Photos © Site Vogue Juillet 2007

Je m’aperçois, au moment de mettre en ligne, que cette note est la 1500^ème de ce blog.

Comme aujourd’hui est aussi pour une autre raison une journée « spéciale » pour moi, on dira que la chose tombe bien et que je souffle...une double bougie sur-blog !

En cet été bizarre où l’on a parfois envie, selon la région que l’on traverse, de ressortir son manteau, les collections des créateurs pour l’hiver à venir ont, pour une fois, un petit côté « de saison »…

J’évoquerai donc ce soir quasiment comme une actualité urgente le défilé Jean-Paul Gaultier qui s’est tenu hier et qui concernait pourtant l’automne-hiver…

Aucune envie de faire les soldes (pas certaine d’avoir vraiment l’usage de tops pendant mes vacances) mais plutôt de guincher déjà vers cet angle-là.

Si je m’intéresse à la mode, aux grands couturiers, c’est toujours d’un œil émerveillé mais de très loin.

Il faut dire que mes capacités financières me permettent tout juste en temps fastes de m’offrir… un parfum de chez eux ! 

Ce qu’il y a de bien avec ces artistes (car artistes ils sont), c’est qu’ils donnent le « la » avec leur imagination féconde et qu’ensuite la rue, à sa manière et dans la mesure de ses moyens, les réinterprète.

Pourquoi Gaultier parmi tant d’autres ?

S’il semble que cette année le cuir fasse enfin chez tous son grand retour -en Roi comme il le fut aux temps de Thierry Mugler- c’est chez Gaultier que la chose est la plus flagrante.

Du moins telle que je l’aime.

Le cuir, noir de surcroît, c’est mon fétichisme.

Mais en tant que peau, je le veux contre ma peau en corps à corps, en corps-accord, en corps raccord.

On dira que dans le BDSM, cela n’a rien d’étonnant. Mais si.

Car si le corset peut remplir parfaitement l’office de sensualité que je donne au cuir et ne pas me faire « manquer » à mon rôle de soumise, il est malheureusement hors-sujet ce soir où je parle de vêtements.

Or, dans ce qui se porte « par-dessus » (blouson, manteau, robe ou jupe, toutes pièces du vestiaire permises aux soumises), rien n'est jamais assez pour moi.

Même moulantes pour ces deux dernières, il y aura toujours quelque chose qui fera qu’il n’y aura pas suffisamment d’adhérence, de cohésion, de totale seconde peau pour être claire.

C’est uniquement en pantalons, en gants, en bottes que je peux être cuir et moi, cuir-émoi…

Mais l’on sait que le dress-code BDSM ne tolère pas le pantalon pour la soumise et pas plus les bottes et les gants.

Tout cela, ce sont plutôt les parures des dominatrices.

D’ailleurs, c’est d’un règne d’amazones guerrières que l’on parle aujourd’hui dans la presse pour qualifier les femmes selon Gaultier dans sa nouvelle collection.

Et l’Amazone, c’est la Maîtresse et non...la servante.

Mais voici que je suis une soumise qui veut « porter la culotte » et celle de cuir en plus.

Et je ne m’en priverai pas.

Avec mon pantalon de cuir noir modelé comme un autre « je », je m'assiérai une fois de plus sur les dogmes BDSM.

Pour qu’ait lieu le miracle corps-cuir, chair et matière, peau vivante rendant vie à une autre peau et peau moulante magnifiant la peau vibrante.

Erotiquement, sensuellement.

Pour que ces peaux qui s'aiment deviennent poèmes.

Et je crois que mon...M., qui n'a que faire de l'étiquette, n'en sera que plus fier de moi.

Je devine quelles sont les chaînes de magasins dans mes prix qui iront puiser leur inspiration chez J.P.G. pour garnir leurs portants en septembre.

Juste les quelques semaines qu’il me faut pour achever de perdre les deux kilos de trop qui persistent encore en ce jour.

Car une chose est sûre : la culotte de cuir oui -et pour les soumises aussi- mais sans… culotte de cheval !