BDSM Photographie : Do not disturb, un album de Chas Ray Krider aux Editions La Musardine, octobre 2007.
Photo © Chas Ray Krider
Il y a des mois que je cherche vainement un photographe qui ferait la jonction entre une représentation esthétique -et par là même métaphorique- du BDSM et une iconographie réaliste (mais sans l’amateurisme parfois très hard des photos « privées » que présentent les « profils » des annonces sur chats) de cet érotisme qui est le nôtre.
A la base, je pensais faire un jour une note sur Erik Kroll (j’ai par trois fois illustré des notes de ce blog par des images de lui) mais ce qui m’a toujours arrêtée, c’est qu’il sombre très souvent dans un « Fetish » facile entre la photo de pin-up et le cliché quasiment vulgaire (on retrouve cette caractéristique chez un autre photographe, Roy Stuart, que je n’aime pas et dont je n’ai jamais parlé ici).
C’était pour moi chou blanc jusque là.
Et je me suis toujours contentée - un bon exemple est la photo de Natalie Shau qui ornait le post d’hier au soir- de rester du côté de l’esthétisme.
Cela me gêne un peu parfois aux entournures : je ne veux pas non plus trop édulcorer le BDSM.
Au hasard d’un passage en librairie cette après-midi, j’ai feuilleté l’album « Do not disturb » que Chas Ray Krider vient de publier aux Editions la Musardine.
C’est un bon photographe.
Il avait déjà mis en image un « Fetish Motel » d’ambiance très « lynchienne » (entendre « Twin Peaks » et « Mulholland Drive ») en 2003.
Et il est aussi l’auteur de toutes les - jolies- couvertures des livres du dénommé Esparbec (romans de gare masturbatoires qui ne valent rien sinon justement leur couverture).
Cette fois-ci, dans « Do not disturb », si Chas Ray Krider garde le thème de la chambre d’hôtel mise en scène, les images sont un peu plus crues.
Loin toutefois d’être insoutenables, mais leur transcription du BDSM entre dans un certain réalisme.
Vous pourrez me dire que vous n’appréciez pas du tout. Je n’écris d’ailleurs pas moi-même que j’aime.
Pour vous faire réellement une opinion, l’illustration ci-dessus ne suffit pas. J'ai encore une fois choisi dans le plus soft.
Un album à voir donc chez votre libraire.
Car de fil en aiguille, la photo Fetish, à travers ce type de « livraison » se rapproche de ce que pourrait être enfin, sur un mode artistique, la photo BDSM, ce « genre » qui n’existe pas.
Sunday 18 November 2007 à 02h32
par AURORA
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