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auroraweblog

BDSM et Existentialisme ;-))

AURORA | 22 | 12/29/2006
tu as raison
les choses sont en nous
juste laisser murir et trouver l'autre
qui pourra
avec lequel nous pourrons.

ne pas se brimer
mais ne pas s'écorcher
se brûler
se faire mal.
bonne journée
jeanne | 12/30/2006
juste un mot
aurora
pour avoir lié chemin avec toi
quelques fois sur ce blog
pour la précision
la méticulosité
la force
de ton dire
qui sans doute est égal
à la force
de ton être
j'aime
belle année suivante
jl
oi | 12/30/2006
Aurora,

J'ai lu votre message "existentialiste" avec beaucoup d'attention (Diable ! six mois de présence sur un forum en langue italienne, plus les recherches pour votre blog, plus votre fils, plus votre couple, plus votre BDSM et plus enfin votre vie quotidienne... vos journées font donc plus de 72 heures ???)

Tout d'abord, une question : qu'entendez-vous par "enrobée" en parlant de la réalité "sur les blogs" ? Voulez-vous dire "manipulée pour paraître à son avantage aux yeux des lecteurs et lectrices" ? Ou faites-vous plutôt référence à un exercice de style qui tenterait d'atteindre à une sorte d'onctuosité de langage pour adoucir des sujets scabreux ?

Ensuite, dire des soumis qu'ils considèrent tous l'humiliation comme une partie intégrante de leur état et de leur plaisir me semble un peu fort de café. Je ne fréquente pas les forums, mais je connais nombre de soumis et, tout comme les soumises, il me semble que cette question précise de l'humiliation ne va pas toujours de soi. J'admets que l'on puisse comprendre énormément de choses par "humiliation", qu'il existe une signification religieuse au verbe, et que l'on doit forcément y aller chacun de notre interprétation personnelle, en fonction des circonstances et de l'époque. Mais tout de même... la règle du 100 % me semble avant tout théorique.

Ainsi donc, en Italie, l'on s'adonnerait de préférence au Total Power Exchange, sur base 24/7 (enfin, 24/24, plutôt, pour reprendre vos termes) ? C'est très curieux pour ce pays si "latin", en effet, et comme vous le soulignez très justement. Si j'osais, j'avancerais une tentative d'explication, liée à un back-ground culturel tout embué de religion catholique et de Foi indéracinable : ils ont l'habitude, puisqu'ils sont tombés dedans quand ils étaient petits. Mais je n'oserai pas, alors mettons que je n'ai rien dit et que de toute façon même si j'avais dit quelque chose, ce quelque chose n'engagerait que moi :d;)

Quant à la partie métaphorique du BDSM 24/24, pour avoir eu la chance d'en tâter autrefois, si je puis dire, je vous assure qu'il n'y en a pas, du moins pas dans les faits. "Moments de Transe" serait sans doute plus adéquat. Ou même "Moments de Transe Mystique", qui me semble convenir mieux encore.

Et puis enfin, pour votre texte, que je trouve très beau, j'aimerais ajouter, à votre "le temps ne passe pas, il arrive", ceci : le temps fait bien mieux que d'arriver, il s'accomplit. Accomplir, au sens de remplir, d'achever jusqu'au bout. De consommer entièrement, en regard de ses propres idéaux, de ses espérances intimes. Si le BDSM, cet acronyme polysémique au possible, peut nous conduire quelque part, il me semble que c'est là où nous sommes enfin réconciliés avec nous-mêmes.

Je vous souhaite une Belle Année,

m.
miriam | 12/30/2006
Salut madame,
quelle prise de tête pour tirer sainement sou coup...
j'aime bien la photo ci-dessus
du moment qu'elle n'est pas moldave et que sa fesse (celle pincée) sache se raidir si elle en a marre d'être triturée


bonne année
et bons dérapages à venir
FAVRET | 12/30/2006
Pour tout un tas de raisons... ce texte "entre guillemets" résonne très fort en moi ...
Vous me lisez régulièrement, je suis sûre que vous savez pourquoi ;-))
J'aimerais l'utiliser...un jour... Puis-je ??? En citant mes sources ???
Je vous souhaite un joyeux passage à l'an prochain...

| 12/30/2006
Nous avons tous notre petit côté "particulier"..
Mais je voulais tout de même ajouter que.. point n'est besoin d'être particulier pour avoir des difficultés à imposer (à soi comme aux autres.. )ses choix personnels...
teberli | 12/30/2006
Et .... la linotte a encore frappé ... l'anonyme du dessus.. c'est moi ... Désolée ;-))
teberli | 12/30/2006
Teberli> Si un jour il vous semble utile, vous pouvez disposer de ce texte comme vous le désirez, bien sûr.
Je sais que chez vous, il sera entre de bonnes mains et présenté comme il se doit!
Heureux réveillon à vous...

>Et à tous/toutes les autres!
AURORA | 12/30/2006
Entre l'attente et latence...
k | 12/31/2006
Chère Miriam,

Je souhaite vous répondre. Je vais le faire dans un ordre qui ne correspond pas à votre commentaire mais qui sera plutôt fidèle au flux de mes pensées et, chronologiquement, à mes propres expériences.

J?aurais en tout et pour tout dans ma vie été inscrite sur deux forums (je n?évoque pas les anciennes listes MSN que j?ai défendues par principe quand il y avait pour elles encore un espoir mais qui ne m?ont jamais rien apporté) : le premier était donc français et le second est italien.

La principale différence entre un forum BDSM et un blog du même type tient dans le fait qu?un blog est accessible à tous (BDSMeurs et simples lecteurs), tandis qu?un forum requiert l?appartenance active à cette « communauté ».
Entrer dans un forum BDSM suppose de souscrire à un disclaimer « adultes » et à des CGU bien précises.
Ecrire ou commenter sur un blog BDSM ne demande rien de cela.
Un blog est une maison ouverte à tous.
Au contraire, un forum BDSM avec l?inscription qu?il demande est un acte qui relève déjà d?une identification à cette sexualité et qui apporte du même coup la certitude que le participant a aussi atteint l'âge de la majorité.
Et donc, partant du pré-requis que tous ceux et celles qui sont là sont à même d?entendre ou de lire tout ce qui a trait à ces thèmes fait qu?en effet tous ceux-ci y sont abordés.

Ce qui est mis en évidence sur un blog n?a pas la même exhaustivité.
Ce sont des « traces de vie » de celle ou celui qui le tient et ces blogueurs ne vont pas, par respect de leur lectorat élargi, mais aussi parce que toutes les facettes du BDSM ne font pas partie de leur vécu, faire le catalogue de l?ensemble des questions que cette sexualité pose (ou alors, puisque je sais qu?il existe au moins un blog qui fonctionne ainsi, il me faut dire qu? il ressemble plus à un site -ce qu?il était à l?origine- site qui serait une compilation de différents documents de sources diverses, qu?à un blog et il lui manque, selon moi, la touche « intime » qui est celle du blog (mais aussi la touche de participation collective qui est celle du forum).

Cette « touche intime », c?est cela que je nomme « enrober » (et le mot était peut-être en effet mal choisi) sur un blog : ne donner à lire que ce que l?on connaît vraiment, que ce dans quoi l?on se reconnaît vraiment et non émettre aussi des avis sur des choses qui nous seraient étrangères.
Par exemple discuter du TPE sur mon blog n?aurait aucun sens. Je ne vis pas sous son égide.
Ce n?est pas mon truc. N?y entendant pas grand-chose, il ne manquerait plus que je glose ici sur lui (j'"enrobe" donc cette problématique particulière, c'est-à-dire que je l'évite ou que je ne fais que l'effleurer si, réellement, il m'est nécessaire d'en parler au cours d'un autre sujet pour mieux situer ce dernier).

Par contre, essayer de comprendre pourquoi ce TPE existe et combien il compte pour certains, je peux le faire mais seulement sur sur un forum en lisant les autres.
Ces autres qui, vu le lieu, s?y expriment en toute liberté -puisque le forum est l?endroit idoine pour ça- et ne craignent pas la contradiction mais veulent au contraire débattre.

Un blog crée une atmosphère de « chez soi » qui est confortable et apporte beaucoup de joie, notamment parce qu?il est espace de partage (photographes, livres, autres formes d?art) avec tous.
Sur un blog on a aussi le plaisir de « s?auto-éditer » (je suis heureuse de mettre en ligne ici mes textes de fiction et mes poèmes même si je sais pertinemment qu?ils valent bien peu).

Enfin, le blog demeure une démarche très personnelle.
En un mot, le blog est subjectif et si le forum ne peut jamais non plus être totalement « objectif », il y tend cependant plus.

Un forum en étant, lui, une démarche collective, permet aussi à ses participants de continuer à se remettre en question.
Je ne m?étais pas aperçue, mon blog compensant bien en fait, à quel point cela me manquait depuis 2002.
En quittant « manu militari » un forum français, mon but était sur les pages que vous lisez ici de continuer à m?exprimer. Ce fut fait mais, comme tous les autres blogueurs, je suis cependant amenée à une gestion en solo.
C?est la règle du jeu.
Même si je tente parfois de sortir du côté nombriliste du blog et d?ouvrir ici quelques débats, je ne me leurre pas, le blog n?est pas « l?outil » qui convient pour cela. D?ailleurs, tous mes essais de ce type ont jusqu?à présent fini en pétards mouillés.

La route des autres, je l?ai donc retrouvée par hasard ce printemps lorsque j?ai voulu suivre de près la campagne électorale italienne. J?ai fait une incursion dans les blogs de la péninsule.
De lien en lien, je suis tombée sur un blog de photographies dédié à l?histoire de cet art. Celui-ci qui consacrait aussi des pages à des photographes dits « fetish » avait des commentaires de blogs? BDSM.
Curieuse, je suis bien sûr allée les lire.
Ils donnaient dans leur colonne le lien du forum en question.
J?y ai fait un saut et ai découvert qu?il était ce dont j?avais toujours rêvé : la qualité de celui connu autrefois en France et la liberté en plus.
Je m?y suis alors inscrite et j?ai « rencontré » des opinions à mille lieues de celles qui me sont propres.
Et quelquefois, elles sont venues dans leur différence combler des trous, des vides, dans les questions qui sont encore les miennes quant à l?univers BDSM.

On pourra s?interroger sur le pourquoi, moi si rebelle aux règles, je vais en un lieu où le Dogme est de mise puisque c?est en effet celui-ci qui prédomine sur ce forum. Justement, j?essaie de comprendre ce que le respect de ce dogme peut apporter à certains.
On se demandera aussi comment il se fait que je ne me contente pas désormais de vivre ma vie et d?où me vient ce besoin de m?interroger encore. Je ne sais pas?. Il me semble que cette sexualité, parce qu?elle est désignée par les anglo-saxons comme un « life-style », parce qu?elle met par ailleurs en jeu ces rapports de domination et de soumission qui furent analysés finement par Deleuze ou plus socio-politiquement par Bourdieu, a autre chose à dire que ses images toutes faites.
Quelque chose qui concernerait l?idée du pouvoir, de la soumission, de la rébellion ou de l?obéissance dans notre société. Notre société capitaliste. En somme, je voudrais essayer de saisir en quoi le SM ou le BDSM est relié avec l?extérieur, au-delà de sa seule acception sexuelle. Que nous dit-il de notre temps ?

Notre temps, c?est aussi l?une de mes préoccupations, en dehors du BDSM. C?est ce qui m?a amenée à ouvrir sur U-blog « Oiselle », mon second blog, citoyen, sociétal et politique

Mais laissons ceci de côté et revenons un instant sur les soumis au masculin. J?ai clairement expliqué dans mon post que le monde de ceux-ci m?était étranger. Certains d?entre eux me lisent (mal, si j?en juge les candidatures spontanées qu?ils m?envoient par mail en me prenant pour une Domina !). Ils pourraient en tout cas, participer à enrichir ces commentaires. Je note qu?ils ne le font jamais.
Monde très différent décidément que celui qui va de soumise à soumis?

Même le forum transalpin ne l?éclaire guère pour moi.
Un thread m? y a toutefois frappée : celui de Noël.
Il commençait sur une boutade : « Puisqu?à Noël, tous doivent se montrer plus gentils, les Maîtresses le doivent aussi et donc dans leur cas cela équivaut à se montrer plus humiliantes et plus cruelles?Mesdames, nous ferez-vous plaisir et le serez-vous ? ».
Ce fil s?est ensuite étendu, comme tous les sujets que proposent les soumis, à une discussion récurrente autour du TPE, du 24/24 qui va de pair avec le premier, de l?humiliation et de la cruauté donc (je passe le chapitre de la « féminisation » fréquemment abordé à cette occasion lui aussi, sujet sur lequel je suis totalement ignare et que je ne "comprends" pour l?heure pas du tout).

Statistiquement, le mot de « cruauté » n?apparaît jamais dans les textes de soumises.
Mais là, les soumis (masculins) présents, dans la foulée du premier intervenant ne l?ont pas renié tout comme les Dominas ont revendiqué leur « devoir » (et leur plaisir) d?humiliation et ce plaisir apparaissait comme réellement partagé et ressenti profondément par ceux qui s?exprimaient à leur suite (je reconnais volontiers toutefois que, si l?on s?en tient au nombre de soumis et de dominas inscrits, les premiers ont tout intérêt de « caresser » les secondes dans le sens du poil s?ils veulent espérer une rencontre, le pourcentage leur étant nettement défavorable, qu?en est-il ensuite du vrai fond de leur pensée, je ne le sais et ne puis témoigner que de ce que je lis et qui me paraît écrit librement.)

A propos du TPE, qui jusqu?à ce jour m?a paru une notion typiquement anglo-saxonne, oui, les Italiens y sont beaucoup plus sensibles que nous Français (mais les documents anglo-saxons sont très connus, commentés et très appréciés chez eux et leur servent facilement de pierres angulaires, même dans le monde maître et soumise).

J?en reviens donc à ce que je connais mieux, le cas où c?est l?homme qui domine pour observer justement que les mots « maître » et « soumise » sont très peu employés en Italie : ce sont ces fameux « Patron » et « Esclave » qui dépassent de très loin les termes « Dom » et « sub » et il me semble qu?il y a chez eux entre ces quatre substantifs une sacrée hiérarchie.
Si en France c?est « l?esclave » qui est rare, en Italie, c?est la soumise qui l?est.
Et on en vient au 24/24 (je cite leur formule) souhaité sinon vécu donc par les deux tiers des membres de ce lieu. Je n?ai pas d?explication mais je les vois (ou plutôt les lis) comme très engagés dans cette voie et souhaitant que les règles de celle-ci soient respectées à la lettre.
Celles et ceux qui tentent de s?immiscer dans l?une de ces discussions pour y dire qu?ils ont quelques interrogations quant à l' authenticité de fonctionnement d?une telle relation se font gentiment mais très fermement rabrouer.

Personnellement et vous l?aurez compris, j?ai du mal à y croire (en tant que réalité palpable) surtout s?il n?est jamais, même en partie, métaphorique, ce 24/24, comme vous nous l?affirmez.

Et l?on en revient à vos premiers mots?
Admettons en préambule que je n?ai aucune (mais vraiment aucune) inclination de ce type.
Mais pour ne pas apparaître comme complètement « fermée » (ce qui prouverait que « forumer » m?est alors inutile si je ne considère que mon point de vue et ne prends pas en compte le ressenti des autres), j?argumente : je ne vois pas où et comment, entre ma vie quotidienne (le travail, la famille proche, les amis, mes lectures si importantes, ma musique, le ciné) et mon enfant, mon couple -comme vous le faites remarquer- je serais « en phase » avec une telle condition si d?aventure j?étais de celles qui souhaitent la vivre. Là, c?est du pur pragmatisme (ou du réalisme) de ma part.
En effet, si je suis plutôt insomniaque, cela ne donne pas néanmoins 72 heures à mes journées!

Le mot de métaphore m?a été soufflé, suggéré par l?une des inscrites de là-bas, puisque j?y ai ouvert il y a quelques mois un sujet sur « Comment vivez-vous au quotidien votre 24/24 ? ».
Elle a été la première à me répondre en me faisant remarquer que cela ne l?empêchait pas de vivre chez ses parents et d?aller à l?université mais qu?elle était en communication cérébrale et métaphorique constante avec son « Patron » (qu?elle ne voit qu?un week-end par mois) à travers des rites qui jalonnaient quotidiennement sa journée d?heure en heure et qui étaient les symboles, les métaphores (pour reprendre encore ce terme qu?elle a répété), de son esclavage, idées qui furent ensuite reprises sur ce thread par tous les autres, esclaves ou maîtres, qui ont eu la gentillesse de me répondre et qui ont décrit la même expérience, le même vécu.

Je demeure avec mon doute (qui est essentiellement basé sur la durée que peut avoir une telle expérience, le temps imparti à ce "duo" sur la longueur d'une vie et quand je parle de "duo", il me faut aussi faire remarquer que certains -moins nombreux certes mais étant tout de même partie prenante de ce débat- avaient deux ou plus esclaves avec lesquelles ils avaient mis en place ce 24/24) mais comme je l?ai écrit plus haut dans ma note, je prends acte de ce qui n?est pas ma façon d?être mais qui, c?est clair, existe et mérite d?être respecté.

Heureuses fêtes à vous aussi, Miriam.
AURORA | 12/31/2006
Aurora,

Autant pour la "métaphore", dont le champ sémantique m'est entièrement inconnu dans la langue italienne... Par contre, pour ce qui est du français, j'entendais bien la métaphore comme une formule réthorique consistant à employer un terme concret dans un contexte abstrait (selon la définition linguistique du terme).

Je fais une différence entre substitution et représentation (entre métaphore et symbole, donc). Je persiste à dire que, selon mon petit vécu personnel, je ne vois pas de partie métaphorique dans le 24/7. Pour ce qui est du symbolique, c'est une tout autre histoire. J'ai parlé de moments de transe mystique, mais il est vrai que l'on ne peut envisager la transe sur la durée d'une vie (à moins de s'appeler Sainte Thérèse d'Avila - et encore).

Pour emprunter du jargon à "certaine communauté ***" -complètement hors BDSM - je qualifierais le vécu 24/7 dans la durée de "voie initiatique" (où les symboles, comme il se doit, jouent un très grand rôle). Les membres de "cette communauté ***"-là cessent-ils de lui appartenir, en dehors des cérémonies proprement dites ? Je dirais que non, bien que je ne sois pas des leurs. De même, il me semble que la façon anglo-saxonne telle que vous en parlez, et partant le TPE, s'articulent autour de ce type de cheminement et selon des techniques similaires, ou du moins comparables, à celles utilisées par les *** (pas d'amalgame, ce serait mal vu).

Quoiqu'il en soit, comprenez-moi bien : je ne tente pas de vous faire l'article. J'essaye juste d'expliquer ce que j'ai l'impression d'en connaître. Le prosélytisme en la matière serait bien puéril, à mon avis. Et totalement voué à l'échec, pour autant que je sache. "Le BDSM", c'est quelque chose de tellement intime. Et donc chaque approche est fondamentalement individuelle. Votre doute est selon moi fort sain : la "pragmatique" (= en phase avec les réalités pratiques de la vie courante) en 24/7 me semble à première vue impossible (en passant, si d'aventure quelqu'un ou quelqu'une pouvait me détromper, au cas où je n'aurais pas bien vu, je lui en serais à jamais reconnaissante). J'avais une grand-tante religieuse (carmélite) dont on m'a dit qu'elle refusait de sortir dans le monde, parce que ça la troublait trop. Comment concilier vision extatique et courses au supermarché ?

Bien plus sérieux encore : j'ai l'impression qu'il existe une incompatibilité nécessaire et intrinsèque entre 24/7 et relation de couple au sens vanille du terme (là, je vais sûrement en faire bondir plus d'un/e, mais bon, j'assume mon opinion). Y aurait-il une "échelle de valeur" qui placerait le so-called 24/7 au point X et la "weekly play-party" au point Y ? Si oui, c'est à mes yeux une ineptie. Par contre, ce qui est important selon moi, c'est que le risque de confusion mentale est bien réel, lorsqu'il faut jongler entre les rôles sociaux et celui du 24/7. Les antagonismes sont alors très violents. Parfois destructeurs. Et, c'est le plus dramatique, sans objet, inutiles.

Quant à celles et ceux qui, pour leur bonheur, ont un ou des enfants, autant dire que le téléscopage entre les rôles professionnels, sociaux, éducatifs, familiaux, d'une part et le rôle BDSM 24/7, d'autre part, est selon moi tout simplement ingérable. Je m'explique en prenant un exemple : une soumise en 24/7, mère de famille, qui doit, tout en conservant in petto sa place de soumise, endosser celui de Domina et recadrer sèchement son marmot récalcitrant. Exemple idiot, me diront sans doutes les mères (il est vrai que je suis nullipare). Et là, je ne fais aucune allusion à vous, Aurora; j'entends les mères en général.

Il doit y avoir des exceptions; je pense ici à une soumise en particulier, très célèbre après avoir publié ses confessions, et qui, tout en menant sa relation 24/24 avec son Maître, exerce une activité professionnelle, élève son enfant et gère son quotidien comme madame tout le monde. J'en suis pantoise...

Sur la fonction du BDSM et du Dogme BDSM en lien avec le Dogme Dominant du Capitalisme Tout Puissant; l'on pourrait, à la suite de Cyrano, en faire une bien jolie tirade ;) Par jeu, car si l'on dit jouer, en BDSM, ce n'est sans doute pas innocent. Il y a, dans cet aspect ludique (calembour facile ici, je m'abstiens), quelque chose qui évoque une méta-fonction. Encore un sujet captivant.

Et pour terminer, sur une note plus forumesque, puis-je vous conseiller la série "Rome" ? (oups, jeu de mots; je plaide coupable). Où l'on s'explique mieux pourquoi "Patron-esclave" est plus en vogue que "Maître-soumise", dans la péninsule. Et où l'on profite d'une reconstitution époustouflante, à défaut d'un récit clair et intelligible de la politique sous Julius Caesar. Et surtout, où j'ai eu le plaisir de Le voir sourire... que souhaiter de plus ?

Merci pour vos bons voeux,

miriam.
miriam | 1/2/2007
Miriam,

Je suis d'accord avec vous sur tout ce que vous dites ici.
Ce sont vos deux exemples qui m'échappent (je ne sais ce que désignent la communauté *** et la soumise "autobiographiée", pour ces points, je me livre à des supputations : *** = les scientologues? et le livre = "Soumise" de Salomé??) mais au fond cela a bien peu d'importance.
Seul compte que vous témoigniez de certaines incompatibilités auxquelles je crois moi aussi et qui confortent mon point de vue: le nombre très (trop donc) élevé de participants de ce forum transalpin se revendiquant du 24/24 semble bien être la preuve que certains se réclament une chose qu'ils ne vivent pas mais "croient" vivre...
Mais puisqu'ils ne font aucun mal ainsi (même pas à eux-mêmes), qu'ils s'en tiennent à leur "croyance" n'est pas un problème...
AURORA | 1/2/2007
Je suis un débutant en relation BDSM et je partage complètement l'idée qu'il ne faut pas rater le coche. Je suis jour après jour surpris de la connaissance que ca me donne de moi meme. Et l'épanouissement que ca donne, meme si certaines etapes sont difficiles à passer. Bonne année BDSM à toutes et à tous.
wajdi | 1/8/2007
C'est à l'auteur de ec très beau texte que je m'adresse au soir de la nouvelle année... Interéssant, car il exprime bien la souffrance et le doute de celui qui cherche à établir une relation autre avec un être opposéà son sexe... Votre témoigange très digne sur la difficulté d'y arriver, c'est un peu de baume au coeur pour ceux qui cherchent l'âme soeur sans y être parvenu... Nous verrons bien par les réactions si vos lectrices partagent ce sentiment, à vous toutes, et à vos tous, bonne année.
Paul | 1/10/2007
Envie de commenter votre beau texte en quelques mots, ce qu'il m'inspire (et je ne pourrai tout dire).D'abord, que la route est longue pour se connaitre vraiment soi-même, qu'elle oscille pour moi entre ce besoin de me frotter aux autres, car eux seuls peuvent me réveler à moi-même, et ce besoin de solitude, qui me révèle aussi qui je suis, et qui je voudrais être, car c'est dans ses rêves solitaires que l'on projette son moi véritable, celui qui n'arrive pas (pas toujours) à exister dans le monde "réel" , rêves qui nous permettent aussi de compenser les cruautés de la réalité. Mais, n'être pas dupe de ses rêves, tout autant que n'être pas dupe de la réalité, demande beaucoup de travail sur soi. Devenir maître de moi-même, c'est apprendre que, si jene controle pas grand-chose de la réalité, controler mon esprit, mon corps, apprendre à détendre ce qui est crispé en mois, me permet de mieux vivre. Je pense qu'il n'existe pas de différence fondamentale entre un soumis et une soumise. Le soumis cherche sa part féminine, il a une représentation de la femme soumise, c'est sur cet archétype archaïque de la mémoire collective que se jouent toutes les représentations sm. Pour les dominant('e)s il en est de même. J'arrête là car se serait trop long. En tout cas, découvrant cet univers spécial de la sm, votre texte incite à s'y intéresser davantage.
Lou Larsen | 1/11/2007
I'll be BACK! :) ;)
produttori | 2/16/2007
Chi ha fatto questo? E un buon posto per trovare le informazioni importanti!:)
giorgia palmas | 2/22/2007
Luogo molto buon:) Buona fortuna!
libera | 2/24/2007
Dein Aufstellungsort verdient nur gute Woerter. Danke.
totti | 2/26/2007
mmm.. nice design, I must say..
italia | 3/12/2007
Lo trovo piuttosto impressionante. Lavoro grande fatto..)
cannavaro | 3/17/2007
good website.thanks share!

office furni | 8/13/2007
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