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BONDAGE INTIME : LA GRAVITE D'EROS...

 

                  AURORAWEBLOG Bondage by Vlad Gansovsky

                                             Photo \302\251 Vlad Gansovsky

 

Parce que l’on m’a demand\303\251 dans un commentaire si je riais aussi de tout cela qui, apr\303\250s tout, "\303\251tait un jeu et donc pas quelque chose de s\303\251rieux". Et la r\303\251ponse est \302\253 oui, bien s\303\273r \302\273.  

Ou plus exactement \302\253 oui, mais\302\205 \302\273.

 

Je n’ai pas dit : \302\253 Chambre-moi, plaisantons. \302\273

J’ai demand\303\251 : \302\253 Chanvre-moi \302\273.

\303\207a ne me donnera pas envie de rire.

C’est la loi de la gravit\303\251. Je suis la pomme de Newton entre Tes cordes.

J’y suis bien \303\240 ma place. La place de la rose. La place de l’Eros.

Et l’Eros est sacr\303\251. Grave, l'Eros grav\303\251...

Qui rirait de l’Eros ?

Il est la vo\303\273te pourpre sous laquelle s’enflamment les \303\242mes de nos sens retrouvant leur essence.

 

Quand Tu me shibarises, je ne fais pas risette. Cela n’est pas de mise, je ne suis pas grisette.

J’ai le c\302\234ur qui se noue et le corps qui se voue.

Pour un peu, apr\303\250s tout, je Te dirais bien \302\253 Vous \302\273\302\205

Il est de ces instants o\303\271 je me sens petite, infiniment petite.

Et Toi, que ressens-Tu quand Tu me vois contrainte ?

S’il Te venait alors de partir d’un fou rire, j’aurais le d\303\251sert creux des bateaux naufrag\303\251s.

Les cordes, c’est s\303\251rieux. Les liens et puis les n\302\234uds, c’est une all\303\251gorie de ce qui nous relie.

En rire, ce serait un peu le renier, cet immense voyage qui nous a assembl\303\251s en deux moiti\303\251s d’orange. Givr\303\251es, chambr\303\251es, chanvr\303\251es\302\205

 

Mais j’aime pourtant bien la profondeur-partage d’un sourire \303\251chang\303\251.

Je parle du sourire de la complicit\303\251. Celui-l\303\240, fugitif qui engage et ne g\303\242che\302\205

Et je souris parfois moi aussi sans vouloir dans la b\303\251atitude de l’angoisse \303\251cart\303\251e.

Car il faut bien le dire, l’ \302\253 angst \302\273 r\303\250gne et passe ici dans nos nuits \303\251rotiques.

Elle en est et la source et le piment voulus, ce qui Te fait plus grand, un peu impressionnant, ce qui me fragilise et qui me met \303\240 nu(e).

Et ce que je recherche pour \303\252tre plus vivante, plus coll\303\251e \303\240 mon \303\252tre que quand j’y suis pr\303\251sente de ma seule portion de quotidiennet\303\251.

Lorsque je souris l\303\240, c’est de sourire d’ange, il m’\303\251chappe, il \303\251clate, je ne l’ai pas cherch\303\251, je le donne en pr\303\251sent tant je suis bienheureuse.

Mais il n’est pas humour, juste effet de l’amour.

 

L’humour, j’en veux des tonnes mais avant ou apr\303\250s.

Pas pendant.

Je m'explique.

Rire de tout cela est la plus saine chose.

Quand les cordes enfin ont regagn\303\251 leur place.

Mais pas en leur pr\303\251sence. Pas quand elles serpentent. Pas quand elles aiguisent ma crainte et mon ardeur, pas quand elles me narguent, quand elles me font peur dans leur danse exigeante et leur parcours parfait\302\205

Pas lorsque je suis prise et que je br\303\273le d’elles.

Pas pendant le plaisir.

 

 

 

 

 

 

 

 
AURORA | 2/22/2006
Maintenant je comprends pourquoi on nous apprenait à faire des noeuds aux louveteaux. Bon sang ! Si on avait pu s'entraîner sur la cheftaine ! Woââw !!!!
plasoc | 2/23/2006
Une partie de jeu, d'accord, mais pas une plaisanterie, une farce non plus. Dans toute chose, il ne faut pas, de toute facon prendre tout au sérieux, ni se prendre soi même trop au sérieux. L'intimité livrée, cette mise a nue, des émotions plus ou moins difficiles, ancrées profondes, abandonnées, dans toute leur vulnérabilité, leur acceptation, comme telles, présentes, véridiques, on ne peut plus se fuir soi -même. On est prises en soi. En soie aussi, bcp, s'il vous plait. :)Fragilité.Authenticité. Sous ce coeur qui se déblinde. Et écoute sa nature, en ses liens, reliés, a l'autre, son bien, son mal, elle a laché prise. Retient la.
p | 2/23/2006
Ce n'est pas le moment de rire . Si tu ris , tu l'échappes par terre, ne la serre jamais moins fort, sinon elle aurait très mal. Belle Aurora.
p | 2/23/2006
Pendant le plaisir on est tellement ailleurs qu'on en a plus le rire.
C'est d'avoir pu en rire, avant et puis après que pendant... on se laisse tout simplement ravir.
Meliemelo | 2/23/2006
Entièrement d'accord. On peut rire, mais comme le dit Meliemelo, avant, après..
Me venait une remarque en voyant cette photo.. Les "attachées" n'éprouvent-elles jamais d'angoisse à se voir priver de leurs gestes ?
La fille d'à côté | 2/23/2006
Ne dit-on pas aussi, les "jeux de l'amour" ?
c'est un jeu un jeu parce qu'il n'a d'autre but que le plaisir qu'il procure. Un jeu parce qu'il a ses règles, un gain une perte (et même une théorie !) Un jeu avec ses addicts, ses tricheurs, ses champions répartis en diverses catégories ! Certains ne guignent que les trophées et d'autres sont des flambeurs. Il y en a qui peuvent jouer tout aussi bien avec seulement le carton d'emballage qui enveloppe la boîte de jeu... Etre "pris" par le jeu, se laisser prendre, c'est ça le plaisir.
Qui, au fond, a rajouté que "l'important, c'était de participer" ?
Mandorie | 2/23/2006
"Sérieux comme le plaisir", c'était bien un film avec Gainsbourg et Jane B., non ?
Idalie Felix | 2/23/2006
entre bateliere et marine au long cours je ne sais pourquoi mais ton textes évoques les flots
liotoufou | 2/23/2006
Où l'on pourrait reparler des différentes fonctions du jeu ...apprentissage... catharsis... ce serait du gâchis que de passer à côté des potentialités d'une relation où l'on se rend si disponible ...pour la réduire à une histoire de cul quelque soit la dose de piments que l'on y mette .
Plonger en eau profonde ne signifie surement pas se complaire dans les eaux troubles .
canhard | 2/23/2006
de passage, belle photo, me rappelle une autre (de man ray?)
sans liens mais avec utilisation (??) graphique du corps dans la composition aussi


selva | 2/23/2006
j'ai bien aimé ces considérations sur le sourire...le rire, avant, après mais pas pendant...
quoi de plus horriblement mal venu qu'un rire dans ce moment où c'est une certaine gravité qui gouverne alors le plaisir, l'émotion, le trouble...
et il faut bien du talent pour rire à propos, dans un moment d'érotisme, plus généralement...
de ce talent que beaucoup pense avoir, mais...

Amandier75
amandier75 | 2/23/2006
S'abstenir de rire, je comprends (et je cautionne)...
Mais quand il s'agit de réprimer un éternuement, par exemple, on fait comment ?
Christophe Borhen | 2/24/2006
Mister Borhen [ ;-)) ]> On fait "Atchoum" et sans souci!
Il est tout un tas de bruits naturels des fonctions du corps.
Le rire est autre chose...

A tous les autres> Jolis mots, amour, humour. Merci.

AURORA
AURORA | 2/24/2006
decicieux cordage qui inmpime le corps
cavalier111 | 2/26/2006
superbe
ppp | 3/8/2006
Juste......wouaahh!!
Merci d'exprimer si parfaitement mes sentiments!
Twiggy | 3/13/2006
KarmaOS