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L' Encyclopédie BDSM d'AURORA : 186 - M comme Misère sexuelle.

 

               AURORAWEBLOG BDSM relations virtuelles

                                                         Tableau \302\251 Philip Corey

 

 

M comme Mis\303\250re sexuelle...

 

 

 

Je publie donc enfin cette note parce que je veux pouvoir reprendre de temps \303\240 autre la cat\303\251gorie de \302\253 L’Encyclop\303\251die \302\273 (qui n’en a rien d’une...)

Ce texte n’a strictement rien \303\240 voir avec ce qu’il devait \303\252tre \303\240 l’origine (il faillit m\303\252me un temps s’intituler \302\253 Les dominateurs ont-ils un sexe ? \302\273) mais je me suis aper\303\247ue que cette premi\303\250re version \303\251tait en elle-m\303\252me \302\253 insupportable \302\273 et aurait, de plus, risqu\303\251 de blesser des gens que je ne d\303\251sire en aucun cas atteindre.

Autocensure? Oui.

 

Je n’\303\251voquerai donc pas le \302\253 r\303\251el \302\273.

Il ne sera question que de \302\253 BDSM virtuel \302\273 et le texte prendra la forme d’un catalogue de faits que je m’efforcerai, tant que faire se peut, de commenter au minimum.

Cependant, il me faut dire en pr\303\251ambule que pour moi \302\253 sexualit\303\251 \302\273, toute alternative qu’elle soit, inclut tout de m\303\252me \302\253 sexe \302\273 et en poussant ma conception jusqu’au bout, \302\253 rapport sexuel \302\273.

Je m’attends, bien s\303\273r, \303\240 ce que l’on me r\303\251plique qu’ici, en BDSM, s’agissant d’un \303\251rotisme avec une forte charge de c\303\251r\303\251bral, mon raisonnement ne tient pas.

Et moi, \303\240 l’inverse, je souhaiterais que l’on raisonne, une fois au moins, sur ce qu’est le sexe et dans quels cas il est \302\253 impossible \302\273, m\303\252me c\303\251r\303\251bralement.

Et alors, qu’est-ce que le sens d’une sexualit\303\251 sans sexe ?

 

Lorsque je m’inscrivis sur un chat  BDSM, il y a bien longtemps, je me souviens que l’un de mes correspondants du d\303\251but, lequel habitait \303\240 l’autre bout du pays, me proposa \303\240 notre tout premier dialogue de me munir de deux \303\251pingles \303\240 linge, d’une bougie et d’une pelote de ficelle puis de l’appeler au num\303\251ro qu’il m’indiquait afin de me donner toutes les explications n\303\251cessaires pour avoir, sous ses ordres, par moi-m\303\252me de la joie (!).

Moi, je voyais par la fen\303\252tre mon \303\251tendoir et ses pinces \303\240 linge de plastique d\303\251color\303\251es au soleil, je trouvais la situation ridicule et cela ne m’inspirait rien de bien excitant. Je ne lui ai pas t\303\251l\303\251phon\303\251.

 

Je suis retourn\303\251e ces jours-ci sur un chat. J’y ai, et l’ai dit ici, un pseudo de couple sans annonce de recherche.

Des couples me contactent malgr\303\251 tout : c’est normal. Des soumis sont tout dispos\303\251s \303\240 nous offrir leurs services, c’est l’habitude aussi.

Mais qu’un \302\253 dominateur \302\273 me demande apr\303\250s le traditionnel \302\253 bsr \302\273 de lui envoyer sur Hotmail des photos de moi en vinyle d\303\250s le second message parce que pour lui une femme en vinyle, c’est \302\253 beau comme un gant \302\273 (je cite texto mais je pense qu’il confond vinyle et latex) et qu’il aurait \302\253 besoin \302\273 de voir ces photos, l\303\240 et maintenant, cela me laisse perplexe. Perplexe sur le sexe, la sexualit\303\251, oui.

Je n’ai rien contre l’onanisme, certes, mais qu’il me soit permis de le trouver triste dans ces conditions.

Je retrouve aussi sur ce chat quelqu’un de connu autrefois en d’autres lieux : c’\303\251tait il y a quatre ans, il cherchait. Il cherche encore. Entre temps, il n’a pas fait de rencontres, sinon des \302\253 webcams \302\273 depuis qu’il est lui aussi inscrit l\303\240. Ce n’est pas tr\303\250s gai non plus.

 

Il n’ y a pas beaucoup de sentiments, de vie et surtout aucun partage dans ce que je vous raconte ce soir.

Or, l’\303\251rotisme, le sexe sont la force de la vie.

Pas le glacis des \303\251crans.

 

Passons aux \303\251crits qui s’y trouvent.

Un texte d’homme par exemple, publi\303\251 comme \302\253 r\303\251cit \302\273 (et non fiction). C’est une histoire qui ressemble \303\240 toutes les autres sauf qu’elle se termine par \302\253 Et elle jouit comme elle n’avait encore jamais joui. \302\273. Une phrase semblable, je ne peux la trouver r\303\251aliste que r\303\251dig\303\251e \303\240 la premi\303\250re personne. Sinon, c’est du fantasme, de la gloriole inutile. Du besoin de cette gloriole \303\240 l’aveu cach\303\251 de la mis\303\250re sexuelle, il n’y a qu’un pas.

 

Je terminerai par deux blogs. L’un, fran\303\247ais, est bien connu et je vais faire preuve d’une \303\251l\303\251mentaire discr\303\251tion.

Il se trouve qu’un malicieux m’envoie ce jour la fiche de la dame qui le tient, r\303\251cup\303\251r\303\251e sur un autre chat. Impensable que ce ne soit qu’une similarit\303\251 de pseudo : le CV renvoie en toutes lettres au blog, lequel est peupl\303\251 de r\303\251cits \303\251rotiquement mouvement\303\251s et po\303\251tiquement d\303\251chirants, d’odes au \302\253 Ma\303\256tre \302\273 (enfin, aux diff\303\251rents \302\253 Ma\303\256tres \302\273 qui s’y succ\303\250dent).

Or, le profil du chat mentionne en clair \302\253 exp\303\251rience : 0 an(s) \302\273 et la recherche \302\253 J’attends celui qui etc \302\273

Pas mal de blogs publient des textes aussi \303\251rotiques que ceux qu’on lit chez elle : leurs auteurs pr\303\251cisent ne pas en \303\252tre les h\303\251ros. Leurs personnages ont des noms, les situations rel\303\250vent d’une composition de l’imaginaire cr\303\251atif.

Mais l\303\240\302\205Ne serait-ce donc que pure cr\303\251ation du fantasme pass\303\251e au \302\253 Je \302\273 pour combler le vide sexuel?

Allez, je serai magnanime : elle aura sans doute oubli\303\251 de taper un 1 devant le 0 des ann\303\251es d’exp\303\251rience, n’aura jamais relu sa fiche et personne ne le lui aura fait remarquer\302\205

Ma magnanimit\303\251 est aussi due au fait que je \302\253 crois \302\273 r\303\251el (en ce qui y est racont\303\251) un sur deux seulement des blogs sexy-BDSM que je lis sur la Toile. Alors, elle ou une autre\302\205

 

Le second et dernier blog me permettra d’\303\252tre plus prolixe.

Il est \303\251tranger (merci Technorati !).

Celui-l\303\240, je le sens sinc\303\250re de A \303\240 Z.

Il a \303\251t\303\251 cr\303\251\303\251 au printemps 2005 quand une jeune \303\251tudiante hispanisante de 25 ans a virtuellement connu un \302\253 Ma\303\256tre \302\273 (qui est le m\303\252me depuis lors) sur un chat.

Ils ne se sont jamais rencontr\303\251s.

Le blog fonctionnant en \302\253 Journal intime de soumise \302\273 au quotidien, tout s’y passe -en l’espace d’un an- du chat \303\240 MSN puis enfin au mail et au portable o\303\271 chaque jour le ma\303\256tre dicte le programme.

Je r\303\251sume (et \303\251dulcore dans le vocabulaire) la derni\303\250re entr\303\251e parce qu’elle parle d’elle-m\303\252me quant au concept de jouissance. Et de mis\303\250re sexuelle.

 

Il est treize heures. Le Ma\303\256tre donne son coup de fil.  

Il s’agit en ce jour pour la jeune femme de placer une punaise sur son mamelon, de remettre son soutien-gorge et d’aller s’appuyer de toutes ses forces contre le mur afin que la punaise s’enfonce.

Elle le fait et d\303\251plore, dans un premier temps, seulement le fait qu’une fois l’ordre donn\303\251, il ait raccroch\303\251 sans un mot.

Puis les heures passent : la punaise est tr\303\250s douloureuse maintenant mais pour rien au monde, elle ne l’enl\303\250verait.

Il rappelle \303\240 la fin de l’apr\303\250s-midi (les bureaux sont-ils ferm\303\251s alors ? ndlr) et demande si elle a joui. Elle lui avoue que non et qu’elle souffre.

Il souffle et dit son agacement  Elle se sent coupable.

Comme dans chacun de ses autres textes d’ailleurs.

Il la somme alors d’introduire en elle le premier objet volumineux \303\240 port\303\251e de sa main.

Elle ne trouve qu’une petite bouteille d’eau min\303\251rale pos\303\251e sur son bureau. Je vous passe les d\303\251tails de l’intromission graduelle qui la fait souffrir puisqu’elle est accroupie pour s’empaler d’une main sur le r\303\251cipient et tient de l’autre main le t\303\251l\303\251phone pour commenter.

Commenter quoi ? Cette fameuse jouissance qu’il attend et qui ne vient pas.

Pour finir, il se f\303\242che et dit qu’il est las de son manque de performance, qu’elle conna\303\256t la punition : il ne rappellera pas de huit jours.

Les derni\303\250res phrases du texte sont \303\251difiantes : \302\253 Je regrette de vous avoir d\303\251\303\247ue et de ne pas progresser comme vous le voudriez. Merci, Ma\303\256tre de cette punition qui me d\303\251truit \303\240 l’id\303\251e de votre absence mais qui me rappellera que je dois m’am\303\251liorer par la pens\303\251e de vous et de ma situation de soumise \303\240 chaque seconde \302\273.

 

 \302\253 Merci Ma\303\256tre \302\273 et \302\253 L’id\303\251e de votre absence \302\273 pour un homme que l’on ne conna\303\256t pas, que l'on n'a, qui ne vous a, jamais touch\303\251(e), qui n’a aucune consistance physique r\303\251elle\302\205

Et vous voudriez qu’apr\303\250s cela je ne me pose pas de questions sur la mis\303\250re sexuelle dans le BDSM ?

 

D’autant plus que les exemples cit\303\251s qui ont \303\251t\303\251, je le r\303\251p\303\250te en conclusion, volontairement mod\303\251r\303\251s ici ne sont qu’un tr\303\250s mince reflet de situations bien pires et aussi beaucoup plus nombreuses que cette note ne le laisse supposer.

 

Derri\303\250re ces d\303\251serts, ces vides, on entend le cri d'une immense solitude, d'une vraie souffrance. 

Pourquoi avoir voulu le dire, l’\303\251crire ?

Pour essayer de d\303\251monter l’ \302\253 illusion \302\273, premier pas vers l’illusoire\302\205

Tirer  une sonnette d'alarme.

Juste avant, juste avant d'en arriver au cyber-corps...

 

 

 

 

 

 

 

 
AURORA | 5/9/2006
"(...) parce que je veux pouvoir reprendre de temps à autre la catégorie de « L?Encyclopédie »"
Ça pour une bonne nouvelle... :D
Rhalph | 5/10/2006
le cyber corps Aurora? je vais relire tout ca moi.C'est plein de subtilités. La douleur d'une brusque coupure de contact, par téléphone ou msn... jai deja trouvé ca tellement dur avec lui.
p | 5/10/2006
... Et je ne peux qu'applaudir à la publication de cette note. Tout autre commentaire étant superflu. Vous êtes ici d'une lucidité décapante pour ceux qui veulent bien lire.
L'Eronaute | 5/10/2006
Merci d'avoir publié cette note, Aurora. Je vous avoue l'avoir attendue, puis avoir désespéré de la voir paraître un jour.
Je vous dirai tantôt (suis à la bourre) tout le bien que j'en pense.
KeyserSoese | 5/10/2006
Certains attendaient la version non édulcorée de ce M comme misére sexuelle .... :-))

Parceque là , je trouve qu'une fois expédié la virtualité webcamesque, vous nous parlez beaucoup de la misère affective qui fait accepter bien des choses "non sexuées" à de pôvres "soumises en devenir" .... prêtes à toutes les insatisfactions pour un peu d'attention .... et de cette "soif d'affirmation" qui pousse un certain nombre de "soumis sociaux" dans une quête sans fin de revanche ... de jouet à "casser" ....

La "misère sexuelle" est plutôt du côtè de ces "mini-masters" pour qui la "séance" se limite à 10 coups de cravache, une pipe et la sempiternelle sodo ... et quand la "soumise" frémit c'est qu'elle a jouit .....
La "misère sexuelle" est plutôt du côtè de ces "soumises" qui avouent "je serre les dents" ... ( et certains mauvais esprits de rajouter "et le reste" :-)) ... ) ces soumises qui n'ont pas le mot plaisir dans leur vocabulaire ( hormis celui de leur "dominatort" ... )



les marques du plaisir | 5/10/2006
Il me semble que vous parlez dans cette note, plus de misère intellectuelle et affective que sexuelle.......
eva_bien | 5/10/2006
Eva l'a bien dit : c'est de la misère affective. Que ne ferait-on pas pour se faire croire que l'on n'est pas seul(e), qu'on est toujours quelqu'un pour quelqu'un ? Et le "Maître" en joue, forcément, en se dérobant : ne plus téléphoner, c'est couper dans le "lien" en apparence, c'est le resserrer dans les faits : dépendance absolue au coup -- c'est le cas de le dire -- de fil, attente du rappel, et dans ce temps femme "détruite" comme elle le dit. Triste relation.
Idalie Felix | 5/10/2006
Bonjour! Mais il faut justement évoquer ce "réel", être clair, la réponse de M.Marques des plaisirs complète quelque peu votre article, mais il faut aller jusqu'au bout pour que certaines femmes, trop naives,trop inexpérimentées, de bonne foi, en manque d'affection ou ayant des difficultés ne se fassent pas prendre au piège d'hommes qui dissimulent sous un prétendu "sadomascohisme" des difficultés psychologiques et sexuelles qu'ils n'avouent pas ou assument peu, enfin qu''elles ne se retrouvent pas au bout du compte à "attendre .....un gode" . Je suppose que le sadomasochisme peut se passer de la relation phyique, qu'il peut prendre la forme unique d'une relation sentimentale, certes, spéciale, mais qui peut être satisfaisante à condition peut être de renoncer à trouver un plaisir par voie normale. Je m'en mêle les "pinces" dans cette histoire, bien compliquée de sadomasochisme, mais qui a besoin de vérité sur tous les plans.
Questions: la sadomasochisme s'accomode-t-il de la vie en couple, de la routine, du côtoiement journalier? E t que fait-on du désir d'enfant d'une femme et d'un homme dans ce cas de figure du sadomasochisme? il faut que les messieurs offrent aussi des réponses sans édulcorant là dessus.
anka | 5/10/2006
Il doit falloir s'aimer bien peu pour attendre et supporter des " maitres" de cette sorte.
pour qui la relation n'est que "coups" de fil.
Peut etre ne sont -ils capables que de cela , se cacher derrière un téléphone en s'imaginant être alors qu'il ne sont que pitoyables.

jeanne | 5/10/2006
J'ai longtemps ignoré que j'étais dominant, Aurora, puis j'ai longuement lutté contre cette idée pour des raisons liées à mon éducation (catholique) et à la conception de la morale qui en découle. Disons que c'était tous les jours tempête sous mon crâne entre l'anticyclone de mes désirs et la dépression de ma raison. (chouette métaphore, n'est-ce pas ? ) Tout cela pour vous dire que j'ai fréquenté des chats, des sites, des sociétés de 'rencontres' tout ce qu'il y a de bien propre, normal et normé, où l'idée même de 'perversion' faisait fuir les dames et demoiselles de grande vertu. Et bien, cette misère, ce désespoir, ce désir d'exister pour un autre, à n'importe quel prix, je les ai rencontrés là aussi et avec une ampleur qui m'a laissé pantois. Je me souviens d'une soirée pour célibataires dans un hôtel de la banlieue de Bruxelles. Un homme , la quarantaine chauve, perdu, misérable, en quête d'amour. Il aurait pu illustrer une campagne 'ne nous abandonnez pas en vacances'. Il suait la tristesse et la pitié.¨
Pour le reste, il y a le jeu et il y a la relation. Un jeu, ca reste un jeu, ca peut être uniquement téléphonique ou vituel, vanillle ou pas, on espère que tous les participants y trouvent ce qu'ils désirent et qu'ils soient bien conscients que cela relève de l'amusement.
Pour une relation, d'abord, à mon sens c'est exclusif et "réel" : il faut se parler, se voir, se toucher, goûter aux délices de la chair et aux plaisirs des sens, et surtout faire la route ensemble, par, pour et avec l'autre. Et certainement pas entreprendre un parcours où l'un des deux se détruit pour l'autre. Il y a un gouffre entre l'offrande, l'oblation la soumission et l'auto-destruction.
Et si celle qui est "entre ses mains" a cette tentation de s'anéantir, il revient à celui qui s'en dit responsable de mettre le hola à la situation.
Voilà, ca va peut-être vous sembler bien mièvre mais on ne se refait pas, catho un jour, catho toujours.
KeyserSoese | 5/10/2006
Et bien, tout ce qui était à entendre « entre les lignes » a été dit par vous.
De la misère affective à la misère sexuelle il n?y a que quelques points de suspension.
Vous les avez comblés.
Ce ne sont pas des rapports non sexuels
La formule « non sexués » est la bonne. L?absence de la conscience même de la notion de « plaisir » idem.
Oui, la plupart des rapports BDSM hors couple « établi » sont des actes (que je ne parviens même pas à qualifier de charnels tant pour moi ils sont vides de chair vive) où n?entrent aucune sensualité, aucun préliminaire. Des choses bâclées en trois points cardinaux (ils ignorent l?existence du quatrième !) comme les a décrits LesMarques avec quelques injures bien senties en prime pour que le scénario humiliant soit complet. Le schéma classique du rapport sexuel rêvé pour un macho sans aucune connaissance du corps féminin, le BDSM le lui offre sur un plateau.

Mais la note était impossible à faire (publiquement) car le problème réside précisément dans le fait que ces femmes viendraient alors dire qu?elles sont consentantes et que c?est leur désir, leur plaisir d?être traitées ainsi, que c?est cela le rapport (sexuel) de la chienne et du maître?et que je vois de la misère là où elles voient leur apothéose de soumise
Même si ce n?est pas vrai, il faut que ce soit « conforme » et je n'en ai jamais entendu aucune "avouer" comme il a été dit, "serrer les dents".


Quant à « pourquoi » cela se passe ainsi, vous avez, en parlant du manque d?auto-estime des « elles » déjà apporté une des pierres du mur de la réponse.
Pour les « eux » et le reste des « elles », je finirai bien par publier « M comme Misogynie » un de ces quatre?


Autre chose pour Anka> Entre ce qui est raconté et ce qui est vécu vraiment il ne faut pas confondre, le « mythe » du couple BDSM 24/24 ne tient pas debout même si c?est ce que certains vantent (ou vendent).
Les duos maître et soumise « installés » sont dans la vie quotidienne des gens comme les autres qui se gardent une part de "merveilleux" dans une armoire fermée à clé. Ils élèvent des enfants qui, comme tous les enfants, n?ont pas à connaître de la vie intime de leurs parents. Ce qui suppose évidemment que les 12 règles, les 14 positions et le dress-code, c?est du pipeau?

AURORA
AURORA | 5/10/2006
Euh... il est des choses qu'on ne dit pas à une "comme soi" ... mais qu'on lache au détour d'une conversation avec des atypiques marginaux ... :-))
C'est pour des considérations comme celles là que j'avais adoré la mise en onde du "bel echange", pour cette capacité de la narratrice à faire (se) dire à la "soumise" , face au miroir:
"voilà ce qui m'émeut, voilà ce dont j'ai envie, voilà ce qui me fait "bander" ...voilà mon désir"
Mias je pense, comme le dit ma camarade Eva que le fond du problème est bien la misére intellectuelle, ...des 2 côtés ....
misére intellectuelle qui ne permet pas même d'avoir les môts pour dire ( dans le sens de penser...) le désir et le plaisir ...
De cette incapacité à dire découle tout le reste ....


les marques du plaisir | 5/10/2006
Il est toujours triste de lire certains mots, même s'ils ont le son de la vérité.

Le besoin d''affection, d'amour, d'être remarqué, tout ceci se mélange pour donner des individus qui sont parfois prêt à tout et qui se fourvoie dans des relations sans sens. Autant je comprend une relation d'amour dans le BDSM. Autant cela me fait pleurer le cas non-isolé de cette pauvre femme.

Le dominateur n'est pas un réservoir de perversité, j'en suis convaincu.

Merci Aurora de cette note, qui m'ouvre une fois de plus les yeux sur notre triste monde. Vous lire est toujours enrichissant, que ce soit des notes de bonheur et de souffrance. Ou des notes malheureuses.

Amicalement,
BlackBird | 5/10/2006
La misère affective fait déplacer des montagnes jusqu'à la brisure, la grosse fêlure de part en part. Par misère affective, on s'asservit, on se vend, on se blesse, on se meurt, on fait mourir. Les misères sexuelles n'en sont qu'une minime conséquence. Harceler, ne plus manger, faire du chantage, vouloir mourir et le dire, voilà les extrêmes de la misère affective. Le Sm a bon dos, comme les mariages, les naissances pour pallier un manque affectif, la drogue, la marginalité. J'ai connu de très beaux marginaux, je connais de très belles soumises, mais il est vrai que je connais d'autant plus de "desespérances". Avant de leur jeter la pierre, aidons les, pourquoi ne pas répondre "aux cris d'alarme". Il y a toujours quelque chose à faire. C'est mon boulot, mon chemin de vie, et j'y crois.
Cela ne m'empêche pas de vivre une soumission merveilleuse
Avalon | 5/10/2006
Nous ne pouvons que partager ce texte plein de sagesse même s'il a un petit côté Don Quichotte, qui n'est pas pour nous déplaire.
Nous avons la même vision que vous, celle d'un SM amoureux, partagé, loin des clichés et des versions stéréotypées .
Mais peut-on sous prétexte que l'on est en couple stigmatiser ces errances ou difficultés d'épanouissement de personnes seules, en quête, qui souvent se leurrent ?
Ne faudrait-il pas plutôt essayer de les comprendre ?
D'autre part nous admirons votre investissement, votre engagement, mais cet intérêt est un peu paradoxal...
Justement au nom de cet idéal romantique nous n'avons aucun lien avec ces chats ou sites SM de rencontre : ils ne nous intéressent pas, donc on n'y va pas et cela nous évite de les juger !
Bises
M. et e.
M. et e. | 5/10/2006
Avalon> Tout ce que vous dites est vrai. En général. Ce texte-ci, comme souvent sur ce blog, s'appliquait au BDSM.
Cela n'efface pas pour autant le général mais il ne s'agissait pas d'écrire sur la misère dans "tous les cas".
Et je pense qu'ici personne ne jetait la pierre à personne.

Par contre:
M et E> Pourrais-je vous prier (gentiment, pour le moment) de cesser de venir de temps à autre me faire hypocritement la morale?
Vous voir jouer ici les bons samaritains quand je ne vous ai jamais vus émettre l'ombre d'une critique ailleurs (même sur des notes de blogs qui parlent de dialogues virtuels sur chats) me dérange.
Que vous appréciiez inconditionnellement d'autres "pensées" et alliez y poser vos commentaires dithyrambiques et sans aucune réserve signifie sans doute qu'il y a incompatibilité entre nos manières de voir le blog.
Je crois me souvenir que nous avions déjà évoqué cela.

La tournée des blogs pour laisser trace de son passage partout n'étant pas imposée, il me semble que vous n'êtes pas obligés de venir ici.
AURORA | 5/11/2006
Avalon> Tout ce que vous dites est vrai. En général. Ce texte-ci, comme souvent sur ce blog, s'appliquait au BDSM.
Cela n'efface pas pour autant le général mais il ne s'agissait pas d'écrire sur la misère dans "tous les cas".
Et je pense qu'ici personne ne jetait la pierre à personne.

Par contre:
M et E> Pourrais-je vous prier (gentiment, pour le moment) de cesser de venir de temps à autre me faire hypocritement la morale?
Vous voir jouer ici les bons samaritains quand je ne vous ai JAMAIS vus émettre l'ombre d'une critique ailleurs (même sur des notes de blogs qui parlent de dialogues virtuels sur chats) me dérange désormais.
Que vous appréciiez inconditionnellement d'autres "pensées" et alliez y poser vos commentaires dithyrambiques et sans aucune réserve signifie sans doute qu'il y a incompatibilité entre nos manières de voir le blog.
Je crois me souvenir que nous avions déjà évoqué cela.

La tournée des blogs pour laisser trace de son passage partout n'étant pas imposée, il me semble que vous n'êtes pas obligés de venir ici.
AURORA | 5/11/2006
PS:
Pour résumer une fois pour toutes, parce que ceci est valable pour d'autres: je tolère très bien la critique (je n'ai rien tant en horreur que ces blogs avec 30 commentaires du style "Bisous, ma belle" et "Tes mots parlent d'or"), mais je tolère cette critique quand je la lis en permanence et partout, quand elle est donc du véritable esprit critique et un sens de recul réfléchi de la part de ceux qui l'émettent.
Si elle ne s'applique qu'à ce blog, c'est un problème de façon de ressentir et personne ne convaincra personne, croyez-moi...Je conseille donc de faire ce que je fais avec "Le Figaro" : ne pas le lire. Et pas non plus d'y passer pour déposer son URL à cliquer.
Ce sont ces attitudes qui m'ont fait arrêter ce blog quelque temps. Je ne l'ai pas repris pour me retrouver confrontée aux mêmes choses.
Les blogs BDSM sont légion: celui-ci n'est pas le "must".
Bon voyage sur les moteurs de recherche.
AURORA | 5/11/2006
PS 2 : J'ai parfaitement conscience que ce blog est très critique. C'est voulu. Il l'a toujours été et devant la multiplication de la glorification BDSM, présente partout sauf sur deux autres blogs de femmes (Mélie et BàB), il le restera.
Je ne servirai jamais ici de nanan, ni d'idéal romantique, cela n'est pas mon but.
Je me place en observatrice de moeurs. Les autres font ce qu'ils (elles) veulent. On constatera toutefois que je ne vais pas leur "empoisonner" la vie sur leurs blogs même si ceux-ci me déplaisent en diable.
Je suis devenue une commentatrice très rare sur les blogs BDSM. Je pense que personne n'aura manqué de l'observer.
Je croyais que cela aurait permis à quelques-un(e)s de tirer les justes conclusions.
AURORA | 5/11/2006
M et e : Comprendre la connerie, c'est déjà la cautionner ....
La tolérance, c'est le "grand môt" qui sert à couvrir toutes les ignominies et bassesses .... le mot laché par ces dominatorts qui vendaient des soumises il ya quelques mois , le môt laché par tous les adeptes des théories fumeuses qui légitiment l'infériorité de l'autre ....etc ....
Je pense que nous avons été un certain nombre au fil de ce post à "expliquer les ressorts", mais ne nous demandez pas d'aller au delà ... il est des choses qui sont inacceptables .... tout simplement ....


les marques du plaisir | 5/11/2006
je ne sais pourquoi mais les relations bdsm tels que votre note les décrits me fait bien plus penser à une mise à mort. Ignorance et destruction de l'autre sans amour.
lio | 5/11/2006
Aurora, j'ai pleinement conscience qu'il ne s'agissait que du bdsm ici, je pense être "une peu déformée" par ce que je vois autour de moi. Cette misère affective m'interpelle réellement, aujourd'hui, il est difficile d'en faire abstraction, mais là n'était pas le sujet, j'en conviens.
Avalon | 5/11/2006
Pfff !Je préfère et de loin une "miséreuse" pleine de fierté.

Un bon coup de pied au Q à ces pseudos maîtres de mes 2. (sans majuscule)
JAMAIS, jamais une femme (ou un homme, ou un animal) ne devrait se laisser maltraîter de la sorte. Les volontaires, c'est dans les livres, les films, les phantasmes et les blogs.
PAS possible autremant ! ou alors, l'humanité est en complète déperdition.

Ce n'est pas en y ajoutant du vouvoiement et en soignant la forme que la 'pilule' passera mieux en dénonçant l'extrème car c'est la même chose ! (qui vole un oeuf, vole un boeuf)
Esprit tordu, déviant.

Allez raconter ça à une mère Africaine qui lutte chaque jour pour nourrir ses enfants ... Faut pas délirer !!!

(PS liberté d'expression.)
Hématome | 5/11/2006
Chère Aurora,

Vous êtes décidément hallucinante et impayable et nous vous aimons pour cela aussi !
En ce qui concerne les blogs sur lesquels nous laisserions des notes dithyrambiques nous devons avouer que nous ne savons pas vraiment à quel univers ils appartiennent et nous ne cherchons pas à ficher ou catégoriser : il y a des blogs sur lesquels nous passons par divertissement, car ils sont plein d'humour et ne se prennent pas au sérieux ( Dame S. par exemple ) on les apprécie pour cette légéreté et toute critique serait déplacée...
Il en est d'autres que nous aimons pour leur sérieux, leur exigence, leur encyclopédisme, et là justement dans un souci de partage, de réflexion stimulante nous nous permettons d'émettre des critiques : la critique n'étant pas négative par nature, elle est en philosophie comme au cinéma le fondement de toute pensée constructive. Il est étonnant qu'une personne fine, intelligente et cultivée comme vous feigne de l'ignorer ou de le nier. Ce manque de distance, cette absence totale d'humour, et cette susceptibilité extrême sont quand même très surprenants chez une lettrée comme vous...
Bref désolés de vous avoir blessés, nous ne laisserons plus de commentaires ici sans y être autorisés, mais nous continuerons à venir vous lire avec le même plaisir et la même gourmandise intellectuelle. En espérant que ce goût pour la censure de certaines opinions s'estompera sur un blog qui fait pourtant l'apologie de la liberté d'expression et qui tient un discours de gauche...
Il me semble par ailleurs que vous n'appréciez guère les commentaires trop lénifiants, mais non plus ceux qui sont critiques...Paradoxes quand tu nous tiens !
Enfin nous on est sans doute un peu moralisateurs, on assume, et on travaille ça sur le divan : on a tous besoin de travailler sur noius même et surtout de savoir rire de nous mêmes : le véritable Humour.On constate simplement au vu des notes et de la vivacité des réactiosn que nous ne sommes pas de ce monde bdsm qui semble se nourrir de codes que nous ignorons, il ya des sujets semble-t-il sensibles ur lesquels nous essayons d'émettre des réflexions dépassionnées.
Enfin, bref, qui a dit qu'internet facilitait la communication ? Un beau leurre.



Bises amicales et sans rancune, tout en assumant nos propos.

M. et e.
M. et e. | 5/11/2006
PS : Dernier ( promis) rajout :
Vous semblez parfois ne pas apprécier tel ou tel message que vous pouvez lire ( chez nous ou ailleurs ) pourtant les critiques et les remarques seraient les bienvenues : Partager des impressions agréables ou non voilà le sens de l'échange loin de l'indifférence qui sévit déjà assez dans notre société individualiste.
Par ailleurs il nous a semblé que nos remarques, que nous prenons soin de formuler avec précision, respect et modération suscitent une ire que provoquent, paradoxalement beaucoup moins des messages plus trashs ou stéréotypés.,..Comme si les blogs bdsm hard suscitaient plus d'indulgence que nos petits récits "fleur bleue"...( mais ce sont des chardons).

Paradoxes, paradoxes...
Amitiés.
M. et e. poil à gratter ( à ne pas prendre au premier degré ;-) ;-) ).
M. et e. | 5/12/2006
'"mini-masters" pour qui la "séance" se limite à 10 coups de cravache, une pipe et la sempiternelle sodo ... injures en prime pour une humiliation complète et à renouveler crescendo, comme de bien entendu !

SM de bazar ou "bien installé" c'est toujours le même scénar, la même qui "offre" sa pipe au sodomiseur, non ?
Et les voies "normales", jamais ??

( Han ! et il arrive à la faire jouir aussi ... tout s'explique. au temps pour moi poil aux p'tits pois )

(PS : parceque)
Hématome | 5/12/2006
M. et E>
Là, vous me faites bien rire! Qui se prend ou non au sérieux? Vous auriez des surprises si vous connaissiez les gens ou si seulement vous saviez un peu lire entre les lignes...Les commentaires des commentaires sont parfois édifiants chez qui se laisse vénérer par sa "cour" (note du 11/05 par exemple que vous avez commentée sans "critique")...
Je préciserai pour les autres lecteurs qu'à l'envers du décor, depuis quelque temps, vous ne signez pas par votre mail mais par le mot "réfléxions" (d'ailleurs, il y a un accent aigu de trop!) et je souhaiterais savoir si vous faites de même ailleurs.
Je ne vous aurais pas répondu publiquement sinon.
Je confirme ne vous avoir jamais lu "critiquer" qu'ici.
Quant à savoir si la critique serait "déplacée" ici ou là, je vois surtout que certains ont cru qu'elle n'était "plaçable" que chez moi. Ben, la réponse, c'était non...
Donc Baste et ne noyez pas le poisson avec la politique, la tolérance ou le reste...
J'en ai assez qu'on vienne m'emm... chez moi, cela me paraît légitime.
Quand j'ai rouvert ce blog, je me suis juré que c'était terminé.

PS : Votre PS n'a rien à voir avec le sujet...Vous prétendez avoir lu des commentaires de moi sur un blog BDSM hard? Citez-le donc. Comme cela, on en finira. Oui, j'ai bien écrit "finir".

Hématome> Mais pourquoi revenez-vous encore une fois sur ce blog qui traite de ce sujet qui vous choque et vous fait horreur? Je vous avais pourtant indiqué que vous versiez alors dans le masochisme pour agir ainsi.

Aux trois ensemble> Le World Wide Web étant vaste...etc. etc...

AURORA | 5/12/2006
Petite réflexion à propos d'Hématome... Revenir ainsi, régulièrement, lire des choses que l'on excècre, ne serait-ce pas la preuve irréfutable d'un masochisme refoulé ? rires. Je pense qu'en tout état de cause il vaut mieux en rire.
Isafc70 | 5/15/2006
KarmaOS