sentiment d'impuissance. De perte de contrôle.

    Le fantasme du soumis n'est pas le viol, ou la fosse commune, comme vous semblez vouloir l'écrire. Où est la relation de confiance absolue entre soumis et dominateur dans un tel cas de figure ?

    Quand aux propos sans fondements, pour lesquels un simple grattage de la couche superficielle révèlerait le vide sur lequel ils sont batis... il semblerait que vous ne soyez pas en reste.

    Amicalement,
    ernest | 3/4/2005
    Pour ce qu'il est convenu d'appeller un "Maître", il n'y a deplaisir à soumettre une femmeque si elle est fière et consciente des enjeux.
    Je trouve l'onanisme moins triste que la pratique du SM avec une idiote.
    Ne pas le comprendre indique qu'on ne vit cette pratique qu'en fantasme, sans émoi pour l'esclave, sans admiration pour elle, fut-elle chienne (si si Aurora) ou n'importe quoi d'autre qui semblerait avilissant.
    Donc laissez Jeroboam où il est, à moins qu'il ne vous reste quelque chose à prouver.
    Quant aux évocations du conformisme quincailler des moutons du SM, nous sommes dans le même bateau...
    leblase | 3/4/2005
    Leblase>Merci de votre passage qui m'a permis de découvrir votre site. Un amateur de René Char sera toujours ici le bienvenu.

    AURORA
    AURORA | 3/5/2005
    L: Tout d'abord AURORA merci pour votre "lien précieux" qui m'a enchanté, et tant appris sur "cet étrange rivage"...
    Moi j'ai eu la chance de découvrir le BDSM avec des amis de mon âge, je n'ai pas eu à faire la découverte de mes inclinations toute seule et je n'ai jamais été seule face à des envies que je ne comprenais pas... Je ne suis donc jamais passée par le "milieu" pour me renseigner... D'ailleurs ma principale source d'inspiration est un certain blog tenu par une certaine u-bloggeuse au nom aux doigts de rose...
    Le BDSM, nous n'avons pas attendu d'avoir besoin de "règles" pour nous y mettre...

    R: Un peu comme d'habitude, je ne trouve pas mes mots... Je voulais juste te dire merci... C'est grâce à ton blog que j'ai changé d'opinion vis-à-vis du BDSM. Auparavant, j'avais les préjugés de monsieur tout-le-monde concernant le SM (à savoir pas grand chose de bien). Tu m'as appris une chose fondamentale, c'est qu'avant tout, c'est une relation amoureuse...
    C'est grâce à toi (à vous deux, devrais-je dire) que je vis en ce moment quelque chose de fort avec ma jolie L... Et comme L le dit, on n'a pas besoin de règles prédéfinies ^^
    (Quant au fait que j'ignorais totalement ma nature de dominateur il y a encore deux mois, c'est autre chose ! Mais ni elle ni moi ne nous en plaignons...)
    Rhalph | 3/5/2005
    M le Maudit ?.Milieu

    Pardon d?arriver un peu tard dans ce débat.

    Constatant que c?était un préalable indispensable à l?existence des blogs, nos lointains ancêtres inventèrent le langage.
    Point n?est besoin de faire appel à Saussure ou Benveniste pour savoir que les mots peuvent soit définir de façon assez précise un objet ou un être: une table, un lion, etc.. soit faire référence à un concept beaucoup plus riche de contenu : philosophie, religion, art, sentiment, lâcheté, etc.. . Pour cette deuxième catégorie, même si le dictionnaire n?a besoin que de quelques lignes pour nous en donner une définition satisfaisante, des centaines de milliers d?auteurs de par le monde et de par le temps se sont acharnés à en déterminer tant le contenu que la signification. C?est dire que la tâche ne doit pas être simple.

    Le BDSM relève, avec modestie bien sûr, de cette deuxième catégorie. Son contenu est à l?évidence d?autant plus complexe qu?il s?agit d?un concept qui se définit largement par référence à celui qui le pratique. Il est donc vain de vouloir y trouver une unicité ou même une homogénéité. Le BDSM est riche d?une diversité :
    - intrinsèque tout d?abord : la liste des comportements qui en relèvent peut être plus ou moins large. Il suffit à certains de faire l?amour dessus ou dessous pour s?imaginer en faire partie quand d?autres ne le conçoive que par le sang et les mutilations. Et les violeurs et les psychopathes, font-ils aussi partie du BDSM ? Personnellement, pour ne pas me sentir en mauvaise compagnie, je préfèrerais bien sûr répondre non à cette question, mais après tout, quelle importance ? Dutroux et Fourniret respirent de l?air tout comme moi, je ne vais pas m?interdire de le faire pour autant !
    Et puis, il y a ceux qui veulent des codes, ceux qui n?en veulent pas et plus nombreux encore ceux qui n?apprécient que les leurs ; ceux qui pensent que les liens sont la négation de la vrai soumission et ceux qui sont des adeptes du shibari, ceux qui sont adeptes du « dress-code » grand méchant loup noir et ceux qui restent en « marcel » blanc, ceux qui ont besoin d?un public et ceux qui restent dans l?intimité de leur couple, etc.., etc..
    - extrinsèque ensuite : elle résulte de la diversité des gens de ce Milieu dans leurs composantes intimes non BDSM : on peut être BDSM et aimer le steak saignant ou archi-cuit, être bien sapé ou mal fringué, être cultivé ou primaire, être catholique pratiquant ou bouffe-curé, avoir des opinions politiques ou voter Bayrou, être sympa ou insupportable, etc?. Pour paraphraser Brassens, « le BDSM ne fait rien à l?affaire quand on est con, on est con »

    En conclusion, l?être humain est trop complexe pour que le partage d?une même et unique passion avec quelqu?un suffise à augmenter la probabilité de développer de vraies affinités avec lui.
    On a donc autant de chance de développer une vraie amitié au sein du Milieu BDSM, que dans l?entreprise où l?on travaille, le stade où l?on va supporter l?équipe de rugby locale, ou l?association des philatélistes de son quartier.

    C?est en cela qu?Aurora s?est plantée à une période de son parcours en pensant que les « autres » devaient nécessairement être ses semblables en tous points. Elle en est largement revenue, c?est tant mieux. Un peu dépitée et voire même quelque peu condescendante pour ces « autres » qui ne lui ressemblaitent pas, c?est un peu dommage. Mais bon, personne n?est parfait.

    C?est en cela aussi qu?il est absurde de reprocher à Aurora de « se la jouer » «élite intellectuelle SM ». Oui, Aurora est une intellectuelle, oui Aurora fait partie d?une élite, il suffit de lire quelques lignes pour s?en convaincre et c?est précisément pour cela que son blog intéresse ceux qui le lisent !! Oui elle est BDSM, oui elle est intellectuelle, oui elle est de gauche (personnellement je le déplore bien sûr, mais cela ne génère chez moi rien d?autre que l?envie de la contredire lorsqu?elle s?aventure sur ce terrain), oui elle est aussi beaucoup d?autres choses que nous ne saurons jamais parce qu?elle n?en dira rien. Et alors ? en quoi cela affecte-t-il ce qu'elle écrit sur le BDSM ? La question qui importe n?est pas : est ce que j?approuve tout ce qu?elle écrit ? mais est ce que je trouve un intérêt à lire ses textes sur le BDSM ? La réponse est oui parce qu?elle a tout simplement du talent.

    Alors Aurora, continuez à nous enchanter et nous faire rêver par vos textes de qualité et peu m?importe si vous n?aimez pas Bjork, Matisse et l?andouillette (mais prenez garde si vous les critiquez, je vous répondrai)

    Jean Paul

    Jean-Paul | 3/6/2005
    Je réponds tardivement à ce message qui inspire vos lecteurs.
    D'abord un grand merci pour la citation de mon journal sur votre blog, j'y suis très sensible. Je vois que vous m'avez baptisé "il", bravo chère marraine.
    Je partage complètement votre analyse du milieu sm que je ne connais que très superficiellement. Pour avoir testé une soirée dans ma ville de province plus tournée vers les lumières et les batailles de fleurs que vers les souterrains et les anneaux, je peux aussi exprimer une certaine déception. En tant qu'homme de gauche - vous m'êtes à ce titre décidément très sympathique - et amateur de culture je n'ai guère trouvé de liens dans ce cadre plutôt rigide et conventionnel. Aucune subversion, aucune inscription dans une culture sm de qualité. Aucun échange si ce n'est quelques fouettées à la chaîne orchestrées par deux ou trois dominas de bonne volonté, semblant répondre à une commande plutôt qu'à un désir. Une mise en scène conformiste, des tenues souvent caricaturales - je revendique les ruptures, le passage de la fessée en cuir à la fessée en jeans ou en dentelles - bref rien de fascinant. J'ai ensuite encontré ma compagne avec qui je partage nos "jeux" sm. Mais, c'est vrai je conserve ce fantasme de soirées entre initiés, avec sa part d'exhibitionnisme, de découverte, de subtile dépendance. Je suis convaincu que ces soirées doivent s'organiser comme des soirées entre amis, entre personnes qui s'apprécient et se connaissent un peu. J'en ai déjà parlé et j'en reparlerai sur mon site. De plus les règles doivent être réinventées. L'érotisme et la soumission passent par une montée progressive, une dissimulation, une pudeur sensuelle. Ne pas se mettre à nu tout de suite. Si je devais, sous la férule de ma maîtresse offrir pour la première fois mon postérieur à la fessée d'une inconnue, je baisserais mon pantalon mais exigerais, la tête haute - sic -,de garder mon boxer ou mon slip.
    ... | 3/7/2005
    Puisque vous insistez, je vais apporter ma petite contribution également.

    Il est vrai que chacun a le droit de donner au SM ses particularités suivant ses envies et ses besoins mais pour ma part, j?aime le contexte du noir et ses protocoles en séances.
    Lorsque les convives ont revêtu leurs atours, que les bougies scintillent et que le climat d?ambiance s?installe, on se vide de tout le reste pour se consacrer uniquement au Maître de séance et à son plaisir.
    Ça serait un peu comme le joueur de tennis qui se présenterait sur le cours vêtu d?un jeans et d?une chemise classique, plutôt qu?un vêtement de sport approprié.
    Tout est possible, mais il manque alors le petit quelque chose qui vous fait basculer dans l?autre monde, ces détails qui vous plongent dans le pur contexte SM.
    Evidemment, l?habit ne fait pas le moine et il ne suffit pas d?avoir de jolis escarpins noirs pour prétendre être une adepte du SM, cela rentre dans le cadre d?un jeu de rôle tout simplement où l?on fait semblant et où l?on peut se permettre tout et n?importe quoi.
    Pour moi, les séances SM sont un moment magique et j?apprécie qu?il soit ponctué d?un rituel qui pourrait sembler dépassé pour certains mais qui marque justement la transition.
    Il est clairement établi qu?il n?est pas indispensable et d?ailleurs j?ai déjà vécu des expériences dans ce domaine la journée, où le côté psychologique primait sur l?habillement.
    Mais j?aime assez ces préparatifs qui induisent l?effervescence de l?esprit et qui apportent une touche bien particulière au déroulement de la soirée.
    J?ai besoin d?une structure bien définie qui me projette dans un autre contraste où je peux totalement m?abandonner.
    Même si le SM n?a pas vraiment besoin de règles fondamentales pour être vécu avec passion, j?estime que le decorum attise les sens et nous plonge dans cette différence que certains nomment « hors normes ».
    Par contre, je me passe très aisément des clubs et de toute exhibition inutile ou de règles prédéfinies que j?estime plus tape à l??il que réel investissement.
    Je conçois malgré tout qu?il faut pouvoir redescendre à une certaine normalité en dehors de ces moments intenses et que l?esprit prime sur la jupe ou le pantalon et que ma soumission est basée sur ma détermination et sur mes ambitions avant tout.
    Si chacun est libre de ses dérivatifs, néanmoins, l?esprit solennel d?une séance devrait être conservé.
    J?ai une approche bien différente et pourtant bien marquée de ce qui me convient ou ce qui me dépasse et de ce fait, j?évite de juger des pratiques pertinentes ou non à partir du moment où elles font partie d?un choix et que chacun y gagne son plaisir.
    Tout cela, sans obsession idéative :).

    Bien à vous.

    Aphrodite | 3/8/2005
    Merci, Aphrodite, d'avoir vous aussi posé ici votre "dit".

    AURORA
    AURORA | 3/9/2005
    Merci

    De vous lire me fait frétiller de la croupe....et je vous assure qu'en tant que chienne, je garde la tete haute et j'adore grogner ou pester eclats de rire

    Je ne connais rien au milieu sm oarisien mais j'ai vécu des soirées sm à bruxelles et j'ai aimé. Mais en Belgique chacune accepte l'autre dans sa vision du bdsm....

    Léchouilles joyeuses
    gloups | 7/16/2005
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