Geisha blowing pipe ukiyo-e

                                                Gravure japonaise traditionnelle

 

 

 

 

La dernière enquête publiée (358 réponses) sur le site étranger où je traîne parfois mes guêtres démontre que décidément le BDSM et le sexe ne font pas bon ménage.

En effet, 56 pour cent de ses connectés n’accompagnent leurs pratiques BDSM d’aucun rapport sexuel.

La chose s’explique en partie parce qu’à ce sondage ont participé les « purs virtuels », c'est-à-dire ceux qui ne se sont jamais rencontrés sinon par webcam et qui la jouent onanisme ou cérébral, voire « abstinence ».

 

Quant aux autres, les « non virtuels », 78 pour cent ont exclusivement des rapports bucco-génitaux que ce soit entre maître et soumise ou entre domina et esclave.

-13 pour cent sont férus de la sodomie.

-12 pour cent ont des rapports bucco-génitaux entre autres choses.

-11 pour cent pénètrent -ou sont pénétrées- vaginalement mais seulement en levrette (là, il ne s’agit bien sûr que de maîtres et soumises : on ne rit pas, j’apporte la même précision que le forum !).

-Et 6 pour cent, six pour cent uniquement (toujours soumises et maîtres), ont des rapports sexuels « complets et variés » sur le mode « vanille ».

 

Enfin globalement

-83 pour cent  ont des relations par l'intermédiaire d’objets (cette liste, on le voit, dépasse les 100 pour cent puisque l’on pouvait cocher plusieurs items et que ce tout dernier a aussi été souvent choisi par les adeptes purement virtuels).

 

6 pour cent des pratiquants BDSM à connaître et à se laisser aller à toute la multitude des variantes du Kama-Sutra, cela est bien peu.

Et déplorable parce que cela ne trouve comme éclaircissement  dans les commentaires que le fait de vouloir à tout prix distinguer sexe et BDSM.

Les rapports sexuels dit « classiques » tueraient -disent-ils- l’essence même de la relation de dominant(e) à dominé(e).

Quant aux 6 pour cent, ils s’excusent presque et argumentent leur « position » sur la base du couple qu’ils forment, couple en relation de longue durée, voire marital.

 

Je n’ai jamais bien compris que le couple BDSM « construit et durable » soit une si grande rareté et que dans ce milieu l’on doive sans cesse papillonner.

Quant à la pipe über alles...

Je crois qu’il ne faut plus se cacher la vérité.

Le BDSM trouve sans doute en cela sa seule réelle particularité si on le confronte aux autres sexualités : « chez nous », il y  a presque toujours un des deux partenaires -quand ce ne sont pas les deux- qui est (sont) casé(s) ailleurs.

Après, on peut faire toutes les démonstrations que l’on veut sur « l’essence de la relation D/s » et en écrire des règles, des  pages, des livres, des sites ou des blogs.

L'unique réalité tangible, c’est ça.

Et comme le dit si bien la formule que l’on prête à Michel Rocard mais qui fut plus sûrement l’adage de Bill Clinton, « Sucer n’est pas tromper ».

 

En tout cas, mauvaises nouvelles pour les adeptes de la seule oralité qui cumulent les partenaires.

Libération publie ce jour un article sur une recherche médicale qui fait parler d’elle depuis quelques semaines : il y aurait un lien entre la turlute et le cancer de la gorge.

Ça vient des USA, certes, et cela demande donc confirmation mais je vous donne tout de même la possibilité de vous informer en cliquant ici.

 

Et pour continuer (et finir) sur ce même thème, comme les pratiquants BDSM ne sont qu'entre deux et cinq pour cent de la population -en France cette fois-ci-, qu'en est-il du sexe chez les « vanille »?

Cette étude le montre. 

Deux rapports par semaine, d’une durée de quinze minutes (bravo, les lapins !) et, au final, rien d’étonnant : 25 pour cent de satisfaits de leur vie sexuelle, rêvant surtout de…sexe oral !

 

Viendez, viendez tous chez nous dans le BDSM! Y a que de ça!

Vous serez à votre aise...Blaise!

Mais (voir plus haut) à vos risques et périls...Théophile!