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Bondage Art: Marc Blackie, photographe.

AURORA | 13 | 6/20/2006
A la paix et au bonheur, Je rajouterais : une forme d'abandon...
Loin de l'humiliation (une fois encore), le bondage est une forme de contrainte esthétique... et artistique.
Luckysky | 6/20/2006


Certes, quelle superbe photos et quelle sérénité dans le visage de cette jeune fille... mais est-ce que cette sublimation qui conduit à l' art et à l' ésthétisme pur ne nous éloigne pas d' un certain potentiel érotique ?

Bien entendu il n' y a pas dans cette photo la moindre trace d' humiliation.

L' humiliation en bondage est plus triviale. A la limite elle se passe de liens ... Par exemple une jeune fille entravée par des vêtements trop petits pour elle, qui baisse la tête et met les mains dans son dos est une image pour moi, extrèmement chargée d' érotisme...

Yves à la Fleur
| 6/20/2006
et un mec entravé qui nage dans son vomi dans un angle de d'une cellule
un dernier coup de rangers dans la gueule
et la bave saignante qui coule dans la poussière

à quoi bon attacher une fille si ce n'est pas pour lui faire l'amour
favret | 6/20/2006
Parfois (et même souvent), complétement encordée, la nuit aidant, je pars dans le sommeil sans m'en rendre compte, tellement je me sens bien. En plus j'ai la chance d'avoir un amoureux fou qui manie les liens comme un artiste.
Marie.
| 6/20/2006
L'érotisme est dans le bondage même : le fait que le ou la partenaire soit immobilisé(e) (helpless) ou le fait de l'être soi-même. Comment décrire cette sensation merveilleuse ? J'ai lu un texte où Aurora disait s'être endormie car être ligotée fait tomber les tabous bien sûr mais aussi détend (oui ça parait curieux j'en suis consciente).
J'aime cette pratique avant toute chose, elle est pour moi la base des autres plaisirs qui vont suivre.
Je pense qu'il y a également une certaine notion d'exhibition ou de voyeurisme (selon de quel côté on se tient) dans le bondage

Amicalement

Natural-Mystic
Natural-Mystic | 6/20/2006
Il y a aussi beaucoup d'humour ( très british) chez ce photographe comme on peut le voir ici : http://www.disappointedvirginity.co.uk/begin.htm.
Cordialement,
Trasimarque
Trasimarque | 6/21/2006
Favret> Le bondage n'a jamais évoqué de semblables images pour moi. Pourtant si vous avez suivi notre débat sur l'humiliation, vous avez que je ne supporte pas tout ce qui fait écho à l'oppression sociale dans le BDSM.

Mais là, je ne vous suis pas et ce pour différentes raisons: il existe des gens qui pratiquent le bondage avec simplement des foulards de soie et, pour moi, l'image des cordes et des noeuds me ramène plutôt à celles des bateaux, d'où cette idée des liens amoureux qui libèrent, toute voile devant.

Votre message, je le comprendrais mieux se rapportant aux menottes, voyez-vous.

Et puis, qui vous a jamais dit ici que l'on n'attache pas les femmes ou les hommes dans le bondage avant de faire l'amour?

Bondage, BDSM ne signifient ni l'un ni l'autre fixation perverse et chasteté obligatoire sinon ce serait comme quelqu'un m'a dit un jour le croire, le royaume des femmes frigides et des hommes impuissants. Cela n'est pas le cas. Je vous rassure.

AURORA





AURORA | 6/21/2006


Favret, pour avoir subi dans la vie réelle, cette humiliation, je vous assure qu' il n' y a rien d' érotique là dedans ! Et même le flic tabasseur je ne suis pas sur qu' il y prenne un autre intêret que celui d' exercer un pouvoir, le pouvoir des impuissants.

Yves à la Fleur
| 6/21/2006
Trasimarque> Merci pour le lien sur son site que je ne connaissais pas, j'avais seulement vu de lui seulement une série de photos-bondage.

Yves> Je ne pense pas que Favret trouvait cette situation érotique. Le contraire plutôt. Je tentais de le convaincre qu'elle était bien loin du bondage.
AURORA | 6/21/2006
Allez je vais mordre à l'hameçon :-)

L'humiliation dans cette photo se trouve en bas à gauche. Dans la corde qui lie l'entrejambes du modèle à quelque chose hors champ: la main de celui qui l'a ligotée, ou peut-être une attache quelconque dans un mur où celui-ci a décidé de la fixer. Cette femme un sexe tenu en laisse. L'humiliation est double: la laisse la abaisse à la condition de chienne, et l'emplacement de la laisse à celle d'objet sexuel.

La différence avec un "allez ouvre les jambes espèce de sale chiennasse!" peut-être moins humiliant dans l'absolu n'en est pas moins énorme. Elle est dans l'amour du sujet, sensible dans l'art déployé à la magnifier par le bondage et la prise de vue. Et dans le respect, l'expression du visage montrant sans ambiguïté que la femme ne se sent pas maltraitée, bien au contraire.

La laisse, symbole d'infériorité, devient un symbole d'amour. La chienne humiliée est transmutée par l'art et l'amour en une déesse vénérée.

PS la note sur le bondage masculin m'interpelle. Je n'ai jamais réussi à tirer d'une photo de bondage masculin la même émotion esthétique que d'une photo comme celle-ci. Les photos de bondage sur ce blog, par exemple, me paraissent couramment belles voire sublimes, même celles qui sont un peu plus amateur. Au mieux, les photos de bondage masculin me paraissent non-horribles (comme celle qu'il y avait ici il y a quelques mois). Ca devient tout un problème, ayant un intérêt tout personnel si un peu narcissique à apprécier le bondage masculin, je n'arrive pas à trouver ça esthétique. Mesdames, vous êtes magnifiques et je suis très envieux. ouin.

C a L | 6/21/2006
Désolé pour les fôtes.
C a L | 6/21/2006
C à L: Voici que le débat (sur l'humiliation) se déplace de la note dédiée sur celle-ci et se complique.
Tout d'abord, je n'avais pas fait de cette photo la lecture que vous en faites.
Pour moi, ce fil tendu évoquait un bondage en train de se faire, inachevé donc comme ils le sont pafois chez un autre photographe, Speliotis.
J'avais aussi interprété le cadrage comme une manière de ne pas montrer le sexe.
Dans toutes les photos de Marc Blackie que je connaissais jusqu' alors, il est dans l'ombre et dans les quelques-unes du site dont Trasimarque donne le lien ( je n'ai pas encore tout vu) il en est de même.
Mais même en admettant votre interprétation, et si la corde était en effet reliée à quelque chose ( l'appareil photographique, par exemple, ce qui serait tout à fait digne de l'humour "british" de Blackie que nous signale Trasimarque)
je ne vois pas là d'humiliation.
Pas au sens où je l'entends moi, parce que vos "sexe tenu en laisse" et "objet sexuel" demeurent très subjectifs.
Nous ne pouvons pas savoir si c'est réellement le sens que Blackie a voulu donner à son image.
Nous sommes deux déjà à l'avoir lue différemment...
C'est le même problème qu'avec la peinture ou la poésie de (mettons) René Char.
Même s'il y a des spécialistes (de peinture et de Char) leur interprétation demeure toujours sujette à caution.
Songez au fameux vers d'Eluard:
"La terre est bleue comme une orange."
pour lequel les manuels scolaires ont torturé des générations et qui s'explique tout simplement parce qu'à son retour d'une semaine dans le Midi, Eluard a retrouvé chez lui une orange oubliée, bleuie de moisissures ...
Sans mauvaise foi, je ne vois pas cette photo comme vous.
Je ne peux donc vous répondre plus.

AURORA | 6/21/2006
Aurora: Je me disais justement que j'aurais pu ajouter une petite phrase à mon analyse, comme quoi il ne s'agissait d'une interprétation personnelle et subjective.

Pour faire dans le limite pompeux, "L'art est un anti-destin" disait Malraux. L'art ne passe pas par une intention, un message codé par le créateur et à décoder tel quel par le spectateur, mais par la perception subjective qu'a ce dernier de l'oeuvre, l'émotion esthétique qu'elle crée chez lui indépendamment d'une éventuelle intention d'origine. J'aime bien cette phrase. Elle explique pourquoi les 3/4 des oeuvres contemporaines me laissent froid: à celles-ci l'artiste se sent obligé de joindre une explication de la génèse et du message, l'oeuvre ne vaut plus rien par elle-même, elle devient une thèse plus qu'autre chose. Le vers d'Eluard devient moins poétique, je trouve, si on y accole l'explication historique.

Alors rien d'étonnant à ce que nous n'en faisions pas la même interprétation, sans mauvaise foi des deux côtés. Même si je suis prêt à reconnaître avoir un peu "poussé" mon interprétation dans le sens qui m'arrangeait.

Bonne journée à vous.

C à L | 6/22/2006
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